Enfin, un premier essai du nouveau Bronco!

Crédit photo : Éric Descarries

Voilà un bon petit bout de temps qu’on l’attendait, ce Bronco. Non, je ne parle pas du plus petit Bronco Sport mais le «vrai» Bronco, celui qui doit répéter l’exploit que son ancêtre a réussi en 1966, soit de se mesurer avantageusement au Jeep Wrangler (voir même au Land Rover Defender!).

Le constructeur américain Ford est passé maître à raviver certains de ses noms les plus légendaires. Celui de Bronco s’aligne désormais aux côtés d’autres marques comme la Mustang Mach One, le Maverick (à venir), le Ranger, le Lightning (passons outre la Continental dont la pauvre performance au niveau des ventes est plutôt due à un mouvement des consommateurs qu’à un échec d’ingénierie)…verrons-nous un jour le retour des Ranchero, des Falcon ou même des Thunderbird?

La nouvelle génération de Bronco se compose d’une famille de petits VUS compacts connus sous le nom de Bronco Sport (gauche) et du «revenant», le «grand» Bronco.

La toute nouvelle génération de Bronco répond à une demande nord-américaine de véhicules aux allures robustes capables d’attaquer des terrains inhospitaliers. Jeep a compris cela il y a déjà un bon bout de temps et cette marque légendaire trône actuellement au sommet des ventes de tels véhicules avec son Wrangler…même si peu de propriétaires de Jeep s’aventurent vraiment hors-route. Espérons, cette fois, que Ford ne succombera pas à la tentation de «grossir» le Bronco comme il l’a fait durant les années soixante-dix.

Le nouveau Bronco en version Badlands à deux portes.

Les tout premiers Bronco de 1966 étaient mus par un vénérable six cylindres en ligne de 170 pouces cubes (2,8 litres) de 105 chevaux.

Une première affiche de Ford exposée au lancement illustrait les multiples générations du Bronco…

Une deuxième complétait ce tableau.

Le nouveau Bronco nous revient sur un cadre rigide extrapolé du pick-up Ranger. Toutefois, il est disponible en version courte à deux portes (ma préférée) ou allongée à quatre portes. Si le «petit» quatre cylindres de 2,3 litres (300 chevaux, quand même) en est la force motrice de base, plusieurs acheteurs opteront certes pour le V6 turbocompressé de 2,7 litres (de 330 chevaux, un moteur qui en a surpris plus d’un dans les F-150 et surtout les Edge ST !). Il y aura une boîte manuelle disponible avec le quatre cylindres mais on verra plus de Ranger avec l’automatique à 10 rapports sur la route. Incidemment, tous les Bronco seront à quatre roues motrices en permanence.

Mon premier contact avec le Bronco s’est fait au volant de ce modèle haut de gamme très équipé avec les options Sasquatch (de 72 639 $…quand même).

J’ai été invité par Ford du Canada pour la présentation médiatique nationale du véhicule à la piste du Canadian Tire Motorsport Park près de Toronto. Les quelques véhicules qui nous ont été confiés étaient d’une première série ou de pré-production (on connaît tous les difficultés de l’industrie automobile à se procurer des «puces» électroniques pour le fonctionnement des accessoires ce qui rend difficile la possibilité de se procurer de nouveaux véhicules). Toutefois, nous avons pu quand même vérifier l’assemblage de l’intérieur et la construction générale du véhicule (on sait aussi que Ford a décidé de revoir la production des toits rigides, voire même de les remplacer, à cause d’une défectuosité de fabrication qu’aura connu un fournisseur officiel). J’ai hâte de mettre la main sur un des véhicules de presse à venir pour élaborer encore plus sur ce sujet. Cependant, je dois vous dire que les commandes électroniques pour les fonctions hors-route sont nettement plus élaborées que celles de ma Jeep TJ (qui n’a qu’un bras mécanique pour passer en 4 x 4).

Ford du Canada nous a permis de mettre les nouveaux Bronco à l’épreuve dans diverses conditions dont les routes de terre.

