La nouvelle Pacifica Pinnacle AWD et la Subaru Outback Wilderness.

Crédit photo : Éric Descarries

Il fut un temps où les fourgonnettes (les «minivan» que certains ont traduit par mini-fourgonnette…je ne vois rien de «mini» ici, moi!) étaient les reines de la route et les véhicules les plus recherchés par les consommateurs, surtout ceux avec des enfants. Depuis les quelques dernières années, l’engouement pour ce type de véhicule s’est lentement dissipé. Le marché a parlé, il préfère les VUS et les VUM! Plusieurs constructeurs ont même abandonné ce style de véhicule. Pour le moment, il ne reste plus que quelques rares constructeurs qui ont conservé des fourgonnettes à leur catalogue : Toyota et sa Sienna, Honda et son Odyssey, Kia et sa Sedona maintenant rebaptisée Carnival et, bien entendu la division Chrysler de Stellantis avec sa belle Pacifica. Et toutes sont proposées à un prix…vraiment plus élevé que dans le passé. On dirait qu’une fourgonnette est devenue un véhicule de luxe! La Grand Caravan? Elle n’existe plus sous la marque Dodge mais le nom devrait nous revenir bientôt car Stellantis Canada nous a dévoilé une version Grand Caravan de la Pacifica qui ne sera produite que pour le marché canadien. Elle devrait nous arriver sous peu…

J’ai toujours eu un penchant pour les fourgonnettes (nous en avons eu quatre chez nous!). J’ai toujours considéré la configuration d’une fourgonnette comme étant le véhicule idéal. Une fourgonnette, ça se conduit comme une auto mais ça peut se «charger» comme une camionnette. Il y a de la place pour plusieurs passagers et toutes sont faciles (ou presque) à atteindre. Avec le temps, les fourgonnettes ont acquis des moteurs à la hauteur de la situation et surtout, la (maintenant sacro-sainte) traction intégrale! La configuration idéale, quoi? Mais plusieurs consommateurs en pensent différemment…

La très élaborée Chrysler Pacifica Pinnacle AWD affiche un avant redessiné avec une calandre plus imposante.

Donc, il ne reste plus tant de fourgonnettes que cela sur le marché. Mais il y a toujours Chrysler de Stellantis, l’initiateur de la fourgonnette «moderne» (je sais, il y a eu Volkswagen avant mais le modèle des années quatre-vingt, date de parution des «Autobeaucoup» de Chrysler (Dodge Caravan/Plymouth Voyager) était plus une curiosité qu’un véhicule courant chez nous). Et Chrysler nous propose encore sa belle Pacifica. Et depuis cette année, elle est enfin livrable avec la traction intégrale.

Les feux arrière de la Pacifica Pinnacle ont aussi été revus.

C’est donc cette variante que j’ai conduite la semaine dernière. Toutefois, c’était loin d’être un véhicule de base mais plutôt une version Pinnacle très haut de gamme. La Pacifica est avec nous depuis quelques années déjà mais en 2021, elle affiche un avant légèrement retouché avec des phares DEL, une nouvelle calandre et des feux arrière revus. Pour le reste, il s’agit toujours d’un véhicule relativement imposant mais avec des portières latérales coulissantes qui facilitent vraiment l’accès aux places arrière. Pour le cargo, il y a toujours l’imposant hayon tout à l’arrière.

Le seul moteur disponible dans les Pacifica demeure le vénérable mais très fiable V6 Pentastar de Chrysler.

Avant de parler de son intérieur, ce qui fait la force d’attrait de ce véhicule, mentionnons que le seul moteur disponible dans les Pacifica demeure le maintenant vénérable V6 Pentastar de 3,6 litres de 287 chevaux et 262 li-pi de couple (disponible en version hybride…). Il est combiné à une boîte automatique à neuf rapports et à la traction intégrale automatique. Cela veut dire qu’en conduite régulière, c’est ni plus ni moins qu’une traction avant. Lorsque les roues d’avant perdent de leur adhérence, le système le ressent et envoie de la puissance aux roues arrière. Naturellement, pour placer tout cet ensemble sous le véhicule, il a fallu en relever un peu la garde au sol (moins d’un pouce). Mais immédiatement, sachez que la Pacifica AWD n’est pas du tout un véhicule tout-terrain! Pour l’hiver, Stellantis Canada avait équipé cette Pacifica de pneus appropriés Yokohama Ice Guard sur jantes de 20 pouces.

