Le Mazda CX-50, un super CX-5?

Crédit photo : Éric Descarries

Il y a de ces véhicules qui me laissent parfois perplexe. Le tout nouveau Mazda CX-50 est l’un d’eux. Alors qu’il a été vanté par certains membres de la presse comme étant un véritable VUS avec des capacités hors-route, moi, je l’ai plutôt vu comme un VUM d’allure plus imposante que son plus petit cousin, le CX-5. En fait, je le vois plutôt comme un super CX-5|

Rapidement décrit, le CX-50 est exactement cela. Ce plus «grand» VUM repose sur une plateforme issue de la Mazda3 avec une suspension arrière avec barre de torsion ce qui est différent de celle du Mazda5 avec ses bras multiples. De plus l’empattement est plus long et la caisse du véhicule plus spacieuse. Pour le reste, je me suis senti au volant d’un super CX-5.

Le nouveau VUM CX-50 de Mazda serait, à mes yeux, un super CX-5.

Le véhicule qui m’a été confié par Mazda Canada était une version GT Turbo du CX-50. Évidemment, ce VUM affiche une ligne plus raffinée que celle du CX-5 avec un avant plus pointu et un toit plus «écrasé». Toutefois, je vous mets en garde immédiatement, ce n’est pas une version à sept passagers du CX-5. Le CX-50 (Mazda n’a pu utiliser une autre identification comme CX-4 afin de ne pas confondre ce modèle avec une version chinoise différente déjà appelée CX-4) est toujours à cinq places. En ce qui me concerne, j’aime bien l’avant du véhicule avec son nez plus pointu et plus avancé mais j’ai toujours un peu de difficulté avec son arrière raccourci que j’aurais aimé voir avec plus de porte-à-faux. Question de lui donner un look plus robuste, les designers de Mazda ont ajouté des carénages de plastique noir autour des passages de roue au CX-50 qui jouit déjà d’une garde au sol un peu plus haute que celle du CX-5. Un look plus robuste? Cela, c’est une question de goût.

L’arrière du CX-50 est aussi original.

L’intérieur du CX-50 se présente d’abord avec un tableau de bord semblable à celui du CX-5 mais avec un peu plus de raffinement. L’instrumentation y est facilement lisible et j’ai bien apprécié l’affichage de la vitesse en réflexion dans le parebrise (ce que tout véhicule devrait, à mon avis, avoir!). L’écran central est suffisamment grand mais, encore une fois, je n’ai pas apprécié cette roulette centrale à la console pour gérer les diverses fonctions de cet écran. Bien entendu, avec le temps et un peu d’acclimatation, je m’y serai habitué mais pourquoi me compliquer la vie pendant que je conduis au lieu de me donner de bonnes vieilles commandes à bouton? Je trouve ce système tellement distrayant! J’ai dû m’arrêter souvent pour trouver un poste de radio…

Le tableau de bord est élégant alors que la plupart des commandes sont traditionnelles…sauf pour  cette roulette à la console, une technologie qui ne m’a jamais plu!

Les sièges avant sont confortables et on doit apprécier les quelques pouces ajoutés à l’empattement pour plus de confort à l’arrière.  Je dois cependant avouer que le toit plus profilé, donc plus bas, vole un peu d’espace de débattement pour la tête. Faut dire que le CX-50 a droit à l’option d’un toit ouvrant panoramique plus grand qui, lui aussi, vole encore un peu de place pour la tête.

Les places arrière sont généreuses mais il manque un peu de débattement pour la tête.

Quant à l’espace de chargement, il est relativement généreux, grâce encore une fois à cet empattement allongé. En rabattant les dossiers des sièges d’arrière (60/40), on obtient encore plus de place. Mais cela, vous vous en doutiez, bien entendu!

L’espace de chargement est plus utile que pour le CX-5!

Sous le capot

Si vous optez pour un Mazda CX-50 de base, vous obtiendrez un moteur à quatre cylindres  de 2,5 litres et 187 chevaux. Cependant, mon véhicule d’essai GT Turbo avait cette version turbocompressée du même moteur qui développe alors 256 chevaux et 320 livres-pied de couple. Ce moteur ne vient qu’avec  une boîte de vitesses automatique à six rapports et la traction intégrale. La suspension, je le répète, est à jambes indépendantes à l’avant et à bras tirés avec essieu à torsion à l’arrière. Les pneus sont des Goodyear Eagle Touring 245/45 R20 superbes pour la route mais pour les excursions hors-route? Ben non!

