Une catégorie qui fait la différence !

Crédit photo : Daniel Mailhot

La classe de soutien Mini-Stock ou Sport Compact qui se démarque.

La classe Mini-Stock ou Sport Compact est présente sur nos pistes depuis de nombreuses années et ne reçoit pas nécessairement tous les mérites qu’il se doit.

Souvent, on me reproche comme chroniqueur de ne pas parler assez des petites classes ou des classes de soutien. Il n’y a pas si longtemps, une personne de la classe Mini-Stock m’a abordé gentiment en me disant : « Hey le fouineur, j’aime ce que tu fais mais tu devrais parler de nous plus souvent. »

Au lieu de défendre ma position, j’ai écouté ce qu’il avait à dire. Comme on dit, on ne peut pas aimer le fouineur seulement quand on est d’accord avec ses sujets. Mais bon, je suis un chroniqueur qui va dans toutes les directions, même si parfois je n’aborde pas certaines perspectives parce que vous avez déjà votre opinion et un parti pris, et c’est correct comme cela.

J’ai donc passé un peu plus de temps dans les puits de Cornwall avec certains membres d’équipe de la classe Mini-Stock. Ces pilotes ne sont pas différents des autres passionnés de course : leur amour pour la vitesse et l’adrénaline est palpable. Leur engagement va bien au-delà de la simple participation aux courses; ils consacrent énormément de temps et d’efforts à l’entretien méticuleux de leurs voitures.

Finies les époques où la sécurité était basique et les voitures rudimentaires. Aujourd’hui, ces véhicules de la classe Mini-Stock sont raffinées en termes d’ajustement et de préparation, répondant aux exigences strictes de la réglementation. Les voitures sont reconnaissables car elles sont comme des modèles de rue comme des Honda ou Mazda, Volkswagen et sont adaptées afin de livrer de belles luttes.

Les équipes, animées par cette passion, doivent faire preuve d’une grande rigueur et d’une compétitivité acharnée pour dénicher les pièces et accessoires nécessaires à l’optimisation de leurs bolides. Chaque détail compte, chaque ajustement peut faire la différence entre la victoire et la défaite. C’est un travail sérieux, un véritable tour de force par moment pour ces équipes.

La classe Mini-Stock permet aux spectateurs de découvrir de jeunes talents de leur région. Ces pilotes, qu’on verra peut-être évoluer par la suite dans d’autres classes, présentent tout un spectacle durant les week-ends.

Rappelons-nous que plusieurs ont fait leurs débuts dans cette classe et ont connu du succès par la suite. On peut en nommer quelques-uns : Lee Ladouceur, Corey Wheeler, les frères Bernier Steve et François, Jacques Lalancette et bien d’autres.

La classe maîtresse, les 358 ou les Big Blocks, se retrouvent toujours sous la lumière des projecteurs, mais qu’en est-il des séries de soutien ?

Les séries de soutien méritent toute notre attention, car pour les pilotes d’ici, c’est une occasion unique de courir dans le cadre d’un évènement majeur en termes de visibilité. C’est une opportunité pour les amateurs de voir ces talents locaux en action sur la piste.

Brillant le fouineur a voulu en apprendre davantage !

Profitez de la vitesse et des sensations à prix abordable

Performances impressionnantes.
Sur le circuit de ¼ de mile de Cornwall, les voitures à quatre cylindres affichent des temps de 17,5 secondes par tour, atteignant des vitesses de pointe de 65 mph. Sur le circuit de ½ mile, l’autodrome de Granby, réputé comme étant le plus rapide au Canada, ces mêmes voitures réalisent des temps d’environ 24 secondes, atteignant des vitesses de 85 à 90 mph.

Une option économique pour tous.
Selon le pilote Sport Compact Mathieu Voghell, l’achat de ces véhicules est très abordable, avec des prix oscillants entre 5 000 et 10 000 $. De plus, un rafraîchissement du moteur coûte approximativement entre 1 200 et 1 500 $ à moins que vous le fassiez vous-même. Les pneus, quant à eux, peuvent durer une saison entière, même quelques saisons puisque les manipulations sur les pneus, comme les « sipper », sont interdites selon les règlements, ce qui simplifie l’entretien et l’usure.

En ce qui concerne le carburant, Mathieu estime entre 50 et 60 $ pour une soirée de course. Les frais d’entrée sur les pistes sont généralement abordables et peuvent varier lors des grands événements.

Une classe en pleine évolution.

Cette classe de véhicule a pris de l’ampleur au fil du temps. Son évolution et son sérieux sont remarquables, existant depuis de nombreuses années et attirant des talents incroyables. Le talent des pilotes amène la compétition à un autre niveau, rendant chaque course intensément disputée et imprévisible quant au vainqueur.

Depuis le début de la saison 2024, chaque course a été remportée par un pilote différent, démontrant la santé de cette classe et une parité frappante. Un noyau de top ‘runners’ peut gagner à chaque sortie, prouvant l’équilibre entre les vétérans et les nouveaux pilotes. À titre d’exemple, à Cornwall depuis le début de la saison, Antoine Dumouchel le plus jeune des pilotes, Chris Cotton et Travis Lamarche ont remporté une finale. Alors qu’à l’autodrome Granby, Mathieu Voghell, Dominik Blais et Mathieu Deschamps, qui a remporté sa première victoire à vie, ont été les gagnants.

La solidarité entre pilotes

Pour m’être promené dans les puits, il est remarquable de voir les équipes de course s’entraider. J’ai jasé avec Pat Dumouchel, ancien pilote de la série Sportsman sur terre battue et pilote de course sur glace depuis 36 ans qui me donnait comme exemple que l’excellent pilote Brandon McMillan partage son savoir-faire avec plusieurs autres pilotes, notamment avec son fils Antoine Dumouchel. Richard Leblanc de Cornwall donne également des conseils précieux, tout comme de nombreux autres pilotes. Selon Dumouchel, cette entraide est bien accueillie, démontrant la confrérie qui règne au sein de cette classe. Il ajoute que, malgré tous ces conseils avisés, c’est le pilote qui détermine ce qui convient le mieux à son style de conduite et qui apporte les réglages appropriés.

Je termine mon texte en vous ramenant à mon titre que cette classe de soutien offre tout un spectacle qui fait l’envie de plusieurs classes. Elle fait souvent la différence lors de soirées de course de par la combativité des pilotes passionnés qui mettent tout en œuvre pour vous offrir le meilleur d’eux-mêmes. Prenons le temps de les connaitre davantage. On découvre une communauté de jeunes et de moins jeunes qui se passionnent, parfois de génération en génération, pour ces bolides et les sensations fortes qu’elles procurent. Elle ajoute une dimension essentielle aux événements de course.

Supporter cette classe et en faire la promotion apporte aux pilotes plus de passion au développement du sport. Si cela peut convaincre certaines personnes qui voudraient faire ses débuts dans la course automobile, les 4 cylindres répond parfaitement à ce que vous cherchez.   Une saison qui s’annonce intéressante. Bonne saison à tous !

Chroniqueur / Photographe
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