Cadillac CT5-V et pneus d’hiver

Crédit photo : Éric Descarries

Les jours se suivent et …se ressemblent! En effet, de ces temps-ci, j’hérite plutôt de voitures de performance d’essai, ce que je ne déteste pas mais ce que je ne peux exploiter au maximum. Pas compliqué, il n’y a plus de pistes de course autour de Montréal, du moins des pistes auxquelles j’aimerais avoir accès facilement pour en savoir plus sur les belles autos de performance qu’on me confie. Sinon, à quoi servent donc ces bagnoles?

Ça fait quelque quarante ans que je conduis des voitures de presse, des véhicules neufs et différents à chaque fois. Mais mon «travail» devient de plus en plus difficile. Au départ, je dois vous dire que la période de Pandémie n’a pas amélioré la situation. D’autre part, il devient de plus en plus difficile de mettre la main sur un produit différent. Pas surprenant. Au moment d’écrire ces mots, il ne reste plus beaucoup de voitures neuves au sein des parcs de voitures de presse. Du côté des constructeurs américains, il ne reste que quelques Challenger chez Chrysler (Stellantis), quelques Mustang chez Ford et quelques Cadillac et Chevrolet chez GM. Le reste, ce sont des camionnettes et des VUS. C’est semblable chez les constructeurs japonais qui n’ont pas beaucoup d’autos d’intérêt général dans leurs parcs, les VUS et VUM ont la priorité. Les constructeurs sud-coréens ont des autos mais leur penchant «électrique» prime par-dessus tout. Les constructeurs européens ont, eux, des autos mais, à quel prix? Et c’est ainsi que l’intérêt pour l’automobile va. Ou bien ce sont des camionnettes, ou bien ce sont des VUS hybrides ou électriques. Il n’y a presque plus d’autos! Et c’est pourquoi j’ai accepté de rouler en berline Cadillac la semaine dernière. Oui, j’étais en Cadillac! Mais ces belles berlines sont-elles là pour encore longtemps? Car, déjà, GM prévoit «faire un carton» (comme le disent mes amis français) avec ses autos électriques Lyriq et autres. Moi, je m’ennuie déjà des autos Cadillac. Donc, je me suis retrouvé au volant de la CT5-V (et non pas CTS, cette identification n’existant plus!), une auto que j’ai déjà essayée…il y a deux ans!

Quelques observateurs m’ont souligné la beauté de cette Cadillac CT5-V…ils avaient raison!

Qu’importe, j’y retourne! Voici ce que ça donne. En deux ans, trop occupés par le programme Lyriq (et Celestiq), les ingénieurs de Cadillac ont semblé avoir laissé la CT5 de côté. Mais ce n’est pas vrai. Ils ont créé l’excitante CT5 BlackWing à moteur V8 mais j’ai raté l’auto de peu, vu que l’exemplaire local avait été prêté à GM Canada que pour quelques semaines. Je n’ai pu mettre la main sur cette super bagnole. Mais qu’importe, elle ne s’adresse qu’à une toute petite élite alors que la CT5-V est un véhicule plus facilement abordable…et plus facile et agréable à conduire. D’ailleurs, j’ai de la difficulté à comprendre ce besoin de créer des versions de très haute performance de voitures de luxe pour n’attirer qu’une clientèle aussi limitée! Où peut-on vraiment tirer le maximum de telles autos? Par contre, la CT5-V a tellement à offrir.

Même de l’arrière, la Cadillac CT5-V présente un «look» étonnant.

La Cadillac CT5-V est une berline intermédiaire (un format qui était si populaire il y a à peine cinq ou six ans et qui est tellement moins en demande aujourd’hui!) aux lignes modernes qui représente si bien la marque. Elle affiche un design moderne à la fois racé et élégant, en plein ce que la marque Cadillac a besoin de nos jours. Sa peinture rouge Infrared n’a pas manqué d’attirer l’attention des observateurs. Même un peu sale (après avoir roulé dans la pluie), quelques-uns d’entre eux m’ont signalé en aimer le look : «Quelle belle auto»! Et pourtant, cette ligne est avec nous depuis plus de trois ans! Son ensemble Onyx optionnel incluant des jantes de 20 pouces peintes en noir et l’illumination avec DEL n’ont fait que relever les lignes de la berline.

