Malgré un accident, Antonin Lafleur triomphe de nouveau au RPM Speedway
Il y a des pilotes qui se font tranquillement une place dans le peloton… et d’autres qui imposent leur rythme dès les premiers tours. Antonin Lafleur, jeune prodige de la classe Mod-Lite et récipiendaire du titre de recrue de l’année à sa première saison, fait directement partie de cette deuxième catégorie.
Avec seulement quatre saisons à son actif, Lafleur fait déjà parler de lui aux quatre coins du Québec. Lors du passage tant attendu de la Short Track Super Series au RPM Speedway, diffusée en direct sur FloRacing, le pilote du bolide 66L a signé une troisième victoire consécutive sur cette piste, portant à six son nombre de victoires en seulement huit départs cette saison. Une performance exceptionnelle.
« Wow, quelle belle soirée au RPM Speedway ! De la 6e à la 1ère place en pratique, puis de la 7e à la 1ère en finale, avec une voiture tout simplement parfaite. »
Une victoire chargée d’émotion
Cette victoire avait une résonance profondément émotive. Elle s’est déroulée sous les yeux de son principal commanditaire, Transport Petit 1997 inc., également le père de Marie-Andrée, emportée par le cancer le 15 mai dernier. C’est à elle, avec tout son cœur, qu’il dédie cette saison.
« Depuis le début de l’année, je dis que je cours pour Marie-Andrée. Mais hier, c’était vraiment quelque chose de gagner pour elle, devant son père. Merci énormément pour tout, mon Sylvain. »
Et ce moment fort en émotions est survenu à peine une semaine après un accident survenu lors de la deuxième finale de la soirée au Complexe Sport Motorisé Le Speedway. Touché, mais loin d’être abattu, Lafleur a répondu avec la plus belle des répliques : une victoire marquée de sang-froid et de détermination.
« Un énorme merci à Benjamin Lafleur, Félix Lafleur et toute l’équipe Forcier Racing, qui ont travaillé très fort pour remettre la voiture sur pied après l’accident. Vraiment, merci les gars ! »
Le goût du risque et l’amour de la course
Quand on lui demande de se décrire comme pilote, Antonin ne passe pas par quatre chemins :
« Je dirais que je suis assez agressif. Quand je vois une opportunité, je la saisis immédiatement. C’est rare que j’hésite. »
Pour lui, la course n’est pas un simple passe-temps : c’est une passion dévorante qui occupe ses pensées jour et nuit.
« Les gens ne le savent peut-être pas, mais c’est énormément d’heures dans le garage. Oui, on a six victoires cette saison, mais tout commence là. »
Un parcours forgé dans l’adrénaline
La passion d’Antonin pour les sports motorisés remonte à l’enfance. Son père, alors commanditaire du pilote Alain Bergeron, a par la suite pris le volant en Mini Sprint.
Le jeune Lafleur, lui, a touché à tout : motocross, VTT hivernal… mais c’est la terre battue qui l’a définitivement conquis.
Il y a quatre ans, il fait un choix radical : vendre tout ce qu’il possède pour se consacrer exclusivement à la course. Une décision qu’il ne regrette pas une seconde.
Le chiffre 66L, entre hommage et amitié. Son numéro de course, le 66L, n’est pas le fruit du hasard.
« Mon bon chum Alex Forcier a commencé à courir un an avant moi. J’étais dans son équipe. Quand j’ai acheté ma propre voiture, lui avait le 6A, son père Martin le 6F… alors on a opté pour le 66L, pour Lafleur ! »
Aujourd’hui, les deux amis se retrouvent côte à côte sur la piste, dans une saine et belle rivalité.
« Oui, il y a un peu de compétition entre nous deux, mais c’est vraiment plaisant. On a tellement de fun à se battre en piste, c’est de la belle compétition ! »
Une saison impressionnante malgré tout
Même s’il a dû faire l’impasse sur une épreuve à Drummondville cette saison, Antonin reste parmi les meneurs au championnat Mod-Lite Québec.
« J’ai pris la décision de ne pas aller à Drummond cette année. Je suis quand même deuxième au classement avec seulement quelques points de retard. Peut-être que c’est encore possible… mais ma priorité reste de gagner des courses, pas nécessairement le championnat. »
Le nom d’un gagnant Avec six victoires en huit départs, une maturité impressionnante et une passion qui brûle en lui depuis l’enfance, Antonin Lafleur n’est pas simplement un jeune talent prometteur : il est déjà l’un des meilleurs dans sa catégorie. S’il poursuit sur cette lancée, le 66L continuera d’écrire son histoire, entre la terre battue et les podiums.