Pour être transparent, il est important de préciser que je ne suis plus membre de l’équipe de l’Autodrome BSL depuis l’été dernier bien que je donne actuellement un coup de main pour le lancement de la Mini-Série Dirt Sportsman Québec qui roulera une fois en 2023 à cet endroit. Pour moi, cette implication a comme principal objectif de fournir une occasion aux pilotes de BSL et de la piste d’East-Broughton de vivre une expérience amusante, d’où mon engagement dans ce projet
J’ai un attachement particulier pour cette piste en raison du temps que j’y ai consacré au fil des années jusqu’à ce que j’entreprenne d’autres projets personnels dont l’objectif est d’aider des équipes de course qui m’inspirent. Je me suis aussi remis à la photo. Ce texte n’est pas un règlement de comptes, car j’entretiens toujours de très bonnes relations avec l’équipe de BSL qui me demande encore, à l’occasion, des conseils. De plus, on me sollicite régulièrement à droite et à gauche pour avoir mon avis sur ce qui se passe sur cette piste qui avait pourtant le vent dans les voiles avant la pandémie. Afin d’éviter toute interprétation, j’ai décidé de me prononcer en même temps pour tous les acteurs de l’endroit afin de m’assurer que tous puissent lire la même chose. Les dirigeants de BSL sont au courant du présent texte et ont eu l’occasion de donner leurs impressions. Ils y verront des choses que je leur ai déjà dites dans les derniers mois.
J’ai beaucoup hésité à demander que la présente chronique soit publiée mais après en avoir discuté avec des amis proches, j’ai décidé de passer à l’action. J’espère simplement que ma vision des choses n’est pas trop loin de la réalité et que ce texte permettra aux gens de se parler de relance. Le temps presse et la marge de manœuvre est de plus en plus mince.
C’est le 17 juin dernier que l’Autodrome BSL lançait sa saison 2023 avec comme nouveauté des classes revues pour les arrimer avec celles du Complexe motorisé le Speedway. Cette décision vise notamment à diminuer les coûts de la classe Sport Compact devenue 120 HP et +. La classe Prostock prend la relève de la défunte SuperPro. Pour le reste, les autres classes demeurent presque intouchées.
Après une pause d’un programme pour se réorganiser en 2022, Georges Samson, le grand parton de l’endroit, espérait que les changements apportés allaient lui permettre de profiter d’une relance digne de ce nom en 2023. Il semble bien que les amateurs de courses de l’est du Québec en aient décidé autrement lors de ce premier programme.
Malgré les améliorations apportées aux infrastructures, la fin de la saison 2022 a laissé un goût amer du côté des assistances. Le nombre d’équipes présentes est loin d’atteindre les niveaux déjà vus dans le passé, sous l’ancienne administration. Le déclin amorcé dans les dernières années se transforme en chute libre, sans parachute. Cette organisation semble avoir du mal à retrouver son rythme et les amateurs lorgnent davantage dans des activités différentes pour amuser la petite famille.
La météo incertaine a peut-être joué un rôle le soir du 17 juin, mais force est de constater que dame nature ne peut expliquer à elle seule la situation critique qui touche la piste de St-Eugène-de-Ladrière en ce début de saison. Se pourrait-il que l’ambiance négative actuelle entourant notre sport adoré ait aussi joué un rôle dans ce désintéressement des amateurs de la région? L’absence de la classe Enduro ce soir-là s’est fait grandement sentir, elle qui bénéficiait d’une semaine de repos au calendrier. Quoi qu’il en soit, le nombre d’équipes et de spectateurs présents est très préoccupant en ce début d’été.
LA PROMOTION DE NOUVELLES CLASSES ET LA DIVISION ENDURO
Il apparait clairement que la diffusion des nouveaux règlements aux potentielles équipes a fait défaut pendant la saison morte. Ce n’est que tard ce printemps que les documents utiles ont été publiés du côté des compacts 120 HP et+. La classe Enduro pourrait encore sauver la mise si le nombre de bolides revient à la normale.
