Volusia…Les commentaires des pilotes.

Crédit photo : Dirtvision.com

Volusia Super Dirtcar Series jour#1

Le rideau de fer enfin tombé pour nos pilotes Big Block du Canada. La première de 4 jours de compétition au complexe Volusia Speedway Park Barberville Floride.

Quoi penser de cette première soirée ? Frustration pour certains, déception pour d’autres seraient les mots appropriés, mais, j’aime mieux faire référence à la chanson Don’t Worry Be Happy !

Remplis d’espoir, croyant en leurs chances, nos pilotes venus d’aussi loin du Québec, ont voulu saisir l’opportunité et faire la démonstration de leur savoir-faire qui n’a pas été au rendez-vous. Rouler à fond de train sur la piste ½ mile la plus rapide au monde comporte son lot de surprises. C’est ce qu’ont vécu plusieurs pilotes qui ont vu une piste qui a changé rapidement. Une période d’ajustement était nécessaire dans les circonstances. Le meilleur est à venir !

Ryan Arbuthnot

Première soirée réussie !

On a vu Arbuthnot à son meilleur, lui qui en était à sa première expérience sur cette piste. Il a terminé 18e lors de la finale de 30 tours.

Première soirée réussie. Juste heureux de se qualifier et d’avoir quelques tours à notre actif. J’espère que nous pourrons progresser cette semaine et nous améliorer ce soir, indique Ryan.

Dany Gagné

Plusieurs défis pour Dany Gagné !

Premièrement, Dany Gagné coursait pour la première fois en Big Block sur une piste où il n’a jamais roulé parmi les vedettes de la terre battue, Il me disait:

Comme tu sais, je ne suis pas trop nerveux de nature. Pour moi, c’est une course normale, pour la suspension il y beaucoup de potentiel nous sommes partis avec une base et ça allait bien, mais ce n’était pas la coche, nous n’étions pas derniers dans les temps et nous n’avions pas la bonne gear donc ce n’était pas si mal, on va s’ajuster pour ce soir et ça devrait être meilleur. indique Dany.

Malheureusement, lors de la course de dernière chance, Dany n’a pu éviter un accident mettant fin à ses chances de prendre part à la grande finale. Un accident non responsable qui nécessite des réparations au-devant de la voiture. Connaissant Dany, il voudra se reprendre ce soir.

Autre défi, évaluer la nouvelle suspension Cobra à barre, une invention des Robidoux de Bert Transmission.

À cet égard, Berthol Robidoux était sur place pour voir comment la suspension se comportait sur une voiture Big Block. Rappelons que Kayle avait utilisé le Cobra à bord de son 358 Modifié, à deux reprises, la saison dernière au Cornwall Motor Speedway, ce qui était concluant. Il restait à voir maintenant sur un Big Block.

Berthol, depuis l’âge de 18 ans, assite en février aux événements du NASCAR et aux événements à Volusia. Il est un défendeur de la suspension à barre et grâce à ses inventions, elle demeure toujours très compétitive et d’actualité.   

L’idée de la conception de la suspension Cobra vient de Kayle et son père et elle a pris naissance, il y a 3 ans, mais mise au rancart dû au Covid.

Tout un test pour l’équipe 90 qui découvrait en plus la piste de Volusia.

François Bellemare

On ne chôme pas en Floride !

L’équipe Jenik racing est composée de Daniel Plante, Christian Robichaud et Francis Perreault et du pilote François Bellemare. 

J’ai recueilli les commentaires de François avant la course.

On course avec le Backup car, jusqu’à maintenant, on travaille fort pour trouver le problème de pression d’huile sur la voiture partante, Daniel plante s’est affairé à préparer les pneus aujourd’hui. Christian Robichaud et moi on a remonté la ‘Oil Pan’ et Francis Perreault a préparé le backup avec les ‘setups’ pour les Hoosier.

Après la soirée, ce qu’il appréhendait est arrivé.

Time trial pas très bon et, ici, ça ne pardonne pas. Le hp de moins, sur le backup car, se fait sentir beaucoup ici. Espérons avoir nos pièces demain !

Beaucoup de bouette. Je n’ai jamais passé de tears off autant que ça dans une soirée ! Mais bon, ça fait partie de la game ! L’important, c’est qu’on s’est bien amusé malgré tout.

Encore un gros merci à mes commanditaires et amis qui nous permettent d’être ici, indique François.

Steve Bernard

Un an après !

C’est fait, les premiers tours de Steve Bernard à bord de sa voiture qui a retrouvé son ancienne couleur, le vert, The Green Machine.  

Une tonne de pression est tombée, car on se demandait si son inactivité lui avait joué dans la tête. Un retour réussi! Gêné par une blessure au dos qui l’a tenu à l’écart de la compétition pendant un an. Notre Cowboy a retrouvé ses habilités et a démontré qu’il avait une colonne solide, ce qui est rassurant pour le futur.

