Des pilotes gonflés à « BIG-BLOCK !

Crédit photo : Daniel Mailhot

Roy, Bernard et Desjardins gonflés à ‘block’ dans la Super DIRTcar Series à l’autodrome Drummond.

Depuis le retour de la série canadienne Big Block, l’engouement pour ces gros cylindrés est revenu. Plusieurs équipes ont ressorti de leur garage les moteurs dont la poussière avait pris place. La renaissance des Big Blocks avec la série canadienne était attendue par plusieurs. Depuis, nos pilotes BB québécois sont maintenant à l’avant-plan et peuvent rivaliser avec les meilleurs pilotes américains dans la Super DIRTcar Series.  

Aujourd’hui en 2023, trois pilotes québécois ont décidé de suivre les traces de notre pionnier, soit Mathieu Desjardins, Félix Roy et Steve Bernard.   

Le cirque de la Super DIRTcar Series débarquera à Drummondville le 31 juillet et 1er août prochain, mettant en vedette les meilleurs pilotes nord-américains. Les deux finales ont un caractère particulier pour nos 3 pilotes réguliers de la série qui voudront offrir de bonnes performances devant leurs ‘fans’. Un moment charnière de la saison afin de capitaliser sur de bons résultats pour améliorer leurs classements dans la série.  

Rappelons que Steve Poirier a été le premier pilote québécois à avoir remporté une épreuve de la Super DIRTcar Series à l’autodrome Drummond alors que les Big Blocks étaient encore présents sur nos pistes. Steve l’a remportée le 8 juillet 2002 devant les pilotes américains de l’époque. Steve venait de démontrer que tout était rendu possible et que le calibre des pilotes Big Blocks québécois était à son meilleur avant la disparition de cette classe maitresse en 2005.

« Je me souviens très bien de cette journée-là. J’ai encore la vidéo et des photos. Ç’a été pour moi la plus grosse victoire en Big Blocks. Plusieurs pilotes américains sont venus me féliciter après la course. Si je me souviens bien, je me suis retrouvé sur le podium avec Brett Hearn et Alan Johnson. Une victoire qui m’a permis de collecter 6,000 US, indique Steve. »

Nos 3 pilotes québécois sont conscients que le duel ‘King of the Nord’ a un caractère particulier. Sans le dire, pour ne pas s’ajouter de pression, les attentes sont élevées. Tous voudront rentrer chez eux avec de bonnes performances. 

Félix Roy 91

Il fait partie des 4 pilotes recrues cette saison dans la Super DIRTcar Series. Il n’a que 18 ans, mais plein de potentiel. Un look californien ‘The Holywood’ qui impressionne par sa compétitivité et par son désir de s’améliorer.

Déjà 3 victoires, 1 en Big Blocks, 2 en Small Bocks et 13 tops 5 jusqu’ici. Un calendrier des plus occupés avec plus d’une centaine de courses cette saison.

Dans les faits, Félix devait joindre la série, il y a deux ans, mais la pandémie Covid 19 a retardé son développement. L’équipe Roy Autosport, qui se concentre maintenant que sur la terre battue, a une approche des plus professionnelles avec Félix qui se hisse maintenant parmi les très grosses pointures de la Super DIRTcar Series.

‘On n’est pas chanceux avec nos bris, sinon on serait 12-13 dans les points. Drummond, 2 soirs ‘back a back’ on va espérer que la mécanique tienne et qu’on puisse faire un podium ou un top 5, souligne Félix.’

Le point que je veux souligner ici, c’est que les gens doivent se rendre compte qu’il est un pur-sang et qu’avec du ‘Seat Time’, il deviendra une tête d’affiche sous peu.

Ce constat, l’équipe du One Paillé l’a vite remarqué et lui a offert de piloter leur deuxième voiture à l’autodrome Drummond. Est-ce qu’on prépare Félix à remplacer un jour le multiple champion David Hébert ?   

Les fois où j’ai vu courser Félix, je me suis aperçu qu’il a jumelé rapidement ses exploits de pilotage de champion du monde de IRacing à un vrai pilote de la terre battue. Aujourd’hui, il course contre des pilotes que son père Martin Roy a déjà affrontés.