Le tableau de bord inclut maintenant un écran plus grand alors que la console découle du tableau de bord.

C’est définitivement l’intérieur qui est la caractéristique la plus importante d’un tel véhicule dont la capacité est de sept passagers. Avec la finition Pinnacle, on est loin des fourgonnettes de base du passé! Si rien de base n’a nécessairement changé, la finition, elle, est encore plus élaborée. Mon modèle d’essai avait cette sellerie en cuir Nappa et, bien caché sous le dossier replié des places arrière, j’y ai trouvé deux coussins agencés!

La superbe sellerie de cuir de couleur caramel paraît encore mieux avec les sièges du centre.

C’est aussi au niveau du tableau de bord que j’y ai vu les améliorations de 2011. L’instrumentation demeure la même (et pas mal la même que celle de la majorité des produits Chrysler de Stellantis) et elle est bien lisible. Cette Pacifica haut de gamme était aussi équipé du nouveau système Uconnect 5 (le système Uconnect est vanté par tellement de journalistes pour sa simplicité d’opération et sa précision) et un écran de 10,1 pouces (le plus imposant de son segment)! Incidemment, le Uconnect 5 est compatible avec Alexa qui permet de le questionner concernant la météo, la circulation, la musique, les sports et j’en passe! Alexa se vante d’être cinq fois plus rapide qu’Android! Oh! AppleCar Play et Android Auto sont maintenant reliés sans fil. Quant à la console, elle a été redessinée pour se confondre avec le tableau de bord.  

Les places arrière sont généreuses (les appuie-tête doivent être déployés) et j’y ai trouvé deux superbes coussins qui y étaient cachés. Oui, ils font partie de la finition Pinnacle.

Il est rare que j’aie à me plaindre des sièges de produits Chrysler. C’en est encore le cas ici. Glisser dans celui du conducteur y est très facile même si le véhicule est légèrement plus haut qu’auparavant. La Pacifica n’est pas une auto de sport donc, elle ne devrait pas avoir des sièges avec de gros supports latéraux protubérants. Néanmoins, je n’ai pas eu à me plaindre de mon assise dans le siège du conducteur. Il est ferme et il soutient bien mais il demeure confortable. C’est d’ailleurs la même remarque pour les sièges du centre qui offrent beaucoup d’espace pour les passagers et surtout une facilité d’accès grâce aux portes coulissantes (à commande électrique!). Les sièges du centre devaient se replier dans le plancher (Stow & Go), une nouveauté avec la traction intégrale mais j’ai réussi à les démonter et les sortir du véhicule! La dernière banquette semble avoir été conçue surtout pour des enfants car les places sont étroites. Mais les sièges se replient par commande électrique dans le plancher ce qui agrandit l’espace de chargement. Seule note sombre au tableau, à mes premiers essais, le système a hésité. J’ai dû le forcer un peu mais par après, il a très bien fonctionné. Au cas où vous ne le sauriez pas, il est maintenant possible d’avoir un aspirateur intégré à l’intérieur de la Pacifica (Vac & Go) Ah oui, le hayon s’ouvre automatiquement en passant le pied sous le pare-chocs.

L’espace de chargement peut sembler petit si la banquette arrière est en place…

…mais il devient plutôt caverneux une fois cette dernière banquette repliée.

Sur la route

Au départ, si vous êtes complètement fermés à l’idée de conduire une fourgonnette…que puis-je vous dire? J’ai toujours considéré ce genre de véhicule comme la solution idéale à tous les besoins. Et n’oubliez pas que les petites «Autobeaucoup» de Chrysler (Magic Vans en anglais) nous sont apparues au milieu des années quatre-vingt, soit il y a plus de 35 ans. Il y a donc eu des améliorations à tous les niveaux incluant la tenue de route et les performances.

