Beaucoup de chemin parcouru par 704 Games !

Crédit photo : Nascar Heat

Essais de Nascar Heat 4

Beaucoup de chemins ont été parcourus par l’équipe de 704Games depuis la première parution de Nascar Heat en 2015. Après quatre versions, on aurait pu s’attendre à un jeu à pleine maturité, ce qui n’est malheureusement pas le cas. La quatrième version est certes une amélioration majeure par rapport Nascar Heat 3 parue en 2018.

704Games filiale de Motorsports Networks, fondée en 2015, est une toute petite entreprise située en Caroline du Nord spécialisée uniquement en Nascar. Il n’est donc pas facile pour une si minuscule compagnie de faire évaluer un produit qui paraît année après année. C’est probablement la raison pour laquelle il a fallu attendre la version 4 pour avoir une évolution importante côté graphique.

Présentation générale (8 /10)

La présentation des versions précédentes, en autres le menu principal, était très simple. C’est difficile à comprendre pourquoi avoir attendu la quatrième édition pour offrir un menu au goût du jour. Le nouveau menu offert sous forme de tuiles est maintenant actuel et peu se comparer à ce qui se fait au niveau la concurrence.

Au niveau de la cinématique qui introduit le jeu, celle-ci est toujours aussi spectaculaire. D’ailleurs on dirait qu’en l’espace d’un court instant on aperçoit tous les meilleurs moments d’une saison Nascar. Les musiques sélectionnées pourraient déplaire à certains, mais celles-ci sont parfaitement représentatives du genre de clientèle qui fréquente les différents circuits où sont présentées les épreuves de stock-car américain.

Pratiquement toutes les voitures incluant la série des camionnettes et un mode « Dirt » sont présentes dans le jeu. Une belle surprise vous attend en sélectionnant votre véhicule de la série « Gander Outdoors Truck Series », la présence du bolide #46 de Kyle Busch Motorsports piloté par Raphael Lessard. La camionnette reproduite est celle entre autres utilisée à Martinsville et à Dover.

Ambiance Sonore (9,5 /10)

Un seul commentaire WOW! Un gros pas encore une fois comparativement aux versions précédentes. À chaque fois que je joue, je ne peux résister de mettre le son dans le « piton ». Le nouvel engin sonore est vraiment sur la coche. Le rendu sonore des moteurs est réussi, un de mes préférés, tous jeux confondus.

Graphismes (7/10)

L’engin graphique de Unreal accapare une place de plus en plus importante dans le marché. Ce dernier est utilisé entre autres dans la dernière mouture d’Asseto Corsa. Malheureusement, ce n’est pas ce dernier que vous retrouverez dans Nascar Heat 4.

Les concepteurs ont fait comme dans les trois premières éditions et y sont allés avec le moteur graphique « Unity », mais cette fois-ci de dernière génération. Je reviens toujours aux versions précédentes pour effectuer mes comparaisons, il faut avouer que les graphiques sont vraiment supérieurs à ce qu’ils étaient avant. Les voitures sont beaucoup plus belles mais la grande différence se situe principalement au niveau du détail des circuits et du paysage. Pour la plupart des amateurs de simracing, le paysage n’est pas vraiment important, mais ici c’est quand même bien surtout avec les effets de lumière qui sont particulièrement bien réussis.

Il arrive à quelques occasions, surtout en ligne, qu’il y a quelques « lags » au niveau de l’affichage mais en général la fluidité du jeu est quand même bonne. Il est clair qu’on est encore loin de la qualité graphique d’un Project Cars 2 ou d’un Asseto Corsa competizone mais nettement mieux que Iracing.

Multi-joueurs (6/10)

Catastrophe est le premier mot qui me vient à l’esprit. Le mode en ligne est carrément un échec et ce, sur toute la ligne. On est à des années lumières de ce que IRacing ou même Gran Turismo GT peuvent offrir.

Une seule règle domine et c’est la loi de la jungle, un vrai derby de démolition lorsque vous participez à une course d’une des trois séries majeures de Nascar. Aucune règle, aucun permis, aucun point de bonne conduite, rien, niet!!! Pour plusieurs joueurs, la conduite sur une manette de PS4 semble carrément tenir du miracle.

Tout n’est pas sombre par contre. Sur le troisième OPUS, la grande majorité des canaux de jeux en ligne utilisaient le mode « DIRT » qui était le plus plaisant à jouer, mais aussi celui qui avait un certain respect entre les pilotes. Les autres modes étaient ignorés et pour cause, je prédis que cela sera identique pour Nascar Heat 4.

Les concepteurs du jeu ont quand même mis les efforts nécessaires pour augmenter le nombre de joueurs pouvant jouer simultanément en ajustant le nombre de places disponibles à celui des vraies séries. Comme par exemple en CUP, il est possible d’être 40 participants en même temps. À voir la gang de débiles qu’il y avait en piste hier, pas certains que c’était une bonne idée finalement de faire cela ! 🙂

Jouabilité (6/10)

Si Nascar Heat 4 est le premier jeu de course automobile avec lequel vous avez joué, il est certain que vous allez imaginer que vous être un excellent « Sim Racer ». J’ai le jeu en main depuis maintenant plus de cinq jours et j’ai de la difficulté à trouver les ajustements nécessaires pour avoir un peu de compétitions. Cette lacune est présente depuis le début de l’existence de la franchise. Selon moi, elle représente un répulsif majeur pour attirer une nouvelle clientèle surtout si celle-ci est déjà accro à un autre jeu de simulation.

