De pilote à propriétaire de piste

Crédit photo : Don Simpson

Pour ma première chronique, j’avais envie de sortir de ma zone de confort c’est-à-dire de vous parler de l’histoire d’un gars de terre battue. Bien que l’asphalte et la terre battue sont deux mondes complètement différents, il reste un dénominateur commun c’est-à-dire les gens passionnés qui entourent ces évènements.

C’est l’histoire d’un pilote, mais aussi d’un jeune entrepreneur qui plus est, occupe aussi un poste d’officiel.

Pour Jean-Christophe L. Bolduc, la passion en est une familiale. Une jeune fille qui visitait la piste de l’Autodrome Thetford avec son père qui s’unit à un homme qui course entre autres à l’Autodrome Robertson. Il n’en fallait pas moins pour faire allumer la flamme pour Jean-Christophe qui suit ses parents, entre autres son père qui roulera jusqu’en 2005 sur les pistes de Vallée-Jonction et d’East Brougthon.

« À 14 ans, je pouvais nommer tous les pilotes des Mod358 en voyant leur numéro » se rappelle Jean-Christophe qui sillonne aussi les pistes américaines en famille.

Son amour pour le monde des courses sur terre battue prend un tout nouveau virage en 2008 alors que, toujours mineur, il se porte acquéreur du Speedway d’East Broughton avec son père, sa mère et son frère. À ce jour, ils sont toujours propriétaires de l’endroit. 

Il avait 16 ans lorsqu’il prend le volant pour la première fois d’une voiture lors de courses de “bazous” sur les pistes de St-Pierre de Boughton, Tring Jonction et St-Victor. En 2012, il participe à sa 1ère saison complète en Super 4 au Speedway East Broughton.

Pourquoi la terre battue au lieu de l’asphalte ? D’abord une question de budget et d’historique familiale mais il n’écarte pas la possibilité de participer à quelques programmes sur asphalte dans le futur.

En 2014, il est recruté pour conduire une voiture Minimod au programme présenté à East Broughton, il devient propriétaire de la voiture l’année suivante.

« C’est là que débute la plus belle histoire de ma vie » se souvient Jean-Christophe.

Non seulement il poursuit son parcours en tant que pilote jusqu’en 2019 mais il sera aussi impliqué dans la série en tant que vice-président en 2018-2019. Cependant, un grave accident au RPM Speedway en juin 2019 met fin à cette belle histoire. En effet, cet incident lui coûte sa voiture en plus de multiples fractures au pied.  

Propriétaire, pilote, vice-président d’une série, visiblement Jean-Christophe a envie de toucher à tout et c’est ce qui le pousse à accepter le poste d’inspecteur en chef au Speedway en 2013 et reprend l’expérience en 2016 à St-Guillaume lors de la réouverture. En 2019, alors qu’il a le pied plâtré, il relève le défi de directeur de courses au Speedway d’East Broughton

En 2020, il réalise un rêve de jeunesse, celui de conduire un Lightning Sprint. Ces voitures, il les surnommait “les petite abeilles” lorsqu’il était plus jeune de part leur son et leur derrière en pointe.

Début octobre, l’équipe prend la direction de Cornwall et vit un week-end parfait.

« Les étoiles étaient alignées. Ça faisait deux programmes de suite que je ne terminais pas la course, une fois étant impliqué dans un accident et l’autre suite à un bris mécanique. Le moral était au plus bas. Après ma victoire du samedi, je croyais à un coup de chance. Quelque chose qui arrive rarement mais sûrement. Nous étions tout de même très fiers. » raconte Jean-Christophe. 

Leur succès en sol Ontarien se poursuit le dimanche avec 2e place qui redonne confiance au jeune pilote sur ses capacité à être compétitif en Lightning Sprint.

Questionné sur ses nombreux rôles soit celui de pilote, officiel et propriétaire, Jean-Christophe mentionne que bien qu’ils soient très différents, chacun vient le rejoindre à sa façon.

Bien entendu le rôle d’inspecteur technique, de directeur de course et de propriétaire apporte son lot de stress et d’adversité mais lui procure aussi une grande fierté. Des rôles qui demandent de prendre des décisions rapides chaque soir mais qui lui permettent aussi de se dépasser et d’accroître ses connaissances.  


« Que l’on course ou que l’on dirige une course, tout se fait en équipe. L’équipe derrière moi lors d’un soir où je course est formidable, et l’équipe avec laquelle je travaille l’est tout autant. Rien ne se fait seul et le mérite revient à tous. » conclue Jean-Christophe.

Qu’est-ce qui l’attends dans les prochains mois ? Outre la préparation de la prochaine saison, comme à chaque fin de saison, il se lance dans les Enduros À St-Just de Bretonnière; une belle occasion de s’amuser et de remercier l’équipe.

On ne peut que lui souhaiter bon succès dans ses multiples rôles pour le futur!

Chroniqueur/Photographe
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