Festival des essais de l’AJAC

Crédit photo : Éric Descarries

Le Festival des essais de l’AJAC, la découverte du I-PACE et la Volvo XC40 ou l’Infiniti QX50 ?

Encore une fois, comme je le fais depuis une trentaine d’années, j’ai participé au Festival des Essais de l’AJAC (l’Association des Journalistes Automobile du Canada, une association à laquelle j’appartiens depuis 35 ans…comme on l’a si bien souligné à la toute récente assemblée générale annuelle) qui se tenait, cette année, au Canadian Tire Motorsport Park (CTMP, anciennement Mosport) en Ontario. C’était pour le concours annuel de la Voiture de l’année de l’AJAC pour lequel je suis un membre votant.

Évidemment, l’AJAC demande à ses membres participants de voter sur une cinquantaine de véhicules en lice pour le titre de Voiture de l’année et de Véhicule utilitaire de l’année. Vous vous doutez que j’y participe surtout pour évaluer les camionnettes et les VUS mais mon champs d’intérêt déborde souvent dans des catégories comme les grandes berlines ou les voitures de performance.

Quelques-unes des autos mises à notre disposition pour le Festival des Essais au CTMP.

(Photo Éric Descarries)

En même temps, cet évènement me permet de conduire des autos ou des camionnettes qui me seraient, dans bien des cas, difficiles à obtenir ou, encore que je n’aurais pas eu le temps de conduire chez nous. Par exemple, j’ai eu la possibilité de mettre la main sur les nouvelles Buick Regal (Sportback à quatre cylindres et GS à moteur V6) qui n’étaient plus disponibles de la flotte des autos de presse de GM. Déception, la Camaro 2.0 Turbo 1LE n’a pu être présentée au Festival. J’aurais bien aimé en savoir plus sur cette auto.

J’ai aussi conduit l’élégante Lexus LS 500 (qui m’a déçu un peu au point de vue comportement routier un peu moelleux et erratique) et, enfin, la sportive Kia Stigner et la Toyota Avalon (peut-être le secret le mieux gardé du constructeur japonais). Le temps m’a manqué pour rouler à bord des multiples petites voitures compactes que je n’ai pas toujours eu le temps d’évaluer depuis leur apparition sur le marché.

Il y a même un petit circuit hors-route au CTMP.

(Photo Éric Descarries)

Incidemment, il y avait une division de camionnettes pick-up pleine grandeur où l’on retrouvait les Chevrolet Silverado, GMC Sierra, Ford F-150 Diesel et Ram 1500 mais je ne m’y suis pas attardé car, comme vous le savez, j’ai testé ces camionnettes en profondeur la semaine précédente au Canadian Truck King Challenge et mon expérience était reconnue pour le vote.

Les plus nouvelles camionnettes pick-up américaines étaient en lice au Festival des Essais.

(Photo Éric Descarries)

Malheureusement, il manquait plusieurs véhicules haut de gamme sur place, certains constructeurs refusant de participer à l’évènement pour de multiples raisons (souvent, leurs produits ne gagnent pas!). Toutefois, il y avait une division de voitures électriques ou hybrides dans laquelle il y avait le tout nouveau VUS Jaguar I-PACE. Et celui-là m’a impressionné!

Premier contact avec le I-PACE

Quoique j’espère obtenir le I-PACE comme véhicule de presse au cours des mois à venir, je tenais à vous faire partager mes premières impressions de conduite au volant de ce VUM des plus intéressantes.

Tout d’abord, vous devez vous douter que je ne suis pas un grand «fan» des voitures électriques. J’ai été élevé avec les voitures de performance des années soixante et je suis toujours excité par le son des V8 de performance. Toutefois, je suis quand même intéressé par toute nouveauté technologique et je dois avouer que les véhicules électriques commencent à me titiller. Par exemple, j’ai bien apprécié la Chevrolet Bolt que j’ai conduite au même évènement l’année dernière. Je l’ai trouvée rapide et élégante mais, pour moi, elle était trop petite. Le Jag I-PACE cependant…

Il faut dire que le I-PACE est un superbe véhicule. Son design est certainement plus excitant que celui de bien des voitures électriques. Puis, c’est un Jaguar ! Une marque qui m’a toujours intéressé. Je vous laisse le soin de juger par vous-mêmes en regardant les photos. Et je n’irai pas en détail concernant l’intérieur puisque j’espère vous le décrire quand j’aurai la voiture de presse.

