Ce devait être la dernière semaine de mon aventure dans l’Éco Mois de l’AJAC mais les évènements en ont voulu autrement. Le Jeep Wrangler 4xe que je devais avoir est parti ailleurs et j’ai dû me rabattre sur la Chrysler Pacifica Hybrid dont il sera question la semaine prochaine. Toutefois, ce qui était prévu dans mon agenda, c’est que je devais d’abord mettre la main sur le grand VUS Armada la semaine dernière et je ne regrette pas mon choix.
En fait, l’Armada n’est pas le véhicule préféré des Québécois non pas parce qu’il est mal né. Non, c’est plutôt que ce soit un gros et grand véhicule qui doit se débattre dans le même créneau que les populaires (jusqu’à un certain point) Chevrolet Tahoe, GMC Yukon et Ford Expedition et qu’il s’agit ici de véhicules spécifiques…qui ne sont pas des champions en consommation! On pourrait même y ajouter le Toyota Sequoia qui, lui non plus, ne jouit pas d’une grande popularité chez nous.
Mais pourquoi bouderions-nous l’Armada? D’accord, pendant un bon bout de temps, ce Nissan n’a pas fait l’unanimité. Au départ, en 2003, il était basé sur la plateforme du pick-up Titan alors que tous deux étaient construits à l’usine Nissan de Canton au Mississippi. Malheureusement, le Titan n’a pas connu la popularité espérée dans son créneau. Celui-ci a dernièrement été complètement redessiné mais l’Armada n’a pas suivi le même trajet. À la place, les dirigeants de Nissan ont choisi de nous présenter un nouveau modèle d’Armada basé, cette fois, sur le Nissan Patrol, un VUS relativement connu dans presque tous les marchés du monde…sauf en Amérique. Mais, encore une fois, la popularité s’est fait attendre. Ce qui explique peut-être pourquoi Nissan l’a révisé pour 2021.
Le Nissan Armada affiche un avant redessiné pour 2021.
L’Armada conserve sa caisse originale de Patrol. Toutefois, l’avant et la finition arrière ont été redessinés pour 2021. L’intérieur a aussi été revu incluant un nouveau tableau de bord mieux adapté aux besoins d’aujourd’hui. Revenons à l’aspect esthétique de l’Armada. On ne peut nier que les designers de Nissan ont particulièrement bien réussi le «facelift» de ce grand VUS. La calandre elle-même est plus imposante (notez que l’Armada affiche fièrement le nouveau logo de Nissan) et les phares effilés sont de type DEL. À l’arrière aussi, on notera les feux révisés et une foule de détails qui distingueront les nouveaux grands Nissan. Très imposant, l’Armada n’est, toutefois, disponible qu’en une seule longueur (alors que les Tahoe, Yukon et Expedition sont aussi livrables avec un empattement allongé).
De l’arrière, on note les multiples détails de la révision 2021 de l’Armada.
Comme mentionné plus haut l’intérieur de l’Armada a également été revu mais avec modération. Cependant, le tableau de bord a été revu au goût du jour avec une instrumentation bien lisible mais surtout avec une console centrale qui grimpe vers le pare-brise coiffée d’un grand écran de plus de 12 pouces (contre 8 pouces dans l’ancien modèle). En passant, la radio qui est combiné à cet écran est munie d’un système d’avertissement de météo menaçante (que l’on peut neutraliser par les commandes d’ajustement). Évidemment, Apple CarPlay et Android Auto y sont incluant la possibilité de la Wi-Fi. L’Armada, surtout la version Platinum comme celle qui me fut confiée par Nissan Canada, n’est pas un véhicule bas de gamme. Mais ce n’est pas non plus un véhicule de grand luxe, Nissan réservant cet honneur à la version Infiniti de ce VUS, le QX60 ce qui explique que, malgré sa belle finition, l’intérieur est un peu plus modeste.
Le nouveau tableau de bord se distingue par un grand écran central de plus de 12 pouces.
Justement, dans cette version Platinum, j’ai eu droit à sept places (au lieu de huit) car au centre du véhicule, il y avait deux sièges baquets à la place d’une banquette. Tout à l’arrière, il y avait évidemment une banquette repliable à trois places (à commande électrique) qui, incidemment, était facilement atteignable (les sièges du centre basculent très facilement) et qui offrait quand même suffisamment de place pour le débattement des jambes. Bien entendu, le reste étant réservé aux bagages n’est pas des plus impressionnants mais avec la dernière banquette repliée, cet espace devient (presque) caverneux. Je dis presque parce que lorsque les sièges du centre sont repliés, il reste toujours la console centrale qui peut nuire au chargement. Oh! Il y a aussi un petit compartiment de rangement au plancher arrière du coffre.
Les places du centre sont vraiment très accueillantes.
Les places tout à l’arrière sont quand même confortables jusqu’à un certain point (les appuie-têtes sont repliés sur cette photo)
Même avec la dernière banquette en place il reste un peu d’espace de chargement utile.
