Les courses dans le sang pour Frédérik Ladouceur

Crédit photo : MC Levasseur

Lors du dernier programme, avant la fermeture de l’Autodrome St-Eustache en 2019, j’étais présente, au centre de la piste, appareil photo en main. Je ne pouvais pas manquer cet évènement et ainsi immortaliser mes souvenirs de ce tracé en prenant de nombreux clichés.

Plusieurs moments d’émotions ont marqué cette journée et un, en particulier, a attiré mon attention. C’était lors de la finale Sport Compact Élite où Steve Ladouceur a remporté son 7e championnat à vie ! Un moment qu’il a partagé en piste avec son fils Frédérik; une finale avec un « show de boucane » avec les deux voitures. De l’émotion à son état brute.

Nul doute, Frédérik Ladouceur baigne dans le monde des courses depuis sa naissance. Le jeune pilote de Mirabel a non seulement vu son père, Steve, évoluer en course automobile mais aussi son grand-père, Yves Ladouceur qui est sans aucun doute un homme qui, de par son implication, a su marquer le monde du stock-car.

Sa passion pour le sport automobile, il la doit d’ailleurs à ses deux hommes qui ont su lui transmettre au fils des années.

Premièrement son grand-père Yves qui avant de devenir directeur de course à l’Autodrome St-Eustache dans les années 80, a piloté un Nova 1973 en 1981. Bien que sa carrière de pilote fût brève, Yves Ladouceur s’est impliqué dans de nombreuses organisations en lien avec le sport automobile.

Quant à son père Steve, il a fait ses débuts en 1996 en Enduro sur l’ovale de l’Autodrome St-Eustache. En 1997, il fait quelques courses en Légendes Modifiées et l’année suivante, participe à temps plein à la classe Force 4. C’est d’ailleurs dans cette classe que Steve Ladouceur a remporté 7 championnats. En 2008 et 2009, il course en Pro Truck Cummins qui deviendra par la suite la classe Sportsman. En 2020, Steve Ladouceur fait l’acquisition de l’ancienne voiture Sportsman de Martin Fauteux et réalise 3 tops 10 dans une saison où en plus de s’adapter à la voiture, il doit s’adapter au tracé d’Icar.

Les deux hommes, de par leur parcours, auront su donner la piqure à Frédérik. Bien que la mère de Frédérik avait des appréhensions face à ce sport, elle a tout de même consentie en 2018 à ce qu’il fasse ses débuts comme pilote en Sport Compact avec une voiture de qualité que son père et son ami Réal ont acheté de Benoit Ayotte durant l’été 2017.

N’ayant jamais conduit auparavant, la saison 2018 en a été une d’apprentissage. Pour leur plus grand plaisir, durant cet été-là, Steve Ladouceur sort d’une retraite de 7 ans et revient en piste avec son fils. Un moment qui leur permet de vivre leur passion au maximum. Pour sa 1ère saison, Frédérik termine avec 2 tops 10 et une 13e position au championnat sur 26 pilotes.

La saison 2019 n’est pas de tout repos pour Frédérik enchainant les bris mécaniques et les malchances.

« J’ai passé plusieurs fois proches de terminer dans le top 5 mais à chaque fois que je me hissais dans les 5 premières positions, un bris survenait ne me permettant pas de l’obtenir. » souligne Frédérik.

En 2020, la famille Ladouceur est sous le choc, comme de nombreuses personnes dans le monde du stock-car, suite au départ précipité de Marc-Antoine Demers #422 qui était un pilote que Frédérik admirait depuis longtemps et qui avait été un fier compétiteur de son père Steve lors des saison 2010-2011. Sans hésiter, Frédérik décide de mettre le #422 dans le design de son numéro 51 sur sa voiture pour lui rendre hommage et demande à Dany Mayrand, alors directeur de courses à ICAR, de faire un « Four-wide salute » en son honneur.

Frédérik débute cette saison avec la voiture championne de son père. Remportant sa qualification à sa première course, il termine sur la 3e marche du podium. C’est lors du 2e programme qu’il remporte sa 1ère victoire.

« Ça été vraiment un moment de soulagement parce que je voyais que finalement j’étais capable, moi aussi, comme mon père, de gagner. » confie Frédérik.

Il termine avec le titre de vice-champion terminant à 6 reprises en 6 courses dans le top 5 avec 5 tops 3 dont 2 victoires en finale. Entouré de gens expérimentés et d’une famille de passionnée, le jeune pilote talentueux saura sans aucun doute faire sa place dans le monde du stock-car au Québec pour de nombreuses années.

Chroniqueur/Photographe
À propos de l'auteur
 

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Scroll to top