Les derniers jours auront été fructueux en nouvelles en ce qui concerne quatre sites de course sur terre battue du Québec.

Les nouvelles les plus croustillantes nous proviennent en suivi à une rencontre au sommet tenue entre les propriétaires des pistes de St-Eugène-de-Ladrière et d’East Broughton.  La réunion entre ces dirigeants s’est tenue à la demande de Georges Samson de l’Autodrome BSL et visait à établir des liens plus étroits entre les deux organisations.  Après quelques échanges sur les résultats de la saison 2022, les discussions se sont rapidement tournées vers des enjeux stratégiques en vue de 2023.

East Broughton

Après avoir longuement présenté les principaux défis qui attendent l’Autodrome BSL dans mon dernier texte, je suis maintenant en mesure d’affirmer que l’avenir semble être plus rose du côté d’East Broughton.  Jonathan Maheu se dit très satisfait de sa première saison comme propriétaire de l’endroit.  Le nombre d’équipes présentes à chaque programme se situait en moyenne légèrement au-dessus de la centaine et toutes les classes, sauf peut-être en Super Stock, sont en pleine santé. Par conséquent, aucun changement majeur n’est envisagé pour 2023 à ce chapitre pour l’été prochain.

Le succès au guichet était aussi au rendez-vous.  Les amateurs de courses ont accès à un programme de courses pour aussi peu que 20$, un prix qui est appelé à rester le même en 2023 même en tenant compte de l’augmentation actuelle des coûts d’opération.  Le pari que prend le promoteur est de faire de cette activité une sortie familiale abordable.  Cette façon de voir les choses, même si elle peut apparaitre comme étant risquée, est basée sur le volume de visiteurs et sur leur fidélité. Maheu a compris.  Le monde attire le monde.  « Si nos prix sont intéressants et que le spectacle est à la hauteur, les gens reviendront probablement nous voir sur une base régulière » estime le propriétaire.

L’homme d’affaires a annoncé son projet de calendrier 2023 dans les derniers jours.  Il mise sur la continuité avec la présentation de courses aux deux semaines.  C’est du côté de son équipe de proximité que des changements surviendront.  Ainsi, Michel Pelletier succèdera à Mario Roy à titre de directeur de course et un nouvel inspecteur technique devra être déniché dans les meilleurs délais. « Pour ce dernier poste, les candidates et les candidats se font rares.  Les gens qui sont en affaires dans le domaine de la mécanique craignent les contrecoups de leurs décisions sur leur commerce et déclinent les invitations que nous lançons » précise Maheu qui a encore quelques perches tendues afin de trouver la perle rare.

En ce qui concerne le directeur de course, Michel Pelletier, ce dernier a débuté comme officiel à l’Autodrome BSL.  En début de carrière, il officiait dans les puits et était responsable des courses d’Enduro.  Pelletier a par la suite occupé le siège de directeur de course au même endroit.  La saison dernière a été consacrée à son fils qui compétitionnait dans la série Mini Sportsman Québec.

Le nouvel officiel en chef aura comme mandat de revoir le déroulement des courses afin de présenter des programmes d’une durée raisonnable.  Le grand patron de l’endroit souhaite ainsi rendre l’expérience plus agréable pour les amateurs qui apprécient un déroulement fluide. Maheu souhaite aussi démontrer que lui et son organisation sont de bons voisins.  Faire en sorte que les courses se terminent le plus tôt possible constituera un signe clair envoyé à la communauté en ce sens. La cible à East Broughton sera de présenter les qualifications et les finales à l’intérieur d’un horaire d’une durée moyenne de 4h30.  Le défi sera de taille avec neuf classes présentes chaque soir de courses.

De la fumée blanche…

Comme lors de l’assemblée des cardinaux qui en arrivent à la nomination d’un nouveau pape, on a cru apercevoir quelques filets de fumée blanche au-dessus du restaurant de Bernières qui accueillait les dirigeants des deux pistes samedi dernier.  Après quelques heures à discuter, il a été accepté que l’Autodrome BSL adoptera les règlements mécaniques d’East Broughton pour certaines de ses classes locales.  De la même façon, les voitures Sportsman dont les moteurs auront été scellés par des ateliers reconnus par l’une ou l’autre des deux organisations seront acceptés aux deux endroits.  Les moteurs des pistes de Granby et Drummondville seront aussi admis comme c’était déjà le cas dans le passé.

