Le retour du «vrai» Pathfinder et le Mercedes-Benz GLC 300

Crédit photo : Éric Descarries

Enfin, le Nissan Pathfinder nous revient avec un look qui…«lui appartient»! Non, ce n’est pas que l’actuel Pathfinder (2020) me déplaisait mais plutôt que son design semblait trop «automobile»… En fait, on aurait dit qu’il avait été créé pour attirer une clientèle…«féminine» avec des lignes trop aseptisées, trop «aérodynamiques», sans tenir compte du créneau où il devait figurer. Bon! En d’autres mots, il ne ressemblait pas assez à un «truck»! (Enfin, je l’ai dit!)

En vérité, j’avais déjà amorcé le sujet il y a quelques semaines avec un reportage sur sa présentation «statique». Mais j’étais loin de m’attendre à une appréciation aussi évidente du véhicule. En effet, j’ai eu l’opportunité de conduire un des premiers exemplaires de ce VUS dans la région de Kingston la semaine dernière.

Mais avant de vous parler du Pathfinder 2022, laissez-moi vous rappeler l’histoire de ce populaire VUS. La première génération de Pathfinder nous est apparue en 1987 sous la forme d’un VUS à deux portes basé sur le pick-up Hardbody de Nissan. Ce fut un succès instantané. Il ne fallut pas beaucoup de temps pour qu’une version à quatre portes y soit adaptée. En 1996, le véhicule fut redessiné avec une ligne toujours aussi robuste. Le Pathfinder a été revu en 2005 mais cette fois sur la plateforme Alpha (toujours avec châssis rigide) incluant l’option d‘un moteur V8 !

En 2013, le Pathfinder fut complètement repensé. Cette fois, il reposait sur une architecture autoportante avec la traction avant. Il ressemblait alors plus à un remplacement de fourgonnette qu’à un véritable VUS robuste capable d’attaquer les sentiers les plus exigeants. Ce n’est pas pour dire que le Pathfinder n’était plus le «truck» que l’on aimait mais…

Cette affiche de l’évolution du Pathfinder était visible à la présentation canadienne du véhicule à Kingston, Ontario.

Avec la popularité grandissante du Jeep Wrangler et l’arrivée très médiatisée du Ford Bronco (et peut-être même  du Land Rover Defender), il était temps pour les concepteurs de Nissan de nous «redonner» le Pathfinder. Et c’est ce qu’ils ont fait!

Le nouveau Pathfinder retrouve son look plus robuste !

Non, ne vous attendez pas à revoir un Pathfinder ultra-robuste avec châssis rigide. Mais, au moins, voilà un Pathfinder digne de ce nom avec un look de «truck» si cher aux consommateurs nord-américains.

Même de l’arrière, le nouveau «look» du Pathfinder le ramène à sa mission originale!

Malgré qu’il retienne la calandre avant typique des produits Nissan, le nouveau Pathfinder affiche un look beaucoup plus agressif, plus robuste avec une calandre massive, une caisse plus équarrie et un pavillon plus relevé! Ajoutez à cela des carénages de passages de roue qui ressemblent à des extensions de véhicule hors-route et un arrière moins effilé mais plus massif et l’on obtient un Pathfinder plus présent sur la route.

Toutefois, détrompez-vous. Il n’est toujours pas question d’un véhicule avec châssis rigide. Le «nouveau» Pathfinder conserve sa plateforme autoporteuse originale avec moteur V6 transversal à l’avant (s’il est disponible avec la traction avant aux États-Unis, il n’est livrable qu’avec la traction intégrale au Canada). Mais cela ne devrait pas nuire à sa nouvelle présentation.

Nissan Canada avait préparé un excellent programme de présentation médiatique du nouveau Pathfinder à Kingston, Ontario.

