Décidément, nos amis sud-coréens sont vraiment occupés de ces temps-ci, autant Kia que Hyundai et même Genesis. Dévoilé l’année dernière au Salon de Montréal (pour le marché canadien), le VUM Seltos de Kia est certes un des meilleurs coups de ce partenaire commercial du groupe Hyundai. Incidemment, le nom Seltos est inspiré du nom Celtos, un des fils d’Hercules dans la mythologie grecque. Sa mère, Celtine, aurait été la fille du roi des Celtes. Les designers de Kia ont cru bon de changer la première lettre C pour S afin d’inspirer la vitesse (Speed en anglais).
Évidemment, comme vous avez pu le voir, le Seltos est un autre VUS/VUM de Kia qui rejoint les Soul, Sorento, Telluride et autres de ce même constructeur et comme d’habitude, je le répète, il est le cousin d’un produit de la compagnie parente, Hyundai. Dans ce cas, lors de la présentation, on m’a dit que le Seltos reposait sur une plateforme semblable à celle du Hyundai Kona mais allongée, ce qui est très visible à l’œil nu! Par contre, le dessin du Seltos n’a rien à voir avec celui de la Kona. Il semble plus robuste que cekui de la Kona, voire même que ses concurrents directs avec une allure qui se rapproche plus de celle d’un VUS que celle d’une compacte sur stéroïdes. Le Seltos a même des airs de famille évidents avec les autres VUS de Kia.
Le tout récent Seltos de Kia.
Même de l’arrière, le Seltos affiche des airs de robustesse.
Donc, le Seltos est disponible en diverses versions dont celle de base mue par un moteur à quatre cylindres de 2,0 litres qui fait 146 chevaux. Celui-ci vient avec une boîte automatique à variations continues (CVT) et la traction avant ou intégrale. Dans le cas de ma voiture d’essai, une version SX élaborée à traction intégrale, celle-ci était mue par un plus petit moteur de 1,6 litres mais turbocompressé. Dans son cas, il s’agit plutôt de 175 chevaux avec 195 li-pi de couple. Toutefois, la boîte automatique était plutôt une version à double embrayage à sept rapports plus efficace.
Le plus petit moteur du Seltos est ironiquement son plus puissant. Dans ce cas, il s’agit du quatre cylindres turbocompressé de 1,6 litre.
Si l’on jette un coup d’œil à l’intérieur, on constate immédiatement que la carrure de la ligne permet des portières plus hautes qui aident au dégagement de la tête. Une fois derrière le volant, on fait face à un tableau de bord de design plutôt simple mais bien conçu. Dans le cas de cet SX d’essai, il y avait un grand écran sur le tableau de bord, une vraie petite télévision de plus de 10 pouces de large, qui servait autant à l’info divertissement qu’au GPS et d’écran pour la caméra de marche arrière. Bien assis dans les fauteuils d’avant, force nous est d’admettre que, malgré un beau dessin de la finition, les passagers doivent se contenter de ce qui semblerait une sellerie de cuir mais qui est en vérité une pâle imitation moins agréable au toucher (on la sent trop moelleuse). En bon québécois, ça nous donne un «feeling un peu cheap». Mais, tout de même, la confection est de bon goût. Et surtout, il y a de la place. En fait, on se penserait dans un véhicule plus grand.
Pour en revenir au tableau de bord, celui-ci est simple à consulter avec des commandes faciles à manipuler. Certaines sont dédoublées au volant mais notez qu’il n’y a pas de palettes pour passer les rapports ou rétrograder. Toutefois, ces manœuvres sont possibles au levier à la console. Le Seltos SX qui me fut confié avait aussi l’affichage à tête haute mais celui-ci ne se faisait pas au pare-brise mais plutôt à un petit panneau vitré qui se soulève de la planche de bord en mettant le contact. La version SX avait des portières déverrouillable par télécommande ou en pressant un petit bouton à la poignée (le conducteur ayant la télécommande dans ses poches). Ce que j’ai aimé? Les sièges avant chauffants et ventilés et le volant chauffant. Fantastique en hiver. Dire que certaines marques de luxe offrent le volant chauffant qu’en option sur des voitures deux et trois fois plus chères. Ah oui! J’ai tendance parfois à oublier la radio mais celle du Seltos combinée à une sonorisation Bose vaut la peine d’être mentionnée.
