Attristé et soulagé à la fois
MON IDOLE N’EST PLUS…R.I.P. DENIS GIROUX
Depuis quelques jours la nouvelle s’est propagée sur les médias sociaux et elle m’attriste au plus haut point, mais du coup elle me soulage également puisqu’enfin, l’ami de plusieurs dont moi, Denis Giroux est délivré de cet enfer qu’était sa condition depuis maintenant 44 ans!
Possiblement un des meilleurs pilotes québécois de l’histoire du stock-car, Denis a été victime d’un très sérieux accident, au volant d’une voiture de classe modifiée à Stafford Spring au Connecticut à l’été 1974. Depuis ce temps il n’a plus jamais été le même, mais a toujours eu, selon certaines sources, tout le support de sa famille et de ses proches. Entrer dans tous les détails de sa condition, surtout dans les dernières années, serait inutile et superflu. Toutefois, je me souviendrai toujours la dernière fois que je l’ai vu à St-Eustache il y a quelques années. Heureuse rencontre qui avait été orchestrée par notre ami feu Gérard-Major.
Au moment de son accident il était, à l’époque, à la porte de la série Nascar Grand National qui porte aujourd’hui le nom de Coupe Monster Energy. Comme en témoigne la photo d’entête, Denis était dans la filière du légendaire Bobby Allisson qui apportait tout le soutien nécessaire à son « poulain » même lors des arrêts aux puits en effectuant le nettoyage du pare-brise de la voiture. C’était lors de la fameuse course Permatex 300 à Daytona où Denis n’était qu’à un virage d’y enregistrer une victoire historique dans ce que nous connaissons aujourd’hui comme étant la série X-Finity, l’antichambre la Coupe Monster. Finalement il avait de mémoire terminé quatrième.
J’aurais tellement aimé avoir encore sous la main toutes les coupures de journaux et photos que je cumulais de mon idole, mais malheureusement tout est disparu il y a une vingtaine d’années lors d’une inondation. Les souvenirs demeurent tout de même gravés dans ma mémoire. Ses performances, ses victoires, ses visites au Québec avec la série Modifiée All Star notamment et combien d’autres occasions de réunir des archives concernant cet homme qui était une idole pour moi, mais aussi un modèle et un exemple. J’avais déjà la piqûre, acquise quelques années auparavant, mais mes premières rencontres avec Denis, via mon frère Pierre (autrefois journaliste au Journal de Montréal) ont complètement changé le cours de ma vie…et de ce que j’allais devenir un pilote de stock-car comme avec le même prénom, mais un nom de famille différent.
C’est la première fois que j’en parle « publiquement ». J’aurais aimé le dire à Denis, mais j’en ai toujours été incapable. À l’époque j’étais un ado qui, au secondaire avait choisi l’option cuisine (!), mais je m’étais mis en tête de suivre les traces de mon idole. J’ai donc changé pour l’option mécanique qui, à l’école publique à l’époque, a été un fiasco pour moi. J’ai donc décidé de quitter l’école et de m’enrôler dans les Forces Armées…option mécanique. Quitté l’école (Yessss…à l’époque) aller gagner en discipline (suis pas resté assez longtemps diront certains!) et faire de la mécanique dans un monde « macho », qu’étaient les Forces à ce moment-là, tout comme le monde du stock-car!
C’était au printemps 1974. J’ai été accepté et j’y entrais en septembre, mais entre les deux, le destin a frappé. D’abord un membre de qui j’étais très proche dans ma famille, victime d’un très grave accident de la route et finalement mon idole. À partir de ce moment, mes rêves et mes aspirations venaient d’en prendre un coup solide.
Je suis resté moins d’un an dans les Forces Armées, je suis nul en mécanique et j’ai exclu toute carrière de pilote amateur ou professionnel dans ma vie. « L’occasion », si je peux l’appeler ainsi, de revenir dans le monde des courses m’est apparue à la fin 1978 en préparation pour le tout premier Défi Corvette présenté en 1979 à Napierville. C’est ensuite « déménagé » à Sanair sous le nom Défi Accélération et depuis ce temps, je me suis toujours concentré sur la promotion, le marketing et l’animation de tout ce qui est sport motorisé.
C’est ce que je fais depuis 40 ans maintenant. Plusieurs personnes extraordinaires de ce milieu nous ont quittés au fil des ans, mais pour moi aujourd’hui le départ vers un monde meilleur de mon idole de jeunesse, Denis Giroux m’attriste, mais à cause de sa condition des dernières années, cela me soulage également.
Bon voyage mon ami et, à jamais tu seras l’un, sinon le meilleur de ton époque…R.I.P.!
Il y aura rencontre au Salon Funéraire Wilbrod Robert 738 Avenue Royale Québec (QC) G1E 1Z4 ce samedi 3 novembre à compter de 13 h. Je ne peux malheureusement pas être présent, mais pour ceux qui s’y rendront merci de saluer Monique son épouse et toute la famille en mon nom, mais aussi au nom de mon frère Pierre qui, compte tenu, de sa propre condition n’est pas en mesure d’y être non plus.