L’étonnante Hyundai Elantra N Line et la nouvelle Forester Wilderness

Le constructeur sud-coréen Hyundai n’a pas fini de nous étonner. Puis-je vous dire que j’y étais quand celui-ci a «osé» dévoiler une petite auto sous-compacte au Salon de l’Auto de Montréal, la maintenant «légendaire» Pony! C’était, si je me souviens bien, en 1984…un peu à l’époque de mes débuts dans le domaine de la chronique automobile. La Pony affichait alors un prix tournant autour des 6000 $. Se présentant avec une mécanique plutôt rudimentaire avec un quatre cylindres de 1600 cc, une boîte manuelle ou automatique et la propulsion arrière, la Pony était une sous-compacte au dessin peut-être un peu trop traditionnel mais avec une finition laissant beaucoup à désirer. Il n’en fallait pas plus pour devenir une sorte de risée auprès des «experts». Néanmoins, quelques «aventuriers» québécois ont aussitôt choisi la Pony pour participer à des rallyes locaux et même s’y imposer. Hyundai a connu un certain succès avec sa Pony puis avec une version plus élaborée, la Stellar. Toutefois, il faudra attendre un peu pour le constructeur nous propose des autos comme l’Excel et surtout la Sonata pour y retrouver la traction avant. Cependant, le saut fut un peu gros pour que les nouveaux «fidèles» de Hyundai puissent passer de la Pony ou l’Excel à la Sonata. C’est alors que les dirigeants de Hyundai créèrent l’Elantra et celle-ci se tailla rapidement une place de choix sur le marché.

L’Elantra est toujours un des modèles les plus populaires du constructeur sud-coréen. Toutefois, la lutte sur le marché est loin d’être facile surtout que de nos jours, les consommateurs sont plus attirés par les VUS et VUM que les autos compactes. C’est ici que les dessinateurs de Hyundai entrent en scène. Au début, l’auto affichait une ligne plutôt modeste. Mais avec l’arrivée des années 2000 (et surtout de Peter Schreyer, l’ancien designer d’Audi passé au sein du groupe Kia-Hyundai), la voiture devint plus moderne que bien de ses concurrentes. Cette fois, après un certain redesign de la génération précédente en 2019, on assiste à l’arrivée de l’étonnante septième génération dont les lignes ultra-modernes devraient plutôt se retrouver sur une berline «importée» beaucoup plus coûteuse! En un mot, la toute dernière Elantra est définitivement unique sur le marché.  

La toute nouvelle Hyundai Elantra affiche une ligne étonnante, surtout en finition N Line.

En effet, la nouvelle Elantra ne laisse personne indifférent. Tous les observateurs que nous avons rencontrés n’ont eu que de bons mots pour le design de cette auto. Elle bat, et de loin, tout ce qui a récemment été offert par la concurrence. En ce qui me concerne, il n’y aurait que la calandre qui serait, peut-être, un peu trop élaborée. Mais ce n’est là qu’une opinion personnelle! Par contre, tout cela ne se détaille qu’autour de 27 599 $ dans sa finition N Line!

Même de l’arrière, l’Elantra N Line impressionne!

Parce qu’il me faut spécifier que le véhicule qui m’a été confié par Hyundai Canada était une berline à finition N Line plus élaborée (à ne pas confondre avec la N de haute performance qui vient à peine d’être dévoilée). La finition N Line inclut un avant révisé avec bouclier redessiné, un aileron arrière noir distinctif, des pointes d’échappement chromées, des jantes spéciales de 18 pouces et des phares avant et feux arrière à DEL.

Le tableau de bord a, lui aussi, été redessiné avec goût!

L’intérieur de cette Hyundai est tout aussi élégant sans tomber dans l’exagéré. Le tableau de bord est simple mais bien exécuté avec un bloc d’instruments bien disposé devant le conducteur. Celui-ci est du type numérique avec écran central facilement lisible. Sous celui-ci se trouve des commandes analogiques pour la radio et le chauffage alors que la console centrale se continue avec un levier de vitesses conventionnel. Ironiquement, cette console inclue une poignée de rétention pour ceux qui sentent le besoin de bien se tenir dans les courbes.

Les places arrière sont à la fois élégantes et accueillantes.

Le reste de l’habitacle est aussi moderne que l’extérieur du véhicule mais avec une finition plus modeste quoique très relevée. Les places avant sont accueillantes et les sièges confortables alors que les places arrière peuvent facilement accueillir jusqu’à trois passagers. Malgré sa ligne fuyante, le toit est suffisamment élevé pour procurer un bon débattement à la tête des passagers. L’ouverture du coffre peut sembler un peu étroite (pourquoi ne pas en avoir créé une version avec hayon?) mais le volume de celui-ci répondra facilement aux attentes des utilisateurs de la voiture et plus encore si les dossiers des sièges arrière sont rabattus.

Le coffre est certes aussi volumineux que celui de bien des voitures plus imposantes.

