Il y a parfois des véhicules qui me donnent du fil à retordre. C’est le cas du VUS intermédiaire Highlander de Toyota. Selon le site Good Car, Bad Car, le Highlander serait le VUS intermédiaire le plus vendu au Canada. Pourtant, jamais il ne semble en être question dans certaines discussions et jamais son nom est mentionné quand des automobilistes me posent des questions sur ce segment. Pourquoi le Highlander semble-t-il être si «anonyme»?
Le Highlander dont il est question ici est arrivé sur notre marché l’année dernière. Il affichait alors un tout nouveau style qui à mes yeux, ressemble à celui du très populaire RAV4, son petit frère du segment des compacts. Le design des Highlander n’a pas toujours été accrocheur. C’est un peu sur cette «faiblesse» que certains concurrents comptent pour lui faire concurrence. Certains y vont avec un style plus «moderne», d’autres avec un look plus «sportif». Toyota a répondu avec un design plus agressif, celui que l’on voit ici. Mais encore une fois, sans être un expert en critique d’esthétique, il y a de petits «irritants».
Le Toyota Highlander a été redessiné l’année dernière.
Évidemment, l’avant du véhicule attire rapidement notre attention. Sa ligne est agressive et son allure plus «menaçante». C’est bon! Il en va de même pour la ligne du toit qui est moins «bulbeuse» et plus effilée que celle des anciennes versions.
L’arrière et toute la caisse ont aussi été revus.
L’arrière est bien, avec des touches de ressemblances aux Camry du même constructeur. Toutefois, j’ai un petit problème avec les flancs du véhicule que je trouve un peu «torturés». Plusieurs autos d’origine japonaise, surtout de Toyota, ont des panneaux latéraux «sculptés» qui me semblent un peu exagérés. Qui plus est, je me demande ce qu’en pensent des carrossiers qui devront les réparer…
Le tableau de bord, quoique d’allure moderne, semble de dessin «torturé».
Quant à l’intérieur, ce Toyota est conçu pour accepter sept passagers (huit en version Platinum de grand luxe). Les places avant sont accueillantes et généreuses et il en va de même pour celles d’arrière…en autant que les sièges sont poussés vers l’arrière ce qui, alors, réduira l’espace pour les jambes des (petits) passagers de la troisième banquette. Celle-ci, comme c’en est le cas pour tant de véhicule de ce segment, ne sera accueillante que pour des petites personnes, surtout des enfants. Et elle ne sera pas des plus confortables! Par contre, si l’on rabat les dossiers de cette banquette, on obtient un espace de chargement très utile!
Les places du centre peuvent être généreuses si les sièges amovibles sont repoussés vers l’arrière.
Encore une fois, on ne peut proclamer qu’il y a beaucoup d’espace tout à l’arrière.
Il y aura plus d’espace de chargement à l’arrière si l’on rabat les dossiers de la dernière banquette.
Évidemment, la finition de l’intérieur du Highlander en version LE est irréprochable mais peu élaborée. C’est bien, c’est confortable et la visibilité y est bonne. Mais on ne s’exclamera pas devant la beauté ni le choix des matériaux de la finition intérieure. C’est un peu «fade». Quant au tableau de bord, son dessin est plutôt aride et même torturé. On pourrait apprécier l’instrumentation de ce tableau de bord mais j’y ai découvert un défaut agaçant. En effet, en ce temps-ci de l’année, quand le soleil est un peu bas et que la lumière envahit l’habitacle du côté gauche, il est impossible d’y lire l’instrumentation et surtout le centre d’information au DEL tant les reflets y sont éblouissants! Tout cela est dû à la lunette qui recouvre les instruments. Elle a été placée avec un angle contraire à celui qu’il faudrait pour éviter cet éblouissement. À noter, l’écran assez impressionnant pour la radio et les commandes! Ce Toyota d’essai n’avait pas de système de navigation. Mais avec l’aide de la compatibilité avec AppleCarPlay (et d’Android Auto), j’ai réussi à retrouver mon chemin facilement lors d’un déplacement en terre inconnue.
Le seul moteur disponible sous le capot du Highlander est le vénérable V6 de 3,5 litres de Toyota.