Il est préoccupant de constater qu’à ce jour, aucun pilote de ce groupe ne soit passé du côté des compacts d’autant plus que plusieurs possèdent des voitures admissibles dans cette division en plus d’être plus sécuritaires. Cependant, il est fort à parier, selon ce que j’ai pu observer l’année dernière, que certaines voitures Enduro ont été « améliorées » de façon préoccupante, allant ainsi à l’encontre de ce que prévoit les règles en vigueur tant en Enduro qu’en 120HP et +. L’inspection du début de saison pourrait avoir un goût amer si elle est menée de façon rigoureuse par les dirigeants de l’endroit.
L’ARRIMAGE DES CALENDRIERS OU QUAND LES ASTRES REFUSENT DE S’ALIGNER
L’équipe de BSL a trouvé un filon prometteur avec l’arrimage de sa règlementation mécanique sur celle du Complexe Motorisé le Speedway d’East-Broughton. Le projet devait aussi inclure une tentative de jumelage des calendriers de courses, effort qui s’est soldé par des agendas incompatibles pour une bonne partie de la saison avec pour raison la non-disponibilité de certains bénévoles dans le cadre du nouvel horaire qui était envisagé à BSL. Le personnel se faisant rare, on a opté pour maintenir les dates incompatibles avec la nouvelle alliée de Chaudière-Appalaches. La mobilité des équipes s’en trouve donc limitée grandement. L’effet escompté sur le nombre d’équipes qui auraient pu se déplacer d’une région à l’autre risque de ne pas être au rendez-vous sinon pour les deux courses de la nouvelle confrontation Sportsman organisée entre les deux circuits sur terre battue ( https://www.facebook.com/miniseriedirtsportsmanqc ). Peut-être la météo permettra-t-elle quelques incursions ici et là pour les équipes des autres classes.
L’autre avantage à cette nouvelle alliance aurait pu être de permettre aux officiels de BSL de bénéficier de l’expertise de ceux dirigés par Jonathan Proulx. Le groupe de BSL tirerait avantage à être présent du moins occasionnellement du côté du Speedway pour parfaire leurs connaissances notamment au sujet de l’inspection des voitures. Cette possibilité aurait pu donner un nouveau souffle à BSL afin d’améliorer sa crédibilité au point de vue de l’application des règlements mécaniques. Qui sait, peut-être est-il encore temps de tenter un partenariat sur ce point?
Chose certaine, les inspections manquent sérieusement au bon fonctionnement des courses dans ce coin de pays. Il faut y remédier rapidement et donner des outils au personnel en place pour au moins procéder à des vérifications de base dans les classes Sportsman et Prostock. Ils y arrivent en Enduro et parfois en Compact, alors pourquoi ne pas leur permettre d’aller plus loin? L’argument à l’effet que personne n’est intéressé ne peut plus tenir et la seule possibilité à très court terme reste la formation. Certes l’an un ce ne sera pas parfait, mais vérifier certains éléments de base rassurerait les troupes en attendant. L’embauche occasionnelle d’un spécialiste de l’extérieur serait peut-être à envisager faute de volontaires locaux. À défaut, Georges Samson possède amplement de connaissances pour amorcer une formation de certains officiels qui ont déjà des connaissances de base et qui pourraient être intéressés par le mandat une fois qu’ils se sentiront un peu mieux préparés.
L’ART DE SOUFFLER SUR LES BRAISES
Depuis deux ans, il plane sur l’endroit un nuage de discorde et de rumeurs. L’équipe en place peine à retrouver son énergie. Les relations entre la direction et les équipes ne sont pas au beau fixe et comble de malheur, la disqualification de la voiture appartenant au propriétaire de la piste de BSL au Complexe Le Speedway le 3 juin dernier aura eu tôt fait de provoquer une réaction importante des pilotes de la classe Sportsman d’autant plus que celui-ci dominait cette division de façon magistrale en 2022 sur le plan local.
Pour vous situer, le pilote de la voiture de l’équipe Samson Racing ne s’est pas présenté à l’inspection technique après pourtant s’être arrêté à la balance à la fin d’une finale où il avait fait très bonne figure. Cette situation a laissé ressurgir une trainée de suppositions. Il faut l’avouer, j’en ai vu des pilotes mécontents ou déçus après une course, mais cette fois-là, le moment était vraiment mal choisi pour le jeune compétiteur. En plus de mal paraitre sur le plan sportif, cette situation est venue donner un tour supplémentaire dans l’engrenage des malheurs de BSL en contribuant à alimenter les rumeurs au sujet de la légalité de la voiture qu’il a le privilège de conduire. Si on donne le bénéfice du doute à l’équipe Samson en considérant que cette voiture est peut-être légale, il n’en demeure pas moins que ses membres n’avaient probablement pas anticipé les rebondissements qui allaient suivre cette disqualification.
