La Subaru Crosstrek Outdoor, le nouveau Nokian Hakkapeliitta 10, les 24 Heures de Daytona et le Rallye Monte Carlo
Comme plusieurs d’entre vous, j’ai un petit penchant pour la marque Subaru. Maintenant dans le giron de Toyota, cette marque japonaise créée durant les années cinquante a toujours su se distinguer des autres produits nippons par ses différences technologiques dont les moteurs à quatre cylindres à plat et surtout la traction intégrale de série dans tous ses véhicules sauf la sportive BRZ.
Subaru n’a pas beaucoup de modèles à proposer mais ils sont tous intéressants. Qui plus est, ils semblent connaître un certain succès sur le marché (quoique il faudra attendre un peu pour voir comment le grand VUS Ascent se tirera d’affaire). La version la plus populaire est certes l’Outback mais beaucoup d’automobilistes aiment bien la plus abordable Impreza qui est, depuis quelques années, disponible en une sorte de petit VUS (presque) tout-terrain, la Crosstrek. Cette dernière version est vite devenue un des plus populaires modèles de la marque et lorsque le temps est venu de la réviser, marché oblige, les concepteurs de Subaru y ont été avec précaution. Donc, la Subaru Crosstrek nous revient en 2021 toujours avec la même base d’Impreza avec hayon mais avec un avant redessiné. Il est certes différent mais revu avec goût. Mais surtout, la Crosstrek demeure une Subaru reconnaissable!
La Subaru Crosstrek Outdoors 2021 affiche un avant redessiné.
Toutefois, de l’arrière, elle demeure très reconnaissable.
Toutefois, il y a une différence qui vaut la peine d’être soulignée. Les ingénieurs de Subaru ont finalement écouté les mordus de la marque et ils ont décidé de donner un peu plus de puissance à la Crosstrek. Et pour ce faire, ils n’ont eu qu’à piger dans les pièces de la marque et d’y choisir le quatre cylindres (toujours à plat) de la Legacy, la version de 2,5 litres qui fait 182 chevaux et 176 li-pi de couple au lieu du 2,0 litres de 152 chevaux de l’année dernière (qui demeure, toutefois, le moulin que l’on retrouve toujours dans les versions Commodité (de base) , Tourisme et Sport avec la possibilité de la boîte manuelle à six rapports ou de la CVT). La semaine dernière, Subaru Canada m’a confié la Crosstrek Outdoor mue par le 2,5 litres et la boîte auto à variation continue (CVT)…parce qu’il n’y a pas de boîte manuelle avec le 2,5 !
Encore une fois, je vous laisse juger de l’apparence extérieure de l’auto. En ce qui me concerne, je trouve qu’elle a de la gueule, cette petite Subby. Elle affiche un petit air robuste qui inspire confiance. Ce n’est pas une Jeep mais elle peut facilement se mesurer à une Jeep Compass à bien des points de vue. La seule note négative…la couleur orange de l’année dernière ne serait plus au catalogue…
Le tableau de bord demeure inchangé…
Une fois derrière le volant, on reconnaît le tableau de bord de l’Impreza et de ce côté, rien n’a changé. Le tableau de bord conserve son look un peu torturé mais tout y est à la portée. Les dessinateurs de Subaru ont ajouté une petite touche de couleur au centre du volant ce qui est agréable à l’œil. L’instrumentation est très facile à lire alors que le centre d’information est bien placé au centre de la planche de bord supérieure. Le grand écran central est utile pour la caméra de marche arrière mais mon petit véhicule d’essai n’avait pas de système de navigation. Toutefois, il y a des prises pour AppleCarPlay et Android Auto…
Les sièges sont confortables au départ mais j’ai trouvé mon fauteuil un peu dur au bout de quelques heures au volant. Toutefois, pour ceux qui voudraient conduire l’auto «sportivement», ces sièges (chauffants) procurent un bon support latéral. Vu que la Crosstrek vient d’une voiture de base comme l’Impreza, il ne faut pas se surprendre de constater une sellerie plutôt «plastique». Par contre, elle est bien faite.
En passant, lors de mon petit «road trip» avec ma compagne, nous avons encore une fois «expérimenté» un petit lunch en cours de route. Bien assis dans le compartiment avant, nous avons profité de notre repas-éclair dans un véhicule relativement vaste avec des supports utiles. J’ai apprécié le plat de la planche de bord où l’on pouvait déposer nos verres…juste pour dire…Quant aux places arrière, elles ne sont pas des plus grandes mais elles demeurent accueillantes pour les personnes de grandeur moyenne en autant que les occupants d’avant ne reculent pas leur siège au «boute».
Malgré tout, il y a de l’espace pour les passagers des sièges d’arrière.
Vu que c’est un petit VUS, il faut jeter un coup d’œil au compartiment de charge que l’on atteint par le hayon arrière. Avec les dossiers des sièges d’arrière en place, on obtient quand même un bon espace de chargement avec un seuil pas trop élevé. Le fait d’abaisser les dossiers de la banquette arrière procure encore plus d’espace. Ce n’est pas aussi grand que dans un véhicule intermédiaire mais ce compartiment peut s’avérer très utile à plusieurs occasions.