Le VUM Jaguar I-PACE est entièrement et uniquement électrique.

(Photo Éric Descarries)

Cependant, ce qui me démange le plus, c’est de vous parler des performances de ce Jaguar. Au départ, sachez qu’il n’y a pas de moteur thermique sous le capot de ce Jaguar (en fait le capot avant ne révèle rien puisque cet espace est une sorte de coffre!). le I-PACE est mû par deux moteurs électriques, l’un à l’essieu arrière, l’autre à l’essieu avant qui, combinés, font 394 chevaux et…512 li-pi de couple. Vous avez bien lu, 512 li-pi de couple!

Même de l’arrière, ce Jaguar I-PACE ne manque pas d’élégance.

(Photo Éric Descarries)

Je suis donc parti avec ce VUS (silencieux, il va sans dire) pour mes premières impressions de conduite. Déjà, je vous avertis, si vous voulez effectuer des tests d’accélération de 0 à 100 km/h avec ce VUS à traction intégrale, équipez-vous de bons instruments de mesure car vous n’aurez pas le temps de mesurer les performances manuellement. On parle ici de temps de moins de cinq secondes, peut-être moins de quatre avec un peu de pratique pour atteindre le cap des 100 km/h, les gros pneus Goodyear de performance aidant. Puis, de passer de 80 à 120 km/h en reprise est tout simplement époustouflant au point où j’avais peur de passer au siège d’arrière, une sensation que je n’avais pas vécu depuis des années, seulement après être monté dans une voiture de «drag» ! Et lorsqu’on relâche l’accélérateur, le principe de régénération d’électricité pour les batteries ressemble à des freins que l’on applique avec prudence.

Le tableau de bord du Jaguar I-PACE est aussi élégant que l’on puisse s’y attendre.

(Photo Éric Descarries)

Il y aura tellement plus à vous dire sur cet étonnant véhicule ce que je me réserve pour plus tard sauf que je veux vous dire que ce Jag affiche un prix d’achat dépassant les 95 000 $ (avec les 8000 $ du gouvernement québécois et les 2000 $ de Ville de Laval où j’habite, ce ne serait «que» 85 000 $…mais là, je rêve….Serais-je «mûr» pour un véhicule électrique?

Volvo XC40 ou Infiniti QX50 ?

Je me retrouve rarement avec deux voitures de presse durant la même semaine mais la situation peut se présenter occasionnellement. C’en fut le cas la semaine dernière alors que j’ai eu la confirmation du prêt de la XC40 à la dernière minute ce qui m’avait incité à accepter plus tôt l’offre de Nissan Canada de prendre une toute récente Infiniti QX50 pour me rendre au festival des Essais au Canadian Tire Motorsport Park. Mais, j’ai bien fait d’accepter…

Volvo XC40 ou Infiniti QX50 ?

(Photo Éric Descarries)

La XC40 est la QX50 sont de petits VUS (ou, devrais-je dire VUM, le M signifiant Multisegment) de luxe de même catégorie avec un prix pas si loin l’un de l’autre (51 665 $ pour la Volvo et 60 812 $ pour l’Infiniti). Il y a une différence mais on sait très bien qu’il faut débattre ce prix avec le concessionnaire. Autrement, pourquoi est-ce que je trouve que les deux véhicules se ressemblent? Ce sont des VUS-VUM compact de luxe, ils peuvent accepter quatre personnes en tout confort et ils sont facilement reconnaissables ressemblant beaucoup aux autres véhicules de la même lignée de laquelle ils sont issus.

Question style, la Volvo, un modèle R-Design construit en Belgique, affiche une ligne plus «carrée» avec un avant portant une calandre massive ce qui la fait ressembler plutôt à un camion. Dans le cas de la QX50 Autograph, son allure est un peu plus délicate (malgré sa propre calandre massive), plus effilée, voire même un peu plus luxueuse. Autrement, les deux petits VUS-VUM ont des dimensions très semblables. Du côté de la configuration mécanique, on fait affaire à deux véhicules mûs par un moteur à quatre cylindres combiné à une boîte automatique (à huit rapports pour la Volvo et CVT pour l’Infiniti) et à la traction intégrale.