Du côté mécanique, l’Elantra N-Line fait appel à un quatre cylindres turbocompressé de 1,6 litre qui développe 201 chevaux et 195 li-pi de couple (encore une fois, à ne pas confondre avec la version N de performance de 276 chevaux !) combiné à la boîte automatique à double embrayage de sept rapports et la traction avant. La bagnole roule sur des pneus Hankook Ventus 235/40-18 avec suspension indépendante raffermie aux quatre roues (en effet, contrairement à la version de base, la N Line a une suspension arrière indépendante). Le freinage a aussi été amélioré.

Ce diable de petit moteur turbocompressé «en a dedans»!

Sur la route

Attention, il n’est pas question ici de la version de base de la belle Elantra mais de la N Line (et, encore une fois, pas de la N de performance) plus sportive. Néanmoins, cette berline sud-coréenne a plus à offrir que l’on peut croire. Son petit moteur est très «vivant» alors qu’il permet d’atteindre le cap des 100 km/h en quelque sept secondes. Ses reprises sont tout aussi convaincantes alors que la boîte de vitesses ne démontre aucune hésitation. En conduite sportive sur route sinueuse (notez qu’il y a une commande qui permet au conducteur de passer en mode Sport ce qui raffermit la suspension), la voiture se comporte très bien tout en conservant une tenue de route exemplaire. En fait, c’est une des berlines compactes les plus stables que j’aie conduites. On n’y sent pas d’excès de puissance mais elle procure suffisamment de plaisir de conduite pour qu’on le reconnaisse. La conduire sur une route sinueuse est un véritable petit plaisir (les pneus lui viennent certes en aide!) et il faut se retenir pour ne pas trop se…faire plaisir! Sur autoroute, la voiture est relativement silencieuse alors qu’en situation urbaine on en appréciera les dimensions raisonnables quoique la visibilité soit un peu réduite par la ligne fuyante du toit.

Comme mentionné plus haut, une telle auto se détaille à 29 524 $ (incluant le transport et la préparation) alors que sa consommation tourne autour des 7,0 l./100 km. Son plus grand défaut? C’est une berline noyée dans un marché de VUS et de VUM.

Curieusement, il y a encore des gens qui me demandent si l’on peut se fier à la qualité des produits Hyundai. Sachez qu’on est loin des premiers jours du constructeur. Depuis ce temps, il a développé une certaine expertise ce que peu d’autres constructeurs ont pu faire. Hyundai produit de nos jours des centaines de milliers de voitures et camionnettes (ce qui pourrait expliquer que l’on retrouve parfois certains problèmes…comme c’en est le cas pour TOUS les autres constructeurs) en plus de partager ses connaissances avec son «allié» Kia et, bien entendu, la très luxueuse gamme Genesis dont les produits sont grandement vantés. Si vous suivez les résultats de divers sondages, vous trouverez que Hyundai est très souvent parmi les meilleurs produits sur le marché. À partir de là…il ne devrait pas y avoir de crainte!

Subaru dévoile sa Forester Wilderness

Au lieu de créer des 4 x 4 tout terrains extrêmes comme le Jeep Wrangler ou le Ford Bronco, le petit constructeur japonais Subaru préfère «adapter» certains de ses véhicules en conséquence et les replacer sous l’identification Wilderness. Par conséquent, les amateurs de la marque attendaient avec impatience la version Forester de la gamme Wilderness. Elle devait être dévoilée au Salon de l’auto de New York (qui, encore une fois, a dû être annulé à la dernière minute le mois dernier). Elle l’a été la semaine dernière! On y reconnaîtra la silhouette familière de la Forester sur une mécanique surélevée avec suspension ajustable et pneus appropriés. Le moteur demeure un quatre cylindres à plat de 2,5 litres qui fait 182 chevaux et ce qui permet à la Forester Wilderness de tirer jusqu’à 1360 kilos (3000 livres). La Forester Wilderness arrivera chez les concessionnaires Subaru cet automne.

À surveiller, l’arrivée de la version Wilderness de la Subaru Forester.

(Photo Subaru)

L’infinity QX80 continue sa carrière

Le créneau des grands VUS n’est certes pas le plus populaires sur le marché, surtout au Canada. Alors qu’il est surtout dominé par les produits GM (Chevrolet Tahoe, GMC Yukon et Cadillac Escalade) et Ford (Expedition et Lincoln Navigator alors que Jeep y arrivera sous peu avec son Grand Wagoneer), il ne faut pas oublier que Toyota y est (avec son Sequoia et son Lexus LX 570) et Nissan aussi avec son Armada et surtout son plus luxueux Infinity QX80. Ce dernier sera donc de retour en 2022 selon une récente annonce de son constructeur avec quelques retouches et surtout un des plus grands écrans au tableau de bord de l’industrie, un accessoire de 12,3 pouces! L’Infinity QX80 est de retour en 2022 !

(Photo Éric Descarries)
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