Des décisions au cours des années qui ont fait grogner

Crédit photo : Daniel Mailhot

Lors du dernier sondage Octane 360n, la question était : Est-ce que les discussions de course prendront toute la place pendant le party des fêtes?

Plus de la moitié des gens sur Facebook et sur 360nitro avaient répondu non.

Mais voilà depuis les dernières émissions où les discussions étaient corsées, incluant le mécontentement des pilotes suite au règlement de poids pour ceux qui sont munis des moteurs W16, combinés à la dernière entrevue de Mario Clair qui s’est directement déplacé dans les studios de 360nitro samedi passé pour nous dire qu’il faut que cessent les changements à sens unique.

Ho boy ! Si les acteurs du monde des courses sur terre battue pensaient prendre ça relax pendant le temps des fêtes, ils auront sûrement de bonnes discussions en famille.

Va falloir se faire une idée du visage que les courses prendront en 2019.

Mais les chicanes de courses ne datent pas hier.

Les Late Models

Rappelez-vous (pour les plus vieux) dans les années 80 on a vécu l’abolition de la classe Late Model, une classe où il y avait de belles rivalités entre les pilotes tels que, le #08 de Guy Leclers, le #22 de René Clair, #11 de Réal Lafrance, Le #27 de Raymond Collette, #119 de Pierre Caplette, #69 de Claude Brouillard, #33 de Robin David, #39 et 76 des frères Salvas, #19 de Pierre Berthaume et j’en passe plusieurs… Ces grandes rivalités et ce grand désir de vaincre ont fait exploser les coûts. Les moteurs et châssis qui commençaient à venir des États-Unis, et des suspensions plus évoluées, combinés au manque de pilotes, qui au final ont fini par avoir eu raison de cette belle classe. C’est alors que la grogne s’est installée et par la suite plusieurs devaient jeter leurs voitures aux poubelles ou en faire des beaux bacs à fleurs!

Les 4 Cylindres

Pour faire suite aux autres classes qui ont connu leur part de problèmes, la catégorie 4 cylindres dû au manque de voitures à l’autodrome Drummond, cette classe n’était plus intéressante pour le promoteur.

Du côté de l’autodrome Granby, on a essayé de trouver plusieurs solutions afin de conserver la catégorie, allant jusqu’à mêler deux types de moteurs, soient les 4 et 6 cylindres afin d’augmenter le nombre de voitures.

Les problèmes de ces voitures sont les inspections déficientes sur les types de moteurs de cette catégorie.

Les Semi-Pros

Les Semi-Pros cette classe de mal-aimés, qui ont connu leurs heures de gloire surtout à l’autodrome Granby, avec plus de 25 voitures par soir, cette classe qui avait vraiment l’image d’une voiture américaine qu’on retrouvait sur les routes dans les années 70 à 90.

Ce qui a sonné le glas de cette classe est surtout les années de ces voitures qui commençaient à les rattraper, pièces plus rares et fiabilité qui commençaient à laisser à désirer.

Mais un changement devenait nécessaire et c’est ainsi que la classe Pro Stock est née.

Les Pro Stock

Une classe qui semblait avoir le vent dans les voiles, a connu son lot de problèmes. Au départ on a essayé de convertir des Semi-Pros en Pro Stock pour faciliter une meilleure transition, mais ce ne fut pas le succès espéré. Par la suite cette classe est devenue 100% Pro Stock avec tout près de vingt voitures régulières. Une classe qui semblait filer le parfait bonheur. Comme quoi le bonheur peut être éphémère. Des grandes rivalités se sont installées dans cette classe et des discordes aux niveaux des règlements sont venues assombrir le nombre de voitures. Depuis l’année dernière on tente par tous les moyens de redonner à la classe Pro Stock le succès qu’elle a déjà connu. S’il n’y a pas d’anicroche, la classe Pro Stock reviendra au sommet.

Maintenant les fameux moteurs !

Les Gros-Blocs

Pour ma part je crois que le retrait de la classe Gros-Blocs à l’autodrome Granby et ensuite Drummond est selon moi un fait très marquant où sont maintenant rendues les courses.
Au lieu de trouver une façon logique d’abaisser les coûts de ces puissants moteurs, on a décidé d’opter pour des moteurs 358. On nous faisait croire qu’un moteur 358 coûterait moins cher qu’un Gros-Bloc. Aujourd’hui il est vrai qu’un moteur Gros-Bloc (Série Super Dirt Car) coûte plus cher, mais personne n’a levé le petit doigt pour freiner les élans de l’évolution de ces moteurs.
Même chose aujourd’hui pour les moteurs 358 qu’on nous disait économiques, mais aujourd’hui on essaie de les tasser subtilement au profit du W16.

Quand même assez ironique, on a fait des règlements de poids pour permettre aux petits et gros-blocs de courir ensemble vous connaissez maintenant la suite.

Est-ce que les 358 vont subir le même sort au profit des W16?

Je vous reviens plus tard au sujet du W16.

Le CT 525

Vous vous rappelez du moteur CT525, ce moteur dont on nous a vanté les bienfaits et sa puissance mais qui n’avait pas fait ses preuves et auquel la fiabilité n’était pas au rendez-vous. Un moteur qui est vite tombé aux oubliettes au grand désespoir des promoteurs de l’autodrome Granby.

Le moteur Dodge

Le moteur Dodge qui a créé la grogne!

Kayle Robidoux et son père Berthold doivent-ils rire dans leur barbe quand ils voient ce qui se passe en ce moment?

Les équipes qui ont voulu faire ajouter du poids à celles qui étaient munies d’un moteur Dodge à cause de leur puissance, se font maintenant servir presque la même médecine que les Robidoux. Personne n’aurait prédit que le réveil des moteurs Chevrolet 358 pour aller battre les moteurs Dodge sont maintenant aux bancs des accusés en raison des coûts de développement qui ont aidé aux motoristes à faire leur épicerie.

Ce que je trouve ironique dans ces histoires de moteurs, ceux qui ont décidé de faire réveiller leurs moteurs Chevrolet, sont ceux qui aujourd’hui semblent lever le drapeau blanc pour se ranger du côté du W16… Commence-t-on à manquer de ressources pour acheter la victoire?

Le W16

Et maintenant le fameux moteur révolutionnaire le W16.

Il très difficile de se faire une opinion sur ce moteur, car autant ceux qui sont pour ou ceux qui sont contre ont de très bons arguments pour défendre leur points. Ce qui me fait peur, la victoire aura toujours un prix, celui qui voudra gagner mettra tout l’argent nécessaire pour gagner. Que ce soit un truc pour réveiller un W16 ou investir sur des équipements de suspensions ou autres qui seront de plus en plus sophistiqués, on reviendra au même point de départ et plusieurs se plaindront qu’ils ne peuvent plus suivre.

Car la victoire sera toujours le but visé.

Et puis selon vous, quel sera l’avenir des courses?

Président / Chroniqueur
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Archives de Steve Berthiaume

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