Techniquement, le moteur turbocompressé du Volvo développe 248 chevaux et 258 li-pi de couple (c’est le même moteur que l’on retrouve sous le capot de la XC60) qui lui permet un temps d’accélération de 0 à 100 km/h en moins de sept secondes. Dans le cas de l’Infiniti, on fait affaire à un tout nouveau type de moteur, un quatre cylindres à taux variable de compression (une technique qui se distingue par des bielles en deux pièces dont la combinaison varie selon les commandes de l’accélérateur). Il développe (à son maximum) 268 chevaux et 280 li-pi de couple permettant ainsi des accélérations à 100 km/h de…moins que sept secondes…tout comme le Volvo!

Évidemment, la finition intérieure est très différente entre les deux petits VUS-VUM. Chez Volvo, on a adopté un style semblable à celui des XC60 et XC80 avec une approche que je qualifierais de plus sportive ou plus robuste reproduisant les lignes rectangulaires de la carrosserie. L’une des qualités de cet intérieur demeure la grande dimension de son écran au tableau de bord. Malheureusement, la complexité d’opération de cet appareil peut causer des moments d’inattention au volant. L’intérieur de l’Infiniti est, selon moi, plus élégant avec plus de finesse mais dans son cas, je trouve que l’image de l’écran d’infodivertissement est un peu petit et que l’image y soit moins précise. La finition y est plus poussée avec une sellerie plus décorée mais j’ai eu l’impression d’avoir plus de place dans l’Infiniti.

Le tableau de bord de la Volvo XC40 affiche une ligne plus robuste ressemblant à celle d’une camionnette. Notez le grand écran au centre du tableau de bord.

(Photo Éric Descarries)

Le tableau de bord de l’Infiniti QX50 affiche, lui, des lignes plus effilées tendant plus vers le luxe et l’élégance. L’écran central est un peu petit.

(Photo Éric Descarries)

Sur la route

J’ai surtout utilisé ces deux VUS sur autoroute quoique la Volvo m’ait servi un peu plus en ville ce qui expliquerait la (petite) différence en consommation entre les deux véhicules, soit de 10,3 l./100 km pour la Volvo et 9,4 pour l’Infiniti. Mais je suis certain que Nissan expliquait l’exploit de cette dernière par son moteur à compression variable! En ce qui a trait au confort (en choisissant la fonction la plus régulière que possible), l’Infiniti se rapproche plus de la voiture luxueuse alors que la Volvo accuse un peu plus de fermeté. Rien d’inconfortable mais c’est notable.

En ce qui a trait aux performances, les deux petits VUS m’ont donné des accélérations semblables et surtout des réactions de dépassement confortables et sécuritaire. La direction de l’Infiniti m’a paru un peu plus légère mais plus précise que celle de la Volvo. Quant au freinage, il était semblable pour les deux véhicules.

Là où j’ai vu une différence notable, c’est au niveau des éléments de sécurité qui peuvent corriger la conduite en roulant. Le système d’assistance Pilot Assist m’a vraiment semblé moins intrusif que le système d’Infiniti qui m’a pris par surprise quelques fois sur l’autoroute freinant littéralement si j’approchais trop du véhicule devant le mien! Il faut alors savoir le calibrer ce qui ne peut se faire qu’avec le temps et l’usage.

Les deux peuvent se vanter d’offrir un espace de chargement utile!

(Photo Éric Descarries)

Enfin, sachez que les deux véhicules peuvent se déplacer avec une certaine aisance en situation hors-route (très modérée) mais leur traction intégrale est surtout conçue pour la sécurité routière, surtout en hiver.

Il y aurait encore beaucoup à dire sur ces deux VUS-VUM. Mais je suis sûr que vous aimeriez bien savoir lequel m’a le plus impressionné. Les deux sont hautement recommandables mais je suis plus porté à regarder du côté de l’Infiniti, ne serait-ce que pour la finition plus luxueuse de son intérieur. Cela étant dit, je n’aurais aucune difficulté à posséder la Volvo non plus. En fait, c’est plus une question de goût que de différence physique…

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