Parlant de V6, celui-ci demeure, pour le Pathfinder, le vénérable (mais très fiable) 3,5 litres VQ de 284 chevaux. Mais, cette fois, il abandonne la tristement célèbre boîte automatique à variation continue (CVT) pour une «véritable» boîte automatique, en l’occurrence une transmission à neuf rapports gracieuseté du manufacturier allemand ZF! Le boîtier de transfert de la traction intégrale inclut le choix d’un mode de transmission allant de normal à Sable, Boue, Neige et ainsi de suite pour les conducteurs un peu plus aventureux!

Une première présentation à Kingston

Nissan Canada a eu l’heureuse idée de nous permettre un premier contact avec le nouveau Pathfinder dans la région de Kingston en Ontario. Éventuellement, il y a aura un essai complet de ce véhicule dans ce blogue alors que j’espère pouvoir le conduire…en hiver (car c’est ce que les automobilistes québécois préfèrent savoir vu que l’achat d’un Pathfinder 4 x 4 devrait représenter le véhicule idéal pour toutes les saisons…surtout l’hiver!).

Nissan Canada avait même prévu quelques portions de route plus exigeantes pour nous rappeler les capacités hors-route du Pathfinder.

N’empêche que mes premiers tours de roue au volant du nouveau Pathfinder m’ont extrêmement plu. Sa conduite est rassurante sans être nécessairement «excitante». Le véhicule (dont la ligne, je le rappelle, m’a beaucoup plu) m’a paru facile et surtout agréable à conduire. Outre l’intérieur d’une finition remarquable, j’ai apprécié la grande visibilité, la qualité de la construction et les performances de la mécanique. Le Pathfinder est un véhicule à sept ou huit passagers (selon la configuration choisie).

Même le tableau de bord du nouveau Pathfinder fait plus «4 x 4».

Les places arrière sont très invitantes avec beaucoup d’espace pour les jambes des occupants.

La troisième rangée de bancs est, on s’y attendait, un peu serrée mais elle demeurera utile surtout pour de plus petits passagers (les appuie-tête sont repliés sur cette photo).

Ce qui est intéressant dans une telle présentation de constructeur, c’est que nous pouvons attaquer des routes inhabituelles incluant de petits sentiers hors-route pas nécessairement exigeants mais quand même représentatifs des capacités du Pathfinder incluant celle de ralentir le véhicule dans une pente hors-route inclinée.

Bien entendu, l’espace réservé aux bagages ou au cargo est modulable. On le voit ici avec tous les sièges en place. Si l’on rabat les dossiers des deux rangées d’arrière, on obtient un véritable gouffre qui plaira aux bricoleurs ou aux voyageurs.

Sous le capot, pas de surprise, le vénérable V6 VQ de 3,5 litres est toujours au catalogue mais ce que l’on ne voit pas, c’est la nouvelle boîte automatique à neuf rapports de ZF.

Le Nissan Pathfinder 2022 est déjà disponible en quatre finitions (toutes à traction intégrale, je le répète) de la S dont le prix débute à 43 798 $, à la SV (46 798 $), SL (50 398 $) et Platinum (54 398$). La version SL aura droit à l’option de l’ensemble Premium de 1800 $ qui inclut les roues de 20 pouces, l’affichage à tête relevée (que je recommande) et la sonorisation Bose+.

Je m’attends à ce que Nissan nous présente éventuellement une version hybride de cet important VUS (et pourquoi pas une version toute électrique?). Le Pathfinder redeviendra très rapidement l’une des grandes vedettes de la marque et ce, surtout grâce à sa ligne redessinée réussie (et peut-être même au choix de la boîte auto ZF au lieu d’une CVT…)

Donc, après avoir roulé plus de quatre heures au volant du nouveau Pathfinder Platinum, j’ai quand même hâte de vous en donner un rapport encore plus complet et, de préférence, en hiver! Mais je vous le dis immédiatement, «ça regarde bien» !