Dans le contexte, cette bourde arrive à un bien mauvais moment alors que cette course se déroulait dans le cadre de la Super Mini-Série Dirt Sportsman Québec dont Samson est l’un des partenaires. Peu importe le motif expliquant cet événement fâcheux, il a jeté une douche glaciale sur le monde des courses de la région de l’Est du Québec, du moins en Sportsman. L’absence de la voiture de l’équipe Samson lors de programme d’ouverture de la saison à BSL aura tôt fait d’alimenter les discussions d’autant plus que la rumeur courrait qu’une demande d’inspection allait être faite par d’autres équipes. L’intention des pilotes concernés se voulait être une tentative pour tenter de clore le sujet une fois pour toute. Il n’en fallait pas plus pour que la saga s’active à nouveau. Selon le propriétaire de l’équipe, le pilote s’est mérité un weekend de congé forcé en réponse à des difficultés survenues pendant la semaine. Une mésentente interne expliquerait la situation.
LE TON MONTE
Cet évènement a eu des échos jusqu’à la réunion des coureurs précédant le programme du 17 juin alors que les pilotes de cette classe ont lancé un ultimatum à ce sujet en sommant les dirigeants de procéder à des inspections sérieuses à l’avenir. Menés par le vétéran Bruno Ouellet, les coureurs ont voulu passer un message clair comme quoi toutes les équipes devront être traitées équitablement. La suspicion est à son maximum en ce moment et il est impératif que cette situation soit éclaircie. Georges Samson doit mettre son chapeau de propriétaire de piste et tout mettre en œuvre pour que son rôle de propriétaire d’une équipe de course n’entache pas le fonctionnement de son organisation.
Rencontré cette semaine, il se dit conscient de l’effet de la combinaison des derniers événements et il comprend que certaines décisions pourraient devoir être prises rapidement. Cependant, il reconnait que la disqualification du pilote qui conduit sa voiture était méritée. En ce qui concerne la légalité de sa voiture, il clame haut et fort son innocence et il m’a offert d’assister à une séance de dynamomètre du moteur qui se trouvait dans sa voiture en 2022. Cependant, comme je le lui ai mentionné, cet exercice ne fait que démontrer que ce moteur respecte les normes en matière de HP et de torque mais ne règle en rien les soupçons qui planent sur la course du 3 juin. C’est un bel effort mais c’est aussi un coup d’épée dans l’eau dans les circonstances.
Selon Samson, la voiture présente à East-Broughton était la même que celle qui roulait ailleurs au Québec depuis le début de la saison. Elle aurait subi les inspections d’usage avec succès jusqu’à présent notamment du fait qu’elle est équipée d’un moteur scellé selon les règles applicables dans cette division. Il me confiait que lui et son équipe font leurs devoirs et que la qualité de préparation de ses voitures a toujours été sa préoccupation première. La combinaison de ses rôles de chef d’équipe et de responsable d’une piste ou d’une série l’amène malheureusement dans ses derniers retranchements et il est à réfléchir sur ses priorités dans le contexte actuel. Il adore la compétition mais l’histoire lui permet de constater que les deux rôles sont parfois difficiles à concilier. À mon humble avis, la domination de son équipe à BSL en 2022, peu importe la légalité ou non de la voiture, laisse peu de place au développement d’une saine compétition en ce moment étant donné les problèmes liés aux inspections. Être passé au garage le 3 juin aurait été une excellente chose tant pour son équipe que pour la classe à BSL.
