Voici donc un véhicule (ou devrais-je dire, un VUM ou multisegment) assez intéressant vu sa popularité sur le marché, le Ford Edge Titanium. Je dis «intéressant» parce que malgré que ce ne soit pas la première fois qu’il soit disponible avec un moteur à quatre cylindres, cette fois, non seulement le quatre y est dans son format EcoBoost mais, qui plus est, il vient avec la traction intégrale, le tout dans un ensemble assez luxueux, la finition Titanium. Avec un prix de base (pour le Titanium) de 43 999$, c’est un véhicule qui devrait plaire à plus d’un automobiliste.
De l’extérieur, on reconnaît la ligne familière de l’Edge même s’il y a eu des retouches extérieures, surtout au niveau des phares et de la calandre. On y voit aussi plusieurs petites révisions des ornementations. Toutefois, le véhicule demeure une voiture intermédiaire à quatre portes à la fois spacieuse et élégante dont l’accès est plutôt facilité par de grandes portières surélevées et surtout un seuil en retrait qui est plus facile à enjamber que chez certains concurrents (Hudson avait adopté cette approche au début de ses années cinquante avec ses Hornet dont le plancher avait été abaissé pour un centre de gravité plus bas…Euh..si vous ne savez pas ce qu’est une Hornet, référez-vous au personnage de Doc Hudson dans le film Bagnoles (Cars) de Walt Disney). Et parlant de concurrents au Edge, mentionnons surtout le Nissan Murano et quelques autres véhicules du genre.
- Le VUM Edge a été retouché surtout de l’avant au niveau des phares et de la calandre. (Photo Éric Descarries)
- De l’arrière, les retouches sont plus subtiles. (Photo Éric Descarries)
Si l’on jette un coup d’œil à l’intérieur, on sera en pays de connaissance. L’Edge offre un habitacle spacieux avec des places généreuses. Mais commençons par le tableau de bord qui affiche un design sobre mais élégant. L’instrumentation est très lisible (quoique j’aurais aimé un affichage à tête relevée par réflexion à l’intérieur du pare-brise) et on retrouvera toutes les informations numériques offertes par Ford dans la plupart de ses véhicules. Évidemment, le volant (qui était chauffant dans cette finition Titanium) avait toutes ces commandes que l’on voit maintenant sur tant de voitures de ce calibre incluant la reconnaissance verbale de ces commandes.
Le tableau de bord est à la fois simple et élégant.
Au centre du tableau de bord, il y a ce que l’on pourrait maintenant décrire de «sempiternel» écran servant à la radio, les commandes de chauffage, la navigation et j’en passe. Le tout est géré par le système SYNC 3 de Ford qui est maintenant considéré comme un des plus faciles à manipuler et des plus efficaces sur le marché. Dans la console au plancher, on retrouvera la nouvelle commande rotative pour passer les rapports de la boîte de vitesses automatique et la commande du frein de stationnement électrique. Ah oui! N’oublions pas la stéréo Bang & Olufsen…
- Les places arrière son suffisamment généreuses pour y accepter de grands passagers. (Photo Éric Descarries)
- Vu qu’il n’y a pas de troisième banquette (les Edge sont tous à cinq places), ce VUM offre un grand coffre utile. (Photo Éric Descarries)
Les sièges avant chauffants sont confortables à souhait mais il faut souligner les places arrière qui sont très accueillantes aussi. Et il y a de la place pour les jambes des occupants et pour le débattement de la tête. Évidemment, ce VUM propose un grand espace de chargement qui s’agrandit en rabaissant les dossiers des sièges d’arrière.
Passons aux choses sérieuses, la mécanique. Comme je l’écrivais plus haut, ce Edge de presse est mû par un moteur à quatre cylindres, l’EcoBoost de 2,0 litres à double arbre à cames en tête et turbocompresseurs. Il fait alors 250 chevaux et 280 livres-pied de couple (presque autant que le V8 de 5,8 litres ou 351 pouces cubes qui anime ma vieille Lincoln Versailles de 1977 !) . Il vient d’usine avec une boîte automatique à huit rapports (le modèle précédent en avait une à six rapports). Dans le cas de cette voiture d’essai, cet Edge était munie de la traction intégrale. Les pneus d’origine avaient été changés pour des Toyo d’hiver.