Le Mercedes-Benz GLC 300 4MATIC

Le véhicule que j’ai utilisé pour me rendre à Kingston pour mon premier contact avec le nouveau Pathfinder était un superbe VUM Mercedes-Benz GLC 300 4MATIC. Si cette «camionnette» (pas certain que ce soit un camion, moi…) ne vous vient pas immédiatement à l’esprit, sachez que c’est un des plus populaires  modèles du constructeur allemand. En fait, je pourrais même avancer (opinion personnelle) qu’il soit à détrôner sa propre berline de Classe C. Dans le cas du GLC dont il est question ici, il s’agit de la version la plus «civilisée» du modèle et non une des plus sportives AMG de performance. Mais c’est aussi la plus populaire auprès des consommateurs qui recherchent un véhicule confortable fait pour «avaler de la route». Il faut dire que les automobilistes qui lorgnent vers ce type de VUM ont l’embarras du choix tant il y en a sur le marché mais, il y a fort à parier que le seul nom de Mercedes-Benz suffit à les faire hésiter.

Le Mercedes-Benz GLC 300, légèrement modifié l’an dernier, est reconduit pour 2021.

Le GLC vu de l’arrière.

Mon GLC 300 d’essai avait, sous son capot, le quatre cylindres turbocompressé de 2,0 litres récemment révisé par son constructeur. Celui-ci fait maintenant 255 chevaux et 273 li-pi de couple. Il vient combiné à une boîte automatique à neuf rapports et à la traction intégrale 4MATIC (nos amis américains peuvent choisir la propulsion seulement mais ce n’est pas en demande  chez nous). Petite note curieuse ici, la plupart des gens à qui j’ai montré ce VUM ont cru que le moteur était un diesel. Il faut avouer que le cliquetis de l’injection directe ressemble au son d’un diesel…du moins, c’est ainsi que je peux l’expliquer.

Le tableau de bord très élégant du GLC 300.

Disponible sur notre marché depuis quelques années déjà, le GLC 300 affiche une ligne reconnaissable mais moins sportive que celle de ses rivaux (Porsche Macan, BMW X3 et autres) mais, elle dégage une sorte d’aura de luxe pouvant rivaliser avec les plus évidentes Genesis GV 70, par exemple. C’est surtout au niveau de l’intérieur que l’on y voit une grande différence. On reconnaîtra le soin apporté à la qualité des matériaux et la finition de l’assemblage. Le tableau de bord de ce Mercedes conserve une instrumentation dans des cadrans ronds qui ressemble à une version analogique. Plusieurs accessoires sont combinés dans un grand écran numérique central (tactile) facile à lire dont certaines fonctions sont aussi conventionnelles ou reliées à un «pad» entre les sièges d’avant (séparés par une large console avec finition de bois), un accessoire qui a déjà été critiqué négativement sur d’autres marques (au point même d’être abandonné comme c’en est le cas chez Lexus). J’ai «joué» un peu avec le «pad» mais je m’en suis vite «tanné» car il exigeait trop d’attention de ma part ce qui me distrayait de la conduite. Puis, si j’avais une note négative à marquer sur ce Mercedes, c’est que je n’ai pas trouvé l’affichage de la navigation facile à lire. Encore une fois, je préfère le résultat produit par le U Connect de Chrysler (FCA)-Stellantis).

Les places arrière sont aussi généreuses qu’invitantes et luxueuses.

En ce qui a trait aux places arrière, je les décrirais comme généreuses et bien confortables. De plus, vu que c’est un véhicule à cinq passagers, l’espace réservé aux bagages est aussi généreux mais pas très large. J’ai découvert sous le plancher de celui-ci non seulement un pneu de secours temporaire de pleine grandeur mais aussi de nombreux petits espaces pour y «cacher» de petits objets.

Le compartiment à bagages est très utile…

…et il inclut de petites cachettes sous le plancher (sous un panneau verrouillable)

Un vrai véhicule de voyage

J’ai donc utilisé le Mercedes-Benz GLC 300 pour me déplacer de Laval à Kingston en Ontario afin d’assister à la présentation du nouveau Pathfinder. Toutefois, j’ai au moins eu quelques autres jours pour l’utiliser en déplacements urbains.

