Le tout nouveau Subaru Forester Wilderness

Crédit photo : Éric Descarries

Lorsque Subaru a commencé à nous dévoiler des versions Wilderness de certains de ses modèles capables de déplacements hors-route (dont le Outback dont il a été récemment question ici en décembre dernier), on en attendait tous celle appliquée au petit VUS du constructeur, le Forester. Le voilà! Et il s’en sort assez bien!

Le constructeur japonais Subaru vient à peine de nous faire connaître le VUS Forester redessiné mais sous le véhicule, les amateurs de la marque y reconnaîtront rapidement les aménagements mécaniques et techniques standard de Subaru. Évidemment, on a tous vanté les capacités hors-route du Forester. Mais le marché actuel très axé sur les exploits en automobile en veut toujours plus surtout s’il s’agit d’un VUS avec un potentiel de tout-terrain! Et c’est ce que Subaru nous propose avec le Forester Wilderness.

On reconnaîtra la version Wilderness du Forester à ses ajouts de carénage et son avant avec bouclier redessiné qui inclut des phares d’appoint.

Au départ, on reconnaîtra la version Wilderness du Forester à ses pare-chocs avant et arrière modifiés pour permettre un meilleur dégagement face aux obstacles et à des phares de route dans le bouclier avant. Toutefois, notez que le Forester Wilderness a vu sa suspension relevée d’un demi-pouce (ça ne semble que peu mais l’effet est notable) ce qui lui donne une garde au sol de 9,2 pouces, un atout d’importance lorsqu’on se retrouve dans des sentiers exigeants. Ajoutez à cela des pneus Yokohama Geolandar A/T G015 à lettres blanches qui non seulement affichent une image robuste mais procurent aussi une adhérence remarquable tant en sentier que dans la neige!

De l’arrière, Subaru a modifié le tout récent Forester avec un bouclier refait sous le pare-chocs.

Quelques observateurs à la critique facile ne voient dans le Forester Wilderness que des ajouts cosmétiques mais Subaru y a été plus loin à bien des niveaux incluant un intérieur révisé et mieux adapté à la nouvelle vocation de cette camionnette. Il est bien évident que le tableau de bord soit demeuré le même mais les touches spécifiques à la finition du Wilderness y sont présentes. Par exemple, on peut y voir des pièces de finition dorées en plus de coutures de la même teinte. Mais ce qui est plus important à noter, c’est la sellerie plus «robuste» résistante à l’eau et à la boue (car Subaru s’attend à ce que le Forester Wilderness soit vraiment utilisé dans des sentiers de boue et de roche!). Je l’ai aussi trouvée très élégante. Cette même sellerie se retrouve sur les garnitures de portières et aux sièges d’arrière. Soulignons ici que les sièges d’avant sont chauffants ce qui est agréable en hiver! La finition Wilderness se reconnaît par plusieurs autres ajouts de finition en couleur dorée, ce qui n’est pas si vilain, et des embossages dans les dossiers de siège!

Le tableau de bord du Forester Wilderness a eu droit à certaines touches de décoration.

Comme d’habitude sur les produits Subaru, l’instrumentation de ce Forester composée de cadrans circulaires est facilement lisible. Toutes les commandes sont à la portée de la main avec certaines d’entre elles dédoublées sur le volant (et même derrière le volant!). Le centre du tableau de bord est occupé par un écran pratique pour la caméra de marche arrière et la radio. Toutefois, mon véhicule d’essai n’avait pas de système de navigation (réservé à la gamme Limited plus élaborée, semble-t-il) ce qui devrait provenir de votre téléphone dit «intelligent» (AppleCarPlay et Android Auto). Toutefois, la console est relativement occupée par le levier de vitesses et les diverses commandes de conduite dont le X-Mode pour les déplacements hors-route. Incidemment, plusieurs commandes comme celles du chauffage des sièges sont à bascule mécanique ce que je préfère à des contacts tactiles à un écran. Incidemment, le système EyeSight 4 voit à la sécurité dans la conduite.

Les places arrière, quoique de design modeste, sont confortables avec beaucoup de place pour les jambes des occupants.

Si les places arrière sont d’une conception modeste, elles sont quand même accueillantes et offrent suffisamment d’espace pour les jambes de leurs occupants. Est-ce utile de répéter qu’en abattant leur dossier, un retrouvera encore plus d’espace de chargement ce qui pourrait être vraiment utile si l’on décide d’utiliser le Forester Wilderness pour de plus longues excursions dans les bois. Petit détail intéressant, les dossiers rabattus présentent un plancher plat très utile!

L’espace de chargement y est utile et j’ai apprécié la toile cache-bagage en situation urbaine.