L’espace de chargement est relativement utile compte-tenu du fait qu’il s’agisse d’une voiture compacte.
Sur la route
Comme pour les autres Subaru, cette Crosstrek était à traction intégrale, une configuration qui s’est avérée à la hauteur de la situation lors de la neige qui est tombée cette semaine-là. L’auto était chaussée de pneus Bidgestone Blizzak qui étaient bien à la hauteur de la situation dans la neige mais qui, comme c’en est le cas pour la plupart des pneus mieux adaptés à la glace qu’à la gadoue (sloche), sont moins efficaces dans la neige mouillée. Les rainures de ceux-ci se remplissaient rapidement mais ne se vidaient pas assez vite dans ce genre de neige ce que j’ai pu constater en situation urbaine.
Vu que nos déplacements sont plutôt limités de ces temps-ci avec peu de destinations possibles (rien n’est encore «ouvert» au moment d’écrire ces lignes à cause du confinement au Québec), je me fais de petits «road trips» autour de la région montréalaise pour avoir une meilleure idée du comportement routier de mes voitures d’essai. En général, je suis accompagné de ma femme qui adore ces petits voyages qui nous font découvrir certains petits coins charmantsm pas trop loins de la métropole. Avec la Crosstrek, nous sommes partis de Laval vers le Chemin du Roy qui longe le fleuve Saint-Laurent sur la rive nord. Ma route a donc débuté sur les autoroutes ceinturant la ville de Montréal pour me retrouver à Repentigny vers l’est. Cette portion de route urbaine n’est pas en très bon état ce qui nous a fait apprécier le confort de la voiture dont la suspension est ferme mais pas sèche, plutôt surprenant pour un véhicule qui se veut une sorte de VUS avec des capacités hors-route. Les bruits de la route, par contre, ne furent pas trop envahissants. La route 138 (connue sous le vocable de Chemin du Roy) longe le fleuve et le décor passe vite d’urbain à campagnard (j’ai même vu un Bronco de première génération dans une cour…avec une pelle de déneigement à l’avant…je ne sais pas si son propriétaire sait ce que le petit VUS vaut sur le marché…j’y ai vu aussi un Dodge 4 x 4 WC51 militaire sous la neige…) me dirigeant vers Berthier. Une courte visite des iles locales et de la vieille ville et je me suis retrouvé sur une route de campagne bordée de grands pins qui était toute indiquée pour apprécier la tenue de route «sportive» de la Crosstrek. Cette Crosstrek Outdoors était équipée de l’aide à la conduite Eyesight dont les capteurs sont très apparents autour de la base du rétroviseur intérieur. Le système émet des messages si le conducteur dévie de sa route en plus de s’occuper d’autres situations potentiellement dangereuses sur la route. Autrement, pas besoin de trop pousser pour se rendre compte de la précision de la direction et de la tenue de cap du véhicule. Les accélérations du 2,5 sont nettement meilleures qu’avec le 2,0 litres mais pas tant que cela. Passer du point mort à 100 km/h demande quand même quelques huit secondes (contre neuf avec le 2,0). Les reprises sont aussi plus convaincantes alors que l’on sent bien le couple plus présent du moteur des Legacy et Outback. Toutefois, le moteur émet un son rauque à l’effort ce qui nous porterait à croire que quelques 25 chevaux de plus serait encore plus intéressant. À noter que la boîte automatique CVT semble «changer» de rapports ce qui nous donne l’impression que c’est une boîte automatique courante. Elle s’est quand même révélée très efficace. Nous avons donc découvert certaines petites places bien cachées (comme Saint-Thomas) pour se retrouver à l’autoroute 40 qui nous a ramené à Laval via la 640. Encore une fois, malgré une bonne visibilité, un bon support latéral des sièges et une puissance plus appréciable, j’aurais aimé un fauteuil moins dur pour une ballade de près de trois heures.
Le moteur de 2,5 litres est plus puissant que le 2,0 litres de base. Mais il pourrait profiter d’encore un peu plus de puissance.
En ce qui a trait à la consommation, j’ai obtenu une moyenne de 8,6 l/100 km (alors que l’ordinateur de bord indiquait 8,0) après un calcul à la pompe. Outre le trajet du petit «road trip», le véhicule a servi à plusieurs courses en situation urbaine ce qui devrait équilibrer les données de la consommation. Le prix de base d’une Crosstrek étant de 23 795 $, une version Outdoors avec l’équipement Eyesight comme celle discutée ici se détaille à 29 995 $ (plus les frais de transport et préparation et les 100$ de taxe d’accise fédérale pour le climatiseur).