ON Y VA PARFOIS UN PEU FORT DANS LES MÉDIAS SOCIAUX
Comme si ce n’était pas assez, des commentaires parfois corrosifs sont publiés dans les médias sociaux. Ce qui frappe l’imaginaire, c’est que certains s’en prennent sans ménagement à la jeune équipe d’officiels qui est encore en apprentissage. Certains changements survenus dans la règlementation qui permettent à la direction d’intervenir dans certaines décisions ont laissé place à des propos disgracieux. Est-ce judicieux comme approche pour des dirigeants d’intervenir dans les décisions de course? J‘en doute, surtout dans le contexte actuel. Cependant, il faut reconnaitre que le changement a été diffusé de façon transparente. Il est écrit noir sur blanc dans les règlements généraux. Il n’y a pas de cachette sur ce point. Cependant, je ne suis pas convaincu de la justesse de cette approche en toute matière et sur tous les volets de la règlementation. Déléguer est souvent une bonne chose.
Il est vrai que celui qui a pris la relève in extrémiste comme directeur de course doit poursuivre ses apprentissages pour asseoir davantage sa crédibilité. Cependant, les propos irrespectueux à son endroit sont, à mon avis, inutiles et contribuent à ralentir les choses. Cette impression d’iniquité et les failles dans l’application des règlements ne peuvent pas durer encore trop longtemps, c’est évident et il est le premier à tenter de s’améliorer et à reconnaître ses difficultés lorsqu’elles surviennent. Certaines équipes pourraient lancer la serviette et des amateurs pourraient capituler en raison de ce sentiment d’injustice s’il perdure à moyen terme. Un redressement s’impose et chacun doit faire preuve de respect et de discernement dans le contexte actuel.
RAMENER LE PLAISIR D’ALLER AUX COURSES
Pour avoir fait le tour des puits le soir du premier programme, je constate que le mal gruge aussi de l’intérieur. Le mécontentement est palpable. Un peu tout le monde a son opinion sur ceci et sur cela. Sincèrement, je me demande comment on peut apprécier un loisir aussi dispendieux quand l’ambiance est aussi tendue à certains moments.
J’arrivais à peine dans les puits que j’ai pu constater que tout n’était pas au beau fixe en ce début de saison. On me parlait des mauvaises décisions de la semaine et des dernières heures. On est vite plongé dans l’ambiance quand on a une certaine connaissance des différents acteurs. Est-ce que j’ai vu du plaisir ce soir-là, un peu. Est-ce qu’une ambiance plus festive aurait un effet pour susciter la curiosité chez les amateurs, je crois que oui. Une chose est certaine, il faut trouver une solution rapide pour ramener les sourires et la camaraderie qui a déjà fait la réputation de l’Autodrome BSL dans le passé.
QUI ÉCOUTE QUI?
On reproche régulièrement aux dirigeants de BSL de ne pas considérer l’opinion des coureurs dans leurs décisions. Je vous lance un défi; découvrir un sujet sur lequel une majorité d’équipes s’entendent, sans nuance, sur lequel il y a une unanimité solide. Sincèrement, de mon côté je n’y suis pas parvenu. Les opinions sont souvent divergentes
Il n’est pas rare qu’une personne se pointe en prétextant parler au nom d’un ensemble ou de la totalité des équipes d’une classe, mais dans les faits, rares sont les moments et les thèmes qui font consensus. Il est évident en ce moment que des acteurs mettent de l’huile sur le feu, reste à espérer que ce n’est pas intentionnellement. Les tentatives d’influencer les dirigeants sont nombreuses et chaque discussion tenue en privé finit par arriver aux oreilles d’un peu tout le monde avec une certaine distorsion liée aux effets du téléphone arabe. Les responsables de la piste doivent aussi être prudents et ne pas participer à nourrir la bête.
ET SI ON REGARDAIT EN AVANT
De mon côté, je ne me permettrai pas de lancer la serviette sur l’avenir de BSL. Je crois que des solutions existent pour améliorer la situation. La régularité des décisions des officiels, un système d‘inspection crédible et une approche équitable de la gestion des courses sont des éléments à travailler du côté de l’Autodrome. Georges Samson doit vite prioriser son rôle de propriétaire d’une piste même si pour ce faire il doit prendre des décisions déchirantes, lui qui aime tant la compétition que lui procure son équipe. Son intention est bonne en achetant des voitures. Il veut en augmenter le nombre au profit de la qualité du spectacle à BSL. Je suis convaincu qu’il peut arriver à trouver une formule gagnante lui permettant de concilier son équipe et sa piste, mais tant qu’il n’y aura pas des inspections sérieuses à BSL, il doit se garder loin de la controverse avec ses voitures et ses pilotes.