Vu le positionnement quand même assez élevé du conducteur, Ford a cru bon ajouter une petite caméra à l’avant du Bronco pour que le pilote puisse voir de près ce qui se présente devant lui. Notez les commandes de verrouillage des ponts et autres par-dessus l’écran.

C’est «faite» pour jouer dans la «bouette», un Bronco !

La piste d’essai du Canadian Tire Motorsports Park a été créée pour vraiment éprouver les véhicules tout-terrains…comme le Bronco!

Certaines portions de la piste ont été préparées pour démontrer les capacités du Bronco.

Nous avons déjà eu deux Bronco dans la famille. Mon frère en avait un de la première génération à moteur V8 et boîte manuelle à trois rapports (qui a dû être refaite même s’il s’agissait d’une célèbre «Top Loader» pourtant si robuste) alors que moi, j’ai eu un Bronco II V6 automatique 1985 qui m’a été très fiable. Éventuellement, j’espère conduire une version courte à moteur à quatre cylindres et une longue à moteur V6 de la toute dernière mouture. À ce moment-là, je devrais analyser plus en profondeur les détails de l’intérieur. Pour le moment, sachez qu’en conduite hors-route, le conducteur peut choisir les réglages du comportement GOAT (Goes Over Any Terrain ou Va sur tout type de terrain)du Bronco en tournant la bague de la commande rotative à la console selon le terrain qu’il attaquera  Normal – ECO – Sport – Slippery (pluie, neige, sloche)– Sand (sable) –Baja (déserts)– Mud/Ruts (boue) et Crawl (terrain rocheux). Une fois dans les sentiers les plus boueux, le conducteur utilisera les commandes sur le dessus du tableau de bord et il déverrouillera la barre antiroulis avant. Puis, il verrouillera les différentiels avant et arrière. Une dernière commande assez inusitée pourrait lui venir en aide s’il se retrouve dans une position où il doit effectuer un virage très serré sans devoir le faire en trois points (manœuvres). Il doit d’abord déverrouiller les ponts avant de presser la commande. S’il doit tourner à gauche, la roue arrière gauche sera partiellement barrée. S’il doit tourner à droite, ce sera la roue arrière de droite qui sera barrée, un peu de la même façon que l’on fait pour un tracteur de ferme!  Le parcours choisi par les instructeurs de Ford nous a permis de constater les capacités hors-route du Bronco ce qui ne pourrait pas toujours être possible lors d’un essai privé.

Le tableau de bord du nouveau Bronco.

Les places arrière de la version à quatre portes sont quand même accueillantes.

Notre premier contact avec le Bronco m’a aussi permis de rouler un peu sur une route de campagne et de faire quelques kilomètres sur l’autoroute 401. Cette expérience fut trop courte pour en venir à un verdict «final» mais une de mes premières conclusions fut de constater que la direction du Bronco tenait très bien le cap, beaucoup mieux que celle de son rival le Wrangler (un défaut que j’ai déjà noté et décrié dans un blogue antérieur). Cela est certes dû à la précision de la direction à crémaillère contrairement à celle à billes du Wrangler et à la suspension avant indépendante du Bronco contrairement au pont avant rigide du Jeep. Même les énormes pneus Goodyear Wrangler Territory 315/70-R17 n’ont pas modifié le comportement routier du Bronco.

Outre le quatre cylindres de base turbo de 2,3 litres du Bronco, il y a au catalogue ce V6 (si vous le voyez sous cet amas de tubes et tuyaux) turbo de 2,7 litres.

Les versions les plus robustes du Bronco sont livrées avec ces imposants pneus Goodyear Wrangler Territory !

Question performance, le Bronco V6 est très à l’aise sur autoroute avec des facilités de dépassement rassurantes. Quant à ses accélérations, cette camionnette peut passer du point mort à 100 km/h en moins de huit secondes. Plus tard, j’espère pouvoir vous transmettre aussi des chiffres du Bronco à quatre cylindres (qui n’était pas disponible à cet évènement).