Le tableau de bord du Seltos peut sembler modeste, il est néanmoins bien conçu et il est aussi agréable à l’œil.
Évidemment, les places arrière sont plus grandes et accueillantes à l’arrière que pour la Kona. Et les sièges sont chauffants! Les passagers jouiront aussi d’un meilleur débattement pour la tête alors que l’accès aux places est facilité par de grandes portières. Mentionnons ici que l’espace de chargement arrière est certes plus important sur le Seltos que pour bien des VUM de cette catégorie.
On voit très bien que les places arrière du Seltos sont accueillantes. La visibilité y est aussi très bonne.
Le coffre du Seltos est un des plus vastes de son segment. Vous aurez aussi compris qu’en rabattant les dossiers des sièges d’arrière, l’utilisateur aura droit à encore plus de volume de chargement.
Enfin, pour ceux qui pourraient en avoir besoin, Kia spécifie que la capacité de remorquage du Seltos est de 2000 livres, que ce soit avec le 1,6 ou le 2,0 litres.
Sur la route
Dès que j’ai mis la main sur le Seltos, je me suis dirigé vers les Laurentides avec ma conjointe. Auparavant, j’ai eu le temps de prendre certaines mesures dont celles d’accélérations avec des temps tournant autour des huit secondes pour passer du point mort à 100 km/h. Plus tard, j’aurai aussi constaté que les performances de dépassement étaient plus convaincantes avec des temps d’environ quatre à cinq secondes pour passer de 80 à 120 km/h.
Première constatation, la cabine manque d’isolation sonore sur certaines routes plus rugueuses comme l’autoroute des Laurentides. Malgré la qualité des pneus d’hiver montés sur le Seltos, des Michelin X-Ice 3, la conversation entre ma compagne et moi était plutôt difficile autour des 100 km/h. Il fallait aussi monter le son de la radio pour pouvoir entendre la musique. Toutefois, sur les autres revêtements, la situation était nettement moins pénible. Cependant, le Seltos s’est avéré très agréable à conduire affichant une tenue de route respectable pour un petit VUM ! La direction est vraiment plus précise que prévu et la suspension, quoiqu’un peu ferme, s’est avérée bien tolérable. Le Seltos n’est certes pas aussi silencieux que le plus luxueux (et plus coûteux) G80 de la semaine dernière mais le niveau sonore dans l’habitacle est bien tolérable (sauf sur du béton rugueux, je le répète). Incidemment, je me suis arrêté au même petit restaurant (Cal’s Pizza) de Val-David et encore une fois, ma femme et moi avons fait un petit pique-nique assis à l’avant du véhicule. En reculant les sièges, nous avons eu suffisamment d’espace pour casser confortablement la croute ce qui devrait plaire à certains voyageurs qui doivent composer avec les restrictions actuelles de la pandémie…
Le trajet que j’ai pris pour mon petit «road trip» m’a conduit de Val David à Saint-Donat en passant par la 329 puis vers Laval par la 125 et l‘autoroute 25 ce qui m’a donné un bon échantillon du comportement routier du Seltos. Pour le reste de la semaine, le VUM a fait de la ville ce qui m’a permis de vérifier la facilité de stationner le petit véhicule. Petit défaut qui peut être désagréable, les freins arrière émettent un son de friction des plaquettes sur les disques rouillés si le véhicule n’a pas bougé depuis deux jours (ce qui me fait douter un peu de la qualité des pièces sur le système de freinage).