À Granby, lors du passage de la Stock Track Super Series, la voiture 91 était porte- étendard du drapeau canadien, une belle reconnaissance pour l’équipe Roy Autosport.

Steve Bernard 54

Après une année d’absence, notre ‘Cow-Boy’ Steve Bernard nous démontre qu’il n’avait rien perdu de son coup de volant et qu’il a des nerfs d’acier.

Un début de saison satisfaisant dans la Super DIRTcar series même s’il n’a pas de top 10 en 7 départs.  

‘Content du début saison de la série Super DIRTcar. C’est un circuit très difficile, beaucoup de nouvelles pistes, beaucoup d’adaptations. Le plus difficile, c’est de comprendre jusqu’où la piste va changer ou évoluer. Donc, il faut s’adapter à tout ça. Il manque souvent des petits ajustements, mais on n’est pas trop loin, mentionne Steve.’

Cela tombe plutôt bien la venue des 2 finales à l’autodrome Drummond. Avec une bonne prestation devant ses amateurs sur 3/8 mile, l’équipe Bernard Racing pourra poursuivre avec confiance la 2e portion de la saison.

‘Drummond va être important pour les points et pour la confiance, c’est sûr que ça aide. On s’en va là avec l’objectif de bien performer comme à chaque course. Donc, on essaie de ne pas se mettre de pression et de bien performer, indique Steve.’

Parlant de bonne performance, il faut souligner sa 5e place à l’autodrome Granby lors du passage de la STSS. 

Je n’ai aucun doute que Steve et son équipe vont être au plus fort de la course chez eux, à l’autodrome Drummond, qui aura lieu lundi 31 juillet et mardi 1er août.

Mathieu Desjardins 37 et François Bernier 57 dans la 2e voiture de Harjo.

Le vétéran, Paul St-Sauveur, qui a vécu les beaux jours des Big Blocks au Québec a été le premier pilote québécois à prendre part à la Super DIRTcar Series temps plein à deux reprises. Ce qui devait être à la base qu’un rêve et qualifié de non-réaliste par plusieurs, s’est vite transformé en succès.

La saison dernière, Mathieu a surpris bien du monde au World Finals à Charlotte Caroline du Nord en remportant la victoire dans la Super DIRTcar Series.

Les attentes étaient donc élevées en 2023, lui qui bénéficie des conseils de l’équipe de Paul St-Sauveur. Des bris mécaniques l’ont tenu à l’écart d’un podium.

Mathieu a battu le record de piste à Malta Albany Saratoga Speedway et aucun autre pilote n’a roulé aussi vite que lui. Malheureusement, en finale, il n’a pu éviter un vallon et s’est retrouvé sur le toit alors qu’il se dirigeait vers un podium. 

Autre exemple de malchance, à Lebanon Valley, un bris mécanique le ‘fitting de Power Stering’ a brisé alors qu’on le voyait terminer en 6e place.

Des fois, la logistique des ajustements ne suit pas ou des ennuis mécaniques viennent ternir leur effort. 

‘C’est très difficile dans la série, on réussit toujours à aller vite pour les ‘Times trials’ et en qualification, mais on a beaucoup de difficultés sur les pistes glissantes. Il n’y a vraiment aucune traction sur les pistes aux États-Unis.

Les résultats en course ne sont vraiment pas à notre goût. Mais on espère bien finir à Drummond pour nous donner un petit boost’ pour continuer. En principe, ça devrait bien aller, mais on ne sait jamais ce qui peut se passer, indique Mathieu.’

Mathieu a cette capacité de faire la différence, il sera à surveiller. Il est détendeur de 2 titres de champion de la piste de l’autodrome Drummond 2018 et 2020 dans la classe 358 Modifié.

De plus, mardi à Granby dans la Short Track Super Series le 37m a connu toute une performance en terminant 4e.

Il voudra capitaliser sur ce bon résultat pour la suite des choses. Le multiple champion François Bernier 57 sera à bord de la 2e voiture Harjo Big Block le lundi et mardi prochain lors de la Super DIRTcar Series. Il pourra donc courir à force égale et sera à surveiller.

Chroniqueur / Photographe
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