(Québec, Québec) Comme le dit le proverbe (que j’ai plus ou moins adopté), il faut rendre à César la salade qui lui revient. Cette première phrase résume parfaitement l’excellente 53e édition du Salon de l’Auto Sport de Québec présentée au centre de foire de la vieille capitale. Encore une fois, Martin D’Anjou, Karine Albert et leur équipe ont su répondre aux attentes des gens présents sur place. Ces derniers étaient d’ailleurs fort nombreux en ce beau samedi de mai. Pour plusieurs amateurs de voitures mais aussi de tout ce qui se déplace à l’aide de moteurs, cet événement est le lancement officiel de la nouvelle saison.
Avant de vous présenter mon top cinq officiel des différents bolides qui ont marqué ma visite, laissez-moi vous partager quelques observations.
NASCAR Canada
La série de sport automobile numéro un au Canada était plus que bien représentée. Les voitures de L.P. Dumoulin, Marc-Antoine Camirand ainsi que celle d’Alex Labbé étaient sur place. De plus, deux personnalités du monde de la course automobile québécoise, qui joueront un rôle clé dans la série NASCAR Canada en 2024, étaient là pour rencontrer la foule. Howard Romanado, directeur « stock car » à l’autodrome Montmagny, faisait la promotion de son calendrier 2024 qui présentera fin septembre la grande finale de la série NASCAR Canadienne. D’ailleurs, avis aux intéressés, Howard m’a confié qu’il va préparer toute une fin de semaine de courses durant laquelle les amateurs seront à l’honneur. Si vous avez l’intention de vous y installer en véhicule récréatif, faites vite, les réservations s’accumulent à bon train.
Quelle ne fut pas ma surprise, par le fait même, de rencontrer Alan Labrosse, le nouveau président en titre de NASCAR Canada, qui se faisait un plaisir de rencontrer directement les amateurs. Labrosse s’implique beaucoup dans son nouveau rôle et n’hésite pas à faire acte de présence lors des dévoilements des voitures ou encore dans des salons comme celui de l’Auto Sport de Québec. On sent clairement qu’il veut prendre sa place et s’impliquer dans son nouveau rôle. Reste que l’année 2024 en est une de transition et que l’effet Labrosse sera plus important en 2025. De voir le « boss » de la série aussi impliqué ne peut annoncer que le meilleur pour l’avenir.
En parlant de NASCAR Canada, je suis bien curieux de voir quel sera le nombre de voitures qui seront présentes lors de la première épreuve de la saison le 19 mai prochain au CTMP. On pourrait peut-être avoir une belle surprise, puisque lors des essais présaison tenus le 2 mai à Bowmanville, au Canadian Tire Motorsport Park, 25 bolides se sont présentés. Il ne serait pas surprenant de voir de nouveaux commanditaires québécois être tentés de faire le saut dans la série, étant donné que celle-ci sera présente 4 fois dans la belle province.
Une section des camions juste « WOW »
La section des camions était le secret le mieux gardé, pourtant c’était (selon moi) la plus spectaculaire du salon. Les nombreux mastodontes présents sur place ont attiré mon attention, particulièrement les « flat noze » qui malheureusement ont pratiquement disparu de nos routes.
La section sur les voitures de course était bien garnie avec la présence de voitures de différentes catégories allant du « stock car » et du rallye en passant par la drift et l’accélération. Justement, en parlant de rallye, le 25 mai prochain sera présentée la première édition du rallye de la vallée de la Beauce à St-Victor. Jusqu’à maintenant, une vingtaine d’équipes ont confirmé leur présence.
C’est maintenant l’heure de mon top 5
Pour moi, c’est devenu une tradition de présenter mon top 5 de mes coups de cœur du Salon de l’Auto Sport de Québec. J’y ajouterai en prime 2 mentions honorables. Il est à noter que j’y suis allé selon mes goûts et qu’il se pourrait que vous les trouviez ridicules ou encore que vous soyez complètement en désaccord avec ceux-ci. Vous savez quoi ? Tous les goûts sont dans la nature et je m’assume pleinement !
Ce qui est plaisant dans ce genre de salon comparativement à un salon de l’auto traditionnel, c’est que derrière chaque véhicule il y a une histoire, une ou plusieurs personnes qui s’y rattachent mais surtout de la passion. Bon, c’est le temps, je me lance :
Cinquième position : Ford E150 « DENIMACHINE » 1976 propriété de Sylvain Provençal de Lévis
Difficile de ne pas se rappeler (quand j’étais jeune, il y a de cela belle lurette) le rassemblement de « Love Machine » derrière le pavillon St-Arnaud dans le parc St-Philippe à Trois-Rivières. J’avais demandé à mon père pourquoi certains véhicules sautillaient de haut en bas. C’était la belle époque des dés accrochés au miroir et des tapis en minou.
Quatrième position : Ford GT40 1966 propriété de Patrick Royer de Québec
Quel bolide, difficile de ne pas faire de liens automatiques avec les courses d’anthologie du 24 heures du Mans auxquelles ce superbe véhicule a participé. Une histoire très bien racontée dans le film Ford vs Ferrari.
Troisième position : AC Cobra 2020 propriété de Olivier Namèche de Lac Beauport
Quelle belle voiture qui, au fil du temps, est restée intemporelle. Un design unique qui démontre tout le talent de son concepteur d’origine, Carroll Shelby.
Deuxième position : Dodge Charger 1969 propriété de Simon Jourdain de Boischatel
Parmi les quelques Dodge Charger présentes au salon cette année, c’est à mes yeux la plus belle. Malgré que je ne veuille rien enlever aux autres. Je pense entre-autres, ici, aux deux répliques des Charger de « Duke of Hazzard ».
Première position : Dodge Power Wagon 1946 propriété de Alexandre Jobin de Lac Etchemin
Bon, je sais, plusieurs doivent se dire présentement comment il a pu classer ce véhicule premier? Premièrement, ce bolide a un look tout simplement incroyable. On remarque que c’était fait pour travailler solide. Avec un peu de maquillage, ce camion pourrait facilement tenir la vedette dans un film de Mad Max. Définitivement, mon coup de cœur du salon.
Mentions honorables : La première mention honorable revient à Pascal Giguère de Château-Richer pour son Chevrolet IROC-Z 1988 qui a participé à la série GM Players de la fin des années 80. La seconde mention appartient à Jean-François Prévost de Embrun en Ontario, qui est l’heureux propriétaire d’un camion Peterbilt 281A 1964.
En conclusion
Vous allez peut-être me trouver un peu maniaque, mais je dois me confesser auprès de Gaia, Dieu de l’environnement. J’ai passé 6 heures à me promener dans le Salon de l’Auto Sport de Québec et je me suis, quand même, pas pire contrôlé. Il faut dire que cela m’a permis de mettre derrière moi la dernière semaine qui en était une de vacances à la chaleur de la Floride.
Que les dieux bénissent les rois de la course et salutations à tous les passionnés qui ont passé par la 53e édition du Salon de l’Auto Sport de Québec.