VW Arteon R Line, suite et…fin, Infiniti QX60 et Jeep Compass à venir

Crédit photo : Éric Descarries

Décidemment, le marché de l’automobile aura beaucoup changé depuis que je m’y intéresse. Lorsque je suis né, le type de véhicule le plus vendu était une grande Américaine à deux portes. Les voitures à quatre portes et les familiales (station wagon) étaient destinées aux petites familles et conduites par des «papas» tranquilles et très sérieux. Les coupés et cabriolets répondaient plus aux attentes des gens recherchant une sorte de côté «sportif» à leur bagnole. À cette époque, et jusqu’au début des années 2000, NASCAR n’acceptait que des voitures américaines à deux portes dans ses compétitions. Et jusqu’au milieu des années soixante, General Motors régnait sur le monde avec environ 50% des ventes de voitures privées.

Vers la fin des années quatre-vingt-dix et début deux mille, c’est la berline à quatre portes qui s’est mise à dominer le marché automobile et ce, tant en Amérique qu’en Europe et en Asie (ce dernier étant un nouveau marché mondial). On se souviendra alors que sur notre continent, l’ancienne «lutte» Chevrolet vs Ford avait cédé sa place à ce duel Ford Taurus vs Honda Accord puis Toyota Camry vs…les autres.

Mais depuis ce temps, la berline n’est plus la «reine» des automobiles. Partout dans le monde, c’est le VUS qui est à prendre sa place alors qu’en Amérique, la camionnette pick-up est devenue la nouvelle véritable «reine» des ventes. La plus importante victime de ce chambardement, c’est la berline!

La grande Volkswagen Arteon affiche un avant redessiné pour 2021.

En effet, de plus en plus de constructeurs abandonnent cette configuration de carrosserie même si le marché européen semble résister au changement. Mais pourra-t-il tenir le coup plus longtemps? La voiture dont il est question cette semaine est une des plus belles berlines qui soit encore disponible sur notre marché. Malheureusement, au moment où j’ai décidé de m’en occuper, j’apprenais qu’elle ne durerait que jusqu’à la fin de 2021. Après la disparition des Ford Taurus et Fusion, des Lincoln MKZ et Continental, des Chrysler 200, des Chevrolet Impala et Buick LaCrosse et de nombreuses autres marques autrefois si populaires, voilà qu’un des plus importants constructeurs européens, Volkswagen, met fin à la production de berlines parmi les plus intéressantes dont la Passat et, tout dernièrement, l’Arteon. Et c’est de celle-ci dont il est question ici!

Vue de l’arrière, on constate que le bouclier de l’Arteon 2021 a été retouché.

L’Arteon nous est arrivée en 2019 et dès son apparition, la plupart des journalistes et chroniqueurs l’ont encensée. Mais le public n’y a pas répondu. À peine plus de 450 acheteurs se sont présentés chez les concessionnaires canadiens de VW dès la première année alors qu’environ 280 ont répété cette approche l’année suivante. Pensant bien faire pour raviver l’intérêt envers la marque, le constructeur allemand a décidé de réviser la finition extérieure et intérieure de l’Arteon pour 2021. Mais la réponse ne fut guère plus encourageante. «That’s it», la faction canadienne de Volkswagen a décidé tout récemment de ne plus continuer l’aventure. La version 2021 de l’Arteon sera la dernière de cette belle marque allemande. Et j’aurai au moins eu l’opportunité de la conduire pendant une semaine complète. Avec un drôle de «feeling»…

L’Arteon de 2021 a beau ressembler de près à son modèle prédécesseur, elle demeure impressionnante. La dernière livrée d’Arteon se distingue d’abord par un avant redessiné avec une calandre différente incluant le sigle redessiné de la marque et des boucliers avant et arrière différents. Mais c’est surtout à l’intérieur que la plus imposante berline de VW aura subi d’importants changements.

L’Arteon 2021 affiche un tableau de bord redessiné plus moderne.

