Le Festival des Essais de l’AJAC 2022

Crédit photo : Éric Descarries

Les mois d’octobre et de novembre ne m’ont jamais paru faciles. C’est à ce temps de l’année que les constructeurs automobile décident de changer les véhicules de leur parc de presse. Sinon, ils laisseront «traîner» quelques exemplaires de voitures et de camionnettes qui seront reconduits. Toutefois, ces mêmes constructeurs organisent des «voyages de presse» pour permettre à des publications plus importantes de pouvoir publier des essais d’automobiles ou de camionnettes qui ne seront sur le marché que dans quelques semaines ou mois. Heureusement pour les journalistes et chroniqueurs n’étant pas nécessairement à l’emploi de «grandes publications», il y a le Festival des Essais (TestFest en anglais) de l’Association des Journalistes Automobile du Canada (AJAC) qui se tient en octobre au circuit du Canadian Tire Motorsport Park (CTMP autrefois connu sous le nom de Mosport) qui vient un peu corriger la situation.

Autrefois les constructeurs automobile ayant pignon sur rue au Canada accordaient plus d’importance à cet évènement qui se terminait par la mention de la Voiture de l’année. Mais, aujourd’hui, avec l’avènement de l’Internet et des réseaux sociaux, il est plus difficile de mettre de l’ordre dans tout ce chaos. L’AJAC a toujours été une organisation sérieuse qui a regroupé les journalistes et chroniqueurs automobile canadiens professionnellement impliqués dans le domaine. Mais, avec les réseaux sociaux et la lente mais inexorable disparition des publications sur papier, il est plus difficile de «contrôler» qui se présente comme membre de l’AJAC. Plus besoin de prouver que l’on publie ses articles dans une publication reconnue. Même l’apprenti qui a su se trouver une façon de «publier» ses états d’âme et des photos dans Internet peut afficher une forme d’importance dans le domaine. Sa passion pour une marque ou un style d’auto, son habilité de prendre des photos ou des vidéos impressionnantes (la technologie moderne aidant) et son habilité pour tout publier pourra alors lui permettre de se glisser parmi les vétérans du «métier». Et c’est ce qui inquiète les constructeurs qui hésitent à fournir trop de leurs véhicules pour des évaluations. Heureusement, il y a encore des «braves» qui n’hésitent pas à confronter ces «vétérans» et ces «débutants» en inscrivant de leurs produits les plus récents au Festival des Essais pour qu’une soixante de journalistes et chroniqueurs automobile canadiens reconnus de l’AJAC puissent les évaluer et les juger au sein du concours de la Voiture et de l’Utilitaire de l’Année de l’AJAC ce à quoi sert ce Festival des Essais.

Encore une fois, le Festival des Essais s’est déroulé au CTMP.

Cette année, encore une fois, plusieurs constructeurs installés au Canada ont accepté de prêter certains de leurs véhicules qu’ils jugent être valables au titre de Voiture ou Utilitaire de l’Année pour ces quelques journées consacrées au Festival des Essais qui s’est déroulé, encore une fois au circuit du CTMP et dans son environnement. Les autos et camionnettes devaient être conduits par les membres inscrits (et acceptés) sur un trajet de routes publiques avec la possibilité de quelques tours sur une partie du circuit de course (surtout pour les voitures de performance) ou dans un sentier hors-route du CTMP pour les véritables tout-terrains.

Je participe à ce concours depuis près de quarante ans. Je le trouve vraiment pertinent. Et, en même temps, il me permet de prendre un premier contact avec des véhicules que je retrouverai fort certainement plus tard pour des «essais» à plus long terme au cours des années. Malheureusement, il manquait certaines grandes marques reconnues à cet exercice. Toutefois, elles auront été remplacées par d’autres marques qui en profiteront pour s’imposer sur le marché et, qui sait, peut-être ravir leur place! Comment peut-on, dans un monde moderne de concurrence comme le nôtre, être aussi arrogant? Enfin…

Voici donc ce que j’ai essayé au cours de mes deux jours au Festival des Essais. Ces mêmes véhicules risquent de se retrouver dans mon humble blogue au cours des mois à venir. Mais pour le moment, mes premières impressions compteront plus pour mes votes au concours de la Voiture et de l’Utilitaire de l’Année…

Toyota Crown

Coup de chance, j’ai eu l’opportunité de commencer mes essais avec la toute nouvelle Toyota Crown Hybrid Max. En fait, Toyota a ramené l’identification Crown en Amérique du Nord pour remplacer la défunte et, avouons-le, peu excitante Avalon. Mais cette fois, c’est sur la base d’une Lexus LS qu’elle se présente avec un quatre cylindres turbocompressé combiné à une motorisation électrique. Faut dire que le design vaut la peine que l’on s’y arrête! J’ai hâte de pouvoir l’essayer plus longtemps. Incidemment, le véhicule d’essai en était un prototype dont le prix n’avait pas encore été dévoilé.