En ce qui a trait à la consommation, j’ai obtenu une moyenne de 9,2 l./100 km (calcul à la pompe, une donnée qui se rapproche plus de la consommation urbaine seulement telle qu’affichée par Kia) malgré les déplacements dans la neige et le froid qui commençait à s’installer. Ajoutez à cela certains petits temps de réchauffement lorsqu’on laisse tourner le moteur. L’ordinateur de bord m’indiquait 7,7 l/100 km ce qui prouve que ces indicateurs ne sont pas toujours fiables. Ces résultats sont un peu surprenants car, d’habitude, j’obtiens de bons résultats avec les produits Kia/Hyundai.
Enfin, en ce qui concerne les prix, ceux que Kia annonce partent de 23 095 $ (ou moins) pour une LX de base à traction avant avec le moteur de 2,0 litres jusqu’à 34 590 $ pour la SX Turbo haut de gamme comme celle discutée ici il faut ajouter ici les frais de livraison et de préparation et les 100 $ de la (toujours aussi ridicule) taxe d’accise fédérale pour le climatiseur. Une version EX (intermédiaire) à traction intégrale mue par le 2,0 litres tourne autour de 30 000 $ ce qui pourrait représenter un bon achat pour un VUM de ce gabarit. La garantie de 5 ans/100 000 km (1 an pour les pièces de consommation telles que les ampoules, les fusibles, les essuie-glaces…) me semble avantageuse.
Le Seltos n’est pas une voiture sportive mais pour ceux qui aiment profiter d’un peu plus d’espace intérieur et d’un compartiment de cargo utile, voilà un VUM à considérer. Seule la question de valeur de revente reste à déterminer. Mais gageons qu’avec le temps, grâce à une réputation de fiabilité et de satisfaction initiale qui gagne en popularité, il y a de fortes chances qu’elle prenne de l’importance avec les années.
Les 24 Heures de Daytona
Pour les amateurs de course automobile qui n’ont rien eu à se mettre sous la dent depuis les quelques derniers mois, surtout en ce qui concerne les épreuves de niveau international (les mordus de terre battue aux États-Unis ont eu droit au Chili Bowl le weekend dernier), sachez qu’il est temps de s’intéresser aux 24 Heures de Daytona, une longue course d’endurance qui sera transmise en direct à NBC Sports (que l’on pourra peut-être voir à Discovery Velocity (703 chez Videotron) ou à TSN) et qui met aux prises des autos de course et de production dans quatre catégories. Qui plus est, de nombreux pilotes de calibre international (dont certains de Formule Un et de NASCAR dont l’ancien 7-fois champion Jimmy Johnson et le nouveau champion Chase Elliott) se joignent aux pilotes réguliers de la série WeatherTech pour cette épreuve de haut niveau. Notez que quelque 50 autos sont inscrites à l’évènement Rolex 24 at Daytona qui se tiendra du 28 au 31 janvier prochain. Mais il y aura des épreuves préliminaires dont le Scouts of America 145 pour les autos de la catégorie prototype durant les essais Roar Before 24 ce samedi qui vient, le 23 janvier et, pour la première fois, une course de qualification le lendemain, le dimanche 24 janvier.
Le retour du Salon de New York?
Avec la pandémie, il est plutôt difficile de prévoir quand les Salons de l’auto reviendront. Toutefois, un récent communiqué du Salon de l’Auto de New York nous indique que cet évènement international pourrait se tenir du 20 au 29 août prochain. En espérant que les États-Unis aient enfin le contrôle sur cette épidémie (et que les frontières soient ouvertes), voilà une bonne nouvelle. Pour le moment, il semble que le Salon de l’Auto de Detroit soit repoussé en novembre 2021 alors que celui de Los Angeles se tiendrait en mai 2021. Toutefois, je ne me fie pas beaucoup à cette date parce que, déjà, des experts ne croient pas à une amélioration de la situation avant avril ou mai. L’organisation de Los Angeles retombera-t-elle sur ses pieds avant mai? J’en doute.