La course Toyota’s Owners 400 de la Coupe NASCAR qui s’est déroulée dimanche après-midi est la preuve que, malgré toutes les récentes transformations, cette série américaine est en excellente santé. Il ne faisait pas chaud à la piste de Richmond en Virginie ce qui aurait pu expliquer que les estrades n’en étaient pas aussi pleines que d’habitude. Mais, pour l’amateur de NASCAR, cette course disputée sur ce qui est convenu d’appeler une «piste courte» (Short track) a vraiment été à l’image de ce que NASCAR représente. Non, ce n’est pas nécessairement du retour de Kyle Larson (Camaro no 5) dans le cercle des vainqueurs dont je parle, ni d’une autre victoire de Chevrolet sur les marques rivales (je le répète, trop de victoires d’une même marque n’est pas profitable à une série) mais de la deuxième position à l’arrivée de  Josh Berry, le remplaçant de l’orgueilleux Chase Elliott au volant de la Camaro no 9 de l’équipe de Hendrick Motorsport. Je dis orgueilleux car, pour moi, Chase n’a jamais fait ses preuves  ayant profité de la notoriété de son père pour accéder à cette position au sein d’une équipe professionnelle déjà bien établie dans la série la plus importante aux États-Unis.  Quant à Josh Berry, un presque inconnu dans le circuit, le fait d’avoir été choisi pour prendre le volant de la Camaro no 9 aura été une bénédiction qu’il n’aurait jamais espéré! Elle lui a finalement porté fruit!

En piste depuis 2021 en Xfinity pour JR Motorsport, Berry n’a aucune victoire, que deux top 10 et aucune pole à son actif. Mais il a été choisi pour remplacer Elliott qui a subi un accident de planche à neige (snowboard) résultant en une fracture du tibia tout récemment. Au départ, Berry n’a certes pas été éclatant. Mais à Richmond, une piste réputée conçue pour les vétérans, il a su démontrer des attitudes de champion écoutant à la lettre les directives de son chef d’équipe intérimaire (!) Tom Gray pour se retrouver parmi les meneurs! Oui, il a même mené plusieurs tours de la course surtout grâce aux effets des neutralisations et des directives d’arrêts au puits. À la finale, Josh a terminé l’épreuve en deuxième position ayant été «supplanté» par l’expérimenté Kyle Larson. Toutefois, il faut souligner le travail de Berry et celui de son équipe, le genre de performance qui n’est possible qu’en NASCAR, une série qui nous a fait connaître aussi d’autres grandes vedettes du stock-car issus de milieux plus «modestes»!