La course d’un tour

Crédit photo : Audi MediaCenter

Les trois premières épreuves en Formule E ont été riches en émotions et événements de toutes sortes. Le circuit de Mexico, d’une longueur de 2,1 km et de nature non-temporaire, est tout indiqué pour que la tendance se poursuive. Du côté de Geox Dragon, Max Günther a été remplacé par Felipe Nasr pour le reste de la saison. Nasr, qui a piloté en F1 pendant 2 ans, vient de remporter le championnat USCC.

Dès le début des qualifications, la Virgin de Sam Bird rend l’âme suite à un bris de demi-arbre de roue. Un tour exceptionnel de Felipe Massa lui assure une place en Superpole. Lots du segment final, Pascal Wehrlein place sa Mahindra en position de tête, devant Lucas di Grassi et Massa. Ce dernier réussit, et de loin, sa meilleure performance en qualifs de la saison. Rowland, Da Costa et Buemi complètent le Top 6.

Et on roule !

Dès l’extinction des rouges, Rowland tente de forcer le passage sur di Grassi au virage 1, mais sans succès, tandis que Sims manque de toucher Da Costa au même endroit. Quelques voitures coupent la chicane subséquente, mais personne n’est pénalisé. À l’issue du premier tour, Massa perd trois positions alors que Bird a déjà gagné deux places. À peine une minute plus tard, l’Anglais passe son compatriote Paffett.

À la fin du troisième tour, c’est l’hécatombe. Probablement en mode d’économie d’énergie, Jean-Éric Vergne a été percuté à l’arrière-droit par la Jaguar de Nelson Piquet, qui semble avoir été surpris par le manque de vitesse de la Techeetah. Le Brésilien a alors pris son envol pour ensuite glisser jusqu’à la gauche de la piste, heurtant la BMW de Sims par la même occasion, avant de passer à travers la chicane, non sans avoir frappé fort le mur, et terminé son embardée aux abords du muret de protection à la sortie de celle-ci. Le train avant de la Jaguar est complètement démoli, mais Piquet s’en tire indemne. Au quatrième tour, le drapeau jaune a d’abord été déployé pour ensuite être rapidement changé pour un rouge.

Après environ 30 minutes de pause pour nettoyer la piste, l’action reprend au 7e tour. Peu d’action se produit lors des 10 tours suivants, les pilotes sont prudents. La course de ‘’Pechito’’ Lopez prend une tournure bizarre lorsqu’il cumule deux pénalités en même temps, une pour vitesse excessive dans les puits et l’autre pour avoir trop rechargé sa batterie au freinage. Mais en entrant aux puits, il décide d’en sortir, traversant la ligne blanche qui délimite la piste. Cela lui vaudra une autre pénalité plus tard.

À l’avant, les trois premiers sont roues dans roues, soit Wehrlein, Rowalnd et di Grassi. Vandoorne reçoit aussi deux pénalités en lien avec le FanBoost, soit une utilisation trop hâtive et une utilisation de trop d’énergie. Quelques légers contacts surviennent dans la section serrée dans le stade, mais sinon, peu d’action à se mettre sous la dent.

Lors des dix derniers tours, les meneurs prennent leur dernier mode attaque, qui s’active en prenant une ligne très serrée à l’intérieur d’une séquence de virages dans le stade, faisant perdre beaucoup de temps. Di Grassi en a justement profité pour passer Rowland, qui a pris son mode attaque après lui. L’Anglais a d’ailleurs été touché à l’arrière par son coéquipier Buemi alors que celui-ci terminait son mode attaque.

Di Grassi commence alors à se rapprocher encore plus de Wehrlein, mais les niveaux de batterie descendent dangereusement vite pour les 6 premiers. Mais le Brésilien a un avantage de 1% sur l’Allemand, qui lui doit sauver un maximum d’énergie. Le dernier tour commence et di Grassi sent que c’est maintenant ou jamais. Il freine tard pour la chicane au virage 3, mais Wehrlein est contraint de court-circuiter. Buemi et Rowland sont alors victimes d’une erreur de calcul et doivent abandonner au cours de la dernière boucle. Wehrlein, di Grassi, Da Costa et Mortara forment un train qui ne semble pas vouloir se lâcher d’une semelle à la sortie du stade.

À la sortie du dernier virage, Wehrlein perd soudainement de la puissance et ralentit considérablement. Di Grassi n’attendait que ça et dépasse la Mahindra par la droite, effleurant le muret des puits, en dérive des 4 roues. Malheureusement pour Wehrlein, il écope d’une pénalité de 5 secondes pour avoir coupé la chicane au dernier tour, le reléguant à la 6e position. Da Costa remonte d’une place et termine 2e. Et Edoardo Mortara signe son meilleur résultat en Formule E en complétant le podium. Il s’agit d’un premier Top 3 pour l’équipe Venturi depuis Moscou en 2015.

La prochaine ronde est à Hong Kong le 10 mars prochain.

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Archives de Mathieu Brière

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