Mathieu Desjardins sur les traces de Paul St-Sauveur dans la Super DIRTcar Series.
D’entrée de jeu, il faut dire les vraies affaires, le vétéran pilote de la classe Big Block Paul St-Sauveur a ouvert la voie aux pilotes du Québec qui entameront une saison extrêmement chargée et riche en expérience avec la Super DIRTcar Series alors que les pilotes québécois Steve Bernard, Félix Roy et Mathieu Desjardins seront du nombre des pilotes réguliers en 2023.
Paul a été le premier pilote québécois à prendre part à la série, regroupant les meilleurs pilotes nord-américains en 2019 et une seconde fois en 2022. Paul se retire peu à peu des courses automobiles laissant place à son coéquipier de l’équipe ST-SO Racing Mathieu Desjardins.
Lorsque j’ai vu apparaître les premières photos sur le site de Super DIRTcar Series, j’ai eu le cœur gros de penser que c’était terminé pour moi. Une incroyable sensation d’avoir fait partie de ce groupe d’élites. Mais bon, je me dirige vers un nouveau rôle de chef d’équipe et finir ma carrière dans ce rôle.
Nous avons un calendrier très chargé, Drummond, Granby, Le RPM et la Super DIRTCAR Series. Ça va nous faire toute une saison et beaucoup de millages.
Je vais sûrement prendre les voitures à quelques reprises cet été pour tester des nouveautés, mais sans plus, mentionne Paul.
Cela dit, voilà une opportunité à saisir pour le pilote de Yamaska Mathieu Desjardins qui se réalise grâce à Paul St-Sauveur et de son commanditaire principal Harjo. Une occasion en or de faire partie de l’élite des meilleurs pilotes nord-américains parcourant les pistes nord-américaines de la prestigieuse Super DIRTcar Series.
Une place légitimitée pour ce pilote, québécois et francophone de se mesurer sur une base régulière dans la série des plus convoitées Big Block.
J’ai vraiment hâte ! On est presque prêt, je ne tiens plus en place, j’ai hâte que la neige fonde, – mentionne Mathieu.
Reconnu pour son talent.
Ce n’est pas un hasard, s’il se retrouve là. Paul a été le premier à percevoir chaque once de talent que Mathieu possédait.
– J’ai vu juste avec Mathieu, c’est un rare talent naturel et on devrait s’amuser cet été en étant tout de même logique dans nos espérances, indique Paul.
La victoire aux World Finals à Charlotte en Caroline du Nord, le 4 novembre 2022, en témoigne. Admettez avec moi que personne n’a vu venir cette victoire, disons tirée des pages des plus grandes histoires de découverte. Réaliser cet exploit aussi rapidement avec quelques tours au compteur seulement à bord d’un Big Block est extraordinaire !
Cette victoire du pilote maskoutain signifie beaucoup puisqu’il est devenu le premier pilote québécois à remporter une finale de la DIRTcar Super Series sur une piste américaine.
Une victoire qui change tout !
Une victoire qui lui enlève une énorme pression sur les épaules. Une victoire et des moments partagés qui dopent le moral. C’est un vent d’enthousiasme qui s’est emparé de l’écurie ST-SO Racing et avec raison. Si le passé est garant de l’avenir, on risque de voir Mathieu à l’avant-poste. Cela a de quoi donner confiance et inspiration. C’est, sans contredit, une victoire sur laquelle, il pourra s’appuyer pour la suite des choses.
–La victoire à Charlotte a prouvé à tous les Québécois que c’est possible et ça prenait un fou comme moi pour faire la Super DIRTcar Series une première fois pour se rendre à une victoire 3 ans plus tard, avec notre pilote de l’avenir, mentionne Paul.
–C’est certain que notre victoire nous donne confiance surtout côté setup. On sait qu’on peut gagner et que la voiture peut aller vite. On a une bonne base pour partir, après ce sera à nous de s’ajuster pour les pistes sèches, indique Mathieu.
Au-delà de la victoire, Mathieu a gagné le respect de ses adversaires. Le pilote américain Tim Fuller qui s’est battu à ses côtés pour la victoire n’avait que des éloges à son endroit, ce qui est peut dire !
Une victoire qui change tout, lorsqu’il se présentera sur les différentes pistes. Les annonceurs pourront le présenter mettant l’emphase sur cette victoire. Elle lui collera à sa peau. Il sera un pilote à considérer à chacune de ses présences.
Tous les yeux seront rivés sur Mathieu lorsque la série Super DIRTcar se présentera à la piste F1 de la terre battue de l’autodrome Drummond. Le dernier pilote québécois à avoir remporté une victoire de la Super DIRTcar Series remonte en 2002 alors que Steve Poirier avait remporté à l’autodrome Drummond devant ses admirateurs.
Sans lui mettre de pression, on peut affirmer que cet événement sera très important pour Mathieu.
Le nom Mathieu Desjardins a maintenant une résonnance !
Mathieu Desjardins, s’est fait connaître et les américains commencent à s’intéresser à lui.
Rappelons qu’il avait estampillé son nom dans le cadre du Super DIRTcar Week à Syracuse dans la classe Sportsman. Une classe qui compte le plus de participants durant cette semaine du mois d’octobre. Mathieu avait terminé 2e lors de la finale après avoir été le leader de la course. C’est à quelques mètres que le tout s’est joué, alors que le drapeau à damiers était sorti. Il s’est mérité des éloges certes mais pour Mathieu, c’était plutôt la déception, venir si près de la gloire sur cette piste mystique du Moody Mile de Syracuse.
Quel est le parcours de Mathieu Desjardins ?
Disons qu’il a été à la bonne école étant membre de l’équipe du ONE pendant plusieurs années. Il a fait partie des succès du multiple champion David Hébert.
C’est en 2010 que Mathieu tente sa chance comme pilote à bord d’un Sportsman. Dès ses premiers tours de piste, il démontre de belles choses. Des résultats solides et convaincants qui lui ont permis d’obtenir le titre de recrue de l’année.
Il devient rapidement un pilote à l’avant-poste comme son palmarès l’indique. Un championnat au RPM Speedway et à l’autodrome Granby. Un championnat Safety Kleen. Gagnant à 2 reprises de la série DIRTcar ainsi que la série Seaway à 2 reprises également.
Fort de ses résultats impressionnants, Mathieu fait le saut dans la classe 358 Modifié en 2016.
En 2018, il surprend tout le monde en se procurant une voiture TEO alors qu’il était habitué de rouler à bord d’un châssis Bicknell. Pourtant, Mathieu avait connu une excellente saison en 2017 en terminant 2e au championnat du RPM Speedway et 3e à l’autodrome Drummond avec 15 tops 5, 24 tops 10.
La saison 2018, s’est soldée par un championnat à l’autodrome Drummond.
En 2019, il achète une 2e voiture TEO pour ensuite revenir à bord d’un Bicknell.
2020, il remporte un deuxième championnat à l’autodrome Drummond.
Fin 2022, il tente sa chance au volant d’un Big Block. Bang ! une victoire à Charlotte en novembre dernier qui se devait, de prime abord, une de rodage en vue de la super DIRTcar series 2023.
Quoi qu’on en dise, la visibilité de cette série apporte une vitrine considérable pour les équipes de courses et leurs commanditaires. Bonne saison à l’équipe ST-SO Racing.