Cependant, je vous mets encore une fois en garde, la Pacifica Pinnacle AWD n’est pas une voiture de sport. Mais ce n’est pas un camion commercial non plus. Toutefois, dès que l’on monte à bord, force nous est d’admettre que la visibilité y est de beaucoup supérieure à celle de plusieurs automobiles. Tout est à la portée de la main. On lance le moteur et on prend la route avec un peu de son du moteur mais rien de dérangeant (les glaces latérales des version haut de gamme de Pacifica sont plus épaisses). Mes premiers essais d’accélération m’ont un peu déçu, cette Pacifica demandant autour de neuf secondes pour grimper à 100 km/h. Et cela, qu’à deux dans le véhicule. Mais, à la défense de cette Chrysler, il faut dire que sa mécanique est un peu plus lourde ce qui doit jouer un certain rôle dans cet exercice. Toutefois, les reprises me sont apparues bien confortables alors que le V6 (un moteur reconnu pour sa fiabilité) fait très bien son travail. La direction n’est ni tendre ni ferme mais relativement précise. Quant au freinage, encore une fois, il faut composer avec un poids de près de 5000 livres (à sec!). En passant, cette Pacifica a une capacité de remorquage de 3600 livres, semblable à celle de la concurrence. Enfin, la traction intégrale peut ajouter au poids du véhicule et lui retirer un peu de performance et d’économie de carburant, elle demeure un élément mécanique des plus rassurants en hiver ou sur du pavé mouillé! Encore une fois, la Pacifica AWD n’est pas une Jeep mais on en appréciera l’efficacité dans des conditions adverses.

En ce qui a trait à la consommation, j’ai obtenu une moyenne de 14,99 l/100 km selon mes calculs à la pompe alors que l’ordinateur de bord marquait 13,9, le tout après une conduite surtout en ville. EnerGuide Canada mentionne une consommation moyenne de 12,0 l/100 km en situation idéale!  

Une Pacifica de base (Touring) débute à 44 795 $. La version Touring AWD débute à 48 295 $ alors que l’Hybrid commence à 53 995 (mais la traction intégrale AWD n’y est pas disponible! Dans le cas de la Pinnacle dont il est question ici, celle-ci commence à 65 795 $. Son équipement optionnel incluait une peinture de 245 $, l’ensemble de remorquage de 895 $, la toujours aussi ridicule taxe d’accise pour le climatiseur de 100 $ et les frais de destination et de préparation de 1895 $ pour un grand total de 68 930 $.

Je sais, je sais…presque 70 000 $ pour une «van», c’est de l’argent. Toutefois, sachez que Stellantis Canada devrait déjà proposer une nouvelle version de la Grand Caravan mais cette fois à l’enseigne Chrysler! Elle ressemble à une Pacifica de l’ancien modèle mais je n’en ai pas encore vue. Dans sa version de base, Stellantis en avait déjà avancé un prix de 37 995 $ alors que dans sa version SXT à sept passagers, le prix grimpait à 39 995 $. Désolé, ces Grand Caravan ne sont qu’à traction, il n’y a pas de traction intégrale annoncée!

La Chrysler Grand Caravan plus abordable n’est disponible qu’au Canada où la marque du modèle y est très populaire!

(Photo Stellantis)

Une nouvelle Subaru encore plus robuste

Subaru vient de dévoiler les images de son modèle Outback Wilderness en réponse à ces nouvelles versions hors-route de petits VUS comme le Bronco Sport. La version Wilderness inclut une garde au sol relevée de 8,7 à 9,5 pouces et la possibilité de l’équiper de plaques de protection sous la mécanique. Grâce à sa fonction X-Mode, cette Subaru pourrait bien s’avérer un tout-terrain excitant. J’espère vous en parler bientôt! Subaru vient de dévoiler la version Wilderness de son Outback.

(Photo Subaru)

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