Une réponse énigmatique !

Crédit photo : Éric Descarries

Volkswagen GTI et quelques nouvelles intéressantes

Je n’ai jamais pensé qu’un jour, je devrais écrire ce qui suit. Selon toute vraisemblance, il n’y aurait plus de Volkswagen Golf sur le marché canadien avant un petit bout de temps. En fait, selon Thomas Tetzlaff de chez Volkswagen Canada, nous devrions avoir droit à la nouvelle version de la Golf GTI et de la R dès 2022 mais sa réponse reste énigmatique quant au reste de la gamme.

Un instant! La Golf qui ne serait plus offerte aux nord-américain ? Déjà que nous n’avons plus la version R et AllTrack (nommée Voiture de l’année il n’y a pas si longtemps par l’AJAC) et que la Sportwagen serait sur le point de nous quitter (si ce n’est déjà fait) suivant la destinée de la Beetle…

Bon. Semble-t-il que, pour le moment, il y a au moins la GTI qui est toujours au catalogue Volkswagen de 2020 et 2021. Heureusement! La GTI fait partie des véhicules à caractère vraiment sportif qui restent (en si petit nombre) sur notre marché (ironiquement, il n’y aura plus de Honda Civic coupé à deux portes au Canada non plus). Je me souviens des premières GTI du milieu des années soixante-dix qui faisaient le sujet de conversation préféré des amateurs de «petites autos» de l’époque, les «pocket rocket» comme on les appelait. La GTI était une vraie vedette et elle a engendré toute une génération de petites autos de performance qui pouvaient faire un pied-de-nez aux trop lourdes (et peu impressionnantes) Américaines de l’époque.

Les temps ont changé et, avec la dite «évolution», les soi-disant «petites autos» ont pris du coffre et du galon et sont devenues des autos plus imposantes qui, malgré leur économie de carburant toujours aussi convaincante, sont devenues presque des «mini-luxueuses». Toutefois, de nos jours, les automobilistes semblent leur préférer les petits VUS encore plus imposants et surtout disponibles avec la traction intégrale. De plus, il faut dire que la vitesse et les prouesses sur les routes de la Belle Province attirent désormais des réprimandes tellement élevées que plus personne ou presque n’ose chercher des émotions sur la route. Seuls quelques irréductibles tenteront leur chance.

La Volkswagen GTI demeurera commercialisée sous cette même forme en 2021.

(Photo Éric Descarries)

Côté commercial, les VUS deviennent plus abordables et surtout plus «profitables» pour les concessionnaires qui les livrent comme de petits pains chauds contrairement aux petites autos, coupés ou berlines. D’autre part, les Golf ont-elles vraiment toujours de la concurrence? Parties sont les Fiesta, les Focus, les Fiat 500, les Cruze, les coupés Civic et plus encore… Les constructeurs ont compris l’importance des petits VUS en Amérique et ils ont, soit éliminé, soit renvoyé la construction des petites autos en Europe (où elles sont aussi de plus en plus la victime du succès des petits VUS!) et ailleurs dans des pays où elles ont encore une certaine cote.

Ironique, double échappement pour une auto à quatre cylindres?

(Photo Éric Descarries)

La GTI sera toujours avec nous en 2021. Il s’agit, bien entendu, de la version reconduite des GTI de 2020 devant ainsi le modèle le plus performant de la gamme Golf, la R n’étant plus au catalogue pour le moment. Donc, on le répète, les GTI et R seront de retour sous leur nouvelle forme (commercialisée en Europe) en 2022. Ce que je vous propose dans le blogue de cette semaine, c’est un «petit coucou», comme on le dit en langage populaire, de la GTI actuelle, surtout si elle vous intéresse dans cet intéressant format.

La GTI devrait nous revenir sous cette forme redessinée en 2022.

(Photo VW)

Le véhicule qui me fut confié était une GTI à quatre portes avec boîte automatique à sept rapports (en fait une boîte à double embrayage) mue par le vénérable moteur Volkswagen à quatre cylindres de 2,0 litres qui développe 228 chevaux et 258 li-pi de couple. Pourquoi automatique? Tout simplement parce qu’il semble que ce soit le choix de prédilection des acheteurs de la marque. Évidemment, contrairement à la R à traction intégrale, la GTI est à traction avant. C’était donc une version Autobahn vu qu’elle m’avait été livrée avec des roues de 18 pouces (et des pneus Continental 225/40 R-18).

