Kia Sportage, Cadillac CT4 et CT5 et Kia Seltos
L’hiver est maintenant bien installé avec tout ce que cela implique au Québec : neige, pluie verglaçante, pluie, froid, grands écarts de température. C’est aussi le bon temps de rouler avec un VUS compact équipés de bons pneus d’hiver. Dans le cas qui nous intéresse, il s’agit du Kia Sportage, un des préférés des automobilistes québécois. Le modèle dont il est question ici fourni par Kia Canada était un EX Tech. Malgré qu’on le connaisse sous cette forme depuis quelques années, notez que le Sportage a subi quelques retouches esthétiques pour 2020. Toutefois, vu que je ne me rappelle pas d’avoir pris le volant de ce petit utilitaire depuis un bon bout de temps, le moment était bien choisi pour un essai d’une semaine.
Kia, un constructeur sud-coréen proche cousin de Hyundai, est arrivé chez nous il y a vingt ans. À ce moment-là, il n’y avait que deux modèles à offrir, une petite berline modeste, la Sephia et le Sportage, un petit utilitaire aux airs sympathiques qui allait connaître une bonne carrière. En effet, si le nom de Sephia allait éventuellement disparaître (et éventuellement devenir Forte), celui de Sportage allait résister non seulement au temps mais aussi à certaines critiques acerbes de quelques journalistes qui ne croyaient pas à sa réussite sur le marché. Pourtant, il y est toujours ! Et en force!
- Le Kia Sportage 2020 affiche des phares redessinés et un pare-chocs avec bouclier refaits. (Photo Éric Descarries)
- De l’arrière, c’est surtout le pare-chocs et son bouclier qui auront été refaits. (Photo Éric Descarries)
Comme mentionné plus haut, le Sportage 2020 a subi de petites retouches dont des phares, des pare-chocs et des boucliers redessinés. Rien de bien visibles mais alors…pourquoi changer une bonne recette? De plus, son design peut encore se mesurer à la concurrence malgré le redesign important des RAV4 et des nouveaux Escape.
Le tableau de bord est, cependant, demeuré le même. (Photo Éric Descarries)
L’intérieur, toutefois, n’a pas été révisé, lui. Il est donc presque identique à celui de l’année dernière avec un tableau de bord dont l’instrumentation est typique des produits Hyundai-Kia et l’écran central de huit pouces (pour la radio, certains accessoires et le système de navigation) reste quand même bien lisible. Des commandes plus traditionnelles du chauffage sont alignées sous cet écran en plus de prises pour Apple CarPlay et Android Auto. Le levier de vitesses (traditionnel) de la boîte automatique est bien placé au centre de la console avec les commandes du rouage intégral. Le (petit) volant (chauffant) n’est pas trop surchargé d’autres commandes à ses branches.
- Luxueuses, n’est-ce pas, ces places arrière? (Photo Éric Descarries)
- Quant à l’espace réservé aux valises, il est dans la bonne moyenne sans être, toutefois, remarquable. (Photo Éric Descarries)
En ce qui a trait aux sièges, les baquets d’avant (chauffants et ventilés) sont relativement confortables quoique un peu étroits. Les (deux) places arrière sont aussi accueillantes et, surprise, il y a quand même de la place pour les jambes. L’espace réservé au cargo est semblable à celui de la concurrence, c’est-à-dire suffisant pour les valises de deux passagers et quelques petits objets de voyage. Évidemment, on obtient plus d’espace de chargement si l’on rabat les dossiers des sièges d’arrière…
- Aucune surprise sous le capot, le moteur de base est toujours ce vénérable quatre cylindres atmosphérique de 2,4 litres de Hyundai-Kia. (Photo Éric Descarries)
- Kia avait équipé mon Sportage d’essai de pneus d’hiver Yokohama qui m’ont bien plu. (Photo Éric Descarries)
Du côté mécanique, aucune surprise. Mon Kia d’essai était équipé d’une motorisation standard que l’on retrouve dans bien des produits Hyundai-Kia, soit le vénérable quatre cylindres de 2,4 litres qui fait 181 chevaux et 175 li-pi de couple. Il y a également une version turbo de 2,0 litres et 240 chevaux de disponible mais dans le cas de ce Sportage, la majorité des acheteurs se «contenteront» fort possiblement du quatre cylindres atmosphérique qui anime quand même très bien ce petit VUS. Toujours dans le même ordre d’idées, la seule boîte de vitesses disponible est celle à six rapports (que l’on peut manier manuellement au levier) et, dans le cas de cette version EX, elle est combinée au rouage intégral de Hyundai-Kia qui, jusqu’ici, a fait ses preuves auprès des consommateurs. Ce Sportage EX était originalement monté sur des roues de 18 pouces mais pour l’hiver, Kia Canada a préféré l’équiper de pneus Yokohama Ice Guard G075 très efficaces.