Si le Forester Wilderness nous surprend par son approche robuste, il ne nous offre malheureusement pas beaucoup de surprise sous le capot. Le seul moteur disponible dans ce véhicule (et dans toute la lignée Forester) demeure le quatre cylindres Boxer à plat du constructeur japonais qui fait 2,5 litres et 182 chevaux (176 li-pi de couple). Il vient avec la seule boîte de vitesses livrable dans ce véhicule soit une «automatique» à variations continues (CVT) et la traction intégrale symétrique à prise constante avec fonction X-Mode pour les excursions hors-route. Notons que Subaru a ajouté une plaque de protection sous la mécanique avant de ce Forester. Comme expliqué plus haut, la version Wilderness vient avec une suspension relevée et des pneus Yokohama Geolandar A/T G015 avec un dessin de bande de roulement plus agressif pour les excursions hors-route. En passant, ce pneu est homologué pour l’hiver.

Le seul moteur disponible demeure le quatre cylindres à plat de style Boxer de 2,5 litres. Et il est atmosphérique…

Sur la route

J’ai pu mettre la main sur le Forester Wilderness durant une période froide et légèrement neigeuse dans la région de Montréal. Je ne peux pas dire que dès le premier contact, j’ai été impressionné. En montant à bord du petit VUS, j’y ai retrouvé d’abord un tableau de bord très familier qui ressemble à celui des autres Subaru.

Une fois lancé, le petit quatre à plat émet un son aussi familier mais aussi typique que celui des autres Subaru. Ce Forester conserve le levier de vitesses traditionnel à la console pour passer en vitesse. Il peut même être utilisé pour passer les rapports «manuellement». Ou, encore une fois, ce passage peut se faire grâce aux palettes au volant (qui, soit dit en passant, est passablement chargé de commandes!). Incidemment, j’ai appris que le constructeur avait «programmé» huit rapports au lieu de sept à sa boîte CVT question de mieux adapter le couple aux excursions hors-route. Mais ce changement est difficilement perceptible en conduite normale alors que la boîte CVT fonctionne tout en douceur. Ce Forester est capable d’atteindre le cap des 100 km/h en quelque neuf secondes ce qui n’est pas si excitant. Toutefois, les reprises sont plus vives ce qui facilite les dépassements. En général, on peut dire que le Forester Wilderness est très silencieux et confortable sur la route ce qui relance l’idée que la version Wilderness est plus une décoration qu’un outil. Seule ombre au tableau, lorsqu’arrêté à un feu de circulation, le moteur est neutralisé. C’est lorsqu’il repart en relâchant le frein qu’il émet une vibration agaçante!

Malheureusement, je n’ai pu essayer le Forester Wilderness en conduite hors-route. Mais alors, je sais pertinemment bien que plus que 95% des utilisateurs de tels Forester ne le feront pas non plus. Mais fort de plusieurs expériences passées au volant de produits Subaru adaptés à la conduite hors-route «modérée», je ne serais pas inquiet de m’aventurer dans un sentier cahoteux mais pas nécessairement exigeant. Pour le moment, mes «aventures» se sont déroulées sur des routes enneigées et sur les rues passablement endommagées de Montréal (pas de farce) ce qui m’a donné une bonne impression du confort de la suspension de ce VUS.

Les passagers de ce Forester seront bien servis dans le Wilderness avec une bonne visibilité et, je le répète, un certain confort sur la route. En vitesse de croisière, très peu de bruit extérieur vient déranger leur quiétude.

Dans un contexte de conduite modéré, ce Subaru m’a donné une consommation moyenne «normale» de 12,3 l./100 km. ce qui n’est pas exemplaire. On est loin des 9,0 L. annoncés! Toutefois, il faut spécifier que mes déplacements se sont faits en conditions urbaines uniquement. Enfin, si vous pensez remorquer avec le Forester Wilderness, sachez que sa limite se situe à 1360 kg (3000 livres).

Fidèle à la tradition Subaru, le Forester Wilderness arrive en un seul format avec peu d’options possible. Si un Forester de base débute à 29 495 $, la version Wilderness se détaille 38 995 $. Par contre, il faut dire que ce modèle de Subaru doit se débattre dans un milieu concurrentiel plutôt occupé incluant des Toyota RAV4 Trail, Ford Bronco Sport Badlands, GMC Terrain AT4 et autres. Ce Forester Wilderness n’a rien d’un «off-roader» agressif. Mais, il n’a pas été conçu comme tel. Disons qu’il s’agit d’une version modérée de 4 x 4 qui devrait satisfaire l’amateur de Subaru qui aimerait bien posséder un petit VUS avec l’image d’un tout-terrain agressif. Si ses capacités ne sont pas à la hauteur de certaines situations extrêmes, au moins, le Forester aura l’honneur de procurer un plaisir de conduite combiné à une fiabilité reconnue! Malheureusement, il ne lui manque que le moteur turbo pour lui donner un peu plus de personnalité!

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