En effet, le tableau de bord de cette spacieuse berline a été redessiné et il incorpore désormais des accessoires plus modernes d’infodivertissement. Le «nouveau» tableau de bord a perdu son horloge traditionnelle mais il acquiert un écran plus imposant au centre de la console supérieure. L’instrumentation a été «modernisée» alors qu’un nouveau centre d’information plus complet a été inséré entre les deux «cadrans» informatisée face au conducteur. Plus évident encore, le nouveau volant de la voiture affiche le nouveau sigle VW dont il a été question plus haut et toute une panoplie de commandes (certaines étant redondantes) avancées.

L’Arteon propose un intérieur plutôt vaste pour les passagers d’arrière.

Le reste de l’intérieur a été remis à jour et sa finition est tout simplement bien exécutée. Toutefois, elle n’est pas aussi impressionnante que celle de certaines cousines comme l’Audi, par exemple. Qu’importe, à mes yeux, il m’a semblé tout simplement élégant. Les sièges avant (ajustables et chauffant ou ventilés) sont plus confortables que jamais alors que les places arrière sont généreuses (et chauffantes) et confortables.

Grâce à un imposant hayon arrière, il est possible d’accéder facilement au caverneux coffre de l’Arteon.

La grande surprise demeure le très vaste coffre que l’on atteint par un grand hayon arrière avec ouverture automatique. Curieusement, le marché des États-Unis n’est pas très friand des voitures à hayon ce qui n’a pas aidé à la popularité de l’Arteon. Ajoutez à cela la possibilité d’abaisser le dossier des sièges d’arrière et l’on obtient alors une auto incroyablement spacieuse pour déplacer des objets encombrants. Malheureusement, notre nouveau marché lui préférera des VUS même si certains d’entre eux offrent moins d’espace de chargement!

Le seul moteur disponible est un quatre cylindres turbocompressé qui se cache sous ce couvercle de plastique.

Mécaniquement, il n’y a pas de changements entre la première et la deuxième (et dernière) version de l’Arteon R Line. Un seul moteur lui est disponible, un quatre cylindres turbocompressé de 2,0 litres qui fait 268 chevaux et 258 li-pi de couple combiné à une boîte automatique à huit rapports (manipulable manuellement) et la traction intégrale 4Motion (la seule version disponible au Canada). La voiture est chaussée d’usine de pneus Continental 245/35 R20. La suspension est équipée d’amortisseurs qui s’adaptent automatiquement au style de conduite du conducteur alors que la direction est aussi précise que l’on peut s’attendre d’un produit Volkswagen.

Sur la route

C’est la deuxième fois que je conduis une berline Arteon (et fort possiblement la dernière fois!). Toutefois, plus rien ne me surprend. L’Arteon n’est pas une sportive au sens propre du mot mais elle affiche un comportement routier des plus agréables et surtout des plus rassurants. Le quatre cylindres qui l’anime n’est pas de haute performance mais il permet au conducteur de passer du point mort à 100 km/h en moins de sept secondes, ce qui n’est pas à dédaigner pour une auto de ce gabarit (près de 4000 livres, quand même!). La boîte automatique réagit avec douceur mais précision. Et la suspension est ferme sans être rigide. Cependant, il ne faut penser que l’Arteon est une GTI ! Sur route sinueuse, elle se démarquera de la plupart de ses rivales mais elle ne rejoindra pas les prouesses de la GTI! Toutefois, est-ce cela ce qu’un conducteur d’Arteon recherchera? Je ne crois pas. L’auto est une grand-routière avec un comportement remarquable et une consommation raisonnable (quoique 9,9 l./100 km selon mes calculs à la pompe ou 9,6 au compteur du tableau de bord ne soient pas spectaculaires face à la concurrence…). C’est une véritable berline très confortable qui devrait se mesurer favorablement à plusieurs de ses concurrentes (dont sa cousine Audi A5 Sportsback).