Sur la route
Ces impressions de conduite ont été notées en période hivernale assez active. (Photo Éric Descarries)
Au départ, spécifions que ces impressions de conduite se sont déroulées en hiver à la fois sur du pavé sec (mais froid) ou sur la neige et la glace ce qui n’a pas facilité l’évaluation des performances et de la tenue de route du véhicule. Cependant, la grande majorité des automobilistes intéressés par le Sportage ne sont pas des amateurs de vitesse mais des conducteurs attentionnés qui recherchent plus un véhicule pratique (et élégant) qu’une auto d’allure sportive. Ils apprécieront quand même la possibilité de grimper à 100 km/h autour des neuf secondes et des reprises relativement confortables. Notons ici l’apport des systèmes d’antidérapage qui aident aussi à une conduite plus sûre. En vitesse de croisière, le Sportage demeure silencieux et confortable. C’est un véhicule qui inspire confiance et sécurité. La visibilité y est bonne sauf pour la vue trois-quarts arrière un peu gênée par les piliers de custode. La direction est précise alors que le freinage est rassurant. La version EX Tech vient avec des aides de conduite qui ne sont pas trop envahissantes. Peut-être plus que le moteur atmosphérique de cette version EX Tech serait mieux adaptée à de longues randonnées que le moteur turbocompressé ?
En ce qui a trait à la consommation, j’ai obtenu une moyenne de 10,6 l/100 km malgré le froid et la neige ce qui devrait être dans la bonne moyenne vu que mes déplacements se sont effectués autant en conditions urbaines que sur autoroute. Ironiquement, c’est aussi la consommation annoncée par le constructeur (10,0 l/100 km).
Le Kia Sportage EX Tech affiche un prix de base de 37 995 $ (ce qui inclut tous les accessoires mentionnés dans ce texte sauf les pneus d’hiver). La seule option notable est la surcharge de 200 $ pour la peinture spéciale. Évidemment, il faut ajouter les 100 $ de la (toujours aussi ridicule) taxe d’accise fédérale pour le climatiseur (une surcharge créée au milieu des années soixante-dix pour «punir» ceux qui avait un climatiseur qui, à l’époque, nécessitait un compresseur mécanique imposant qui exigeait environ cinq chevaux aux gros V8 ce qui, en retour, devait demander un peu de consommation d’essence…ce n’est certes plus le cas aujourd’hui!) et les 1795 $ des frais de transport. On en arrive donc à un total de 40 090 $…plus taxes, bien sûr!
Les VUS compacts ont envahi le marché de l’automobile et ils en sont devenus les vedettes. La concurrence est donc vive entre les constructeurs et dans ce créneau, on retrouve les populaires Toyota RAV4 redessinés l’an dernier (avec une version hybride-électrique), les Honda CRV tout récents, les Ford Escape qui viennent tout juste d’être relancés avec non seulement un nouveau design mais aussi une mécanique toute revue (incluant également l’option de l’hybride-électrique). Le Kia peut donc se mesurer à eux mais le constructeur coréen doit certainement avoir des ingénieurs à la table à dessin car éventuellement, le Sportage devra être redessiné. Une version hybride en vue? Qui sait? Toutefois, pour le moment, le look plutôt classique du Sportage convient à bien des automobilistes !
Cadillac CT4 et CT5
- La Cadillac CT4, une petite berline plus intéressante que prévu…(Photo Éric Descarries)
- La Cadillac CT5 est un peu plus grande que la CT5 mais aussi plus puissante. (Photo Éric Descarries)
Souvenez-vous que c’est cette semaine que le Salon International de l’automobile de Montréal ouvrira ses portes à un public de plus en plus anxieux de voir des nouveautés dans le domaine, surtout qu’il n’y aura pas eu de Salon de Detroit pour débuter l’année. Il y aura donc d’importantes nouveautés au Salon de Montréal dont la fameuse Mustang Mach E toute électrique et, bien entendu, la nouvelle Chevrolet Corvette. D’ailleurs, GM, constructeur de la Corvette, aura bien d’autres voitures importantes à nous faire connaître dont deux nouvelles berlines Cadillac, l’intermédiaire CT5 et la plus petite CT4, deux autos dont il a déjà été question dans ce blogue. GM du Canada a d’ailleurs tenu une présentation médiatique spéciale il y a quelques jours à Montréal afin de mettre l’eau à la bouche aux journalistes locaux spécialisés dans le domaine. Il semble y avoir un certain regain d’intérêt de la part des consommateurs envers les berlines, surtout des marques les plus luxueuses, ce qui pourrait profiter à Cadillac. Il vous faut voir ces deux nouveautés et surtout vous informer des prix qui me semblent, somme toute, relativement abordables!
Kia Seltos
…et une autre voiture de Kia…(Photo Éric Descarries)
Autre présentation anticipée, le constructeur coréen Kia (il a vraiment le vent dans les voiles, celui-là) a également profité des journées précédent le Salon pour nous faire connaître son petit VUS Seltos (nom d’un des fils du mythique Hercule, m’a-t-on dit), sa version de la Hyundai Kona mais un peu plus grosse et d’allure plus conventionnelle, moins sportive. La plateforme est d’ailleurs extrapolée de celle de la Kona et sa mécanique lui est semblable. Première constatation, il y a plus d’espace à l’arrière pour les jambes des passagers que dans la Kona. Dans sa version la plus simple, la Seltos devrait se vendre autour des 22 000 $. Voilà qui promet. J’y reviendrai donc au cours de la saison. En attendant, prenez le temps d’aller visiter le Salon de l’auto de Montréal, c’est, pour nous, les amateurs de l’automobile, une occasion en or de se divertir et de se renseigner surtout durant un mois de janvier froid…et enneigé! Le Salon de l’auto de Montréal débute vendredi le 17 janvier et il se tient au Palais des Congrès de Montréal!
Le blogue d’Éric Descarries est disponible ici : https://blogueericdescarries.tumblr.com/