C’est un puissant quatre cylindres turbocompressé qui se cache sous le capot du VUM compact GLC de Mercedes-Benz.

Dans ce cas, le GLC est aussi agile et facile à manœuvrer que tout autre VUM de la même catégorie. Il y a, au catalogue de ce véhicule, une foule d’accessoires pour aider à la conduite mais un bon conducteur peut se fier à la caméra de recul (qui se cache quand elle n’est pas utilisée) pour l’aider à se diriger. En général, le véhicule est très silencieux et les gros pneus Pirelli contribuent à ce silence de roulement. Le moteur à quatre cylindres turbo est bien à sa place sous le capot de ce VUM alors que ses accélérations du point mort à 100 km/h peuvent se faire en quelque six secondes. Les reprises, par contre, peuvent être surprenantes car, la boîte auto descend de plusieurs rapports d’un seul coup et que le quatre turbo produit beaucoup de couple ce qui peut réduire de beaucoup le temps de reprise. Évidemment, encore une fois, sans avoir des prétentions sportives, le GLC a une superbe tenue de route et surtout une tenue de cap rassurante tel que je l’ai vécu en le conduisant sur l’autoroute 401. Et le freinage est à la hauteur de la situation! (toutefois, j’aurais bien aimé la ventilation…optionnelle… des sièges car il faisait chaud durant le voyage!) .

On pourrait utiliser le GLC comme véhicule hors-route mais, malgré ses grandes capacités, on préférera le conserver sur la route. Je le répète, c’est plus un véhicule de luxe qu’une sportive. Toutefois, en hiver, on en appréciera certes le système 4MATIC qui a fait ses preuves depuis longtemps. Il ne suffit que de changer les Pirelli d’origine pour de bons pneus d’hiver de qualité (n’allez pas choisir un pneu bas de gamme pas cher, vous n’y gagnerez rien) pour obtenir un outil utile et fiable. Si vous êtes un amateur de caravaning ou que vous désirez tirer une petite remorque, sachez que Mercedes-Benz ne recommande pas une charge plus lourde que 3500 livres derrière le GLC qui pèse déjà presque 4000 livres.

Avant de vous parler de la consommation de ce VUM, laissez-moi vous avertir que Mercedes-Benz recommande de l’essence super pour en arriver au meilleur rendement du petit moteur. Dans mon cas, suite à plus de 600 km de déplacement, surtout sur autoroute (plus de 80%), j’ai obtenu 8,99 l/100 km lors de mon calcul à la pompe. Le prix de base de ce VUM au Canada est de 49 900 $ mais il y a beaucoup plus d’options d’accessoires à son catalogue comparativement à plusieurs concurrents qu’il peut dépasser les 60 000 $.

Concurrence oblige, Mercedes-Benz a déjà annoncé que le GLC devrait être révisé pour 2022 avec un nouveau design (qui semble plus une évolution qu’une transformation) qui se mariera plus à celui de la berline de Classe C 2022 qui a été récemment dévoilé. Toutefois, on le reconnaîtra facilement…tout aussi facilement que celui dont il est question dans ce reportage.

Le Jeep Grand Wagoneer est arrivé

Cette semaine, il y avait aussi un programme de premier contact du Jeep Grand Wagoneer 2022 dans la région de Montréal. Ce très grand VUS/VUM mû par une V8 HEMI a été créé pour concurrencer les Cadillac Escalade et Lincoln Navigator de ce monde…à un prix semblable (plus de 100 000 $). Ce sera un véhicule intéressant à couvrir…

Trois T-Bird

Vu lors du premier contact avec le Nissan Pathfinder au nord de Kingston, un trio de Ford Thunderbird Turbo Coupe du milieu des années quatre-vingt. Les trois autos semblaient en bon état! Notez la Mercury Marauder cachée le long du garage…

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