Le jour de la marmotte !

F1 ou la semaine de la marmotte

Vous rappelez-vous du film « Le jour de la marmotte » avec Bill Murray et Andie MacDowell ? En résumé, c’est l’histoire d’un journaliste météo qui doit aller dans une petite ville de Pennsylvanie pour couvrir les festivités annuelles du jour de la marmotte. Après une journée difficile, le reporter se réveille le lendemain matin avec la surprise d’être à la même date. Il reste pris dans une boucle temporelle et revit constamment la même journée. Il en profite alors pour apprendre de ses erreurs tout en améliorant sa vie.

La semaine de la marmotte

Espérons qu’après la fin de semaine catastrophique que Montréal vient de vivre, les différents paliers administratifs de la ville apprendront de leurs erreurs. Souhaitons qu’il y ait une meilleure gestion et coordination quand la Formule 1 reviendra en 2025. Qui pourrait croire qu’après la catastrophe de cette année, cela pourrait être pire ? Cependant, si l’on regarde l’évolution de la situation depuis un bon bout de temps, on ne peut que constater que les choses empirent d’édition en édition. On assiste ici, d’une certaine façon, à une version allongée du jour de la marmotte qui, au lieu de se dérouler sur une seule journée, se déroule sur plusieurs jours voire une semaine.

On remarque qu’une certaine catégorie d’individus cherche, d’année en année, à améliorer ses façons de faire pour trouver des méthodes innovantes dont le seul but est de faire disparaître la Formule 1 de Montréal. Je pense que l’édition 2024 aura été la pire de toutes jusqu’à maintenant, le défi est élevé pour 2025. Pourtant, j’ai comme l’impression qu’il sera relevé avec brio.

Y a-t-il quelque chose dans l’eau de Montréal ?

Admettons que je suis dans le champ avec deux ou trois marmottes qui me tiennent compagnie. En passant, j’adore les marmottes, mon père les appelait « siffleux ». Personnellement, j’aime mieux utiliser le terme « marmotte », qui est beaucoup plus inclusif. Aussi, il serait peut-être temps d’appeler « Fred le Trappeur » pour aller secourir les pauvres petites bêtes qui, le long du circuit, mettent leur vie en péril en affrontant de dangereux bolides de course.

Donc, admettons que personne à Montréal ou au Québec (disons une quantité infime de personnes qui se comptent sur les doigts d’une main) ne déteste la Formule 1 au point de vouloir la faire disparaître. Que s’est-il passé exactement le week-end dernier pour qu’autant d’événements désolants arrivent en même temps ? Sérieusement, ça frôle la catastrophe, et peu importe les raisons, Montréal et le Québec viennent de voir leur réputation sérieusement entachée. L’incompétence a atteint ici son paroxysme dans toute sa splendeur. J’aimerais bien connaître la réaction du gouvernement du Québec, qui a été muet jusqu’à maintenant. Leur absence du débat m’inquiète.

Après 2031 …

Le Grand Prix de Formule 1 du Canada est lié par un contrat entre les organisateurs locaux, les gouvernements (municipal, provincial et fédéral) et le Formula One Group jusqu’en 2031. Donc officiellement, même si cela peut changer rapidement, il reste sept éditions du Grand Prix à présenter.

Que va-t-il se passer par la suite si le mouvement anti-Grand Prix ainsi que le cafouillage des derniers jours continuent ? N’oubliez pas que nous avons une province à décarboner et, comme le dit le maire de la ville de Québec, une planète à sauver.

On peut aussi se poser la question s’il n’y aurait pas une espèce de guerre des médias entre celui qui possède les droits de diffusion de l’événement et un autre qui ne les possède pas et qui publie beaucoup de chroniques anti-Grand Prix.

Un laboratoire extraordinaire

Pourtant, la Formule 1 est depuis des décennies un laboratoire incroyable pour l’industrie automobile. Plusieurs innovations que l’on retrouve sur les voitures modernes d’aujourd’hui proviennent de cette discipline. D’ailleurs, la F1 tend à prendre une direction de plus en plus environnementale qui s’exprimera rapidement au cours des prochaines années et qui sera possiblement reflétée dans l’auto de monsieur et madame Tout-le-Monde.

C’est juste dommage, le jour où la F1 sera carboneutre et écologiquement acceptable, elle aura probablement quitté Montréal. Comme les Nordiques et les Expos, elle ne reviendra jamais !

Personne n’est à l’abri ?

C’est facile d’attaquer la F1 et Montréal car si l’événement est prestigieux, pour certains, tenter de le démolir est un défi qui l’est tout autant pour d’autres. N’allez surtout pas penser que ces gens-là ne s’en prendront pas par la suite au Grand Prix de Trois-Rivières ou encore aux différentes pistes locales (asphaltées ou en terre battue) de la belle province.

Il semble qu’une certaine catégorie (plus ou moins désagréable) de la population est prête à tout (peu importe la raison et les allégeances politiques) pour anéantir ceux qui ne pensent pas comme eux. On dirait que tout ce qui peut procurer du plaisir aux amateurs de courses (ou d’autos) doit être détruit, et ce peu importe les conséquences. On le sait, une grande majorité des amateurs de courses de « char » sont des pétromasculistes qui sont une nuisance. Dans le fond, il faudrait revenir à l’époque de la pandémie durant laquelle le contrôle de la population était absolu. Il semble que certains s’ennuient de cette belle période de notre histoire.

Et la course dans tout ça !

Pour les différentes écuries présentes sur l’île Notre-Dame le week-end dernier, la météo a apporté un défi de taille. Les équipes ont dû user de stratégies pour espérer terminer aux avant-postes.

Pour Ferrari, le week-end fut catastrophique après une victoire de Leclerc à Monaco. Est-ce que la signature de Perez pour deux autres années chez Red Bull a fouetté Daniel Ricciardo, qui a terminé huitième, ou est-ce encore la déclaration de Jacques Villeneuve à son égard qui a fait réagir le pilote australien ?

Les deux voitures d’Alpine ont, en une seule course, plus que doublé leurs points au classement des écuries grâce à la neuvième et dixième position obtenues respectivement par les Français Pierre Gasly et Esteban Ocon. Finalement, le mal-aimé Lance Stroll a obtenu son meilleur résultat en sol canadien en prenant le septième rang.

Vous le savez, je ne suis pas nécessairement le plus grand amateur de la discipline. Cependant, le spectacle de cette fin de semaine fut dans l’ensemble excellent. Merci à Dame Nature d’être venue emmerder les dieux de la course. En passant, félicitations à notre diffuseur officiel francophone qui a offert une couverture de l’événement de très grande qualité.

En conclusion

C’est vraiment dommage car la course elle-même a été éclipsée par les maladresses (volontaires ou non) entourant l’événement.

Avis aux gens qui détestent l’automobile sous toutes ses formes, incluant le sport automobile, soyez donc honnêtes et transparents ! Admettez-le donc une bonne fois pour toutes. Même encore là, jamais vous allez assumer les conséquences de vos gestes !

Que les dieux bénissent les rois de la course et longue vie au Grand Prix de Formule 1 de Montréal (au-delà de 2029) !

Chroniqueur
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