Le seul moteur disponible est ce «vénérable» quatre cylindres turbocompressé de 2,5 litres!

Sur la route

Dès le départ, lorsqu’on se glisse derrière le volant, on a vraiment l’impression d’être aux commandes d’un véhicule plus grand que le CX-5. La position de conduite est facilement ajustable alors que l’on constate que le siège est plus ferme que prévu. Confortable mais ferme! La visibilité y est bonne mais plus difficile en vue trois-quarts arrière à cause de ce toit plus profilé.

Une chose est certaine, le moteur Mazda qui anime ce véhicule est vivant! Il permet des accélérations du point mort à 100 km/h en moins de sept secondes et les reprises sont rassurantes même si l’on n’utilise pas les palettes au volant (en fait, combien d’automobilistes les utilisent vraiment?).

Surprise, la direction est plutôt tendre (mais elle demeure précise) alors que la suspension n’est pas aussi ferme que je l’aurais cru. Une petite tournée dans les Laurentides m’aura convaincu que le véhicule est agréable à conduire avec une suspension bien équilibrée (même si l’on choisit la fonction Sport avec la commande de la console!).  Toutefois, là où je n’ai pas flanché, je n’ai pas utilisé le CX-50 hors-route (une personne chez Mazda m’a demandé si je l’avais conduit «dans le champ»…car ce n’est que là que ce VUM peut faire un peu de «hors-route»). La raison? Les pneus! Il est plutôt difficile de demander à des Goodyear Touring d’avoir de l’adhérence (lire «traction») dans la terre ou la boue! Des pneus de taille basse? Vous voulez rire ? Je me méfie même de ces pneus sur nos routes et rues tant «défoncées»! Je ne crois pas qu’un acheteur de CX-50 va se risquer dans des sentiers le moindrement difficiles non plus! Je préfère attendre une version plus «off-road» que Mazda nous promet plus tard. Non, le CX-50 n’est pas (encore) le concurrent d’un Subaru Outback! Autrement, en ville, ce VUM est agile et se stationne facilement grâce aux caméras intégrées.

En passant, pour les amateurs de caravaning, ce Mazda de presque 4000 livres a une capacité de remorquage de 3500 livres.

Question consommation, alors que les produits Mazda sont réputés pour être relativement économiques en consommation, ma semaine au volant du CX-50 m’a permis d’en arriver à une consommation de 9,12 l./100 km (selon mon calcul à la pompe). Bon mais pas impressionnant! Ce CX-50 GT Turbo affichait un prix de base de 37 900 $ mais avec son équipement optionnel (désolé, Mazda ne m’en a pas fourni les détails), il se détaillait vraiment à 45 350 $.

Malgré tout, ne serait-ce que par la belle réputation du constructeur, le Mazda CX-50 devrait connaître une belle réputation. Ah oui! Une version hybride? Peut-être…vu que Mazda est maintenant dans le giron de Toyota…pourquoi pas?

Une petite visite chez Pigeon

J’aime bien rendre une petite visite chez mon ami Michel Pigeon, le seul véritable «constructeur» de voitures spécialisé qui a pignon sur rue au Québec (il y en a quelques autres mais, dans son cas, sa production est plus régulière). Cette semaine, il travaillait sur deux Cobra de son cru et une réplique de Ford GT40. Et il en aurait d’autres en commande. Ça promet! Je me promets d’y retourner!

Des Cobra en préparation chez Pigeon!

En plus des Cobra, regardez à droite, une GT40 en construction!

J’ai trouvé ce moteur Ford 430 de Lincoln 1963 ou 64. Quelqu’un en aurait-il besoin?

Hors contexte

Une photo extraordinaire du télescope James Webb. Les mots qui suivent n’ont rien à voir avec l’automobile mais, suite au visionnement d’une émission de télé à PBS sur les gens qui ont travaillé sur le super télescope James Webb, je me demande comment cela fait-il qu’il y ait des gens aussi «débiles» que certains dirigeants mondiaux qui incitent aux révolutions ou qui profitent de leur pouvoir pour provoquer des guerres meurtrières sur notre insignifiante petit planète alors que le James Webb nous transmet de superbes photos de galaxies lointaines où il a des millions de planètes. Qui sait? Certaines de ces planètes devraient avoir des vies, n’est-ce pas? Y a-t-il d’autres «stupides» sur ces planètes? Avez-vous vu les photos? Avez-vous essayé de compter les planètes? Est-ce possible?

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