Évidemment, les prix peuvent varier selon qu’il s’agisse d’une version à deux ou quatre portes. Et puis, les options sont nombreuses alors que le catalogue des accessoires demande une sérieuse analyse. Par exemple, le Bronco de base à deux portes débute à 40 499 $. Le même véhicule à quatre portes passe à 45 749 $ CDN. Une version Wildtrak (un sérieux véhicule tout-terrain) à quatre portes débute à 59 994 $ CDN…mais cela, c’est avant d’ajouter l’option Sasquatch et autres…

Voilà donc un premier contact avec le Bronco. Déjà, on constate un certain engouement pour ce tout-terrain, un véritable VUS (Véhicule Utilitaire Sport). Prochaine étape, un essai prolongé du véhicule! J’ai hâte…

Un Explorer à quatre cylindres…

Ce ne sont pas les articles sur les Explorer qui manquent dans ce blogue. Alors, pourquoi un autre? Parce qu’il s’agit d’une version XLT de «base» (et non un exemplaire haut de gamme) et que cette camionnette qui m’a été prêtée par Ford pour assister au premier contact avec le Bronco au Canadian Tire Motorsports Park près de Toronto étaie mue par le plus petit moteur de la gamme, soit un quatre cylindres. Vous aurez compris qu’il s’agit du 2,3 litres de 300 chevaux (très semblable à celui du nouveau Bronco de base). Un quatre cylindres dans cette grande caisse de plus de 4350 livres?

Le Ford Explorer XLT qui a servi à mes déplacements au programme du Bronco.

Pourquoi pas? Notez que ce moteur est combiné à une boîte automatique à 10 rapports ce qui aidera le moteur à déplacer avec facilité cette masse et qui sera également capable de tirer des remorques allant jusqu’à 5300 livres et ce, malgré le fait qu’il s’agisse d’un 4 x 4 (contrairement aux anciennes versions dont la base était à traction, la dernière génération d’Explorer est basée sur la propulsion arrière).

Voici la consommation de l’Explorer à quatre cylindres telle qu’affichée au tableau de bord du véhicule qui m’a été prêté pour l’évènement.

Mes déplacements avec cet Explorer m‘ont paru aussi agiles qu’avec une version à moteur V6. Et les dépassements sur autoroutes étaient si faciles! Toutefois, la consommation en a été intéressante. J’ai obtenu une moyenne de 8,1 l./100 km (avec quelque 85% des déplacements sur autoroute) en roulant autour des 115 km/h tout au long du voyage. Sur la 401, l’indicateur au tableau de bord marquait 7,9 l/100 km/h!  Plutôt remarquable, n’est-ce pas?

Pour le reste, si vous voulez en savoir plus sur les Explorer, faites des recherches sur ce blogue, il en a été question plusieurs fois…

Nissan dévoile sa toute nouvelle sportive Z

Normalement, j’aurais dû vous écrire en direct du Salon de l’auto de New York (déplacé d’avril à août à cause de la pandémie) mais le sort en a voulu autrement. Le Salon a été annulé il y a à peine trois semaines, la situation s’étant, comme vous le savez, dégradée tout dernièrement.

La Nissan Z 2023 sera une sérieuse concurrente à la Toyota Supra!

Une des vedettes (sinon LA vedette!) de ce Salon aurait été la version 2023 de la maintenant légendaire Nissan Z. Vu la situation, Nissan a quand même choisi de la dévoiler publiquement, du moins en images. La voici donc, un coupé sport à propulsion mû par un V6 biturbo de 3,0 litres qui fait 400 chevaux et 350 li-pi de couple. Cette Z de septième génération sera bientôt livrée avec une boîte manuelle à six vitesses ou automatique à neuf rapports, les deux pouvant être combinées à un système de «lancement» (Launch) pour des accélérations précises. A-t-on hâte de conduire cette voiture?

Chroniqueur
À propos de l'auteur
Archives d'Éric Descarries

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Scroll to top