Question mécanique, aucune surprise. Nissan a conservé le V8 Endurance de 5,6 litres sous le capot de l’Armada. Il a gagné une dizaine de chevaux en 2021 (à 400 chevaux) et de couple (à 413 li-pi). Il n’est livrable qu’avec une boîte automatique à sept rapports et le boîtier de transfert à deux rapports pour la motricité aux quatre roues (les acheteurs canadiens n’ont pas droit à la version à propulsion seulement comme aux États-Unis). Depuis que l’Armada est basé sur le Nissan Patrol, il a droit à une suspension arrière indépendante (ce que les GM ne viennent à peine de recevoir). Les roues de l’Armada Platinum sont d’un impressionnant diamètre de 22 pouces. Le réservoir de carburant est de 98 litres. Même si l’Armada n’a pas été créé pour battre des records d’économie de carburant, plusieurs amateurs de grands VUS en apprécieront la robuste construction traditionnelle de carrosserie boulonnée à un châssis rigide. C’est aussi plus rassurant lorsqu’on fait du remorquage…
Le seul moteur disponible sous le capot de l’Armada est un V8 de 400 chevaux!
Sur la route
Avouons-le tout de suite, l’Armada n’est pas un véhicule de ville (quoique je l’ai utilisé avec une certaine aisance dans ces circonstances). Le garer demande beaucoup d’attention et d’adresse alors, l’utilisation de la caméra 360 degrés avec image sur le grand écran y est indispensable.
Mais sur la grand-route, voilà qu’il dévoile ses plus grandes qualités. Il y est fort à l’aise tout en demeurant très silencieux. Peut-être un peu moins technologiquement développé que ses concurrents américains, il demeure un choix indéniable sur les autoroutes. Les passagers d’arrière peuvent profiter de leur télévision alors que tous auront une grande visibilité tout le tour. Les accélérations peuvent se faire de 0 à 100 km/h en moins de sept secondes et les reprises sont rassurantes grâce à la réponse rapide de la boîte automatique (qui peut se manipuler manuellement par le levier à la console). Les rétroviseurs m’ont paru suffisamment grands même pour jeter un coup d’œil à la remorque à l’arrière. En passant, la capacité maximale de remorquage y est de 8500 livres. Je l’ai moi-même expérimenté en allant livrer un prochain projet (qui est complètement fou, croyez-moi !) alors que ce Nissan a dû tirer une remorque louée pour transport d’auto (2100 livres!) sur laquelle reposait une voiture (abandonnée) d’environ 1500 livres ! Inutile de vous dire que jamais j’ai eu l’impression de tirer quelque chose derrière l’Armada. Toutefois, je ne sais pas pourquoi Nissan n’a pas jugé bon d’ajouter une deuxième prise à quatre contacts à celle déjà existante à sept contacts. Heureusement que j’avais l’adaptateur car la prise de la remorque louée de U-Haul n’était qu’à quatre points de contact.
L’Armada m’a servi à déplacer un véhicule qui sera mon prochain projet…pour quelques années à venir!
En aucun moment ai-je senti que le freinage ne soit pas à la hauteur de la situation, même avec la remorque chargée. La direction est un peu tendre (comme pour tous ces véhicules) mais la tenue de cap était exemplaire. Évidemment, l’Armada n’est pas une voiture de sport. Donc son comportement routier sur chemin sinueux demande un peu plus d’attention. Mais rien d’alarmant ici!
Je n’ai pas fait d’excursions hors-route avec ce grand VUS (je choisirais un véhicule plus petit et plus léger pour ce faire!) mais je crois qu’il se débrouillerait très bien dans des sentiers relativement praticables. Évidemment, je m’y sentirais aussi en sécurité en hiver grâce à tous les éléments d’aide à la conduite qui y sont inclus. Toutefois, il faut s’assurer d’avoir d’abord choisi les pneus d’hiver appropriés (sur des jantes de 22 pouces…ils peuvent être coûteux…!) .
Bien entendu, il n’est pas question ici d’un champion d’économie de carburant. Mais j’ai quand même obtenu une moyenne de 14,7 l/100 km durant ma semaine d’essai ce qui est quand même respectable alors que les réclames du constructeur parlent de 15,4 l/100 km.
Le prix de base d’un Armada est de 71 563 $ alors qu’une version de luxe Platinum comme celle qui me fut prêtée par Nissan Canada valait 79 063 $ (80 063 $ avec le transport auquel il faut ajouter les taxes). Le prix de base peut sembler légèrement plus élevé que celui de bien des concurrents mais il faut savoir comparer le niveau des équipements.
Recommandable le Nissan Armada? Certainement! Surtout si vous êtes un peu voyageur et que vous ayez à tirer une remorque.
Il vous faut ce livre!
Pourquoi n’est-il pas plus annoncé que cela, ce livre traitant de 100 années d’autobus à Montréal, je ne le sais pas. Mais avec 500 pages et quelque 1400 photos pour environ 40,00 $, voilà une pièce de collection pour les amateurs de camions, de poids lourd ou tout simplement d’histoire (de Montréal).
Je l’ai découvert par pur hasard et je l’ai commandé par Internet à la Boutique STM (boutiquestm.com). La livraison fut très rapide et je vous jure que c’est tout un bouquin. Un «must»!