Pour le voyage, Steve peut compter sur son père Jocelyn Bernard, Jean Sébastien et Mario Gendron.

Avec quelques tours pour se remettre dedans, Steve s’est fait monter au large en consi par le troisième, sinon il se serait qualifié. L’auto va quand même bien, les temps sont quand même bons. On est confiant que demain ça va aller mieux, indique un membre de l’équipe, Mario Gendron.

Yan Bussière

Une soirée à oublier !

Fort de ses deux tops 5 à bord d’un Sportsman à l’All Tech Speedway au Lake City Floride, Yan a laissé de côté sa conduite d’un Sportsman pour un Big Block. 

Une soirée à oublier, Yan n’a pu se faire justice, il semblait perdre le contrôle de sa voiture. On m’a confirmé que ce serait un problème de freins qui serait à l’origine.

Tout a bien commencé, la voiture était super bonne, super bon temps chronométré. C’est une voiture neuve, ça peut arriver des choses comme ça. Quand il est arrivé dans la qualification, Yan a utilisé les brake et c’est là qu’il a réalisé le problème de freins arrière, indique Michaël Richard chef d’équipe.

J’ai communiqué avec Yan qui a bien voulu répondre à mes questions malgré les circonstances.

Une soirée à oublier. Les ‘Warm up’ ont bien été cependant, lors des ‘time trials’, la voiture ne partait pas, on s’est fait pousser toute la soirée. Il fallait trouver quelqu’un à chaque fois pour nous faire pousser, c’est une ‘gear’ qui a cassé. Une ‘Badluck’ qui n’arrive jamais. J’ai ‘spinné’ à trois reprises, les freins bloquaient à la balance, une barre mal ajustée. Écoute, j’étais découragé. Il y avait trop de pourcentage à l’arrière. Lors des Warm up et les ‘times trials’, je n’arrivais pas à utiliser les freins. Quand j’avais à utiliser les freins à basse vitesse, il n’y avait pas de problème, c’est quand j’utilisais les freins à haute vitesse qu’il y avait problème, tout barrait même si je jouais avec la roulette, il y avait quelque chose de mal ajusté. Il y avait trop de pourcentage sur les roues arrière. Lors des ‘heats’, j’ai dû utiliser les freins plus fort et c’est là que j’ai eu des problèmes. Disons que ça déterminé pas mal l’affaire ! On a travaillé Michaël et moi jusqu’à 2hres du matin, la broue dans le toupet pour faire les correctifs. On va essayer de se remotiver pour ce soir, indique Yan.

Connaissant Yan, fier compétiteur il va se reprendre ce soir avec le couteau entre les dents.

Michaël Parent

Le seul pilote québécois à prendre part à la finale !

Michaël a été solide toute la soirée en obtenant sa place en finale, parmi les meilleurs. Malheureusement, il a été victime d’un accrochage malgré lui. Nous sommes habitués de voir Michaël connaître de bonne performance à ce tracé.

La saison dernière à Volusia, Michaël a précisé lors d’une entrevue au média 360nitro.tv qu’il avait pris plusieurs notes au niveau des ajustements sur une piste différente où il est habitué de courir. De plus, Michaël semblait satisfait de sa voiture et de son moteur lors de sa première présence à Volusia.

Pour le voyage Michaël est accompagné de ses parents, Fred Gamache, René Gamache, André Bédard, Christopher Cormier et de Jimmy Cormier.

Félix Roy

Un vent de fraicheur parmi des vétérans aguerris.

La soif de ce jeune joyau à vouloir être un pilote de pointe dominant et de faire la différence à chacune de ses sorties a été remarquée par l’équipe du One. Une reconnaissance des plus significatives qui formera un duo d’enfer avec le multiple champion David Hébert à l’autodrome Drummond.

Une évolution fulgurante pour le jeune qui tire son épingle du jeu.

Encore hier, Félix a démontré sa volonté de tout faire pour essayer d’aller plus loin malgré des ennuis, ce qui est de bon augure, lui qui fait son entrée en scène dans la série Super DIRTcar.

C’est une piste dure à comprendre. On a eu des troubles toute la soirée. Dans l’échauffement, la pompe à essence s’est cassée et vu qu’on a travaillé dessus, on n’a peu travaillé côté réglages pour les contre-la-montre donc la voiture n’allait pas très bien et ensuite fallait la réparer pour consi, parti 7 fini 5. On va se reprendre, précise Félix.

Apprendre à faire face à l’adversité est une question de maturité, de vécu et du respect du processus. Félix a un programme chargé en 2023, prévoyant faire plus d’une centaine de courses. Tout est une gestion de ses attentes sur ce qu’il peut contrôler. Félix aura la chance de se reprendre. C’est tout même sa première sortie en 2023.

Chroniqueur / Photographe
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