Il est un peu difficile de trouver des concurrents directs à la Crosstrek. On pourrait peut-être mentionner la Jeep Compass mais en version Trailhawk, le Nissan Qashqai (quoique celui-ci soit moins préparé à des sentiers hors-route)… Je n’ai pas fait d’excursions hors-route avec la Crosstrek mais, comme la Trailhawk, cette Subaru est conçue pour certaines excursions exigeantes surtout que la version Outdoors possède la fonction X-Mode bi-mode qui aurait été intéressante à expérimenter sur terrain accidenté. Mais vu la neige…
Éventuellement, il y aura une version hybride électrique de la Crosstrek sur notre marché. Ce sera peut-être celle que bien des amateurs de la marque choisiront. On verra alors si l’économie de carburant (surtout en ville) justifiera le prix plus élevé…
Qu’importe certains petits défauts mentionnés ici, la Subaru Crosstrek est un véhicule recommandable qui a une belle réputation de fiabilité. Puis, son petit look robuste vous ira peut-être à la perfection…
Un nouveau Nokian Hakkapeliitta à venir
Nous sommes en plein hiver et déjà, le manufacturier finlandais de pneus Nokian nous présente un nouveau pneu pour l’hiver prochain? En effet. Nokian se prépare déjà pour la prochaine saison froide et il veut que vous sachiez qu’il a un tout nouveau modèle Hakkapeliitta à vous proposer, la version numéro 10 !
Toutefois, Nokian insiste sur le fait que ce soit en version cloutée que ce Hakka 10 soit le plus spectaculaire avec toutes sortes de nouvelles technologies qui en amélioreraient non seulement l’adhérence mais aussi le rendement énergétique. Notons que l’Hakka 10 sera livrable en version pour automobiles, en version SUV pour VUM et VUS et en version EV pour voitures hybrides et électriques. De plus, spécifions que l’Hakkapeliitta 10 sera également livrable sans les crampons. Retenons que ce pneu qui sera disponible à la fin de l’été se distinguera par une technologie dite «Double Stud» de disposition des crampons étudiée selon les dimensions du pneu. De plus, la construction de sa bande de roulement directionnelle fera appel à des matériaux biologiques incluant de la résine de pin, de l’huile de canola et de 50% d’huile à base bio. Les flancs des versions SUV seront renforcés de fibres d’aramide pour plus de protection contre les «imperfections» de la route. Nokian nous promet que ce pneu sera plus silencieux et qu’il offrira beaucoup plus d’adhérence sur glace ou dans la neige que tout ce qui a été fait dans le passé. Évidemment, rien n’a été annoncé en ce qui a trait aux prix alors que ceux-ci ne seront déterminés que plus tard. Mais si vous prévoyez vous procurer de nouveaux pneus d’hiver pour la prochaine saison froide, mieux vaut commencer à identifier votre concessionnaire Nokian local, voire même le contacter pour connaître la disponibilité locale de ce pneu!
À voir, les 24 Heures de Daytona
Ça y est! Si vous êtes un mordu de course automobile, sachez que les 24 Heures de Daytona, c’est ce weekend. Enfin, une épreuve internationale à la télé! Le départ sera donné en avant-midi samedi alors que quelques 50 voitures de cinq catégories prendront le départ. Mentionnons la présence de plusieurs pilotes de Formule Un, de NASCAR et d’IndyCar au volant de ces autos. Parmi eux, il y aura une douzaine des Canadiens dont les Québécois Bruno Sprengler et Mikael Grenier. L’épreuve devrait être télédiffusée chez nous par Videotron à Discovery Velocity à la position 703 (poste optionnel !). En passant, il est vraiment regrettable qu’aucun grand média ne fasse mention de nos pilotes lors de leurs nouvelles du sport. Il en va de même pour les journaux. Pourtant, on ne se gêne pas pour parler d’un grand nombre de joueurs étrangers dans des sports plus ou moins obscurs!
C’est une Cadillac (!) Daytona Prototype qui a gagné les qualifs des 24 Heures de Daytona le weekend dernier. Elle partira de la pole position!
Toyota gagne le Rallye Monte Carlo
Enfin, notons que le constructeur japonais Toyota fut le vainqueur de la première épreuve mondiale de rallye automobile professionnel (WRC), le légendaire Rallye Monte Carlo. En effet, c’est le duo formé du sextuple champion mondial Sebastien Ogier et du navigateur Julien Ingrassia qui s’est mérité la victoire de cette épreuve de quatre jours. Pour Ogier, il s’agit d’une huitième victoire à cet évènement. Les deux hommes étaient aux commandes d’une Toyota Yaris (version européenne), une voiture modifiée mais basée sur un modèle de production courante. Le rallye est aux amateurs de course européens ce que le stock-car est aux nord-américains au point de vue popularité.
Classement final– Rallye Monte-Carlo
1 S. Ogier, J. Ingrassia :Toyota Yaris WRC
2 E. Evans, S. Martin :Toyota Yaris WRC
3 T. Neuville, M. Wydaeghe : Hyundai i20 Coupe WRC
4 K. Rovanperä, J. Halttunen :Toyota Yaris WRC
5 D. Sordo, C. del Barrio : Hyundai i20 Coupe WRC
6 T. Katsuta, D. Barritt : Toyota Yaris WRC
7 A. Mikkelsen, O. Fløene : Škoda Fabia R5
8 G. Greensmith, E. Edmondson : Ford Fiesta WRC
9 A. Fourmaux, R. Jamoul : Ford Fiesta R5
10 E. Camilli, F. Buresi : Citroën C3 R5