Il y a parfois des véhicules qui sont difficiles à analyser, non pas qu’ils soient rares ou qu’ils soient mauvais, tout simplement qu’ils sont trop «ordinaires» pour «épater la galerie»! Le VUS Volkswagen Tiguan fait, à mes yeux, partie de ce groupe de véhicules. Loin de moi l’idée de critiquer négativement cette petite camionnette. C’est que l’on en voit trop sur la route et que bien souvent…on ne les remarque plus. Pourtant…

Donc, vous aurez compris que la semaine dernière, j’ai roulé en Tiguan 2022. Ça ne vous excite pas beaucoup, n’est-ce pas? Pas plus qu’une banale Ford Escape ou un «vulgaire» Toyota RAV4 ne l’aurait fait! Pourtant, il s’agit ici un des véhicules les plus populaires aux yeux des consommateurs, surtout aux yeux des amateurs de Volkswagen. Qui plus est, le Tiguan doit composer avec une concurrence très vive autour de lui!

Le VW Tiguan 2022 affiche un avant redessiné.

L’arrière a aussi été légèrement retouché.

Une des raisons pour lesquelles le Tiguan ne semble pas être un de vos sujets de conversation préférés, c’est peut-être parce que dans sa refonte de 2022, sa ligne redessinée ressemble trop à celle d’un Atlas? Ou même d’un Taos? Qu’importe, si vous avez un peu l’œil observateur, vous remarquerez que l’avant a été complètement refait avec une calandre horizontale flanquée du logo (un peu surdimensionné) de la marque allemande et des phares aux DEL qui s’étirent jusque dans les ailes d’avant. L’arrière a reçu quelques retouches esthétiques alors que mon modèle d’essai de la finition Highline R-Line était équipé de roues de 20 pouces plutôt élégantes.

Le tableau de bord, quoique simple demeure très élégant malgré les améliorations. Notez le nouveau volant.

L’intérieur, toutefois, a été plus délicatement retouché avec une instrumentation plus facile à consulter, un tableau de bord équipé d’un système de navigation complet (mais toujours un peu difficile à comprendre…) et surtout un nouveau volant plus moderne avec des commandes aux branches (mais sans les palettes de changements de rapports de la boîte auto!). Question divertissement, cette auto avec Android Auto, Apple Carplay et MirrorLink avait aussi une sonorisation Fender Premium Audio à huit haut-parleurs. Et, ce que l’on ne peut nier, c’est que la finition intérieure est virtuellement irréprochable quoique je sente que les sièges soient un peu durs. Mais, la qualité des matériaux demeure supérieure à celle de bien des concurrents. Incidemment, le véhicule d’essai qui m’a été confié était à cinq places. Sachez qu’il existe, en option, la possibilité d’obtenir une petite banquette repliable tout à  l’arrière bonne pour accueillir deux enfants. Vous avez bien lu, deux enfants car, l’espace y est certes trop restreint pour y créer un habitacle capable d’y asseoir deux adultes en tout confort. Par conséquent, celui que j’ai pu conduire la semaine dernière offrait un bon espace cargo appréciable. Enfin, le grand toit panoramique de la finition Highline permet à beaucoup de lumière à pénétrer dans l’habitacle.

Encore une fois, la finition intérieure du Tiguan est simple mais combien élégante. Et les places arrière sont généreuses.

Si l’acheteur ne commande pas la troisième banquette optionnelle, il aura à sa disposition un coffre appréciable.

Sous le capot…aucune surprise…que le quatre cylindres turbocompressé de 2,0 litres…

Question mécanique, l’acheteur intéressé n’a pas le choix. Le seul moteur disponible demeure le quatre cylindres turbocompressé de 2,0 Litres de 184 chevaux et 221 li-pi de couple combiné à une boîte automatique à huit rapports et à la célèbre traction intégrale 4Motion. Ma voiture de presse était toujours chaussée de ses pneus d’hiver Continental 255/40 R20 mais les conditions climatiques ne m’ont pas donné l’opportunité de pouvoir les évaluer sauf pour une petite balade sur un chemin secondaire des Laurentides. Autrement, leur silence de roulement est presque évident.

Sur la route

Ce n’est pas la première fois que je conduis un Tiguan et la version «révisée» de 2022 ne m’a pas surpris. Je m’y suis vite retrouvé. En toute vérité, le VW Tiguan n’est pas un véhicule très «sportif». Ses accélérations ne seront jamais convaincantes. Il me fallait environ 10 secondes pour passer du point mort à 100 km/h alors que les reprises étaient un peu plus rapides. Pourtant, le moteur grondait comme s’il allait dépasser les 10 000 trs/mn! Quant à la boîte automatique, une seule fois ai-je pu noter une hésitation au passage des rapports. Cependant, le Tiguan est capable de reproduire le plaisir de conduite que l’on retrouve au volant des autres VW. La direction est précise et rapide alors que le freinage y est adéquat. La position de conduite y est aussi bien étudiée.