Malgré son approche de performance, la CT5-V propose un tableau de bord agréable à l’œil.

L’intérieur de la CT5-V n’a pas été retouché depuis mon dernier essai de la même voiture il y a deux ans. Le tableau de bord y est aussi élégant et simple que par le passé et tout y est facilement atteignable. Cadillac a compris qu’en rendant les commandes manuelles et faciles à atteindre, les conducteurs en seraient tellement plus heureux. C’est beau, les commandes tactiles, mais c’est aussi distrayant. Mieux vaut laisser le conducteur tout manipuler de lui-même!

Les places arrière sont relativement confortables.

À mes yeux, l’intérieur de cette auto est tout simplement bien exécuté. Pourtant, j’ai lu certains reportages où l’auteur trouvait que ce même intérieur était de piètre assemblage et qu’il était tout simplement de basse qualité. Je serais curieux d’aller chez ces mêmes critiques pour voir dans quel environnement ils habitent!  Où trouvent-ils que c’est mal fait? Je crois que les critiques nord-américains ont la mauvaise habitude de tout trouver ce qui vient de chez eux de mauvaise qualité. Moi, je n’ai rien eu à y reprocher, cet intérieur! Le design en est riche et bien exécuté et l’assemblage m’a paru sans faute! Vraiment, c’est du Cadillac à son meilleur!

Les sièges d’avant sont confortables et ils supportent bien leurs passagers. Le tableau de bord, simple et bien construit est élégant. Les commandes, comme je le disais, sont à la portée de la main. J’ai aimé l’instrumentation claire et facile à lire et l’écran était aussi facile à lire et manipuler. Heureusement, Cadillac s’est débarrassé de ces commandes tactiles qui n’en finissaient plus de tout déplacer causant toute une distraction en conduisant. De plus, mon véhicule d’essai était équipé de la lecture à tête haute de la vitesse (par réflexion dans le pare-brise)…génial!

Le coffre est quand même utile. On peut l’agrandir en abaissant le dossier des sièges arrière. On notera les imposantes charnières qui occupent beaucoup trop de place. Il me semble que des charnières en ciseaux libéreraient un peu de place.

Les places arrière m’ont paru relativement accueillantes et confortables alors que le toit ouvrant en verre ne prenait pas tant de place pour le débattement de la tête. Malgré tout, comme c’en est le cas dans tant de berlines de ce segment, les passagers plus grands pourraient s’y trouver un peu à l’étroit. Le coffre, lui, est amplement suffisant pour au moins deux occupants sur de longs voyages. Selon l’urgence des besoins, on peut toujours en rabattre les dossiers d’arrière pour plus d’espace. Mais, ce n’est pas un «truck», ici. C’est une Cadillac!

Sous cet immense capot de plastique se cache un V6 à double turbo dont les performances sont étonnantes.

Quel plaisir que de soulever le capot et de voir le couvercle de plastique qui indique Twin Turbo! Toutefois, ce qu’il y a sous ce couvercle est un superbe moteur V6 d’à peine trois litres placé longitudinalement qui fait 360 chevaux et 405 li-pi de couple combiné à une boîte automatique à dix rapports et à la traction intégrale (de base, la CT5 est une voiture à propulsion). La suspension est indépendante aux quatre roues incluant l’option Magnetic Ride Control. Le freinage est à disques avec des ensembles Brembo à l’avant. La direction, elle, est avec assistance électrique et elle est plus précise qu’espérée. Les pneus étaient de larges Michelin 255/35 ZR20 Run Flat!  

