Le Salon de l’auto de Montréal 2023 et Hyundai Palisade

Crédit photo : Éric Descarries

Au moment d’écrire ces lignes, le Salon de l’auto de Montréal bat son plein. Après cette absence de deux ans, on l’attendait ce Salon. Malheureusement, plusieurs constructeurs ont décidé de bouder notre salon avec des raisons valables, j’en suis sûr, mais déplaisantes à entendre. Heureusement, nous avons pu compter sur un nombre suffisant de participants pour permettre aux amateurs d’automobiles et de camionnettes d’assouvir (du moins en partie) leur «faim» de nouveautés.

Selon les administrateurs du Salon, parmi les quelques 200 véhicules et plus sur place, il y aurait, au Centre des Congrès, plus d’une soixantaine de voitures et camionnettes électriques ce qui prouve qu’il n’y aurait peut-être plus de place pour un deuxième Salon consacré, celui-ci, qu’aux véhicules électriques. Enfin…Mentionnons ici la grande participation de General Motors du Canada qui propose un superbe stand avec plusieurs nouveautés incluant les tout derniers produits Cadillac électriques, ses camionnettes Hummer et Silverado électriques et j’en passe (il ne faut pas oublier que Cadillac a fourni des Lyriq pour des essais sur route par les visiteurs!). Surtout, chez GM, je dois souligner la superbe étude de style Wildcat de Buick (toute électrique) dont le design m’a tout simplement étonné!

Un des plus beaux véhicules du Salon de Montréal, l’étude de style Wildcat de Buick.

Dommage pour Stellantis. Ce nouveau «grand» de l’industrie a choisi d’ignorer le Salon de Montréal, une région qui adore ses Jeep et pick-up Ram! Me semble que son nouveau petit VUM Hornet aurait été une des vedettes de ce salon…Évidemment, l’absence du constructeur américain Ford était aussi notable. Toutefois, son honneur a peut-être été sauvé par le Groupe Olivier qui expose toute une gamme de produits Shelby basés sur des Ford F-150 et Mustang (sans oublier deux répliques de Cobra!).

Je n’aurais certainement pas pu résister à la tentation de publier une photo de la Cobra que l’on pouvait voir au stand du groupe Olivier. Il s’agit ici d’une reproduction signée Superformance qui affichait un prix avoisinant les 170 000 $ !

Encore trop évidente, l’absence des produits européens a frappé les visiteurs dès les premières heures du Salon! Cependant, on doit remercier les constructeurs asiatiques de leur participation. Comme c’en est le cas depuis quelques mois déjà, les Kia et Hyundai de ce monde viennent prendre la place des absents et ils deviennent vite la vedette de plusieurs évènements automobile dont, bien sûr, le Salon de Montréal. Ajoutez à cela la toute première présence du constructeur VinFast qui a su se réserver un endroit de choix sur le plancher en y dévoilant ses VUS VF8 et VF9 et en nous faisant connaître son tout nouveau VF6 à venir!

VinFast expose son nouveau modèle VF6 au Salon de Montréal

Que dire de nos amis japonais, surtout Nissan et Toyota qui ont érigé des stands très intéressants au Centre des Congrès. Il fallait d’abord voir la superbe étude de style de la toute nouvelle Ariya de Nissan décorée en «Woodie» pour l’occasion. Dans la même veine, le géant Toyota a pris les derniers mètres carrés du plancher pour y présenter TOUTE sa gamme de véhicules (sauf le 4Runner qui devrait être redessiné sous peu) incluant ses nouveautés électriques bz4x et ses primeurs comme les Crown et surtout la Mirai à hydrogène. Curieusement, alors que son partenaire commercial Subaru dévoilait des nouveautés à ce Salon, dont la nouvelle Impreza, son autre partenaire, Mazda, brillait par son absence malgré sa grande popularité sur le marché québécois. Et, que dire d’Honda qui est un gros vendeur au Québec? Pas là?

Un Woodie signé Nissan? Everybody’s gone surfin’…

Le salon n’a beau occuper qu’un seul plancher du Centre des Congrès, il demeure très intéressant et instructif à visiter. N’oubliez pas qu’il y a des Ferrari à ce Salon, des autos appartenant au collectionneur Luc Poirier et d’autres sujets intéressants du groupe Automobile Etcetera!

Des Ferrari? Certes ! Mais ce sont celles du collectionneur Luc Poirier.

Je me demande pourquoi certains concessionnaires de grand luxe ont aussi évité le Salon de Montréal? Je pense à ceux qui vendent des Rolls-Royce, des Bentley, des Jags et surtout des Aston Martin (marque dont le propriétaire est un Montréalais). J’espère que tout ce beau monde se reprendra l’an prochain et qu’il reviendra au Salon. En attendant, j’ose espérer que ce Salon sera quand même un succès malgré sa modestie. Le Salon de l’auto de Montréal est un des évènements «sociaux» les plus importants de la métropole québécoise, surtout durant ce mois de janvier où il y a peu d’autres évènements et où la température n’est généralement pas trop clémente (et pendant lequel les consommateurs ne dépensent pas trop ayant à couvrir tout ce qu’ils auront «gaspillé» durant le Temps des Fêtes!).

Je vous incite donc à visiter le Salon aussitôt que possible. Une telle «fête» doit continuer dans «notre» ville qui se veut une véritable ville de l’automobile, une «car town» ! Il faut démontrer aux constructeurs que leur présence au Salon de Montréal.