Vu qu’il n’y a qu’un seul modèle d’Arteon au Canada, il n’y a qu’un seul prix, soit 52 995 $ plus les 1765 $ de frais de transport et préparation et, bien entendu, la fameuse taxe d’accise fédérale de 100 $ pour la climatisation. Il faut aussi leur ajouter les taxes de vente fédérales et provinciales!

Si vous me demandiez quelle berline je choisirais entre les Toyota Avalon, Audi A5, Nissan Maxima, Honda Accord ou Chrysler 300 et la VW Arteon, il y aurait de fortes chances que j’opte pour cette dernière, ne serait-ce que par le plaisir de conduite que la VW procure. Malheureusement…le marché n’en veut pas ainsi. Alors si c’est cette VW que vous voulez, dépêchez-vous de visiter votre concessionnaire VW. L’Arteon, aussi intéressante soit-elle, ne sera pas de retour au Canada en 2022!

Le nouveau QX60 était en ville !

Nissan ne nous promet pas le nouveau VUS Inifiniti QX60 avant l’automne prochain mais au moins, le constructeur d’origine japonaise en avait un exemplaire à nous montrer la semaine dernière à Montréal.

En effet, suite à sa présentation officielle, un exemplaire anticipé du plus important véhicule de la division de luxe de Nissan était exposé dans un restaurant du Vieux Montréal pour le bénéfice de quelques journalistes locaux dont l’auteur de ces lignes.

Sans être spectaculaire, la ligne du nouveau QX60 est une réussite évidente. Affichant des coups de crayon plus osés, ce QX60 devrait aider Infiniti à reprendre le dessus, la marque ayant subi une incroyable baisse des ventes de 35% autour du monde (selon Automotive News) suite à la pandémie. L’intérieur a aussi été revu adoptant une approche plus moderne avec un tableau de bord mieux conçu pour recevoir un système d’infodivertissement plus élaboré.

Le seul moteur disponible demeurera le V6 de 3,5 litres qui fait 295 chevaux. Il viendra combiné à une boîte automatique à neuf rapports et à la traction intégrale. Vous aurez compris que le QX60 sera l’interprétation Infiniti du Nissan Pathfinder (deux véhicules qui n’ont pas été commercialisés comme tel en tant que modèles 2021) alors que les deux VUS nous arriveront vers la fin de l’année.

Le prix annoncé lors du dévoilement est de 54 995 $ pour la version de base alors que la version luxueuse Autograph débutera à 67 995 $ avec une surcharge de 750 $ pour une peinture métallisée ou 1000 $ pour une peinture à deux teintes.

Je ne vous en dis pas plus, je veux me garder de la «substance» pour mon article suivant l’essai de ce véhicule plus tard dans l’année.

Malgré une pluie persistance, Nissan Canada nous a dévoilé le nouveau VUS de luxe QX60 d’Infiniti dans un restaurant du Vieux Montréal.

La Jeep Compass 2022

C’est au Salon de l’auto de Chicago que Stellantis a décidé de dévoiler la version américaine de son VUS compact Compass redessiné pour 2022. Un peu comme il l’avait fait il y a quelques années avec la génération précédente, le constructeur a repris le look de la populaire Grand Cherokee pour son populaire petit véhicule. Toutefois, cette fois-ci, c’est encore plus évident!

L’intérieur a également été revu avec un nouveau tableau de bord qui est technologiquement plus élaboré que dans le passé. Sous le capot, Jeep y a conservé le quatre cylindres de 177 chevaux et 172 li-pi de couple (un peu moins que le même moteur de 2021) mais avec une boîte automatique à neuf rapports et la traction intégrale (il existe une version de base avec traction avant mais avec une boîte auto à six rapports!).

Le prix de base de la Compass (T.A.) à venir à l’automne prochain sera de 28 695 $ alors que la version Limited (T. I.) la plus poussée débutera à 39 095 $. La Jeep Compass 2022 ressemble étrangement à sa grande sœur la Grand Cherokee.

(Photo Stellantis)
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