Les Empire Super Sprint débarquent au Québec !
Les fervents de Sprint Car attendent avec impatience l’arrivée de la série Empire Super Sprints (ESS), qui débarquera vendredi 22 août à l’autodrome Granby et samedi 23 août à l’autodrome Drummond.
Au menu, nos pilotes québécois n’ont nullement l’intention de jouer les figurants : ils comptent bien en mettre plein la vue aux amateurs. À quoi peut-on s’attendre ? Difficile à dire, car tout peut arriver dans une finale de Sprint Car… et c’est justement ce qui fait la beauté du spectacle !
J’ai sondé quelques pilotes de chez nous pour connaître leurs intentions. Tous prennent très au sérieux l’arrivée des ESS et seront gonflés à bloc. Compétiteurs dans l’âme, ils promettent de belles surprises.
Jordan Poirier : bientôt une première victoire à Granby ?
Le champion en titre Jordan Poirier n’a plus besoin de présentation. Actuellement en tête du classement de la série avec 4 victoires à son actif et plus de 165 points d’avance sur Dylan Swiernik, le pilote de Saint-Mathieu-de-Beloeil espère bien ajouter un nouveau circuit à son palmarès : l’autodrome Granby.
L’an dernier, il est passé bien près en terminant 2e derrière Jason Barney. Son oncle, Steve Poirier, détient toujours le record du plus grand nombre de victoires sur la rue Cowie, avec 9 triomphes. Jordan, lui, avait été sacré champion 2024 avec une seule victoire… mais quelle victoire : devant ses partisans à Drummondville.
« C’est toujours excitant de retourner courser proche de la maison. La fin de semaine du Québec est toujours la plus anticipée de la saison comme on a beaucoup de commanditaires, des amis et de la famille qui viennent.
L’intention sera d’essayer de gagner à la maison comme toujours, en gardant une pensée pour le championnat. On a souvent passé proche à Granby sans jamais réussir à aller sur la première marche. On va tout faire pour ramener les 2 victoires à la maison », mentionne Jordan.
Alex Therrien : « Je vise le podium pour les deux courses ! »
Le pilote de Victoriaville, Alex Therrien, est prêt à passer à l’étape suivante. En 2024, il avait terminé 4e à Granby et à Drummond. Cette année, l’objectif est clair : le podium.
« Je vise le podium pour les deux courses au Québec cette année ! Jusqu’à date la saison avait commencé moyennement, mais depuis 2-3 semaines les résultats sont de plus en plus présents, et je suis confiant pour le restant de la saison », avoue Alex.
Confiance bien placée : il est récemment monté sur la troisième marche du podium au Can-Am Speedway. Il peut aussi compter sur son complice de toujours, Michel Audy, avec qui il forme une équipe bien rodée.
« On a bien du fun ensemble, c’est ça l’important, on trippe à aller partout. Notre partenariat date de 2012, et on avait probablement les mêmes rêves qu’on est en train de réaliser depuis 2-3 ans. On a dit qu’on a seulement une vie à vivre, donc on la vit à 100 % aux courses », conclut Alex.
Mathieu Bardier : prêt à rebondir… si le moteur arrive !
Le début de saison a été pénible pour Mathieu Bardier. Son moteur a rendu l’âme dès sa première sortie. Depuis, lui et son partenaire Guy Caissy espèrent recevoir leur nouveau moteur à temps pour la fin de semaine ESS.
« En 2024, j’avais terminé 8e à l’autodrome Granby et 7e à l’autodrome Drummond à cause d’un bris en qualif. Parti 14e en finale et aussi d’un restart nébuleux à mi-course, car selon moi on était en route pour un podium… ! On va travailler fort pour se reprendre cette année », affirme Mathieu.
Jérémy Lafleur : « Dans la cour des grands ! »
Autre espoir prometteur, Jérémy Lafleur franchit un cap important : celui du passage vers les moteurs 360.
« J’ai fait quelques courses cette année avec les ESS avec mon moteur Crate, et j’ai adoré mon expérience, tellement que je me suis mis à magasiner les 360.