À voir, le Salon de l’auto de Montréal.

Hyundai Palisade

Cette semaine, je conduisais le grand VUS Palisade de Hyundai. Il faut dire qu’il y a quelques semaines, je passais trois jours au volant du Kia Telluride légèrement redessiné pour 2023 alors que celui-ci est conçu sur une base presque identique à celle du Palisade. Je devrai donc me répéter un peu…

Le Hyundai Palisade présente un avant redessiné pour 2023.

Lorsque Hyundai nous a présenté le Palisade en 2018 en remplacement du Santa Fe XL (par après, Kia y dévoilait son presque jumeau, le Telluride) la presse a été unanime. C’était un véhicule grandement bienvenu sur le marché. Vous comprendrez alors qu’à peine cinq ans plus tard, (et vu le succès qu’il connaît), il n’est pas question de tout bousiller en redessinant aveuglément la camionnette. Par conséquent, le Palisade 2023 n’aura subi que de petites retouches dont un avant revu avec de nouveaux phares au LED, des détails arrière peaufinés avec des feux aux LED mais surtout un tableau de bord refait (le Telluride a joui de retouches semblables). La mécanique, toutefois, n’a pas été touchée…ou si peu.

De l’arrière, les retouches sont surtout aux ornementations et aux feux.

Vu que la caisse n’y a pas été changée, passons rapidement à l’aménagement intérieur qui, lui demeure semblable sauf pour le redesign du tableau de bord qui affiche maintenant toutes ses commandes ou presque sur un écran vidéo qui traverse presque l’entièreté de la planche de bord. Toutes les commandes y sont clairement indiquées et, dans bien des cas, dédoublées sur le volant qui, lui aussi, a été redessiné. En un mot, on s’y retrouve rapidement et facilement. J’aime particulièrement la fonction de Hyundai qui donne une vue vidéo de ce qui se passe dans les angles morts au tableau de bord lorsque le conducteur active les clignotants. Notons ici qu’il n’y a pas de levier de vitesses à la console du Palisade mais des boutons pressoir à la console. Encore une fois, j’aime souligner que le constructeur a choisi l’affichage à tête haute (HUD) pour l’affichage de la vitesse en réflexion dans le pare-brise ce que je considère un plus à la sécurité.

Le tableau de bord traditionnel a été remplacé par un large écran vidéo.

Ce qui est évident, c’est la grandeur de l’habitacle et son habitabilité. En grande nouveauté pour 2023, on retrouve un chauffage des bancs de la troisième rangée et le massage automatique du dossier du siège du conducteur.

Les places du centre sont dignes des plus belles limousines!

Évidemment, les sièges du centre (baquets ou banquette ce qui permet l’accueil jusqu’à huit passagers) et d’arrière sont repliables ce qui permet un compartiment de charge assez imposant.

La troisième banquette est maintenant chauffante.

L’espace pour le coffre derrière la troisième banquette peut sembler étroit, il demeure pratique.

Si l’on rabat des sièges, on obtient un espace de chargement respectable!

Question mécanique (reconduite, je le répète), le seul moteur disponible est le même que celui du Telluride soit le «vénérable» V6 du même constructeur (Hyundai-Kia) de 291 chevaux combiné à une boîte automatique à huit rapports et la traction intégrale HTRAC de Hyundai. La suspension est indépendante aux quatre roues ce qui aide vraiment à la tenue de route. Les pneus d’hiver Bridgestone Blizzak étaient montés sur des jantes de 20 pouces (spécifiques au modèle Calligraphy).

Sous le capot, on retrouve toujours le fiable et puissant V6 de 3,8 litres à essence.

Sur la route

En fait, malgré le fait que le comportement routier du Palisade ait été des plus agréables, il n’a rien d’un véhicule sportif. Toutefois, accélérer du point mort à 100 km/h peut se faire en moins de neuf secondes alors que les reprises sont très rassurantes. La direction est légère mais relativement précise tout comme le freinage qui n’est pas des plus puissants mais qui demeure quand même efficace en cas d’urgence. Par contre, même si la grande partie de mon évaluation s’est faite en situation urbaine, j’ai bien apprécié la traction intégrale sur les routes enneigées (en plus des sièges et du volant chauffants). Le peu d’autoroute que j’ai pu faire m’a quand même prouvé que le Palisade est aussi un véhicule idéal pour de longs voyages. Son habitacle est très silencieux, sa capacité de charge utile et sa capacité de remorquage de 5000 livres rassurante.

En ce qui a trait à la consommation, mon calcul à la pompe s’est chiffré à 13,2 l/100 km, exactement le même chiffre que l’ordinateur de bord indiquait à l’écran! Le constructeur annonce 13,0 en ville, 9,5 sur route pour une moyenne de 11, mixte…

Quant au prix, le Palisade débute à 47 995 $ mais une version de luxe Calligraphy tourne autour des 56 799 $ (ces prix peuvent varier selon vos négociations) plus le transport, les taxes et tout le reste. À voir le nombre de Palisade et de son jumeau Telluride sur nos routes, il y a fort à parier que la nouvelle version redessinée de 2023 connaîtra un grand succès. Qui plus est, de tous les propriétaires de tels véhicules que j’ai rencontrés, aucun ne s’est plaint de problèmes quelconques! Même les répondants aux sondages de Consumer Reports semblent enchantés de leur Palisade. C’est bon signe!

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