On me demande souvent pourquoi les courses me font vibrer. En apparence, ce ne sont que des bolides à moteurs qui tournent en rond. En réalité, les courses c’est bien plus que ça.
Le sol qui vibre sous nos deux pieds, le son des moteurs qui retenti dans nos oreilles au point de les bloquer, l’odeur qui s’échappe des moteurs, la vitesse et l’adrénaline pure qui s’invite au rendez-vous. La compétition féroce, mais aussi les amitiés solides. La compétition féroce, mais aussi les coudes soudés. Tellement d’heures consacrées, tellement d’heures sur la route, mais aussi tellement d’heures de plaisir.
Je dois une fière chandelle à mon père qui m’a introduit dès un très jeune âge à ce qu’est la course. D’ailleurs, mon père, je lui dois tout. Il m’a offert la plus grande partie de ma vie qu’est ma passion pour la course. Je vis tout ce rêve avec lui, si vous voyez une crinière blonde avec un manteau rose bonbon, pas loin derrière, vous verrez mon père. Mon père, mon inséparable. Quelques secondes ont suffi pour me donner la piqûre.
Du haut de mes 4 pieds 2 pouces j’avais une grande admiration envers le Mononcle Jacques Villeneuve. J’avais des frissons chaque fois que j’apercevais le 96 sur la piste glacée. Toute bonne chose à malheureusement une fin, alors la jeune fille devait se doter d’un nouvel idole. Du coin de la courbe numéro 4 du Grand Prix Ski-Doo de Valcourt en 2013, la jeune Judith choisit le numéro 13 de Nick Van Strydonk qui passait avec son genou touchant presque la glace. Mon choix fut succès, ce jour-là, Van Strydonk gagnait la grande finale du dimanche. Immédiatement après la finale, j’avais ma première photo avec le numéro 13.
Au fil des années, Van Strydonk restait mon idole. Wisconsin, Manitoba, Ontario, Québec, j’y étais, prête à encourager celui-ci. Étant sa fan #1, j’ai toujours été très choyée. J’ai eu la chance de visiter sa remorque de nombreuses fois, j’ai été ensevelie de produits arborant ses couleurs et j’ai pu faire parti de l’équipe. Un sentiment indescriptible.
J’avais toujours la larme à l’œil chaque fois que c’était terminé, qu’on disait aurevoir et à l’année prochaine. Cette larme est d’ailleurs encore bien présente aujourd’hui chaque fois que c’est la fin.
Des tas de sacrifices, des tas de gens qui ne comprennent pas pourquoi je préfère passer mes soirées aux abords d’une piste de course plutôt que d’être au cinéma pour visionner le film de l’heure ou bien de magasiner les soldes. Je suis différente et être différente, c’est ce que j’adore. J’assume pleinement ma passion de la vitesse et de l’adrénaline.
La course est une thérapie pour moi, c’est ce qui me libère de tous mes problèmes. Pas question de ne pas avoir le sourire fendu jusqu’aux oreilles quand je suis à une piste de course. Quand j’entends et vois une motoneige, une voiture de course, je suis hypnotisée, je ne vois plus rien autour que mon monde des moteurs.
Mon plus grand rêve a toujours été d’être pilote à mon tour, d’avoir la chance de me sentir libre et de ressentir l’adrénaline à son plein potentiel. La course est un mode de vie. Parcourir d’innombrables kilomètres en voiture uniquement pour passer une fin de semaine à faire le tour des puits à rencontrer des gens formidables, grimper sur la plus haute marche des estrades en courant pour ne pas manquer une seule seconde d’action et vivre de l’adrénaline à l’état pur. De la passion, des émotions et des sensations fortes garanties.
Les courses, c’est ma passion, c’est ce qui me fait vibrer et j’en suis pleinement fière.