Direction Trois-Rivières

Crédit photo : François Richard

Après une semaine très mouvementée du côté de l’Ouest canadien, les pilotes de la série Pinty’s se préparent à disputer la 9e étape de leur saison dans les rues de la capitale mauricienne. Dès vendredi, les bolides de courses prendront le contrôle des rues du site de l’exposition au plus grand plaisir des amateurs de vitesse et à la grande tristesse des gens qui militent pour un monde plus vert.

Petit retour en arrière …

Les trois courses tenues dans l’Ouest canadien en moins de quatre jours étaient l’occasion parfaite pour plusieurs pilotes de consolider ou d’améliorer leur position dans la course au championnat. Pour ceux qui me lisent régulièrement, vous savez que je suis un amateur de statistiques, alors quoi de mieux que de comparer le Top 5 actuel versus le top 5 après la cinquième épreuve tenue à Toronto le 15 juillet dernier.

Top 5 après Toronto (5e course de la saison) Top 5 après Saskatoon (8e course de la saison)
1-Kevin Lacroix (No 74)203 pts 1-Marc-Antoine Camirand (No 96)313 pts
2-Marc-Antoine Camirand (No 96)200 pts (-3) 2-Kevin Lacroix (No 74)306 pts (-7)
3-Gary Klutt (No 59)195 pts (-8) 3-D.J. Kennington (No 17)305 pts (-8)
4-Alex Tagliani (No 18)186 pts (-17) 4-Alex Tagliani (No 18)298 pts (-15)
5-Treyten Lapcevich (No 20)184 pts (-19) 4-L.P. Dumoulin (No 47)298 pts (-15)

À première vue, vous pouvez constater que Gary Klutt et Treyten Lapcevich qui connaissaient un excellent début de saison sont maintenant exclus des 5 premières positions au général. Klutt occupe maintenant le 8e rang tandis que Lapcevich est au neuvième échelon. Ils ont respectivement 29 et 35 points de retard sur Marc-Antoine Camirand. On peut donc affirmer que le périple de 3 courses dans l’ouest n’a pas été salutaire pour ces derniers particulièrement pour Klutt qui, après la course du vendredi à Toronto, accusait un mince retard de 8 points sur le sommet.

D.J. Kennington et L.P. Dumoulin (No 47) s’invitent maintenant dans le top 5 avec cinq épreuves à faire en 2022. Kennington possède seulement 8 points de retard sur Marc-Antoine Camirand. La lutte pour la première position reste toujours des plus serrée entre Camirand et Kevin Lacroix tandis que le pilote du bolide dix-huit Alex Tagliani occupe toujours le 4e rang avec pratiquement la même différence de points.

La course la plus prestigieuse

On ne se le cachera pas, la course de Trois-Rivières est pour la série Pinty’s ce qu’est le « Daytona 500 » pour le NASCAR. Pour un pilote,de la série de sport automobile numéro 1 au Canada, gagner à Trois-Rivières, représente l’ultime consécration.

C’est au GP3R que l’on retrouve habituellement, chaque saison, le plus grand nombre d’inscriptions. Si on se fie aux courses précédentes de cette année, il ne serait pas impossible de voir entre 25 et 30 voitures en piste cette fin de semaine. Les pilotes qui ne sont pas inscrits à temps plein au calendrier pourraient venir passablement brouiller les cartes aux championnats en se sauvant avec des points précieux. Le mot « précieux » me fait penser aux seigneurs des anneaux, mais je vais m’arrêter là dans ma réflexion.

Habituellement, le spectacle offert au GP3R par la série Pinty’s n’est jamais cause de déception pour les amateurs. La tendance devrait se poursuivre en 2022.

Le jeu des prédictions

Depuis 2014, seulement 3 pilotes ont monté sur la plus haute marche du podium (Alex Tagliani, L.P. Dumoulin et Kevin Lacroix). Andrew Ranger est celui qui a enregistré le plus de victoires avec 4, cependant sa dernière remonte à 2012. Dans ses quatre dernières sorties en 2022, Ranger a terminé 2e à trois reprises et une fois 3e. L’ami de Roxton Pond a, comme qui dirait, le vent dans les voiles. De plus, la séquence qui a démarré en 2014 pour Tagliani, Dumoulin et Lacroix est due pour être « stoppée ». Je mets donc mon vieux deux piastres sur Andrew Ranger et sa rutilante Camaro no 27 pour remporter l’édition 2022 du GP3R. Il deviendrait ainsi le premier pilote à avoir remporté 5 fois la course en Pinty’s.