Le moteur de base des Edge est, pour 2019, ce quatre cylindres turbocompressé de 2,0 litres de 250 chevaux.
Notons que le seul autre moteur disponible dans les Edge de 2019 est le V6 EcoBoost de 2,7 litres qui, lui, développe 335 chevaux et 380 li-pi de couple. Il vient avec la finition ST.
La voiture d’essai était équipée de pneus Toyo Observe GSI-5 qui se sont avérés plus efficaces dans la neige que sur la glace.
Sur la route
Voici la partie qui compte le plus, la conduite sur route. Pour moi, les Edge auront toujours eu un V6 sous le capot. Lorsqu’on lance le quatre cylindres de cette version d’essai…on ne le remarque pas vraiment. Une fois passé en vitesse (en tournant le bouton rotatif)…on ne le remarque pas non plus. Toutefois, mon oreille habitué aux sons des moteurs (et croyant qu’un moteur V6 propulsait cette auto), le son de cet Edge a aiguisé ma curiosité. J’en ai soulevé le capot et c’est là que j’ai eu la confirmation que c’était un quatre cylindres.
Toutefois, sur la route, ce moteur m’a paru très à l’aise à déplacer la grande caisse de l’Edge. Ses accélérations étaient très honnêtes, comme celles des premières Edge du passé à moteur V6 et les reprises, sans être remarquables, étaient très rassurantes. Oui, le moteur grognait un peu mais avec la boîte à huit rapports, il remplissait très bien son rôle.
Vu que cet essai a été fait en hiver et qu’il a fait un peu froid, la traction intégrale a été mise à dure épreuve…surtout qu’il a neigé assez abondamment durant l’essai. C’était alors l’environnement idéal pour tout essayer incluant les pneus Toyo Observe GSI 5 d’hiver. Ces derniers (que je considère toujours un peu bruyants) ont été très efficaces dans une neige relativement profonde (plus de cinq centimètres sur la route) mais un peu moins sur la glace, du moins au point de vue traction initiale à l’accélération. Toutefois, en conduite régulière, je leur ai fait confiance. C’est surtout au freinage que je les ai appréciés.
L’Edge a été rassurante à conduire dans la neige, surtout avec les pneus Toyo d’hiver.
Je sais que cette auto était équipée d’une foule d’aides à la conduite (dont le CoPilot 360 Protect) mais je ne les ai pas toutes mises à l’essai même que, parfois, je peux être agacé par leur intrusion dans ma conduite. Ce qui ne fut pas le cas ici. Quant aux avantages de SYNC3, ils sont évidents. Ce que j’apprécie aussi de ces produits Ford, c’est le dédoublement de la plupart des commandes de base (dont le chauffage) et même de la reconnaissance de la voix. J’ai même fait appel à l’aide du GPS qui m’a été tellement facile à utiliser!
Évidemment, vous vous demandez certainement quelle moyenne de consommation j’ai réussie? La voici en deux temps. La première est le résultat de déplacements strictement urbains avec une température froide. Selon mes calculs à la pompe, ils furent de…19 l./100 km (alors qu’au tableau de bord, il était inscrit 13,4). L’autre lecture fut sur des circuits autoroutiers. Cette fois, j’ai obtenu 10,42 l./100 km (alors qu’au tableau de bord, on y marquait 10,8)! En faisant la moyenne des deux additionnées, la voiture a donc réussi une moyenne de 12,26 l./100 km (en hiver avec de la neige et des routes glacées).
Enfin, outre le Nissan Murano mentionnéplus haut, on pourrait ajouter le Hyundai Santa Fe, le nouveau Honda Passport et le tout nouveau Chevrolet Blazer à la liste des concurrents au Edge. Ford n’a donc pas révolutionné le genre avec sa nouvelle Edge. Toutefois, on y constate une certaine évolution…pas une révolution mais une évolution!