Comme à l’habitude, je fus impressionné par la présentation intérieure de Volkswagen, cette GTI présentant un tableau de bord élégant et pratique avec une instrumentation facile à consulter. La sellerie de cuir et tissu était non seulement plaisante à l’œil mais aussi confortable alors que les sièges d’avant se caractérisaient par un support latéral supérieur à bien d’autres véhicules. Par contre, alors que le coffre suffirait à bien des utilisateurs urbains, plusieurs autres automobilistes préféreraient un coffre plus grand et plus utile comme celui de la Jetta GLI ! On comprendra alors pourquoi tant de consommateurs aiment mieux la Jetta que la Golf! Deux voitures tellement semblables sauf que la première a un coffre qui non seulement loge plus mais aussi garde les objets à l’abri des yeux plus «curieux»!

Le tableau de bord de la GTI est toujours aussi agréable à regarder et facile à consulter

(Photo Éric Descarries)

Les places arrière sont invitantes pour une si petite auto.

(Photo Éric Descarries)

Même s’il est logeable, on comprendra que les consommateurs préféreront la Jetta GLI à la GTI tout simplement parce que la GLI propose un coffre plus grand et plus utile.

(Photo Éric Descarries)

Volkswagen nous promet la huitième génération de la GTI pour le quatrième trimestre de 2021 (donc pour l’année modèle 2022). Au lieu des 228 chevaux et 258 li-pi de couple du quatre cylindres turbocompressé actuel, la huitième génération de  GTI devrait profiter de 241 chevaux et de 273 li.-pi. Déjà que la GTI actuelle est capable d’accélérations et de reprises exceptionnelles (même en version automatique surtout si l’on sait bien manipuler le levier ou, bien entendu, les palettes au volant), on se doute que la nouvelle génération à venir sera encore plus impressionnante. Et Volkswagen devrait nous ramener la principale caractéristique qui fait que la GTI soit aussi populaire, une tenue de route supérieure à ce que presque tout qui se fait dans ce créneau (ce qui a inspiré les autres constructeurs à nous offrir des Honda Civic Si, des Subaru Impreza WRX et autres) et un plaisir de conduite indéniable. La suspension de la GTI peut paraître un peu sèche par moments (surtout au Québec où les routes sont «si belles») mais le comportement routier compense énormément pour ce petit défaut. En ce qui concerne la qualité de la construction, il faut vraiment essayer cette petite Allemande pour s’en assurer.

Ma GTI d’essai était mue par ce légendaire quatre cylindres Volkswagen turbocompressé de 2,0 litres.

(Photo Éric Descarries)

La Volkswagen GTI arrivait en 2020 (les prix de 2021 n’ont pas encore été publiés au moment d’écrire ces lignes) avec un prix de base de 30 845 $ mais mon véhicule d’essai affichait un prix de 38 145 $ plus les 1750 $ d’aide à la conduite (quoi? aide à la conduite avec une GTI ? Il s’agit surtout d’avertisseurs de sécurité pour les obstacles), les 1685 $ pour le transport et la préparation et les toujours aussi ridicules 100$ de taxe d’accise pour la climatisation.  Ce qui est intéressant, c’est que VW inclut une garantie de 4 ans ou 80 000 km pour le véhicule mais de 5 ans ou 100 000 km pour les éléments mécaniques.

En ce qui a trait à la consommation, j’ai obtenu une moyenne de 10,2 l./100 km en conduite uniquement urbaine…et sportive par bout, ce qui n’est pas loin des 9,8 indiqués par le constructeur.  Ne pas recommander cette petite auto sportive serait une erreur. En plus d’être agréable à conduire, elle nous arrive avec une année de garantie de plus que les véhicules de la concurrence. Puis, elle est vraiment agréable à regarder !

