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Pourquoi ce ne fut pas le Martinsville que l’on espérait !

Crédit photo : David J. Griffin / Icon Sportswire via Getty Images

Si vous n’aimez pas Brad Keselowski (Mustang no 2), vous n’avez pas aimé la course de la Coupe Monster Energy de dimanche. Si vous êtes un amateur de Chevrolet, vous n’avez pas aimé la course de dimanche. Si vous aimez Martinsville et les autres pistes courtes, vous n’avez pas aimé la course de dimanche…

Au cas où vous ne sauriez pas, la sixième course de la Coupe Monster Energy qui s’est courue à la plus petite piste du circuit national (0,526 mille) a été gagnée par Brad Keselowski, certains diront avec facilité…En fait, le pilote de la Mustang de l’équipe de Roger Penske a même mené 446 des 500 tours de l’épreuve. Il a aussi passé la grande partie de cette course à empêcher Chase Elliott (Camaro no 9) de le dépasser. Il faut dire que, vers la fin, Elliott en avait lui-même plein les bras avec Kyle Busch (Camry no 18), le gagnant de la semaine dernière qui, à sa 1000e course en NASCAR (200 victoires), voulait être, encore une fois la vedette, surtout qu’il avait gagné la veille en camionnettes de la série Gander.

Ce n’est pas que Brad l’a eue facile. Joey Logano (Mustang no 22), qui avait la pôle, n’a tenu le poste de commande que cinq tours. Ce coéquipier de Keselowski n’a pas brillé par sa performance de 19e. Keselowski qui a éventuellement pris la première position, a dû se battre tout le long de la course. Au 380e tour, Elliott a réussi à le dépasser mais il y a eu un drapeau jaune quelques instants après. Les pilotes sont tous (ou presque) entrés aux puits et l’équipe de Keselowski a réussi le tour de force de le renvoyer en piste le premier. Et il a remercié ses hommes de service en gagnant le STP 500.

Les amateurs de NASCAR étaient plus ou moins satisfaits du spectacle. Martinsville a toujours été le théâtre de batailles rangées en piste, d’accrochages, mineurs mais significatifs, et même de carambolages. Mais dimanche dernier, rien de tout cela (ou presque) ne s’est produit. Il y a eu un petit peu d’action mais pas autant que d’habitude.

Je crois avoir compris pourquoi. De plus en plus, les pilotes travaillent avec leur «éclaireur» (spotter) et si la communication est bien établie, ce n’est plus qu’un pilote qu’il y a derrière le volant mais deux ! Ou deux têtes avec plus d’yeux, si vous voulez. Dans le temps où les communications électroniques n’existaient pas, il n’y avait pas d’éclaireurs pour dire aux pilotes s’ils pouvaient se ranger ou changer de voie sans accrocher un autre compétiteur. C’est pourquoi il y avait des accrochages ou des accidents. Il fallait être patient ce qui n’arrivait pas toujours, bien évidemment! Aujourd’hui, avec ces autos de course si sophistiquées et surtout coûteuses, il faut travailler en équipe…ce qui a changé la donne! Voilà aussi pourquoi les estrades n’étaient pas pleines à Martinsville.

Donc, on a eu le résultat qu’on a vu. La victoire de Chevrolet que plusieurs attendaient (et que j’avais moi-même anticipé dans mon dernier billet) n’est jamais venue même si Elliott a superbement bien travaillé (une Ford Mustang dans le cercle des vainqueurs, une Camaro en deuxième, une Toyota Camry en troisième suivi de Ryan Blaney (Mustang no 12), Denny Hamlin (Camry no 11), Kevin Harvick (Mustang no 4 et toujours à la recherche de sa première victoire de la saison, lui qui dominait la saison l’année dernière), Clint Bowyer (Mustang no 14), Martin Truex (Camry no 19), Aric Almirola (Mustang no 10) et Daniel Suarez (Mustang no 41). Cela veut dire six Ford dont les quatre de Stewart Haas Racing, trois Toyota (toutes de Joe Gibbs) et l’unique Chevrolet de Hendrick Motorsport.

Encore une victoire de l’équipe Penske (troisième de l’année). Les trois autres ont été aux pilotes de l’équipe de Joe Gibbs…et toujours pas de victoire de Chevrolet!

Donc, on n’a pas encore vu les améliorations promises par NASCAR pour donner un meilleur spectacle. Pour moi, c’est du pareil au même! Rien ne semble avoir changé comparativement à l’année dernière. En attendant, NASCAR doit régler le problème des qualifications qui est apparu à Fontana et qui risque de se répéter au Texas World Speedway. Les pilotes bouderont ils la dernière session? La course sera-t-elle intéressante? Les Chevrolet seront-elles du coup? Jimmy Johnson reviendra-t-il à sa fougue d’antan? Les voitures d’Hendrick seront-elles plus performantes? On s’en reparle…

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Archives d'Éric Descarries

1 comments on Pourquoi ce ne fut pas le Martinsville que l’on espérait !

  1. Justin Bouchard dit :

    La grandeur de la piste de Martinsville n’est pas de 1/3 (0.366) de mille mais de 1/2 mille (0.526). C’était comme ça au début en 1947 et ce l’est encore aujourd’hui. Je ne sais pas où vous prenez vos infos mais…

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