Chez les équipes, il faudra accepter que les dirigeants aient le droit de gérer leur entreprise comme ils l’entendent pourvu que les principes précédents soient respectés. La pression mise par certains pilotes et propriétaires de voitures devient simplement insoutenable pour la petite équipe de BSL. Une piste de course ne peut pas fonctionner au rythme des demandes de chacun. Il faut accepter qu’on ne puisse pas tout influencer et laisser le libre arbitre des dirigeants opérer. Pourquoi la classe A n’est pas au programme à une date donnée? C’est parce que c’est comme ça. Chacun doit faire sa part pour ramener un peu de positivisme. Lâcher prise peut parfois être bénéfique pour tout le monde. Les coureurs courent, les équipes soutiennent les coureurs et les dirigeants dirigent. Juste accepter ces trois éléments constituerait une avancée majeure.
POUR UN TRAITEMENT CHOC
Au rythme où vont les choses, je suis inquiet pour l’avenir des courses à l’Autodrome BSL. C’est un peu bizarre, mais j’ai parfois l’impression que tout le monde souhaite garder sa piste locale, mais à la condition qu’elle fonctionne comme chacun le souhaite. Tout le monde sait que si ça continue ainsi, les torts causés pourraient être irréparables. Néanmoins, la dynamique continue et certains plantent occasionnellement un clou dans l’une des planches qui pourraient bien un jour servir à confectionner le cercueil de la piste.
La relance de l’Autodrome BSL exige que chacun mette de l’eau dans son vin. Seuls des compromis sérieux et le retour du respect entre les différents intervenants peuvent permettre de sauver la mise. J’aimerais bien me tromper, mais actuellement, plusieurs des symptômes qui ont mené à la fin abrupte d’autres pistes au Québec s’accumulent. Le vent est de face. La médisance, les coups bas, la critique soutenue, Les railleries, les décisions mal habiles, des règlements appliqués en dent de scie, des inspections déficientes faute de personnel et les jeux des coulisses sont autant d’indices que l’Autodrome BSL a besoin d’un traitement choc.
J’ai plusieurs personnes sur qui je peux compter et avec qui j’ai de très bonnes relations à l’Autodrome BSL. Je n’en doute pas, mon texte risque de ne pas plaire à tous et je m’attends à ce que certains me tournent le dos, du moins pour un temps. Cependant, c’est parce que je tiens à la survie de notre piste régionale que je me permets ce cri d’alarme. Je n’ai pas la recette miracle et j’en suis conscient. J’espère simplement avoir contribué à ma façon à la réflexion collective qui doit se poursuivre en urgence avant qu’il ne soit trop tard. Je continuerai à suivre les développements à venir. Mon sentiment d’appartenance à cette piste et à ses équipes et trop fort pour rester là, sans rien dire, sans rien faire.
LA RECETTE POURRAIT POURTANT ÊTRE GAGNANTE
En terminant, pour ceux qui n’ont pas mis les pieds ou les pneus de leur voiture de course sur le sol de l’Autodrome BSL depuis un temps, il n’y a pas que du négatif à cet endroit. Les infrastructures ont été grandement améliorées et la piste est de plus en plus rapide. Les équipes travaillent aussi fort qu’ailleurs pour être compétitives. Certaines classes sont en reconstruction, mais ont un beau potentiel notamment en 120 HP et plus. Certains bolides qui étaient devenus moins compétitifs dans cette classe et qui ont été remisés pourraient maintenant y retrouver une place confortable sans y investir beaucoup d’argent. La recette actuelle a tout pour plaire. Il faut que les bonnes décisions soient prises, que les équipes et les amateurs acceptent de donner une autre chance à l’équipe de passionnés qui persévèrent même dans la tourmente et que le staff prenne de la confiance. Peut-être que les choses changeront enfin pour le mieux et que les belles années de BSL seront enfin de retour.
NB : Ce texte a été présenté à certains acteurs de l’endroit avant sa publication afin d’éviter l’effet de surprise.