Au tour de la Mercedes-Benz CLA 250 4MATIC

Crédit photo : Éric Descarries

Mercedes-Benz CLA 250 4MATIC, pneus Toyo et Continental

De la superbe Genesis G70 de la semaine dernière, passons à une autre petite berline de luxe des plus intéressantes, la Mercedes-Benz CLA 250 4MATIC. En fait, vous y verrez une sorte de continuité dans les sujets car la CLA 250 est, en quelque sorte, une concurrente de la Genesis G70 (ou est-ce le contraire?).

  • La Mercedes-Benz CLA 250 2020 est plus grande que celle qu’elle remplace. (Photo Éric Descarries)
  • L’arrière de la CLA 250 a été passablement changé. (Photo Éric Descarries)

Malgré ses ressemblances avec une version précédente, la Mercedes-Benz CLA 250 est une toute nouvelle voiture. Elle en est même un peu plus longue et plus large. On y notera aussi un arrière complètement différent. En plus de phares automatiques au DEL, des roues plus grandes et une multitude d’autres détails visibles! En fait, je vous laisse le soin de juger de par vous-mêmes de son allure générale alors que moi, j’y vois plutôt une sorte d’évolution fortement inspirée de la superbe CLS de 2004 (elle-même issue de l’étude de style Vision CLS représentant une berline aux lignes de coupé).

L’instrumentation toute «vidéo» de la CLS 250 est impressionnant! (Photo Éric Descarries)

L’intérieur de l’auto est également tout nouveau, du moins au niveau du tableau de bord. Celui-ci se distingue par une sorte d’écran vidéo qui englobe à la fois l’instrumentation et l’écran servant à la radio, le système de navigation et des diverses caméras. Incidemment, le système d’infodivertissement de cette voiture est une toute nouvelle version améliorée. On y verra aussi des buses d’aération circulaires assez grandes mais de dessin moderne. Certaines commandes ont été replacées à la console où le constructeur a placé cette «souris» avec fonctions tactiles remplaçant diverses commandes manuelles. Le fonctionnement de cette «souris» m’a paru nettement plus précis que celui de certaines voitures japonaises de luxe concurrentielles.

Le tableau de bord est agréable à l’œil mais le volant est très chargé de commandes ! (Photo Éric Descarries)

D’autres commandes manuelles sont dispersées un peu partout dans l’habitacle dont celles des réglages des sièges (incluant le commutateur de leur chauffage) ou derrière le volant à colonne comme celle du chauffage du volant. Le levier de droite derrière le volant sert au changement des rapports de la boîte automatique à sept rapports (avec la position Park à son extrémité!), celui de gauche aux clignotants avec le lave-glace aussi à l’extrémité.

Le toit fuyant et l’espace restreint pour les jambes sont deux points qui rendent l’accès au compartiment arrière moins invitant ! (Photo Éric Descarries)

Les sièges d’avant (chauffants, je le répète) sont confortables vu les multiples ajustements possibles. Les places arrière pourraient aussi être confortables sauf qu’il n’y a pas beaucoup d’espace pour les jambes des occupants. Il n’y en a pas beaucoup non plus pour leur tête vu le dessin fuyant du toit qui rend également l’accès à l’arrière un peu difficile, surtout pour des adultes un peu grands! Incidemment, la sellerie de cuir Artico/Dinamica serait faite à la main!

Le coffre est suffisamment grand mais les énormes pentures viennent lui voler de la place! (Photo Éric Descarries)

Le coffre, lui, est assez grand pour une voiture de ce segment. Et, encore une fois, l’utilisateur peut l’agrandir en abaissant les dossiers des sièges d’arrière.

Le petit quatre cylindres est monté transversalement vu qu’au départ, la CLA était une voiture à traction. Elle n’est disponible qu’avec le rouage intégral chez nous. (Photo Éric Descarries)

Question mécanique, cette petite berline de Mercedes est animée par un quatre cylindres turbocompressé de 2,0 litres placé transversalement (de base, cette voiture est à traction, une configuration qui n’est pas disponible chez nous). Celui-ci fait 221 chevaux et 258 livres-pied de couple ce qui, grâce à la boîte automatique à sept rapports et le rouage intégral 4MATIC, lui permet de bonnes accélérations comme passer du point mort à 100 km/h en quelque sept secondes. En passant, les pneus d’origine (sur roues AMG de 18 pouces) avaient été remplacés par le constructeur par des pneus d’hiver Pirelli Sottozero II qui se sont bien acquitté de leur tâche. La direction était précise à souhait alors que le freinage, puissant, lui aussi à souhait, était appuyé d’une aide automatique en cas d’urgence.

