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Bon, maintenant que la nouvelle «folie» Bronco semble être passée, retournons à des véhicules actuels dont certains (comme la Bronco) ne semblent pas vouloir mourir. Vous aurez compris ici que je parle de la maintenant légendaire Chrysler 300 !
La Chrysler 300 2020, presque un classique de l’ère moderne.
Lancée en 2004, cette grande berline dont le dessin original est signé Ralph Gilles, designer d’origine haïtienne qui a vécu sa jeunesse à Montréal, a été révisée en 2011 et retouchée en 2019, malgré que la fin de sa production ait déjà été annoncée pour 2020, on dirait qu’elle ne veut pas partir. C’est un peu dire que l’on en voit partout…ou presque. Il y a deux ans, j’étais à Rome en Italie où l’on en voyait avec une calandre spécifique et des emblèmes de Lancia Thema! Oui, la 300 y était livrable et avec un moteur diesel, à part cela!
Lancia Thema italienne à V6 diesel…vous la reconnaissez ?
La question maintenant est : la Chrysler 300 a-t-elle encore sa place sur notre marché? Je crois que oui surtout que la plupart de ses concurrentes ont disparu malgré le fait que plusieurs automobilistes et même opérateurs préfèrent ce genre de grande berline accueillante. Mais soulignons qu’elle demeure en même temps une grande routière conçue pour de longues distances.
Malgré ses seize ans bien sonnés, la Chrysler 300 retient sa coque d’origine avec son toit d’aspect formel et son arrière classique. L’avant se distingue par une calandre plus élégante que celle de la première génération alors que les phares ronds ont été remplacés par des blocs optiques plus effilés. La version Limited qui me fut confiée n’avait pas un excédent d’ornementations qui auraient alourdi la finition de la voiture. Les quelques retouches de 2019 n’y ont rien changé.
L’arrière n’a pas changé depuis 2004. Pourtant, il est toujours d’actualité.
Chrysler a d’abord lancé sa plus récente 300 en 2004 (les Chrysler 300 existent depuis le milieu des années cinquante alors que cette nomenclature identifiait des autos de performance mues par un puissant V8 HEMI qui pouvait la propulser jusqu’à près de 240 km/h à l’époque). La 300 d’aujourd’hui peut toujours être équipée d’un V8 HEMI mais elle n’est pas capable de vitesses de pointe aussi folles. D’ailleurs, la majorité des acheteurs de Chrysler 300 iront du côté du maintenant vénérable V6 Pentastar de 3,6 litres qui fait 292 chevaux combiné à une boîte automatique à huit rapports et la propulsion arrière ou, une option très en demande, la traction intégrale (mais que pour le V6). Chrysler a toujours reconnu que la plateforme de cette auto était une variante de la W211 de Mercedes-Benz du début des années 2000 (c’était à l’époque DaimlerChrysler) mais, une multitude de modifications s’y sont ajoutées au cours des ans. Malgré certaines remarques négatives, on peut toujours considérer cette plateforme comme étant moderne et efficace. Et mon essai de sa version 2020 l’a encore prouvé!
Toutefois, avant de passer à mes impressions sur route, voici quelques mots sur l’intérieur du véhicule. En fait, je pourrais être un peu ironique et ne mentionner qu’il ne s’agit que d’une version légèrement évoluée de celle de 2004 mais il faut avouer qu’elle est toujours d’actualité. Oui, le tableau de bord un peu trop classique au goût de certains pourrait sembler tout simplement reconduit. Mais il a «bien vieilli» et il comporte maintenant des accessoires au goût du jour, surtout son grand écran d’infodivertissement géré par le très apprécié système Uconnect tellement convivial. Le système de navigation que l’on y retrouve doit encore y être vanté!
Même si le design du tableau de bord date d’il y a plus de quinze ans, il affiche toujours un look moderne.
Quant à l’aménagement lui-même, il a beau avoir été remanié plusieurs fois avec des matériaux de plus en plus sophistiqués, il ne semble pas vieillir non plus. Les sièges y sont confortables, la visibilité facile et les accessoires nombreux et appréciés incluant le grand toit panoramique optionnel. On y accède facilement, autant à l’arrière qu’à l’avant et fait à souligner, les passagers d’arrière y seront plus confortables que dans bien des berlines concurrentes incluant certaines voitures européennes plus prétentieuses! Seule ombre au tableau, j’ai décelé quelques bruits d’assemblage dans cet intérieur en roulant sur des routes endommagées. Quant au coffre, on peut voir sur les photos qu’il est très grand et qu’il peut même être encore plus caverneux si l’on rabat le dossier des sièges d’arrière.
Les places arrière sont dignes de celles d’une limousine.
Du coffre, il y en a !
Sur la route
Même si elle a d’abord vu le jour en 2004, la grande Chrysler 300 affiche toujours un comportement routier étonnant. Tout y est pour satisfaire le conducteur de grandes berlines, de la puissance du V6 dont les presque 300 chevaux suffisent à propulser la voiture à 100 km/h en moins de huit secondes à la boîte automatique qui fonctionne tout en douceur. Cet ensemble mécanique émet un son raisonnable, même quand on le soumet à l’effort, mais il murmure à peine en vitesse de croisière. Il est difficile de trouver à redire sur la tenue de route alors que la direction et le freinage sont vraiment à la hauteur de la situation alors que la suspension indépendante aux quatre roues absorbe facilement les imperfections des routes les plus mal entretenues. Et sa traction intégrale sera des plus appréciées lorsque la saison froide sera venue si on équipe l’auto des pneus d’hiver appropriés. Mais n’est-ce pas ce que l’on a toujours dit de ces grandes Chrysler depuis des années?