En plus de certains règlements mécaniques qui seront les mêmes, les propriétaires poursuivront leurs discussions en vue de présenter un défi entre les deux pistes dans une classe qui reste à déterminer.  Au moment d’écrire ces lignes, le groupe des pilotes Sportsman était dans la mire des propriétaires pour la première édition de cet événement. Cette rencontre aura aussi permis de convenir d’un échange de visibilité entre les deux pistes.  L’Autodrome BSL aménagera son calendrier 2023 pour restreindre le plus possible les conflits d’horaire avec East Broughton.

Un tournant majeur en 4 cylindres à BSL

À la lumière des échanges intervenus, L’Autodrome BSL présentera en 2023 la classe Super 4 en se basant sur la règlementation d’East-Broughton. Il en sera de même pour la classe économique Sport Compact 120hp+ (max 150hp) qui fera son entrée en 2023 avec des voitures d’origine sans possibilité d’apporter des modifications importantes au plan mécanique.   Une classe féminine basée sur la même règlementation mécanique sera aussi ajoutée.  Dans ce contexte, les dames pourront compétitionner dans leur propre classe, mais aussi dans la Classe Sport Compact 120hp+.  Les deux pistes présenteront aussi des courses dans la classe Enduros.  Le calendrier des Enduros sera aussi exempt de conflits d’horaire.

Semi Pro, SuperPro ou Pro stock à BSL?

La classe Pro stock d’East Broughton succèdera à la division SuperPro comme l’envisageait déjà Georges Samson.  Le propriétaire en vient à la conclusion qu’il sera plus simple d’adapter les voitures disponibles sur le territoire du Bas-St-Laurent à cette division que de les ramener à la classe Semi Pro.  Il va sans dire que les ambitions pour cette classe sont modestes et que l’Autodrome BSL espère réussir non seulement à ramener au bercail les pilotes locaux qui avaient déserté la piste de l’Est du Québec mais aussi à intéresser les compétiteurs beaucerons à venir faire un tour au moins de façon occasionnelle.

Les Slingshots toujours dans la course

De son côté, la classe de développement restera intacte.  Georges Samson croit beaucoup au potentiel des voitures Slingshots et compte mettre encore autant d’énergie à son développement.  De nouvelles voitures sont déjà disponibles pour Rimouski, pour l’achat ou la location, et des pilotes potentiels se sont manifestés en vue de la saison 2023.

Des nouvelles de Thetford et de la Gaspésie

La rumeur est maintenant démentie.  Olivier Brouard m’a confirmé ce dimanche qu’il compte lui aussi présenter des courses de stockcar en 2023.  Son calendrier devrait être publié dans les prochains jours et devrait permettre aux coureurs de Chaudière-Appalaches et des régions avoisinantes de pouvoir compétitionner en sol Thetfordois.  Les classes présentées resteront les mêmes qu’en 2022.  En plus de son calendrier, Brouard devrait être en mesure de confirmer les noms des membres de son équipe dans les prochaines semaines.  Le complexe poursuivra aussi ses activités dans les créneaux des courses off road et à obstacles. De son côté, Julien St-Onge, le représentant de l’OBNL à la tête de la piste de New Richmond en Gaspésie précise que les intentions du club de stockcar de la Baie-des-Chaleurs sont de présenter un calendrier allégé en 2023 avec un programme de courses par mois.  Cet ajustement est lié aux difficultés de cette organisation à recruter des bénévoles et des officiels qui sont présents sur une base régulière.  La continuité du stockcar repose sur les épaules d’une équipe réduite et la charge de travail était devenue trop lourde pour envisager de présenter des courses plus fréquemment.  Les classes déjà en place poursuivront leurs activités et l’ajout des Sportsman ou des STR est actuellement sous analyse.  Le calendrier 2023 devrait compter six courses.