Sur la route

Il y a deux façons de voir cette auto. Ou bien on peut penser qu’il s’agit ici d’un bolide de performance avec lequel on peut épater la galerie ou bien on considère cette Cadillac comme une voiture de grand tourisme qui peut nous permettre d’attaquer la route avec confiance et rapidité. C’est la deuxième approche qui m’intéresse le plus. On pourrait bien essayer de faire des accélérations (la CT5-V est capable d’atteindre le cap des 100 km/h en moins de 5,5 secondes) ou on pourrait plutôt profiter de la puissance du V6 pour se glisser sur les autoroutes avec aisance ou dépasser avec assurance. Il est vrai que les échappements sont un peu bruyants mais n’est-ce pas là un son que l’on veut entendre quand on conduit une voiture de performance haut de gamme? De plus, la visibilité est un peu difficile, surtout vers l’arrière à cause du toit plus plat. Enfin, il y a la haute vitesse de pointe…qu’on ne peut pas faire, non parce que les lois ne le permettent pas. D’autre part, nous n’avons pas nécessairement les routes pour le faire!

Attaquer les courbes des routes sinueuses est amusant (en autant que celles-ci soient en bon état) au volant de cette berline intermédiaire mais la conduite en ville est un peu plus difficile à cause de la visibilité réduite. Heureusement, les caméras transmettent les images à l’écran ce qui aide à garer l’auto dans des espaces étroits.

En ce qui a trait à la consommation, j’ai obtenu une moyenne de 10,5 l./100 km alors que l’ordinateur de bord indiquait 10,1. Très près! (Le constructeur annonce une consommation de 12,8 l./100 km en ville et 9,1 sur route). Évidemment, il est préférable d’utiliser de l’essence Super avec un tel moteur mais il fonctionne quand même bien avec de l’essence ordinaire. En ce qui a trait au prix de la voiture, son prix de base est de 52 998$. Ajoutons lui le toit ouvrant vitré de 1685 $, la traction intégrale de 2200 $, la peinture Infrared Tintcoat de 1395 $, la sellerie de cuir noire de 1725 $, les gaines de suède intérieures de 630 $, l’ensemble Premium de 4185 $, l’ensemble Onyx de 4610 $ (pneus Run-Flat, jantes d’acier pour le transport, jantes noires, éclairage DEL, affichage de vitesse à tête relevée, etc.), le système de navigation de 2510 $ et l’ensemble d’aide au stationnement de 2060$…oh! j’oubliais la toujours aussi ridicule taxe d’accise fédérale pour le climatiseur et les frais de transport et préparation de 2200 $ et on en arrive à un total de 76 298 $.

Évidemment, il n’est pas question ici d’une voiture à bon marché. Mais si vous êtes à la recherche d’un véhicule haut de gamme superbement bien équipé et capable de performances notables, la Cadillac CT5-V devrait être ajoutée à votre liste de choix possibles!

Êtes-vous prêt pour l’hiver?

N’est-ce pas décourageant de parler déjà d’hiver? Pourtant, septembre serait le mois idéal pour commencer à y penser et de préparer nos véhicules pour l’hiver. On pourrait débuter avec un traitement de la carrosserie à l’huile. Mais, si c’en est le cas et que vous prévoyez avoir besoin de pneus d’hiver, aussi bien y voir tout de suite. Car les grandeurs les plus en demande seront vite écoulées et ne vous trompez pas, les manufacturiers de pneus ne remettront pas en marché la production des pneus d’hiver. Celle-ci est déjà finie pour l’hiver 2022-2023 et ce, depuis la fin du printemps dernier. Leurs usines ont déjà commencé à attaquer la production des pneus d’été 2023!

C’est le bon temps de voir à ses pneus d’hiver!

Si vous croyez avoir besoin de pneus d’hiver, faites examiner les vôtres le plus vite possible et, si le technicien vous dit qu’il serait temps de les changer, n’hésitez pas, même si votre budget en souffrira un peu. Après tout, souvenez-vous, votre vie et celle de vos passagers ne reposent que sur quatre petits points de contact au sol. Pensez-y quand vous roulez à 110 km/h !

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