Il est vrai que le design de la Chrysler 300 commence à dater, surtout face à la concurrence surtout européenne ou asiatique qui vise de plus en plus à être aérodynamique et stylisée. Mais, si l’on met de côté l’attitude «snobiste» de certains irréductibles réfractaires à tout ce qui est amércain, on devrait reconnaître que Chrysler a su conserver un air de noblesse à la 300. Dommage que cette belle auto «made in Canada» (à l’usine de Brampton en Ontario) doive éventuellement tirer sa révérence. Elle sera difficilement remplaçable.
Sous ce couvercle de plastique se terre un des moteurs les plus reconnus de l’industrie, le V6 Pentastar de Chrysler.
Ah oui, la consommation. C’est inévitable, trop d’amateurs d’automobiles cataloguent aussitôt n’importe laquelle auto américaine de glouton d’essence. Que diriez-vous d’une consommation moyenne de 10,3 l/100 km avec une majorité de déplacements en situation urbaine (alors que l’ordinateur indique 9,5 au tableau de bord) ? Énerguide Canada parle d’une moyenne de 11,0 (en combinant 12,8 en ville et 8,7 sur autoroute). Et tout cela avec de l’essence régulière! Pas si mal pour une bagnole de près de 4700 livres! Presque une légende de la route!
La Chrysler n’a pas beaucoup de concurrence (à un prix équivalent) sur le marché sauf quelques européennes tellement plus coûteuses, sa presque jumelle Dodge Charger ou encore la Kia Stinger. Son prix de base (Limited à traction intégrale) débute à 48 795 $ mais mon modèle d’essai avait en plus une peinture nacrée qui ajoutait 100 $ à la facture, un ensemble d’éclairage avec phares adaptatifs Bixenon de 695 $, un ensemble de sécurité 1 avec rétroviseurs chauffants, aide au stationnement et ainsi de suite à 695 $, un autre système de sécurité 2 plus élaboré avec un freinage encore plus assisté, essuie-glace avec détecteur de pluie, alerte de collision et j’en passe de 995 $, une chaîne audio Harman Kardon (que j’ai bien appréciée) de 1495 $, un filet à bagages de 50 $, un grand toit panoramique à deux panneaux de 1595 $, le système Uconnect mentionné plus haut avec navigation et radio XM de 770 $ et la toujours aussi ridicule surtaxe de 100 $ pour le climatiseur en plus des frais de transport et préparation de 1895 $ ce qui nous mène à 57 185 $
Évidemment, il ne s’agit pas ici de l’essai le plus excitant de cette série. Mais avec les nombreuses autos reconduites sur le marché et un segment toujours plus rétrécissant de berlines, je crois que parler de la 300, même si cela risque d’être parmi les dernières fois, en vaut toujours le coup.
Bye-bye Chrysler?
Petite note qui va bien à cette évaluation de la Chrysler 300, nous apprenions la semaine dernière que Chrysler devenue DaimlerChrysler puis Fiat Chrysler Automobiles (FCA) allait encore changer de nom sous peu suite à son alliance à PSA (Peugeot Société Anonyme) pour devenir Stellantis (qui voudrait dire briller sous les étoiles). Qui dit mieux?
On ne sait pas si Stellantis tentera de commercialiser des autos Peugeot, Citroën ou DS en Amérique mais on sait que la faction américaine Chrysler y apportera certaines modifications. Par exemple, les véhicules de la marque Dodge deviendront de plus en plus des véhicules de performance (incluant un VUS Durango SRT à moteur HEMI à compresseur mécanique, une Charger aux ailes gonflées avec moteur HEMI aussi suralimenté et une Challenger de plus de 800 chevaux). Mais ce qui devrait faire vraiment plaisir aux consommateurs canadiens, c’est la reconduction de la marque Grand Caravan qui sera appliquée à la fourgonnette Chrysler (Pacifica) et vendue à un prix concurrentiel ! Mais la Grand ne sera offerte que sur le marché canadien!
La Chrysler Grand Caravan 2021. Only in Canada…pity! (Photo FCA Canada…bientôt Stellantis)
La plus folle des Mustang électriques !
Après l’annonce spectaculaire de Ford nous apprenant le retour de la marque Bronco (en fait de la «Famille Bronco), voilà que Ford récidive en nous dévoilant une version complètement déjantée de la Mustang Mach E (que vous avez certainement vue au Salon de l’Auto de Montréal) mais de compétition, la Mach E 1400! Elle sera éventuellement en action lors de divers évènements incluant une apparition en NASCAR ! Créée en collaboration avec le champion de «drift» Vaugh Gittin, cette auto à deux moteurs électriques de 1400 chevaux a été conçue pour s’imposer en «drift», NASCAR, «drag», circuit routier et plus. Jetez-y un coup en cliquant sur ce site : https://www.autoweek.com/racing/more-racing/a33374516/the-all-electric-ford-mustang-mach-e-1400-could-put-a-jolt-into-track-day/?source=nl&utm_source=nl_aut&utm_medium=email&date=072120&utm_campaign=nl20969680&utm_term=AAA%20–%20High%20Minus%20Dormant%20and%2090%20Day%20Non%20Openers.
Mustang électrique…puis après?
Vue dans les rues de Laval, cette Thunderbird 1960 (avec calandre de 1959) est dans un état impeccable. Mue par un V8 de 352 pouces cubes, cette élégante voiture fut la première à lancer la mode des «Personal luxury coupes» qui allait dominer les années soixante et soixante-dix. Est-ce que l’on s’en ennuie de cette époque?
Malgré que ce soit une 1960, l’ancien propriétaire (californien) préférait une calandre de 1959.
De l’arrière, on reconnaît les six feux et les ornementations sur les ailes arrière de la Thunderbird 1960.