Le nouveau Chevrolet Blazer

Crédit photo : Éric Descarries

Le nouveau Chevrolet Blazer et des images de la Classique d’automne à Tremblant

Plusieurs de nos lecteurs les plus âgés se souviendront de la marque Blazer, un nom que Chevrolet avait donné vers la fin des années soixante à un gros VUS devant concurrencer le Ford Bronco, lui-même un VUS mais plus petit pour que Ford puisse se mesurer aux Jeep CJ qui devenaient de plus en plus populaires. Avec le temps, le Bronco devint aussi gros que le Blazer, ce dernier ayant été créé, au départ, sur une base de pick-up K (l’identification des Chevrolet C mais à quatre roues motrices).

Puis, autant Chevrolet que Ford redessinèrent leurs VUS en plus petit format, le Bronco étant basé sur le pick-up compact Ranger, le Blazer sur le S-10 équivalent. Lentement, alors que ces VUS commencèrent à se présenter en version à quatre portes, les deux noms disparurent, remplacés par des Explorer et des Traverse.

Mais voilà que Ford a décidé de ressusciter le nom Bronco. Cette fois, il devrait être encore basé sur le (nouveau) Ranger (autre nom ressuscité) quoique tout semble indiquer qu’il revienne à la charge pour concurrencer les Jeep devenus des Wrangler JL. On en saura plus lorsque le Bronco sera définitivement lancé. Chevrolet ne voulant pas se faire damer le pion par son éternel rival en a donc profité pour ressusciter, lui, son légendaire nom Blazer. Toutefois, il ne s’agit pas ici d’un véhicule de sport ou tout-terrain mais bien d’un utilitaire multisegment pour le transport de passagers. Plus d’un expert considère le nouveau Blazer comme un concurrent direct au populaire Ford Edge, un format que Chevrolet n’avait pas encore exploité (le Blazer est à cinq places comme le Edge alors que le Traverse est à trois rangées de sièges comme l’Explorer).

Le nouveau Blazer de Chevrolet affiche des ressemblances avec la sportive Camaro du même constructeur. (Photo Guillaume Descarries)

Comme on peut le voir, le nouveau Blazer est de dimensions comparables au GMC Acadia et au Cadillac XT5. Toutefois, il est loin d’afficher une attitude de véhicule tout-terrain comme autrefois. En fait, il possède une caisse à quatre portes avec un avant dont le design est inspiré de celui du coupé sport Camaro (chez Chevrolet, on a certainement eu vent que Ford préparait un véhicule semblable mais à propulsion électrique dont le design est inspiré de celui des Mustang, une marque qui pourrait bien devenir celle d’une série de véhicules. Dans le milieu, on chuchote le nom de Mach E pour ces VUM afin d’imiter celui de Mach One des anciennes Mustang de performance).

De l’arrière, par contre, le Blazer présente des lignes un peu plus courantes. (Photo Éric Descarries)

Nous voici donc avec le nouveau Blazer. Disponible en diverses finitions dont celle de base avec moteur à quatre cylindres et traction avant, celui qui me fut confié était plutôt un RS mû par le moteur V6 (corporatif) de 3,6 litres développant 308 chevaux. Celui-ci est combiné à la nouvelle boîte automatique à neuf rapports (un projet conjoint GM-Ford qui n’a pas eu le succès escompté chez la marque à l’ovale bleue) et la traction avant. Dans le cas de la RS, celle-ci peut être placée en quatre roues motrices par le conducteur, une configuration qui n’est pas livrable avec le quatre cylindres (il y avait deux pictogrammes au centre de la console, un qui indiquait 2RM, l’autre 4RM. Malgré divers essais, il était difficile de trouver une différence entre les deux sur pavé sec. Ironiquement, j’ai bien essayé de consulter le Manuel du propriétaire mais celui qui se trouvait dans le coffre à gants de ce Blazer était celui d’un…Equinox!).

Le moteur qui animait mon Blazer d’essai était le V6 « corporatif » de GM de 3,6 litres. (Photo Éric Descarries)

À l’intérieur, dès que l’on s’y glisse, on constate que le design du tableau de bord est, encore une fois, fortement inspiré de celui de la Camaro, ne serait-ce que par la forme des buses de la climatisation au pied de la console. Autrement, ce tableau de bord propose aussi une instrumentation facile à lire et un écran central de 8 pouces (standard sur tous les modèles) avec GPS (et compatibilité avec Apple Carplay et Android Auto). Mentionnons ici que la radio AM-FM-XM était complémentée d’une sonorisation Bose.

On reconnaîtra des ressemblances entre le tableau de bord du Blazer et celui de la Camaro (voir l’essai de la semaine dernière), surtout au niveau des buses d’aération. (Photo Éric Descarries)

Les places arrière sont plus confortables que prévu ! (Photo Éric Descarries)

Les sièges avant sont confortables mais ils manquent de support latéral. Sur ma RS d’essai, ils étaient chauffants et ventilés. La console centrale n’est pas trop intrusive offrant un petit compartiment de rangement. Les places arrière sont relativement vastes et, je dirais, un peu plus confortables que celles d’avant. Cependant, l’espace de chargement est généreux (mon véhicule avait une sorte de système de supports et d’arrimage ajustable). Évidemment, ce coffre peut s’agrandir généreusement en rabattant le dossier des sièges du centre. Curieusement, le GMC Acadia est disponible, lui, avec une troisième rangée de sièges ce que Chevrolet ne propose pas afin de garder le Blazer le plus « sportif » que possible. Le hayon arrière peut s’opérer manuellement, par commande électrique manuelle ou par télécommande. Ah oui! Il ne faut pas oublier de mentionner le grand toit panoramique vitré en deux parties!

