NASCAR Canada au GP3R : Ranger triomphe dans une course mouvementée
Dernière journée au Grand Prix de Trois-Rivières et, surtout, grand moment attendu : la course principale du week-end, celle de la série NASCAR Canada.
Dès les premiers échos du paddock ce dimanche matin, la chaleur était sur toutes les lèvres. Le mercure grimpe encore plus haut que la veille, ce qui inquiète plusieurs équipes quant à la gestion des freins, des moteurs et des transmissions. Déjà, la journée avait mal commencé pour Raphaël Lessard, contraint de partir de l’arrière après un changement de transmission, suite à un problème mécanique détecté alors qu’il devait s’élancer 7e. Du côté du pilote invité italien, Vittorio Ghirelli, les freins avaient été mis à rude épreuve lors de la séance de pratique. Il s’élançait tout de même de la 14e position.
Avant le départ des 60 tours, quelques joueurs des Lions — fraîchement champions de la Coupe Kelly 2025 — ont lancé le légendaire « Messieurs, démarrez vos moteurs ! » dans une ambiance électrique.
Un début de course animé
Dès l’extinction des feux, Marc-Antoine Camirand, parti de la pole, garde les commandes, mais Alex Tagliani surprend Andrew Ranger pour la 2e place. Au 2e tour, « Tag » réussit même à prendre la tête. Premier coup de théâtre : Martin Goulet percute le muret de pneus, provoquant la neutralisation. Après un long passage sous drapeau jaune, Kevin Lacroix s’installe en tête à la relance, pendant que Camirand, Ranger, Tagliani et Dumoulin choisissent de s’arrêter aux puits.
Une deuxième neutralisation survient au 18e tour pour une voiture immobilisée à un endroit dangereux. À la relance, Andrew Ranger s’empare de la tête avec 39 tours à couvrir. Mais les ennuis s’accumulent pour Tagliani : fumée, fuite d’huile… et une décision discutable des officiels, qui le laissent effectuer un tour complet avant de lui demander de rentrer aux puits, répandant de l’huile partout. Résultat : drapeau rouge pour un long nettoyage de piste.
Domination des voitures Paillé
La reprise voit Ranger mener devant Camirand et Louis-Philippe Dumoulin. Les voitures Paillé semblent intouchables, avec plusieurs secondes d’avance sur Dumoulin, isolé en 3e place. Mais à 18 tours de l’arrivée, coup de théâtre : la voiture de Ghirelli prend feu devant l’entrée des puits. Heureusement, le pilote s’en sort indemne, mais les flammes impressionnent le public avant d’être maîtrisées par les pompiers. Cette neutralisation resserre le peloton et ravive le suspense.
Un final à rebondissements
À 12 tours du drapeau à damier, Ranger conserve la tête, mais Dumoulin subtilise la 2e place à Camirand… avant qu’une nouvelle neutralisation ne vienne interrompre l’action à moins de 10 tours de la fin. Camirand reprend finalement l’avantage sur Dumoulin. Une nouvelle neutralisation à deux tours de l’arrivée — la moitié de la course ayant déjà été neutralisée — et la dernière relance voit Ranger filer vers la victoire, devant Camirand et Dumoulin.
Bilan amer
Malgré le spectacle et l’enthousiasme du public, difficile de ne pas souligner la confusion permanente autour des neutralisations, du chronométrage et du comptage des tours. Le déroulement laisse parfois perplexe pour une série censée être professionnelle. Entre les contacts appuyés pour dépasser et les grilles de départ parfois clairsemées, on est en droit d’espérer mieux. Mais… rendez-vous tout de même l’an prochain, au cœur de Trois-Rivières, pour revivre cette tradition unique.