J’ai vendu mon Lightning cette semaine à Étienne Arpin. J’ai fait l’achat d’un moteur Donath 360 aux USA. Je vais le chercher début de la semaine. Je vais donc tomber dans la cour des grands pour les prochaines saisons !
Mes intentions sont simples : faire des tours, m’amuser et prendre de l’expérience avec les meilleurs pilotes. J’ai vraiment hâte d’essayer la puissance de ce moteur. »
Bryan Cloutier : retour aux sources
Après une saison en dents de scie, Bryan Cloutier revient à ses bases.
« Pour être honnête, je n’ai pas une saison trop bonne. On a eu des malchances, on a fait des tests, essayé des nouveaux set-ups… Nous avons eu nos réponses, qui n’ont pas été concluantes. On va revenir aux ajustements de Patrick Vigneault. »
Mais il reste optimiste. L’an passé, il avait terminé 7e à Granby et 6e à Drummond. Il vise désormais le podium.
« On sait quoi faire, on travaille seulement que pour ça. J’aimerais faire un 2e podium. Je connais bien la piste de Drummond et j’aurai à ma disposition une deuxième voiture en cas d’imprévus. »
Dale Gosselin : un vétéran capable de créer la surprise
Le pilote de Saint-Pie, Dale Gosselin, fait partie du cercle restreint des Québécois ayant goûté à la victoire en Empire Super Sprints. C’est à l’autodrome Granby, la piste surnommée la plus rapide au Canada, qu’il a inscrit son nom au livre des vainqueurs en 2016. Il devenait ainsi le troisième pilote québécois à réaliser cet exploit, après son beau-père Alain Bergeron (2008) et Steve Poirier, détenteur de neuf triomphes.
« C’était quand même spécial de gagner ma première course à la maison. J’ai très peu de courses de faites cette saison, mais on va tout faire pour avoir les meilleurs résultats possibles », indique Dale.
Discret, mais redoutable, Gosselin pourrait bien jouer les trouble-fêtes. S’il y a un pilote capable de créer la surprise, c’est bien lui.
Tomy Moreau : l’heure de la pause
La saison 2025 ne se déroule pas comme prévu pour Tomy Moreau, actif dans la série américaine CRSA. Sa présence à Granby et Drummond demeure incertaine.
« Je ne sais pas encore. Présentement, je remonte une auto au complet. Je ne sais pas à quoi ressembleront mes prochaines semaines. À voir… Présentement, j’avais besoin d’une pause.
2025 est l’année où nous espérions des résultats, mais ils n’ont pas été là. Je suis le genre de gars qui n’attend rien de moins que la victoire. Cela m’a mis dans un état d’esprit qui commençait à se voir en piste. Cela ne m’a pas épuisé, mais je sentais qu’il était temps pour moi de faire une pause dans la compétition pour retrouver la forme et l’état d’esprit nécessaires pour être de retour là où nos sponsors et nous l’attendons.
J’espère être de retour bientôt avec ma propre voiture, frais et dispos, avec un nouvel état d’esprit et prêt à m’amuser, car c’est ma priorité numéro 1 ! J’espère que ce sera rapide. Bonne chance à toutes les équipes CRSA Sprints ce week-end. À bientôt ! »
Guy Gosselin : motivé par les bourses !
Guy Gosselin, pilote CRSA de Gatineau, ne prévoyait pas courir au Québec cette fin de semaine-là… jusqu’à ce qu’il voie les bourses garanties offertes pour attirer des pilotes non réguliers.
« Je prévoyais être à Brewerton ce vendredi-là avec les CRSA. Par contre, je ne te cacherai pas qu’avec les bourses garanties annoncées, j’ai remis ça en question et je serai du côté du Québec », indique Guy.
L’arrivée des Empire Super Sprints au Québec est bien plus qu’un simple passage de série : c’est un rendez-vous entre le talent local et l’élite américaine du Sprint Car. Nos pilotes québécois, portés par la fierté et la passion, ont toutes les raisons d’y croire. Que ce soit pour un premier podium, une victoire historique, ou un simple retour aux sources, chacun d’eux a une histoire à écrire.
Et vous, serez-vous témoin de cette nouvelle page d’histoire, vendredi à Granby et samedi à Drummond ?