Toyota Corolla Hybrid

Mon deuxième véhicule d’essai fut la toute nouvelle Toyota Corolla Hybrid 4WD. D’accord, il ne s’agit pas de la plus excitante des berlines (je n’ai jamais été un grand fan des Corolla mais je dois reconnaître que ce soit un des véhicules les plus appréciés sur le marché), mais elle valait la peine que je m’y arrête. Elle connaîtra certes un certain succès avec des prix variant entre 26 090 à 34 290 $.

Range Rover Premium

Aussitôt que j’ai pu y mettre la main, je me suis retrouvé au volant du tout nouveau Range Rover Premium (bravo à Land Rover Canada d’avoir eu l’audace de nous fournir un si spectaculaire véhicule!). J’espère pouvoir passer quelques jours aux commandes de ce luxueux VUS au cours de prochains mois. Peut-être un peu «hors-concours», ce grand véhicule à moteur V8 (BMW) et traction intégrale constante est à souligner…Un véritable concurrent aux Rolls-Royce…Son prix? 187 000 $ Ouf!

Acura Integra A Spec

Passons maintenant à des autos plus sportives. Malgré un désintéressement des berlines de la part des consommateurs, je voulais vraiment conduire la superbe Integra A Spec d’Acura surtout qu’il s’agissait d’une des rares autos à…boîte manuelle du lot! Voilà une voiture qu’il me faudra demander. Malgré ses 42 550 $, elle reste très intéressante même si j’ai trouvé que le quatre cylindres turbo manquait un peu de couple…

Nissan Z

On l’appelle désormais la Nissan Z mais c’est toujours cet intéressant coupé sportif du constructeur japonais Nissan qui nous a été reconduit sans grand «prétention» en 2023 mais avec plusieurs accessoires «manuels» (non-électroniques) qui devraient plaire aux amateurs de voitures de ce type. Le V6 bi-turbo est rapide alors que l’auto soit aussi livrable avec la boîte manuelle. Malheureusement, ma voiture d’essai était à boîte automatique. Mais j’ai aimé que Nissan y ait conservé des fonctions manuelles comme le bras mécanique du frein de stationnement. Que diriez-vous de 59 998 $?

Toyota Sequoia Capstone.

J’ai donc décidé de conduire le grand VUS Sequoia de Toyota dans sa finition Capstone (qui veut tout simplement dire «pierre de finition»…!?!) basé sur le tout récent Tundra. Il en utilise une mécanique semblable (V6 biturbo avec boîte auto à 10 rapports mais avec boîtier de transfert 4 x 4 sans le mode «automatique» !). Le Sequoia est à sept passagers mais la dernière banquette est plutôt serrée. À noter, le «son reproduit» d’un V8 dans l’habitacle à l’accélération! Son prix de 91 990 $ est concurrentiel avec celui des Ford Expedition, Chevrolet Tahoe et GMC Yukon…

Jeep Wagoneer L

Quoique j’ai déjà écrit tout récemment sur les Jeep Wagoneer et Grand Wagoneer, cette nouvelle version L allongée a attiré mon attention car elle était mue par le nouveau moteur Hurricane de Jeep, soit un six cylindres en ligne bi turbo qui remplacera éventuellement le V8 Hemi. Il est plus intéressant que prévu. J’y reviendrai sûrement, même à…102 315 $ !

Ford F-150 Lightning

Il m’aura fallu un moment avant que je puisse mettre la main sur cet unique Ford F-150 Lightning disponible au Festival des Essais. Vous aurez compris que c’était la version toute électrique de ce grand vendeur et que c’était le véhicule le plus populaire sur place. Et j’ai compris pourquoi! Plus vite que cela, tu meurs! Un pick-up électrique à deux moteurs qui peut te propulser à 100 km/h en moins  de six secondes en faisant crier les roues d’avant! Je le mettrai certes à l’essai pendant quelques jours sous peu. Ah oui! 101 035 $ !

Honda HRV

On ne participe pas à ce genre d’évènement sans essayer des véhicules plus modestes. J’ai donc pris le volant du tout nouveau Honda HRV pour une vingtaine de kilomètres afin de mieux percevoir pourquoi ce genre de petit VUS est si populaire. J’ai bien aimé ma balade à bord de cet Honda de 37 130 $ que j’espère rouler au cours des prochains mois.