Pas juste de la Pinty’s

Ça serait malhonnête de ma part de ne pas glisser un petit mot sur les autres séries qui seront en piste cette fin de semaine lors de la 52e édition de l’évènement. Il n’y a pas que la Pinty’s qui offre un bon spectacle. Vous aurez droit aux autres prestations suivantes :

  • Championnat canadien pour voitures sport SCCC GT4/TCR
  • Coupe Nissan Sentra
  • F1600 Canada
  • Super Production Challenge
  • Défi Urbain Chevrolet
  • Légendes modifiées

Ah les [insérez ici un sacre de votre choix] de GES !

J’avais pratiquement terminé ma chronique, j’étais sur le point de la transmettre à la correction, mais … V’là tu pas que je tombe sur deux textes du « Carrefour du lecteur » présentés dans le journal régional bien connu pour lequel, d’ailleurs, j’ai été camelot lors ma tendre enfance.

Bon, on est dans un monde libre, la liberté étant ainsi faite chacun a le droit d’exprimer ses opinions. Malgré tout, cela ne m’empêche pas d’être en [insérez ici un sacre de votre choix] quand je lis ce genre de texte. Les fameux GES pour lesquels on serait prêt à tout détruire pour les éliminer. Un des textes disait que la subvention donnée par la ville devrait être utilisée pour offrir aux touristes des activités saines ou de plein air. Je répondrai ceci, les gens qui veulent des activités saines ou de plein air, avec même pas de grand prix, vont allez ailleurs qu’à Trois-Rivières. Ils n’iront sûrement pas au parc Saint-Philippe ou à l’île Saint-Quentin ! J’ai l’impression de me répéter, le GP3R ce sont six jours par année, il vous reste donc, chers amis de la nature, 359 jours pour vous amuser. Voulez-vous bien nous laisser les six autres journées qui restent. La planète va survire à six jours de courses soyez sans crainte !

En plus, informez-vous donc sur les efforts que fait le GP3R pour être carboneutre (je vais vous épargner mon opinion sur ce terme) via son programme GP3Vert au lieu d’écrire n’importe quoi sur le Grand-Prix comme si c’était la peste. Je ne comprends pas pourquoi on essaie de faire passer les Québécois comme les pires pollueurs de la terre alors que la Chine et l’Inde, par exemple, y vont à fond de train en se balançant des conséquences ! On aura beau mettre toutes les mesures « anti-fun » environnementales au monde, ça ne changera rien si les pays immergeants s’en balancent. En passant, il y a des problèmes, selon moi, encore plus urgents que les GES dans la belle province, mais qui malheureusement ne sont pas aussi vendeurs. L’état de nos cours d’eau et la gestion de nos déchets sont beaucoup plus préoccupants que l’émission de GES pour laquelle en grande partie nous n’y pouvons rien.

Heureusement, j’ai été quelque peu réconforté en lisant une partie des commentaires sur lesdits textes sur les réseaux sociaux. À mon grand réconfort, une bonne partie des gens a encore du gros bon sens tout en restant dans l’ensemble respectueux. J’ai bien hâte de voir dans les prochains jours le traitement médiatique qui sera fait au GP3R, sera-t-il dans la mouvance de ce qui a été fait contre la F1 de Montréal (prostitutions en moins). On verra, mais il faut s’attendre à tout.

Désolé, je n’ai pas pu me retenir !!!

En conclusion

« Hey toi dans ton salon, oui oui toi ! Toi qui hésites encore à prendre la route en direction de Trois-Rivières ! Tu attends quoi pour te procurer tes billets et aller passer une fin de semaine de rêves au GP3R ? »

Avec la vague verte qui déferle un peu partout au Québec et sur la planète, c’est le temps de démontrer aux gens de la capitale mauricienne (particulièrement à certains individus assis à l’hôtel de ville) que vous tenez à votre grand-prix. Il faut leur faire comprendre que Trois-Rivières n’est pas seulement la capitale de la poésie et des feux d’artifice qui polluent, mais aussi du sport automobile québécois.

Présentez-vous en grand nombre, les pilotes ont besoin de vos encouragements, les organisateurs ont besoin de votre présence et le Grand Prix a besoin de vous pour continuer longtemps, très longtemps ! Il faut éviter que le Grand-Prix devienne un jour un souvenir que nous allons raconter à nos enfants et petits-enfants!

Que les dieux bénissent les rois de la course !

Chroniqueur
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