Pour ce qui est de l’ajustement des contrôleurs (surtout pour ceux qui ont un volant), il faut faire quelques configurations lors des premières utilisations pour éliminer le fameux « clipping ». Bien entendu, cet élément spécifique au déploiement d’un volant est absent sur une manette de jeu standard.

Les dépassements sont trop faciles à faire, par contre l’intelligence artificielle n’est pas aussi agressive que Project Cars 2 (Le point que je déteste le plus de PC2). Lorsque vous dépassez, la voiture qui perd une position ne cherchera pas à se diriger dans votre direction pour vous rentrer dedans. Elle va garder sa ligne pour ensuite se placer derrière vous.

Mode carrière (6,5/10)

Les modes « carrière » présents dans les jeux de courses sont souvent là pour boucher un trou et ajouter une durée de vie au jeu. Nascar Heat 4 n’y fait pas exception. Dès le début de votre carrière vous aurez un agent qui vous fait avoir des contrats comme pigiste. Par la suite avec quelques courses derrière la cravate vous réussirez à décrocher un contrat pour une saison complète. Selon les résultats obtenus, vous pourrez gravir les échelons dans les hautes sphères du stock-car. Faite attention pour ne pas mettre des courses trop courtes car si vous partez loin vous aurez de la difficulté à remonter le peloton pour terminer en bonne position.

Ralentis (Replay) (4/10)

Toujours la même chose année après année, en regardant le ralenti on dirait que les roues des véhicules ne touchent pas l’asphalte. Différentes longueurs de ralentis sont offertes sous format de « meilleurs moments ». S’il y a un endroit du jeu où la musique risque de vous taper sur les nerfs c’est bien en visionnant la reprise de votre épreuve. On est ici à des années lumières par rapport à ce que la compétition peut offrir!

Réalisme (6/10)

Nous sommes en présence d’un jeu qui se situe à mi-chemin entre le simulateur et un jeu d’arcade. Difficile ici de parler de réalisme malgré la nette amélioration du son et des graphiques. Les collisions frôlent le farfelu, le jeu est trop facile à conduire, les ajustements ne servent pratiquement à rien.

Le jeu représente quand même une immersion complète dans le monde du Nascar autant par son ambiance hors piste que sur la piste. La présence de tous les pilotes de toutes les séries avec les vrais commanditaires ajoute à la réalité.

La fabrication de votre propre véhicule dans les 4 catégories disponibles vous amusera. Le résultat obtenu est ordinaire, mais si vous regardez les peintures réelles des voitures Nascar qui sont plus que conservatrices, vous risquez avec un peu de patience de créer une voiture qui sera aussi belle que les originales.

Ligue virtuelle (3/10)

Je n’ai pas fait énormément de recherches sur Internet, mais selon moi peu de ligues doivent adopter ce jeu. Je sais que Nascar pousse beaucoup sur le développement de sa série Nascar Heat en investissant temps et argents pour des présentations d’épreuves en « streaming » digne de courses réelles.

Si vous voulez vous inscrire dans des séries en ligne, je vous suggère fortement de regarder ailleurs.

Conclusion (6,5/10)

Je mets souvent la barre trop haute lors de la sortie d’un nouveau jeu. À chaque fois je me fais prendre et Nascar Heat 4 ne fait pas exception. Je dois avouer que cette quatrième version vient de franchir un grand pas comparativement aux trois premières, mais ce n’est pas encore assez pour dire que nous sommes ici en présence d’un jeu qui a atteint l’âge de la maturité. Nous sommes plus en présence d’un ado rempli de boutons qui essaye de faire ce qu’il peut pour s’en sortir.

Je reviens là-dessus et c’est important de le souligner, l’ambiance sonore est parfaitement réussie. Les graphiques sont beaucoup mieux. Les plus grosses lacunes restent la jouabilité et le mode en ligne, là-dessus les gens de « 704games » ont des croutes à manger!

Un point qui m’agace, c’est le paquet d’options qui vont venir dans les semaines et les mois qui permettent d’acheter en ligne de nouvelles peintures (presque à tous les mois). Personnellement je trouve que c’est une arnaque, mais c’est sûrement ce qui permet au fabricant de garder la tête hors de l’eau.

Est-ce que j’achèterais le jeu (oui je sais, j’ai dû me le procurer pour le tester, mais admettons que je suis un lecteur comme vous qui se pose la question)? Oui, j’achèterais le jeu mais j’attendrais quelques mois pour que le prix d’acquisition soit plus abordable. Espérons que les prochaines versions seront davantage orientées vers le « game play’ pour qu’elles soient plus réalistes.

Note 360nitro.tv (62,5/100)

Spécifications  :

Titre :Nascar Heat 4
Date de parution :13 septembre 2019
Éditeur :704Games
Moteur graphique :Unity
Disponible sur :PC, Xbox One, PlayStation 4
Configuration minimale (PC) :Processeur: Intel Core i3 530 or AMD FX 4100
Mémoire : 4 GB
Système exploitation : Windows 7, 8 ou 10 version 64 bits
Carte vidéo : Nvidia GeForce GTX 460 ou AMD Radeon HD 5870
Espace disque : 18 GB
Config utilisée essais :Playstation 4 Pro
Volant Logitech G29
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