Des spectateurs en téflon

Crédit photo : Christian Gingras

Après la pluie, le beau temps !

(Trois-Rivières, Québec) La première journée d’activité de la 54e édition du Grand Prix de Trois-Rivières a été marquée par une pluie ininterrompue, gracieuseté de « Debby ». Malgré tout, les différentes séries présentes sur place ont tenu une bonne partie de leurs activités.

La piste était détrempée avec de bonnes accumulations par endroits, rendant le pilotage difficile pour l’ensemble des pilotes. Les voitures du Défi Urbain Chevrolet étaient plus difficiles à contrôler que d’habitude, même pour les participants qui sont à l’origine des virtuoses de la terre battue au volant de leur « Sportsman modifié ».

Des spectateurs en téflon

Les quelques personnes qui ont bravé les intempéries ont quand même eu de quoi se mettre sous la dent. Plusieurs spectateurs ont adopté des solutions inusitées pour faire face à la colère de Dame Nature. Les différents bénévoles présents à l’extérieur ont vu leur courage mis à rude épreuve. D’ailleurs, j’aimerais saluer la jeune demoiselle (en pantalon rose) située en bas de la passerelle principale menant au stationnement de l’hippodrome. Malgré son poncho transparent (dont l’étanchéité était mise à rude épreuve), elle semblait trouver la journée plus que difficile. Pourtant, comme l’ensemble des bénévoles, son rôle est plus qu’essentiel. Espérons pour elle qu’il y a eu une rotation à son poste.

Que dire des nombreux photographes habillés en astronautes qui, tout au long du circuit, tentaient de prendre « la photo ». Pauvres eux, par moments, ils en ont vraiment bavé.

La série « Vintage Québec »

Que de souvenirs en voyant sur la piste la douzaine de voitures de la série « Vintage Québec ». Celles-ci sont présentes sur invitation et courent de façon non officielle. Même s’ils ont été prudents dans l’ensemble, les participants ont poussé au maximum leur monture dans ce contexte plus que difficile. Mon coup de cœur est sans contredit la Porsche arborant le numéro 172. Dans l’ensemble, les voitures de cette époque ont apporté un cachet particulier sur la piste que peu de séries peuvent offrir.

Une seule séance de qualification en fin d’après-midi

Un contingent de 19 bolides a pris part à la séance de qualification de la Coupe Nissan Sentra. En 2024, exit les Nissan Micra, désormais la série met à l’affiche uniquement les Sentra. Alexandre Fortin (No. 1) a décroché la pole position avec un temps de 1:24.543, soit à peine 9 millièmes de seconde devant Valérie Limoges (No. 777). Frédéric Chaput (No. 63), avec un chrono de 1:24.899, complète le trio. Christian Thibault (No. 46) a eu une bonne frousse à la toute fin de la qualification lorsqu’il a perdu le contrôle de son auto au virage Depailler. On dirait que cette année, la série a gagné en sérieux, rien qu’à voir le look des voitures, esthétiquement réussi.

La deuxième séance de qualification prévue en fin d’après-midi était celle du Défi Urbain Chevrolet. Cependant, celle-ci a été reportée à samedi matin en raison des conditions climatiques. Les pilotes avaient l’option de participer à une séance d’essais. Celle-ci a été l’affaire d’un seul homme, puisque Jean Boissonneault (No. 61) a été seul en piste durant toute la session. Ce dernier a effectué plusieurs passages sur la ligne de départ avec des tours dans les une minute vingt-quatre secondes. Salutations à Gérard St-Germain et Dave Paryzo qui ont relevé le défi d’animer pendant 45 minutes la séance d’essais, alors qu’il n’y avait qu’une seule voiture en piste.

La soirée portes ouvertes

Deux des trois épreuves prévues en soirée ont été annulées. La Formule F1600 aurait eu l’honneur de lancer la première course du weekend. Sur les douze voitures inscrites à l’origine, dix ont pris part à la séance de qualifications. Bertrand Godin a été particulièrement efficace sous la pluie, étant le seul pilote à effectuer un tour sous la barre des une minute vingt-deux secondes.

Les voitures de la série « Sports Car Championship Canada », avec leurs rutilantes montures, sont divisées en trois catégories : GT4, TCR et TCA. Même si j’ai un faible pour la série « Vintage Québec », les plus belles voitures du week-end se trouvent dans cette catégorie. Malheureusement, on les verra en course samedi.

Une trentaine de bolides ont pris part aux qualifications ainsi qu’à la première course de la fin de semaine dans la série « Super Production Challenge ». Celle-ci est divisée en trois groupes : Super Production, Production et Compact. Cette série regroupe des voitures de rue facilement reconnaissables par tous, mais qui ont été modifiées pour la course. C’est donc sous un déluge que le peloton a pris le départ (pratiquement à la noirceur) à 18h45. Plusieurs des participants ont opté pour la prudence dans le but d’épargner leur voiture, puisque trois étapes du championnat sont prévues durant les trois jours du GP3R. Les tours de piste étaient 11 secondes plus lents que l’année dernière. D’énormes accumulations d’eau s’étaient formées à plusieurs endroits stratégiques. Finalement, Kurt Wittmer (No. 1) à remporter la victoire en super production devant Guillaume Labbé (No. 5) et Marc Héroux (No. 24).

En conclusion

Dans l’ensemble, ce fut une journée, disons, particulière. Les dieux de la course ont été sérieusement embêtés par Dame Nature, qui a déferlé sa colère sur le circuit trifluvien. Qu’à cela ne tienne, les voitures ont tout de même roulé en piste. Cependant, certaines personnes ont été moins résilientes que d’autres et ont rapidement tiré leur révérence.


Que les dieux bénissent les rois de la course !

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