Sur la route

Sur la route et dans la neige devrais-je plutôt écrire. Car il a neigé durant ma semaine au volant de cette petite Mercedes. C’est d’ailleurs ce qui différencie les impressions de conduite qui se font en hiver au Québec. C’est vraiment différent! La traction intégrale et les pneus Pirelli aidant, cette auto est très satisfaisante à conduire même durant la saison froide ne serait-ce que par son moteur silencieux et rapide sauf que…

Sauf que le becquet avant de la CLS est bas, très bas. Lors des deux tempêtes de neige qui j’ai dû affronter durant cette semaine d’essai, ce becquet s’amusait à jouer au chasse-neige accumulant celle-ci ce qui activait les détecteurs (sonores) d’obstacles placés à l’avant. La tranquillité de l’habitacle était constamment perturbé par le son agaçant de ces détecteurs!

Autrement, j’ai bien aimé la conduite de cette petite Benz sauf qu’il m’a fallu un bon moment d’acclimatation pour bien comprendre les commandes et les petits mystères de l’affichage et de certains accessoires. Parfois, j’appuyais sur le bouton au bout du levier de droite pensant activer le giclage du lave-glace alors qu’il s’agissait de la position Park (qui ne fonctionne que lorsque l’auto est arrêtée…heureusement).

Le toit effilé peut nuire à la visibilité arrière. Heureusement, les divers capteurs viennent en aide ici pour illustrer l’espace dans lequel vous devez manœuvrer lors d’un stationnement. Et, idée brillante, la caméra qui envoie les images d’arrière à l’écran central au tableau de bord se trouve protégée derrière l’écusson de Mercedes-Benz qui s’ouvre en marche arrière.

L’ensemble optionnel Intelligent Drive aidera le conducteur à éviter de nombreux obstacles et corrigera même sa trajectoire si celui-ci dévie des voies de la route. Ce qui peut surprendre, des fois! Autre option que j’ai toutefois plus appréciée, cette CLA avait aussi l’affichage à tête relevée de la vitesse par réflexion dans le pare-brise.

L’essai s’étant déroulé à la fois durant de grands froids et de tempêtes de neige, la consommation pourrait ne pas être nécessairement représentative des caractéristiques de la voiture. Néanmoins, avec des déplacements surtout urbains, j’ai obtenu une moyenne de 9,4 l./100 km selon mes calculs à la pompe. L’ordinateur de bord affichait 9,2 au tableau de bord. Toutefois, pour jouir du maximum des performances de cette auto, le constructeur recommande plutôt de l’essence Super.

La CLA est une des voitures les moins coûteuses de Mercedes-Benz. Dans le cas de la CLA 250 4MATIC dont il est question ici, le constructeur en annonce un prix de base de 43 000 $ Toutefois, l’auto spécifique qui a servi à ce reportage avait des options comme l’ensemble Premium (3000 $), l’ensemble de Technologie (1600 $), l’ensemble Intelligent Drive (1900 $), la navigation (1000 $), l’affichage à tête relevée de la vitesse (1500 $), l’assistance au stationnement (900 $), l’ensemble Caméra 360 (650 $), la radio Satellite (475 $) et le volant chauffant (250 $) ce qui fait grimper la facture à 54 275 $ plus le transport et la préparation, la taxe de 100 $ pour la climatisation et les taxes fédérales et provinciales!

Si vous recherchez une petite berline moderne affichant un luxe évident mais qui sait se faire agile et maniable en ville, la Mercedes-Benz CLA 4MATIC est certes à considérer. Elle est aussi très à l’aise sur autoroute. Elle peut être un peu plus coûteuse que bien d’autres autos de sa catégorie mais souvenez-vous alors que c’est une Mercedes. On a quand même droit à un peu d’orgueil et de fierté, non?

De nouveaux pneus de Toyo

Si vous pensez qu’il est un peu tôt pour parler des pneus d’hiver de 2020-21, sachez que les distributeurs et fournisseurs commandent ceux-ci pour la saison prochaine durant les derniers jours de l’hiver précédent…donc à ce moment. Sachez aussi qu’il y a des gens prévoyants qui commandent leurs pneus neufs très tôt ne voulant pas se faire prendre plus tard avec un écoulement du modèle et des dimensions dont ils auront besoin. Enfin, n’est-ce pas le bon moment pour les découvrir?

