Mon Top 5 de 2023

Crédit photo : François Richard

À l’aube de la nouvelle année qui approche à grands pas, il est maintenant temps de faire le bilan de la saison 2023 qui tire à sa fin. Habituellement, j’y vais sous le format « prix orange et prix citron » ou encore « coup de cœur et coup de masse ». Cette fois-ci, j’ai décidé de faire différent en y allant avec un top 5. De plus, j’y vais uniquement avec des évènements que j’ai vécus ou encore avec des nouvelles que je vous ai rapportées tout au long de la dernière saison.

Cinquième position : La méchante Formule Un qui attire le vice

Même si j’ai été quelque peu cinglant envers la Formule Un lors d’un récent article, ce qui semble avoir déplu à certains irréductibles amateurs. Même si le spectacle semble de plus en plus en dehors que sur la piste (remarquez qu’à un moment, il faut être de son temps et offrir ce que les amateurs demandent). J’ai été un des rares chroniqueurs à défendre la venue de la Formule Un à Montréal.

Je ne veux pas tomber, comme certains, dans les insultes ou dans la catégorisation des gens qui détestent la F1 pour toutes sortes de raisons autres que la course ou le spectacle en lui-même. Nous avons été encore en mesure de constater cette année que toutes les raisons sont bonnes pour que l’évènement disparaisse, la pollution ou encore la prostitution. Certains ne réalisent pas à quel point la Formule Un peut être un excellent laboratoire pour le développement d’un sport automobile, disons plus vert. Comme si la prostitution existe seulement quand il y a la Formule Un! Pensez-vous sérieusement qu’à la COP28 il n’y avait pas de prostitution ?

Tout ça pour dire que beaucoup de gens ne voient pas plus loin que le bout de leur nez quand c’est le temps de défendre une cause qui leur tient à cœur.

Quatrième position : Bacon Bowl à Vallée-Jonction

Du monde dans les gradins, il y en avait au « Bacon Bowl » cette année présentée à l’autodrome Chaudière de Vallée-Jonction. Il est toujours agréable de déambuler dans les gradins et dans la section des équipes à cet endroit. Il faut avouer que le complexe a une configuration des plus particulières, ce qui fait tout son charme.

Outre le spectacle offert en piste, qui a encore une fois comblé les attentes, ce qui m’a marqué lors de cette journée est la présence de Jean-Paul Cabana juste à mes côtés dans la salle de presse. Une des plus grandes légendes du sport automobile québécoise pour ne pas dire canadienne qui, pour certains, reste méconnu mais qui, à sa façon, a marqué la discipline tout comme l’ont fait les Villeneuve pour les monoplaces.

Je dois avouer que par bout, j’ai manqué plusieurs tours de piste étant occupé à entendre les nombreuses anecdotes de cette légende vivante.

Troisième position : Vigueur du stock-car québécois

Quand on parle de vigueur du stock-car québécois, on peut voir la chose sous bien des angles. Si on regarde du côté de NASCAR Canada, on ne peut ignorer que les principales têtes d’affiche sont du Québec. Si on regarde du côté de la série Sportsman Québec, on constate rapidement que la relève est bien présente avec des pilotes tels Frédérik Ladouceur et Félix Gratton. Le spectacle a été tout aussi impressionnant du côté de l’ACT.

Il est bien beau d’avoir des pilotes de qualité, mais ça prend des pistes aussi sur lesquelles ceux-ci peuvent se mettre en valeur. De ce côté, la belle province n’est pas à plaindre. Les trois principaux complexes de sport motorisé sur asphalte (ICAR, Montmagny et Vallée-Jonction) ont rempli à merveille leur rôle en 2023.

Il est entendu que le nerf de la guerre demeure et demeurera l’argent. Reste que même si dans certains cas les moyens sont limités, la passion a, encore une fois, remporté.

Deuxième position : GP3R version hivernale

Je ne m’attendais pas à grand-chose de la première édition hivernale du rallye-cross électrique du GP3R tenu sur les terrains de l’hippodrome. Il faut des nerfs d’acier pour tenir un évènement hivernal, car on ne sait jamais ce que peut réserver dame nature. Il peut aussi bien faire un froid glacial ou encore une température avoisinant le point de congélation qui fait que la piste devient très difficile à entretenir (surtout avec des voitures aussi puissantes chaussant des pneus cloutés).

Les bagnoles étaient tout simplement sublimes et de voir la puissance instantanée de celles-ci était incroyable. De plus, la série était plus que verte puisque l’électricité servant à charger les batteries provenait d’Hydro-Québec. Cependant, les organisateurs n’avaient pas pris de chance en ayant une génératrice au diesel sur place au cas où.

Que dire de la disponibilité de Travis Pastrana vis-à-vis les partisans. Quelques semaines plus tard, ce dernier était en piste lors du Daytona 500.

Première position : La renaissance de NASCAR Canada

Le mois de novembre aura été très fertile en nouvelles pour la série du sport automobile la plus importante au pays. Cela aurait été malhonnête de ma part de ne pas placer la défunte série NASCAR Pinty’s en première position. En 2024, la série portera dorénavant le nom « NASCAR CANADA présentée par Evirum et Pinty’s », même si une grande majorité d’écolos, pour ne pas dire l’ensemble de ceux-ci, se balancent bien de NASCAR et détestent au plus haut point le sport auto. Il reste que l’ajout de Evirum comme présentateur officiel ajoute de la crédibilité au fait que l’environnement est un enjeu important pour NASCAR.

La nomination d’Alan Labrosse, ancien propriétaire de l’autodrome Saint-Eustache et ex-agent de pilote, a été une surprise pour plusieurs. Pourtant, le choix est plus que logique pour NASCAR Canada. La réputation de Labrosse dans l’industrie n’est plus à faire et celui-ci viendra ajouter énormément de crédibilité à l’organisation. Les défis à relever pour garder la série aux avant-plans sont énormes avec tous les différents enjeux actuels que nous connaissons.

Finalement, la cerise sur le sundae, la sortie du calendrier 2024 mettant à l’affiche la dernière course de la saison qui se tiendra sur deux jours à l’autodrome Montmagny avec en prime un ensemble de séries québécoises qui y tiendront aussi leur grande finale. Sans se tromper, ça sera possiblement la plus grosse fin de semaine de stock-car au Canada et en prime, elle aura lieu dans notre cour.

Finalement, il faut rendre à César la salade qui lui revient. Grâce à ses excellents contacts dans le milieu, 360Nitro.tv aura été le premier média au Canada à vous avoir transmis ces informations bien avant les grands médias. Un petit sentiment de fierté ici m’envahit.

En conclusion

Il n’est pas toujours facile de faire des choix pour un top 5. Il y a sûrement d’autres exploits ou évènements qui auraient pu en faire partie. Ceci étant dit, 2023 nous aura offert une saison exceptionnelle à bien des points de vue dans le merveilleux monde de la course automobile. Espérons que l’année 2024 sera tout aussi relevée.

Que les dieux bénissent les rois de la course et Joyeuses Fêtes à tous !

Chroniqueur
À propos de l'auteur
Archives de Francois Richard
Scroll to top