Mécaniquement, le Highlander est basé sur la plateforme TNGA (Toyota New Generation Architecture) que l’on retrouve sous plusieurs véhicules du constructeur japonais dont le RV4, la Prius et la Camry. Il en existe donc une version (de base) à traction mais la plupart des automobilistes choisiront celle à rouage intégral. Le moteur des Highlander vendus au Canada est le V6 de 3,5 litres qui fait 295 chevaux et 263 li-pi de couple. (Il existe aussi une version hybride de cette camionnette mue par un quatre cylindres turbocompressé appuyé d’un moteur électrique). La seule boîte de vitesses possible est une automatique à huit rapports (la version hybride a une boîte à variation continue CVT). La capacité de remorquage est assez intéressante soit de 2268 kilos (presque 5000 livres) mais plusieurs concurrents affichent une capacité plus importante.
Sur la route
Ne vous attendez pas à un VUS aux attitudes sportives avec le Highlander. Toutefois, ce Toyota se conduit très facilement avec in certain agrément de conduite. Le véhicule n’est pas nécessairement à l’aise dans les courbes, sa caisse ayant tendance à s’incliner un peu. Mais si on le traite avec respect, ce VUS conservera un certain aplomb sur la route. Sa direction, sans être un exemple de précision, garde quand même une bonne tenue de cap. Et la suspension plutôt ferme devient momentanément souple sur les routes plus endommagées ce qui confère un certain confort à l’habitacle en plus d’un certain silence de roulement. Le freinage à disque aux quatre roues est à la hauteur de la situation mais sans plus. Comme me le disait un ami propriétaire de Highlander et quand même mordu de Toyota, ce VUS n’est pas des plus excitants à conduire. Mais il est prévisible.
J’ai obtenu une moyenne de 11,6 l/100 km durant ma semaine d’essai selon une conduite moitié-moitié ville et autoroute ce qui est un peu plus que la moyenne combinée de 10,3 perçue par Ressources Canada. Le prix de base de ce Toyota est de 43 950 $. Mon modèle LE d’essai n’avait aucune option mais il fallait ajouter certains «écofrais» et ceux du transport et de la préparation (1860 $) ce qui a conclu la facture à 45 940 $ (plus taxes, bien entendu).
Ce n’est certes pas le côté excitant du véhicule qui pourrait en expliquer sa grande popularité mais plutôt la réputation qu’on a fait de sa fiabilité. Évidemment, cela ne veut pas dire que le véhicule est parfait et sans reproches. Selon certains sites de consommateurs, il a connu quelques petits reproches au niveau de la climatisation, de fonctionnement électrique voire même de fuites d’huile mais en général, on peut se fier assez aveuglément à ce Highlander.
Le Salon de l’auto électrique de Montréal
Le Salon de l’auto électrique de Montréal qui s’est tenu pour la première fois au Stade Olympique le weekend dernier serait la première manifestation automobile publique depuis le confinement de mars il y a deux ans! Selon les diverses observations qui m’ont été transmises, Ç’aura été un succès surtout auprès d’une clientèle plus âgée. Et malgré le fait que certaines «vedettes» auxquelles on s’attendait n’y aient pas été, il y avait suffisamment de points d’intérêts pour satisfaire les nombreux visiteurs (qui avaient plus de questions que jamais !). Voici quelques mages illustrant l’évènement.
La section est du Salon de l’auto électrique de Montréal au Stade Olympique.
La section ouest du même Salon toujours au Stade.
La Hyundai Ioniq 5 était une des «vedettes» du Salon de l’auto électrique de Montréal.
Autre «vedette», le VUS Imperium de Chine a été dévoilé pour la première fois aux Montréalais.
Quelques propriétaires de Tesla s’étaient donné rendez-vous au stand de la marque.
Ceux qui voulaient se «familiariser» avec la conduite d’un véhicule ont pu le faire dans le Stade lui-même!
Cette Coccinelle modifiée était, évidemment, à motorisation électrique.
Le manufacturier québécois FAST a profité de l’occasion pour y dévoiler sa nouvelle jante pour VÉ mais en configuration forgée et non coulée!
Le retour de Plastimania
Autre évènement signalant un (timide) retour des évènements automobiles, les adeptes des miniatures s’étaient donné un rapide rendez-vous à Saint-Jean-sur-Richelieu pour exposer et commercialiser plusieurs véhicules miniatures en plastique sous l’enseigne Plastimania. C’est un (encore une fois timide) indice que le monde de l’automobile tend à revenir à la normale.
Les amateurs de voitures miniatures s’étaient donné rendez-vous à Saint-Jean-sur-Richelieu pour relancer leur hobby au public.
À Plastimania, on pouvait y voir le minutieux travail de plusieurs amateurs de la miniaturisation dont le vétéran Mario Camirand de Mascouche qui est passé maître dans le détail extrême.