Il y a deux ans que je n’ai pas participé à ce programme et cette fois il fallait que je le fasse. Ce programme, c’est le Canadian Truck King Challenge, un test comparatif mettant aux prises les plus importantes camionnettes sur le marché. Mis sur pied par mon ami et confrère Howard Elmer (celui avec qui j’ai fait l’excursion au Labrador il y a environ quatre ans), le Truck King se déroule annuellement depuis 2006 dans son patelin de la région de Kawartha Lakes.
C’est Howard qui a conçu le programme qui consiste en une randonnée de 19 kilomètres dont le premier tiers se fait sur chemin de gravier, le deuxième sur une route de campagne très sinueuse et la troisième sur une portion de route provinciale. Howard invite donc quelques journalistes spécialisés dans la camionnette à le rejoindre et nous partons faire le circuit d’abord sans charge, puis avec une charge de 1000 livres dans la caisse et par après en tirant une remorque chargée à 7000 livres. Enfin, mon ami a construit une sorte de petit circuit privé hors-route sur ses terres où nous y mettons à l’épreuve les 4 x 4. Cette année, nous étions cinq incluant Howard et son fils, moi-même et deux autres participants.
Les camionnettes analysées lors du Canadian Truck King Challenge.
Cette année, les véhicules impliqués étaient tous de grands pick-up à cabine d’équipe (Crew Cab) à quatre roues motrices représentant ce qu’il y a le plus en demande actuellement sur le marché. Qui plus est, des six camionnettes 2019 impliquées, trois étaient toutes nouvelles. Il s’agissait alors du Chevrolet Silverado LTZ, de son presque jumeau GMC Sierra Denali (qui s’avérera moins «jumeau» que dans le passé) et du Ram 1500 Limited alors que le Ford F-150 Lariat était mû par le nouveau V6 turbodiesel PowerStroke. Dans le cas du Toyota Tundra, il s’agissait de la version TRD révisée pour cette année alors que Nissan Titan était de la version régulière à moteur V8.
Les camionnettes ont d’abord été conduites sans charge.
Si vous êtes techniquement enclins, sachez que les GM avaient pour moteur le V8 6,2 litres à essence combiné à la nouvelle boîte à 10 rapports, la même que l’on retrouvera sous le F-150 diesel. Quant au Ram, il était mû par le maintenant légendaire V8 Hemi de 5,7 litres avec une boîte auto à huit rapports. Le Tundra avait son traditionnel V8 de 5,7 litres mais avec une boîte automatique à seulement six rapports (on chuchote de plus en plus dans le milieu qu’il y aurait un tout nouveau Tundra à venir de Toyota en 2020). Enfin, le Titan avait son V8 à essence de 5,6 litres avec boîte auto à sept rapports.
Évidemment, chaque camionnette avait ses caractéristiques uniques. Pour le Silverado, c’était un redesign complet incluant un nouveau châssis. Pour le GMC, c’est aussi un redesign mais également la caisse arrière avec le panneau unique qui est en deux parties dont celle du dessus peut se déplier pour former une échelle permettant de grimper facilement dans la caisse. Dans le cas du Ram, il faut surtout mentionner ce tableau de bord avec écran central tactile de 12 pouces et la suspension pneumatique ajustable. Le Ford avait son petit moteur diesel très étonnant, sa carrosserie d’aluminium et son système d’aide à la marche arrière lorsqu’il y a une remorque attelée (que nous n’avons pu tester car il nous manquait les décalques en damier devant être appliqués sur la remorque). En ce qui a trait au Toyota, le constructeur nippon nous avait fourni sa toute dernière version TRD avec suspension hors-route spécifique avec amortisseurs Fox et échappements plutôt libres (même un peu trop bruyants sur grand-route). Finalement, le Nissan Titan mettait en valeur son intérieur relativement modulaire alors qu’en vérité, le véhicule est reconduit pour l’année qui vient.
Chaque «juge» a conduit et analysé tous les véhicules sur la route.
Les cinq «juges» ont alors pris le volant à tour de rôle effectuant chacun un «tour de piste» (le nombre impair de participants a permis à tous d’agir à un moment donné comme passager à l’arrière dans tous les modèles). Évidemment, chacun de ces juges devait annoter les divers aspects de chaque véhicule selon ses propres observations quoique les commentaires fussent partagés entre tous.
Il aura fallu deux jours pour tout faire. Le premier jour, il a plus ce qui a rendu la tâche un peu plus ardue. Chacune des camionnettes se comportait tellement bien qu’il était difficile de les comparer. Si j’avais eu les yeux bandés, j’aurais eu de la difficulté à différencier les camionnettes les unes des autres sauf pour les sons de moteur tant elles se ressemblaient. Elles avaient même un comportement semblable avec la charge dans la caisse.
Les pick-up ont aussi été analysés avec une charge de 1000 livres dans la caisse.
Le deuxième jour s’annonçait plus ensoleillé mais il était aussi plus froid. C’est là que s’est déroulé le test de remorquage encore une fois très ressemblant. En fin de journée, nous avons participé à un court essai hors-route et ce qui m’inquiétait, c’était la différence des pneus, quelques camionnettes étant équipées de pneumatiques plutôt de performance alors que d’autres dont le Ford, el Toyota et le Nissan avaient des pneus plus agressifs vu leur option Off-Road. Mais encore là, surprise, toutes les camionnettes se sont très bien tirées d’affaire.
Puis, les mêmes camionnettes ont été analysées avec une remorque chargée de 7000 livres
Voilà ce qui nous a compliqué la tâche surtout au niveau de l’évaluation. Malgré le fait que les prix aient été pris en considération et que le facteur consommation ait été inclus (il y avait de petits calculateurs spéciaux connectés à la prise OBD II pour la calculer également), les «scores» se ressemblaient beaucoup.
