12 ans en sportsman… ou les nerfs d’acier d’une mère.
La saison de course COVID-19 a pris fin il y a peu de temps. Une saison particulière pour certains…saison plate pour d’autres…saison à l’image de l’année particulière qui s’achève (enfin) bientôt.
Mais peu importe le nombre de courses dans l’année, il y en a pour qui chaque soirée est une montagne russe d’émotions. Ces plus grandes supportrices sont souvent dans l’ombre des pilotes.
Et j’ai nommé: les « Racing Moms »!!!
Je lisais les commentaires sous la publication de Steve Nitro soulignant la victoire exceptionnelle de Tanner Van Doren en sportsman, à l’Orange Country Fair Speedway. 12 ans, le petit bonhomme! Et quel bonhomme: passer la « Victory Lane » devant des adultes!
Steve demande: « Est-ce qu’un enfant de 12 ans est trop jeune pour conduire dans cette catégorie? »
D’emblée, mon cœur de maman a eu le goût d’écrire en gros caplock OH QUE OUI!! Mais la « Racing Mom » que je suis démontre le contraire, effectivement…
9 ans, 12 ans, 18 ou même 35 ans…ce n’est pas facile pour les nerfs d’une mère. Je le dis d’ailleurs souvent aux gens assis près de moi: « Excusez-moi tout le monde, en dehors d’une estrade de course, je suis relativement normale... »
Sachez que la « Racing Mom » est très polyvalente au sein d’une équipe de course: lunch avant de partir, balai dans le trailer, « shineuse » professionnelle de voiture, psychologue en dehors des lieux à ceux et celles qui lui disent « Ah ouinnn.. Ton gars fait de la course automobile pis ça ne te fait pas peur? »
Vous avez une bonne place dans les estrades? Et bien, vous pouvez généralement remercier la « Racing Mom » qui est allée mettre les couvertures! Souvent hybride, elle peut être une femme et une mère de pilote. Tant qu’à essayer ses nerfs d’acier…pourquoi pas!
C’est souvent elle qui s’assure que le casque est fin prêt. C’est elle qui vérifie d’un clin d’œil furtif si le pilote s’est bien attaché. Vous en verrez certaines mesurer le « stagger », d’autres, plus expérimentées, qui s’adonnent même à des tâches plus complexes.
La « Racing Mom », c’est elle qui gère les émotions après une course, autant du pilote que de l’équipe entière. C’est généralement elle qui arrive la première à la voiture après une victoire ou un top 3… mais c’est également elle aussi que le pilote oublie dans ses remerciements…
#fait_vécu #ce_commentaire_vise_effectivement_Bryan_Préville
Une RM, ça peut faire un signe de croix quand son fils passe devant elle en piste, ça peut donner 2 tapes sur l’aile gauche de la voiture, laisser son gars dans sa bulle ou encore s’assurer que la paire de boxer porte-bonheur soit bien dans le sac d’équipement.
La conjointe, si elle n’a pas encore de petit loup, trouve parfois la « Racing Mom » intense. Perception faussée qui disparaît la plupart du temps après la première « puck dans le front » de son premier bébé. D’ailleurs, avec le temps, la RM délègue certaines tâches à la conjointe.
Oui! Tanner VanDoren vient possiblement d’écrire une page de l’histoire du Dirt avec une éclatante victoire en sportsman! Chapeau bas et menton bien haut, jeune homme!
Pour ma part, j’agite aussi le drapeau à damiers à la mère de ce jeune homme, Lori VanDoren, ainsi qu’à toutes les « Racing Moms » que je connais!
À toutes les Sylvie Pelletier, Chantal Haché, France Biron, Madame Clair, Caroline Leclerc, Annick Blouin, Josée Milette, Julie Lamontagne, Chantal Provencher, Manon Veillette, Vickie Desrochers, Gina Potvin et compagnie : Good job à nous, les mères!
Je sais que j’en oublie effectivement plusieurs : n’hésitez pas à les « tagguer » ci-dessous!