Le nouveau pneu Toyo Observe GSi-6 à venir. (Photo Éric Descarries)

Donc, dans le cas de Toyo, j’ai pu conduire quelques voitures dont une Chevrolet Cruise à traction, une Mercedes-Benz à rouage intégral, un petit VUS Chevrolet AWD et un pick-up GMC Sierra à quatre roues motrices sur la neige et la glace aux centre d’essai de PMG Technologies à Blainville, tous équipés du nouveau Observe GSi-6 spécifiquement destiné au marché canadien chacun me faisant découvrir à quel point un grand manufacturier comme Toyo Tire est rendu. En même temps, Toyo (dont c’est le 75e anniversaire) nous a fait connaître un nouveau pneu toutes saisons Extensa A/S et deux nouveaux pneus pour camionnettes Open Country.

  • Une des Chevrolet ayant servi aux essais du pneu Observe GSi-6 (Photo Éric Descarries)
  • Les pick-up à quatre roues motrices ont servi à des essais en sentier de neige. (Photo Éric Descarries)

Des exercices sur glace, dans la neige et même sur pavé sec nous ont fait découvrir les capacités d’adhérence de plus en plus avancées des pneus d’hiver Observe GSi-6 que j’aurai certainement l’opportunité d’essayer plus en profondeur…l’hiver prochain!

Incidemment, cet évènement m’a permis de renouer avec de vieux copains, surtout des pilotes de course qui servent d’instructeurs pour ce faire, des gens comme Philippe Letourneau (de l’émission Canadian Worst Drivers), Claude Bourbonnais (directeur d’une école de conduite sur glace), Jean-François Dumoulin (NASCAR Pinty’s) et Valérie Limoges (pilote en Coupe Micra) en plus d’Aline Albert de pneus OK à qui j’ai enseigné il y a quelques années à l’École Leblanc de Laval et quelques autres que j’oublie ici…

Une surprise de Continental

Le lendemain des essais des pneus de Toyo Tire, je me déplaçais vers le centre ICAR à l’aéroport de Mirabel, cette fois pour le dévoilement du pneu Continental Ice Contact XTRM spécifiquement conçu pour le Groupe Touchette de Montréal. Ayant fait d’importantes acquisitions au cours des dernières années, ce groupe serait désormais le plus important distributeur de pneus au Canada! Il a donc contacté le manufacturier allemand Continental qui a accepté de développer ce pneu pour les besoins canadiens, surtout québécois, un exploit qui a été fait en 18 mois!

Le nouveau pneu Continental Ice Contact XTRM en version à crampons. (Photo Éric Descarries)

Tout vous décrire les caractéristiques techniques spécifiques à ce nouvel Ice Contact serait peut-être un peu laborieux ici. Toutefois, sachez qu’il y a plusieurs innovations au niveau des rainures pour accélérer leur dégagement de la neige et de la gadoue. Notez que le nouveau pneu sera aussi offert avec des crampons alors que ceux-ci ont été développés en conséquence pour notre climat alors que leur innovation repose dans le fait que ces crampons sont collés dans leur alvéole et qu’ils sont difficilement enlevable ce qui éliminerait leur perte sur la route.

Continental avait prévu plusieurs exercices pour mettre ses nouveaux pneus Ice Contact à l’épreuve. (Photo Éric Descarries)

Plusieurs exercices étaient au programme au volant de diverses autos Volkswagen, le plus convaincant, selon moi, étant celui démontrant la différence entre les Ice Contact XTRM avec crampons de ceux sans crampons. Je dois vous dire qu’au départ, les Continental sans crampons m’ont vraiment impressionné!

J’ai eu l’opportunité de conduire cette Subaru de rallye avec des pneus Continental avec crampons. (Photo Éric Descarries)

En plus de retrouver un vieil ami de chez Continental, Vlad Aguilar, j’ai eu le plaisir de revoir un autre ancien élève de Leblanc, Stéphane Dupuis, qui est à la fois pilote de course et instructeur sur voiture de rallye à ICAR. Il m’a d’ailleurs aidé lors de mon essai d’une voiture de rallye Subaru fortement modifiée mais équipée de pneus Ice Contact XTRM à crampons.

Si vous pensez que je chôme en hiver, détrompez-vous. Et si je donne certains conseils sur les pneus d’hiver en automne, sachez que dans la plupart des cas, je les aurai essayé ces pneus. Et la plupart du temps, dans des conditions extrêmes! J’aime ce job!

Le blogue d’Éric Descarries est disponible ici : https://blogueericdescarries.tumblr.com/

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