Une chose est certaine, il y a beaucoup d’espace de chargement à l’arrière. (Photo Éric Descarries)

Plus de 1500 km au volant du Blazer

Encore une fois, j’aime profiter de ces autos de presse pour de longues balades, question de pouvoir fonder mes impressions de conduite sur le plus d’observations possible. Donc, le Blazer m’a servi dans mes déplacements urbains puis dans une excursion de Laval au Circuit du Mont-Tremblant (aller-retour) suivi d’un long voyage vers Val-d’Or et Amos. J’ai donc conduit le Blazer sur toutes sortes de surfaces, des rues de ville aux grandes autoroutes voire même sur les sections les plus inconfortables (endommagées, bien entendu) de la route 117 vers le nord (plusieurs petits travaux y sont en court mais il faudrait vraiment revoir le pavé au nord de Grands Remous) et les routes de gravier de l’Abitibi.

Question performances, aucune inquiétude, le V6 peut vous lancer du point mort à 100 km/h en quelques sept secondes alors que les reprises en vitesse de croisière sont encore plus rapides. La boîte de vitesses à neuf rapports grimpe rapidement de vitesse mais elle n’aide pas au frein moteur même en rétrogradant manuellement. Parmi les défauts les plus notables de cet ensemble mécanique, j’ai noté une sorte de vibration qui cause un grondement à une vitesse plutôt réduite si la boîte demeure en plus grande vitesse. Plutôt agaçant! Autrement, la direction est relativement rapide et le freinage est plus puissant que l’on puisse s’y attendre. Oui, on pourrait dire que c’est une conduite sportive surtout grâce aux gros pneus Continental sur jantes de 20 pouces qui rendent la portée un peu raide et bruyante. Cependant, lors d’une forte averse en cours de route, j’ai pu apprécier les pneus Continental qui ne semblaient pas affectés par l’aquaplanage. Finalement, un des points les plus agaçants que j’ai constatés sur ce nouveau Blazer, ce furent les bruits de caisse et d’assemblage à l’intérieur du véhicule, un défaut que j’avais déjà noté sur son équivalent de Cadillac, le XT5 !

Évidemment, on est tous intéressés par la consommation d’un tel véhicule qui devrait être populaire sur le marché. Curieusement, alors que l’ordinateur de bord indiquait 9,2 l/100 km, mes calculs à la pompe se sont plutôt chiffrés à 13,2 ! Quant au prix, ce fut une sorte de surprise. Si la version de base se vend 38 499 $, la version RS à traction intégrale débute à 46 300 $. Dans le cas de mon véhicule d’essais, il faut ajouter 150 $ pour le chauffe-bloc, 4395 $ pour l’ensemble de luxe RS Plus Package et 100 $ pour la (toujours aussi ridicule) taxe d’accise pour le climatiseur ce qui nous amène à 53 640 $. Enfin, il faut aussi inclure les 1895 $ de transport et préparation pour un grand total de 55 635 $ (plus taxes, bien sûr)!

Disons que je trouve cela un peu cher pour un véhicule de ce calibre (quoique, dans certains cas, la concurrence ne fait pas mieux). Oui, il affiche une allure sportive et il a un comportement routier intéressant. Mais il y a encore beaucoup à faire pour le rendre concurrentiel au point de vue finition…

La Classique d’automne à Tremblant

Voilà quelques années que je ne m’étais pas rendu au Circuit du Mont-Tremblant pour la Classique d’automne, une sorte de finale annuelle des courses de circuit routier au Québec. Mais je ne fus pas déçu même si je n’ai assisté qu’aux pratiques du vendredi. Il y avait un beau plateau de voitures sur place surtout avec l’ajout de la grande finale du Championnat de la Coupe Micra de Nissan et de la participation du Championnat des Porsche GT3. Toutefois, les quelques photos qui suivent seront certes plus intéressantes que des mots sans image…

Le magnifique circuit du Mont-Tremblant, tôt un matin d’automne! (Photo Éric Descarries)

Que serait un programme à Tremblant sans des Formules? (Photo Éric Descarries)

Jean-Pierre Ouimet a quitté le stock-car optant plutôt pour le circuit routier. Fidèle à la marque Chevrolet, il s’amuse ferme avec sa très rapide Camaro ! (Photo Éric Descarries)

Cette Lotus Europa très modifiée est tout simplement superbe à voir évoluer. (Photo Éric Descarries)

Une image traditionnelle du sport automobile du passé, une Porsche et une MGB à Tremblant. (Photo Éric Descarries)

Au cas où vous ne le sauriez pas, Paul Bissonnette est revenu à la compétition avec sa puissante Mustang. (Photo Éric Descarries)

Le championnat des Nissan Micra n’est pas sans nous rappeler celui du Défi Honda puis celui du concours Pirelli Echo du passé… (Photo Éric Descarries)

Les Micra semblent bien à l’aise à Tremblant. (Photo Éric Descarries)

Aussi sur place, il y avait le championnat canadien des Porsche GT3…ce qu’elles étaient rapides! (Photo Éric Descarries)

Cette ancienne Audi Quattro était, à l’origine, une voiture de rallye ! (Photo Éric Descarries)

À quand remonte la dernière fois que vous avez vu une Chevrolet Vega Cosworth sur une piste? (Photo Éric Descarries)

L’ami Michel Pigeon ne rate jamais une chance de conduire sa Radical à Tremblant. (Photo Éric Descarries)

Vu dans le stationnement, cette rare Ford Ranchero 1965 avec V8 289 Hi-Po et boîte manuelle! (Photo Éric Descarries)

Pour lire le blog d’Éric Descarries : https://blogueericdescarries.tumblr.com/

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