Toyota Mirai

Merci au constructeur japonais Toyota d’avoir mis à notre disposition de nombreux véhicules de connotations différentes. Par exemple, j’ai eu le privilège de conduire la superbe berline Mirai de ce constructeur, la seule voiture électrique à carburant hydrogène disponible dans un environnement incroyablement vaste. Saviez-vous que le seul poste de ravitaillement pour ce type d’auto n’est qu’à Québec dans notre région? Même pas à Montréal! Quand même, à 76 750 $, ce serait à considérer, n’est-ce pas?  

Toyota Camry TRD

J’ai essayé plusieurs modèles de Toyota au Festival des Essais mais la plus reconnaissable fut une berline Camry. Une nouveauté en 2023? Non…à moins que l’on considère la finition TRD (Toyota Racing Development). En fait, il s’agit d’une Camry V6 «ordinaire» avec des ajouts aérodynamiques fort possiblement inspirés du pilote NASCAR Kyle Busch (no 18 M&M) qui vient, tout ironiquement, de signer avec…Chevrolet! Mais ce fut «le fun»…pour 37 580 $

Infinity QX60

Oups! Il m’a fallu quelques minutes pour que je me rende compte que j’avais déjà conduit ce véhicule…en pleine tempête de neige l’hiver dernier! Malgré que cet agréable QX60 fût un des sujets de mon blogue, ce fut intéressant de le conduire de nouveau, cette fois, sous la pluie. Son prix? Quelque 68 995 $.

Subaru Forester Wilderness

Ce Forester fut un des derniers modèles de la marque japonaise Subaru à recevoir la finition Wilderness qui en fait un plus habile tout-terrain grâce à sa suspension relevée et ses pneus Yokohama Geolandar A/T plus agressifs. C’est le seul véhicule que j’ai pu conduire dans des situations un peu plus exigeantes vu que la pluie avait forcé la fermeture de la piste hors-route. Son prix? 38 995 $.

Hyundai Elantra N

Il m’aura fallu attendre aussi longtemps pour enfin mettre la main sur cette berline sportive de Hyundai. Évidemment, c’est une auto de performance avec un puissant quatre cylindres turbocompressé et une boîte manuelle. À quelque 37 199 $, c’est un véhicule polyvalent à prix abordable.

Lexus LX

Vu que je me sois concentré sur des VUS de luxe, pourquoi ne pas conduire le grand Lexus LX 600, la version huppée du Toyota Sequoia-Land Cruiser aussi mû par le nouveau V6 turbo combiné à la boîte auto à 10 rapports et à la traction intégrale. J’aurais aimé avoir eu un peu plus de temps pour mieux évaluer ce véhicule à cinq ou sept passagers dont le prix de base est de 109 690 $ (plus 13 650 $ pour la finition F Sport). J’ai donc l’intention de le demander! À lire au cours des prochains mois…

Jeep Grand Cherokee 4xe

Le seul véhicule que j’ai oublié de photographier fut le tout nouveau Jeep Grand Cherokee 4xe mû par deux moteurs électriques pour presque 50 kilomètres avant de passer à son quatre cylindres de 2,0 litres (combiné aux moteurs électriques). Je l’ai utilisé sur une dizaine de kilomètres avant qu’il ne passe au thermique et c’est ce que je voulais savoir, comment se comporterait le quatre cylindres dans cette grande caisse… Ce Jeep de 91 565 $ m’a alors paru suffisamment puissant pour être à la hauteur de la situation. Va falloir que je le demande, n’est-ce pas?

Kia Telluride

En passant, il y avait aussi un prototype du nouveau Kia Telluride sur place mais nous n’avions pas le droit de le conduire. Dommage !

Dernières notes concernant le Jeep Wagoneer Series II de la semaine dernière.

Tel que promis, voici les quelques dernières notes concernant le Jeep Wagoneer Series II dont il a été question dans ce blogue la semaine dernière surtout au niveau de son prix. De base, ce grand Jeep (qui se veut quand même abordable même s’il doit concurrencer les Ford Expedition, Chevrolet Tahoe, GMC Yukon, Toyota Sequoia et Nissan Armada de ce monde) débute à 80 995 $. La peinture optionnelle Gris de Mer métallisé fait grimper ce prix de 695 $ alors que l’ensemble dit «Commodités» (dont la suspension pneumatique, les caméras panoramiques, les sièges chauffants de la deuxième rangée, l’affichage à tête haute et j’en passe…) ajoute 4695 $ à prix. Enfin, n’oublions pas la taxe d’accise fédérale pour la climatisation de 100 $ (faites-moi rire!) et les frais de transport et préparation de 2695$ et on en est rendu à…89 180 $ Voilà!

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