Les surprises de la semaine

L’industrie automobile n’arrête pas de nous causer des surprises depuis le retour de ses travailleurs en usine après la pandémie. Après le dévoilement de la surprenante Bronco de Ford, voici celui du prototype du Grand Wagoneer de Jeep, un VUS de grand format (à sept passagers) qui devrait être produit au cours des prochains moins sous une forme presque identique aux images que le constructeur nous a dévoilées cette semaine. On ne connaît pas la mécanique qui se cache sous cette superbe automobile mais on se doute qu’il y aura des V8 HEMI en quelque part dans le catalogue, probablement avec des versions hybrides ou enfichables! Évidemment, Jeep compte concurrencer les Lincoln Navigator et Cadillac Escalade de ce monde avec ce Grand Wagoneer.

Jeep nous a dévoilé la version prototype de son Grand Wagoneer à venir.

(Photo Jeep)

Que dire de cet intérieur luxueux.

(Photo Jeep)

Autre nouvelle de FCA (ou Chrysler, si vous préférez), sa division Dodge débutera sous peu (début 2021) la production d’une quantité limitée de Challenger Mopar Drag Pak destinée qu’à la compétition automobile (accélération ou «drag» si vous préférez) mue par une HEMI suralimenté (compresseur mécanique) de 354 pouces spécialement préparé pour la course. Il y aura une cinquantaine d’unités destinées pour le Canada au prix de…209 665 $! Si vous êtes intéressés, parlez-en à votre concessionnaire Dodge!

La Challenger Mopar Drag Pak en action…

(Photo FCA)

GM et Honda ensemble?

Ce ne sera pas la première fois que Honda et GM s’uniront pour produire d’intéressants véhicules. On n’a qu’à se souvenir des VUS Saturn Red Line V6 à moteur Honda et autres produits semblables du passé.

Mais cette fois, ce sera plus sérieux car les deux constructeurs uniront leur destinée en vue de produire des véhicules électriques conjoints. Surpris? Pas vraiment. Souvenez-vous qu’il n’y a pas si longtemps que Ford et Volkswagen ont fait une annonce semblable…

La Morgan de mon ami Gilles

Comme me le disait mon frère : «T’en as donc bien des amis!». C’est vrai! Quand tu es un mordu de l’automobile, surtout des plus anciens modèles, tu ne peux que te faire des amis qui partagent avec toi cette passion! Gilles Boucher, de Laval, en est un. En plus de ses autos Toyota «ordinaires» de tous les jours, il possède également quelques bijoux du passé incluant une MGB et surtout cette superbe Morgan anglaise de 1960, une auto qu’il a restaurée avec minutie pendant plus de cinq ans.

Ce «sports car» typique des British est mû par un moteur à quatre cylindres de Triumph TR3 (vous ne connaissez pas? Consultez l’Internet…). Gilles l’a découvert en état piteux sous une galerie de chalet. La carrosserie en aluminium a été débosselée alors que sa finition et sa peinture ont été confiées à l’artisan Jacques Briand de Laval. Il faut spécifier que la structure de cette carrosserie est faite de bois ce que Gilles, aidé de son frère Marcel et de quelques amis dont Michel Hamel, lui-même propriétaire de deux Morgan (dont une à moteur V8 Buick-Rover), a dû réviser.

C’est avec une pointe de fierté qu’il est venu me la montrer en compagnie de sa compagne l’ayant tout récemment terminée et fait enregistrer. Combien vaut-elle? Aussi bien ne pas en parler surtout que les Morgan ne sont plus commercialisées au Canada depuis 1994 (à cause de lois trop sévères qui exigent des «crash tests» d’un petit constructeur ce qui coûterait beaucoup trop cher). D’ailleurs, la compagnie vient d’être vendue à un entrepreneur italien ce qui enlève une des dernières marques vraiment «British» aux Anglais. Il ne leur reste plus que McLaren…

La superbe Morgan 1960 de Gilles Boucher.

(Photo Éric Descarries)

La légendaire Morgan vue de l’arrière.

(Photo Éric Descarries)

Le tableau de bord tellement original et typique de la Morgan

(Photo Éric Descarries)

Le quatre cylindres Triumph TR3 qui motive la Morgan.

(Photo Éric Descarries)
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