Le test final, c’était du hors-route sérieux.
Même si j’avais une petite idée du résultat final, je ne pouvais en croire mes yeux. Moins de neuf points (sur 100) ont différencié le premier du dernier. Ce résultat final a donné le GMC Sierra Denali «gagnant» suivi du Ram, du Silverado, du Ford, du Nissan et du Tundra. Même que certains concurrents étaient à des fractions de point l’un de l’autre. Jamais nous n’avions vu un pointage aussi serré en douze ans de concours surtout si l’on tient compte de prix variant de plus de 85 000 $ à 64 298 $.
Les pick-up ont vraiment été testés au maximum.
Décidemment, ce sera surtout le consommateur qui en sortira gagnant. Il devient de plus en plus évident de comprendre pourquoi les camionnettes pick-up sont devenues si populaires sur le marché. Elles tous tant à offrir, d’une puissance impressionnante à un comportement routier agréable en passant par un aspect pratique indéniable et surtout un intérieur vaste et luxueux portant aux grands voyages. Quel concours!
Le Nissan Titan V8 SE Midnight
Pure coïncidence, j’avais un pick-up Nissan Titan V8 SE Midnight pour me rendre au Canadian Truck King Challenge. Évidemment, il était mû par le V8 à essence de 5,6 litres qui fait 390 chevaux et 394 li-pi de couple combiné à une boîte automatique à sept rapports. Ironiquement, la seule option disponible sur cet imposant véhicule est…la couleur blanche! Et c’est ce que j’avais.
Le Nissan Titan SE Midnight que j’ai utilisé pour me rendre au Truck King Challenge.
Je trouve curieux que ce Nissan ne se vende pas plus que cela. En effet, alors que son rival direct, le Toyota Tundra réussit à peine de se tenir la tête hors de l’eau au niveau des ventes, le Nissan souffre un peu de la reconnaissance des amateurs de pick-up face aux Trois Grands (Ford, GM et Ram). Pourtant, il a tant à offrir.
De construction relativement solide (du moins, il en donne l’impression), il offre presque tout ce que la concurrence «américaine» propose. Il se présente avec une ligne agréable, il est disponible en version Crew Cab à quatre portes, il a une caisse utile (avec des points d’arrimage spécifiques et solides) et ses performances sont à la hauteur de la situation comme j’ai peu l’essayer dans le comparatif Canadian Truck King.
Le Titan Midnight en blanc (optionnel)
J’ai donc conduit ce Titan de Laval à la région des Kawartha Lakes (six heures de route passant par le 401 jusqu’aux routes 35 et 115 en Onatrio) et jamais je ne me suis senti fatigué au volant de cet imposant véhicule. Ses accélérations sont aussi impressionnantes que celles des concurrents et ses reprises rassurantes. La direction et le freinage sont comparables à ceux des autres camionnettes.
Le tableau de bord est simple et bien aménagé mais l’écran central pourrait être plus grand et surtout plus précis.
J’ai particulièrement aimé l’intérieur qui est vaste à souhait (avec beaucoup de place pour les passagers d’arrière). Le tableau de bord est facilement lisible sauf que je trouve le système d’infodivertissement manque de clarté, l’écran n’étant pas très grand et son image n’étant pas aussi claire que souhaité. Toutefois, j’ai aimé les avertisseurs sonores lorsque vient le temps de stationner le camion. En ce qui a trait aux sièges (chauffants à l’avant), ils m’ont paru confortables pour la période de six heures passée au volant de la bête. La console peut sembler un peu large mais elle peut contenir plusieurs objets utiles au travail. Les sièges d’arrière peuvent se transformer (leur fauteuil se relève et il y a une tablette qui se déploie pour former un plancher plat) pour transporter des objets fragiles ou précieux dans la camionnette.
Les coussins des sièges d’arrière se relèvent et une tablette se déplie pour former un plancher plat.
Si vous voulez remorquer, le Titan est légèrement moins puissant que le F-150 avec le V6 EcoBoost mais il est capable de tirer un maximum de 4187 kilos (presque 10 000 livres) ce que peu d’acheteurs ne feront.
La caisse a des points d’arrimage et une illumination très utiles.
Le beau côté de la chose, c’est que le Titan V8 est relativement abordable alors que la version de luxe SE avec finition Midnight vaut 60 408 $ (plus les 300 $ de la peinture blanche). Ah oui! La consommation. Vous n’allez pas croire cela mais au bout de six heures de route, j’ai réussi une moyenne (affichée) de 11,4 l./100 km avec le régulateur de vitesse réglé à 114 km/h (ce qui est quand même 14 km/h au-dessus de la vitesse permise!).
Qui l’eut cru il y a une cinquantaine d’années quand Nissan a commencé à commercialiser ses petits pick-up en Amérique qu’un jour, ce constructeur japonais nous offrirait de gros moteurs V8 à l’américaine.
Ben voyons donc!
Mon ami Yves Perreault, collectionneur de voitures exotiques, a photographié cette superbe Rolls-Royce Wraith chez le concessionnaire de la marque à Montréal. Cette voiture a, comme option, un système d’illumination qui inclut une sorte de voûte étoilée électronique à son intérieur.
Une superbe Rolls-Royce Wraith…
Analysez cette liste de prix…hallucinant!
Regardez, sur la deuxième photo, le prix de la voiture et surtout le prix de l’option Luminary Collection Package…plus de 117 000 $ Ben voyons donc!
Pour lire le blog d’Éric Descarries