Plastimania
Parmi mes randonnées de la semaine, je me suis rendu de Laval à Saint-Jean-sur-Richelieu pour voir de mes yeux la première exposition Plastimania de modèles réduits. Je suis un mordu de ces miniatures et à un certain moment donné, j’ai cru que les modèles réduits n’était que l’apanage de gens plus âgés, que la «mode» était passée. Telle ne fut pas ma surprise de constater qu’il y a de plus en plus de jeunes, des gens dans la trentaine surtout, qui s’y intéressent. Et ce ne sont pas que des Camaro, des Chevelle et des Mustang! Je suis content de voir que plusieurs modélistes font aussi des Européennes, des autos de course célèbres, des engins de guerre, des bateaux…Plastimania, c’est un bon début!
Il y avait une foule intéressée à Plastimania.
Sommes-nous vraiment administrés?
Dimanche dernier, il neigeait à Montréal et à Laval. Ce n’est pas la première fois qu’il neige chez nous, n’est-ce pas? Alors, pourquoi, à 14h00 l’après-midi, le boulevard Saint-Martin n’est-il pas encore déblayé? (Si vous ne connaissez pas, c’est une des artères principales de Laval.). Aucun déneigement n’avait été fait entre le boulevard des Laurentides et l’autoroute 10 (ce qui m’a permis de constater l’efficacité de la traction intégrale de l’Edge avec les pneus Toyo et de voir des autos prises dans la neige) ! Pire encore, le déneigement du boulevard de la Concorde dans Duvernay ne s’est fait que tard dans l’après-midi…comme si personne n’était prêt…Pas de farce, négliger des artères aussi importantes!
D’autre part, pourquoi lundi matin l’essence état-elle à presque 1,26$ à Laval, 1,13$ à Mirabel et 1,17$ à Ville Saint-Laurent? C’est vrai, il n’y a pas de «collusion»…Il y avait peut-être plus de monde de Laval qui revenait de la semaine de relâche? À quand un vrai gouvernement, de vrais administrateurs, qui protégeront les consommateurs»? On se fait vraiment voler et on ne dit rien?
Le Lion8
Enfin, je finis par vous dire que j’étais là à Mirabel, quand ils ont dévoilé le Lion8, ce camion tout électrique fait ici même au Québec! Il y a de quoi être fier. On est vraiment d’avant-garde au Québec ! Je suis arrivé un peu à la dernière minute et je me suis posté, accidentellement, là où le camion devait s’arrêter durant son dévoilement ce qui m’a permis de prendre des photos uniques. Mieux encore, j’étais avec Paul Deutschman, le designer montréalais responsable du dessin du camion. C’est dommage qu’il n’en ait pas été mention lors de la présentation!
Ce Lion8 est un camion-porteur à dix roues d’un Poids Total Autorisé avec Charge de près de 65 000 livres. Son moteur électrique avec une équivalence de 470 chevaux lui permet une vitesse maximale oscillant autour de 65 m/h. Les batteries lui donnent une autonomie d’environ 450 kilomètres mais exigent un temps de recharge de 2,5 à 16 heures selon le type de connexion.
Le Lion8 dont la production régulière commencera sous peu (ce premier prototype a été vendu à la SAQ qui doit en acheter d’autres) alors que le prix variera d’environ 300 000 à 400 000 $ soit le double d’un camion équivalent avec un moteur diesel. Toutefois, les administrateurs de Lion estiment que la différence du prix se comblera en quelque trois à quatre ans en économie de carburant et d’entretien.
D’ici un an, La Compagnie Électrique Lion (qui produit déjà des bus scolaires Lion et bientôt le minibus LionM) devrait nous présenter son premier camion électrique…tracteur de grand-route! Incidemment, on doit le design de la cabine du Lion à mon ami Paul Deutschman, designer montréalais créateur des Corvette Callaway!
Pour lire le blog d’Éric Descarries : http://blogueericdescarries.tumblr.com/