Une petite balade dans les Laurentides chez mon ami Dino m’a permis d’apprécier le système 4Motion.

Autant ce Volks tient bien le cap sur autoroute, autant l’on sent la précision de la direction et de la suspension sur les routes secondaires. Oui, cette dernière peut paraître un peu ferme mais elle ne l’est pas au point d’être désagréable. Quant à son agilité en conduite urbaine, elle est indéniable. Le système de Stop-Start n’est pas trop évident. Le petit VUS est aussi facile à garer (le grand écran de huit pouces au tableau de bord aidant) même si j’aurais aimé un rayon de braquage un peu plus court.

En ce qui a trait à la consommation, j’ai obtenu une moyenne calculée à la pompe de 10,54 l./100 km alors que l’ordinateur de bord indiquait 10,3. Ce n’est pas spectaculaire mais c’est dans la bonne moyenne pour un véhicule de quelques 4000 livres. En passant, sa capacité de remorquage est de 1500 livres (680 kilos).

Somme toute, le VW Tiguan est loin d’être désagréable à conduire ce qui contraste avec sa ligne un peu «modeste». Il doit, soulignons-le, faire face à une concurrence vive comme les Ford Escape, Honda CR-V, Toyota RAV4, Mazda CX-5, Hyundai Tucson et autres. Ce Volks Tiguan Highline R-Line affiche un prix de détail de 42 995 $ (équipement tout inclus) auquel il faut ajouter 1950 $ de frais de transport et préparation et, bien entendu, la taxe d’accise pour la climatisation de 100 $.

Dire que le Tiguan a toujours été un exemple de fiabilité serait un peu osé. Toutefois, dernièrement, le véhicule aurait une plus belle réputation si l’on tient compte de son résultat de 76/100 selon l’analyse du groupe JD Power. Notons enfin que le Tiguan est le modèle le plus vendu donc le plus populaire du constructeur allemand sur le marché. Il doit donc y avoir un indice là-dessous…

Le renouveau de Cadillac

L’évènement journalistique automobile de la semaine dernière à Montréal aura été la présentation canadienne du «renouveau» de la marque Cadillac sur notre marché. Le thème principal, tel que souligné par Shane Peever, le directeur de la marque au Canada aura été l’adoption par les concessionnaires de Cadillac au pays de la philosophie «EV ready». En effet, ils sont prêts à se convertir à la propulsion électrique! Des 118 concessionnaires Cadillac canadiens, seuls quatre ont choisi de ne pas passer à l’électrique.

La vedette à venir de Cadillac, la superbe Lyriq toute électrique.

Par conséquent, vous aurez compris que la vedette à venir de la prestigieuse marque américaine sera la nouvelle Lyriq, un véhicule que nous aurions dû voir au Salon de Montréal s’il s’était produit en janvier dernier (d’ailleurs, la rencontre médiatique dont il est question ici aurait dû avoir lieu avant ce Salon en janvier!). Parmi les autres annonces de Cadillac, les représentants de la marque ont mentionné le dévoilement de l’Escalade V (un véhicule de performance à essence) le 11 mai prochain et l’amélioration du système Ultra Cruise (dont il a été question en essai dans ce blogue en septembre dernier) qui passe désormais au stade de «Self Driving» (auto conduite) incluant les dépassements automatiques avec changement de voie sans l’intervention du conducteur et la possibilité de remorquage.

Pour bientôt, le grand VUS Escalade V à moteur à essence…surpuissant.

Quant à la Lyriq à venir, les carnets de commande ouvriront dès le 19 mai prochain alors que les produits arriveront dès le 8 août pour la version à propulsion et le quatrième et dernier trimestre pour les véhicules à traction intégrale. Et si vous vous posez des questions concernant le comportement des Lyriq en hiver, Cadillac vous rassurera en vous expliquant que les tests hivernaux de la nouvelle voiture électrique se sont faits à son centre d’essai de Kapuskasing en Ontario. Enfin, la nouvelle génération de véhicules de Cadillac adoptera un nouveau logo qui se reconnaîtra à ses deux seules teintes…noir et blanc! Ainsi, Cadillac voudrait bien retrouver la réputation internationale qu’elle a déjà connue. Si l’on se fie aux efforts que la marque de l’empire GM fait en ce sens, il y a de fortes chances qu’elle y parvienne.