Après un premier ePrix relevé et rempli de belles surprises, tout était à refaire en ce samedi à Dariya, en Arabie Saoudite. Alexander Sims n’est pas en reste et obtient sa deuxième pôle position du weekend au volant de sa BMW, et ce malgré un dérapage marqué en fin de tour. Sébastien Buemi l’accompagne en première ligne, un baume après l’abandon de sa Nissan hier. La Audi de Lucas di Grassi et la Mahindra de Jérôme d’Ambrosio complètent le Top 4 de la seconde grille de la saison 2019-2020.
L’activation du mode attaque a été déplacée à l’extérieur du point de corde du virage 19, au milieu de la chicane. Ce nouvel emplacement génère une perte de temps plus importante que l’an dernier. Certains pilotes doivent même attendre avant de s’y placer afin de ne pas perdre de position dans les pelotons serrés.
Avant même l’avancement des voitures pour se positionner sur la grille de départ, d’Ambrosio reste coincé sur la fausse grille. Sa place restera vacante. Le départ de déroule dans le calme, aucun contact ne se produit. Dès le deuxième tour, Jean-Éric Vergne passe aux puits pour servir une pénalité qui complète sa pénalité de grille. En effet, il a reçu une pénalité de 20 places, mais s’étant qualifié 11e il n’en perdait que 13. Ça fait très Formule Un quant à moi comme pénalité…
Quelques tours plus tard, Antonio Félix da Costa prend l’avantage sur di Grassi dans une manœuvre spectaculaire à la chicane. Le Portugais continue sa remontée mais percute Buemi alors que celui-ci semble prendre la trajectoire qui mène à la zone d’activation du mode attaque. Buemi roulait alors à une vitesse inférieure à celle à laquelle da Costa s’attendait et la Nissan est partie en tête-à-queue. Il rejoint la piste de façon risquée en milieu de peloton.
Après une vague de passage en mode attaque, l’hécatombe commence. Alors que da Costa passe di Grassi à nouveau, au virage 1 cette fois-ci, Sam Bird est déporté et laisse entrevoir une ouverture à Mitch Evans. Le Néo-Zélandais heurte la Virgin, dont la suspension arrière gauche est cassée. Pour en ajouter, alors que le vainqueur de la veille roule au ralenti vers une zone de dégagement, Pascal Wehrlein le frappe également. L’Allemand élimine ses dommages en frottant son aileron contre un muret de protection. Evans doit s’arrêter pour changer un pneu tandis que la voiture de sécurité est amenée en piste.
La relance s’effectue de manière étrange et inusitée. Le vert est officiellement donné avant le virage 18, mais le peloton roule encore au ralenti et personne ne sait trop ce qui se passe. Sims, qui mène, prend alors le mode attaque, mais da Costa reste sur la trajectoire normale et ralentit pour ne pas le dépasser. Alors en 5e, Max Günther frappe l’arrière de Vandoorne et perd son protecteur de roue avant droite.
Une pénalité, insensée à mon avis, est donnée à da Costa pour contact évitable avec Buemi. Le Suisse subira une pénalité à son tour, pour son retour en piste dangereux. Robin Frijns part en dérive par lui-même et finit sa course contre le mur dans l’enchaînement au premier tiers du tour. La voiture de tête revient en piste. À la relance, la voiture de Frijns est encore en train de se faire remorquer et un drapeau jaune généralisé est alors agité aussitôt. À l’exception d’un dépassement de Vergne sur Felipe Massa et Neel Jani pour la 15e position, rien n’est à signaler jusqu’à l’arrivée.
C’est donc un doublé pour BMW, ce qui n’est pas sans rappeler leur domination l’an dernier au même endroit. Di Grassi prend la troisième marche du podium avec Stoffel Vandoorne et Edoardo Mortara qui complètent le Top 5. Oliver Rowland et la recrue, champion de F2 2019, Nick de Vries, sont 6e et 7e respectivement. Un paquet d’enquêtes et de possibles pénalités pourraient changer les résultats, je vous tiendrai au courant. La saison continuera pour la troisième épreuve le 18 janvier 2020 à Santiago au Chili.