Nissan Z, belles d’autrefois et Mini

Crédit photo : Éric Descarries

Il y a parfois de ces autos qui impressionnent plus que d’autres. Pour certains, ce sera une de ces super bagnoles du style Lamborghini ou Ferrari. Pour d’autres, ce sera une voiture électrique très haut de gamme qui ne coûte presque rien à rouler. Pour d’autres encore, ce sera un de ces VUS de très grand luxe d’un prix astronomique. Pour moi, ce sera une voiture sportive très agréable à conduire. Pas nécessairement une pièce de plastique ou de métal que beaucoup de monde admireront immobile. Ni un monstre mécanique éclatant qui pourra dépasser les 350 km/h! D’ailleurs, pour moi, tout ce qu’un véhicule peut faire entre 0 et 160 km/h vaut la peine d’être analysé. Au-delà de cela? Bof! Il n’y a qu’au grand lac salé asséché de Bonneville que l’on peut faire cela (tiens, en passant, s’il y a un évènement que je n’ai pas encore vu qui m’intéresserait, ce serait le Speed Week de Bonneville qui se déroule en août).

Outre cela, encore une fois, bof! Mais lorsqu’un véhicule me plaît, je ne me gêne pas pour le célébrer. C’est le cas de la toute nouvelle version du sportif coupé Z de Nissan. La première fois que j’ai pu le conduire, c’est au Festival des Essais de l’Association des Journalistes Automobile du Canada (AJAC) en octobre dernier autour de la piste Canadian Tire Motorsports Park. Pas nécessairement la meilleure période de l’année pour une auto sport ni le meilleur moment vu les nombreuses concurrentes dont certains plutôt spectaculaires. Mais, j’ai vraiment aimé ma ballade même si elle n’aura duré qu’une trentaine de minutes.

Toutefois, lorsque j’ai pris le volant de la Nissan Z 2023 de presse la semaine dernière, je me suis aussitôt senti à l’aise dans la voiture. Et j’ai enfin ressenti ce que je voulais découvrir en octobre dernier. J’aime cette auto!

La nouvelle Nissan Z n’est pas sans nous rappeler les premières Datsun 240 Z.

Je possède une voiture de sport, une monstrueuse Cobra bruyante qui n’est agréable à conduire (et Dieu sait qu’elle peut l’être) que lorsqu’il ne fait pas trop chaud (on ne la sort certes pas en hiver, il n’y a pas de chauffage…et puis on se doute quel serait son comportement dans la neige ou sur le pavé froid!). Mais elle est sportive au max, comme un «sports car» British se devait de l’être au début des années soixante. Eh bien, la Nissan Z se rapproche d’un tel véhicule…mais en plus civilisé, nettement plus civilisé!

Même de l’arrière, on reconnaît les origines de la nouvelle Nissan Z.

Un design pur

De l’extérieur, la Nissan Z affiche une ligne bien équilibrée, très racée. Elle n’est pas sans nous rappeler la Datsun 240 Z de 1969. Datsun, c’est l’ancien nom de Nissan. Et la 240 Z s’appelait Fairlady au Japon. Cette voiture a immédiatement connu un grand succès auprès des amateurs de sportives. Et bien qu’elle soit plutôt de la catégorie des GT, elle n’est pas si grosse. Regardez son capot. N’est-il pas semblable à celui de la 240 X? Son toit est plus fuyant que celui de la récente 370 Z (il est surtout moins pointu) et on reconnaîtra la forme du feu arrière au bout de la nouvelle Z (car, ce n’est plus qu’une Z, sans chiffre à la suite de la lettre). Puis, pas besoin d’en faire un cabriolet…

Le tableau de bord de la Nissan Z reprend le style des 240 Z du passé.

L’intérieur est aussi intéressant. Il est vrai que ce ne soit qu’un bolide à deux places mais c’est ainsi qu’il se distingue (en espérant que Nissan n’en fasse jamais une version allongée à quatre places comme la 280 Z!). Encore une fois, on voit que les designers de la marque japonaise ont compris qu’un peu de nostalgie aiderait à conserver l’esprit sportif de la Datsun d’autrefois. Pas question d’utilisation vidéo à outrance ici. La ligne du tableau de bord est nettement inspirée de celle de la Z d’origine y compris les trois petits cadrans analogiques sur la planche du dessus. L’instrumentation principale est du genre «vidéo» mais elle imite bien les cadrans ronds de la version originale. L’écran central sert encore une fois à la radio (avec huit haut-parleurs Bose), à la caméra de marche arrière mais vu qu’il n’y avait pas de GPS intégré à mon véhicule d’essai (quoique la connexion AppleCarPlay ou Android Auto devrait suppléer à cette lacune). Heureusement, j’ai eu droit à une Nissan Z à boîte manuelle dont le levier s’élève orgueilleusement du centre de la console. En passant, j’ai bien apprécié le levier du frein de stationnement conventionnel qui me permettrait certains exercices…qui ne sont pas possibles avec une clé électronique! Les sièges sont certainement plus confortables que ceux du temps. Mais il n’y a pas de place à l’arrière, seul un renfort chromé entre les deux ailes arrière alors que l’espace réservé aux bagages en est réduit à sa plus simple expression, un plancher plat pas assez creux.

Le coffre de la Nissan Z n’est pas des plus utiles sur la Z mais, il faut se souvenir qu’il s’agit d’une sportive.

Une mécanique connue

Au risque de décevoir les amateurs de mécanique extraordinaire, rappelons que la Nissan Z a conservé la plateforme et une bonne partie de la mécanique de la 370 Z des dernières années. Sous le capot se trouve donc un V6 à DACT et double turbocompresseur de 3,0 litres semblable à celui de l’Infinity Q60 Red Sport 400 de 400 chevaux. Si ma voiture d’essai avait, je le répète, une boîte mécanique à six vitesses, la même auto est disponible avec une boîte automatique à neuf rapports. Évidemment, c’est sans surprise que je vous annonce que cette auto n’est qu’à propulsion arrière. Ai-je besoin de préciser que le freinage est à quatre disques alors que les pneus (très larges) sont des Bridgestone Potenza 225/40 avant et 275/35 arrière sur jantes de  19 pouces.

Pas de surprise, la nouvelle Z est mue par un V6 biturbo de performance de Nissan de 3,0 litres comme celui des Infinity.

Sur la route

Je regrette de ne pas avoir profité de l’opportunité d’essayer la nouvelle Z sur la piste dynamique du CTMP en octobre dernier. Toutefois, pour un essai routier, ce superbe petit coupé de 3600 livres est difficile à battre. Question accélération, selon l’habileté de chacun avec une boîte manuelle, il est possible de passer du point mort à 100 km/h en moins de six secondes. Tout dépendant de la condition du revêtement, il est aussi possible d’accélérer sans (trop) faire patiner les roues arrière. Ce moteur ne fait pas de la Z une bombe. Mais cette importante puissance est facilement maîtrisable avec un peu de dextérité! Sur la route, la Z est très facile à contrôler. Selon mon ami Michel Pigeon, constructeur de sportives Cobra et GT40 et pilote de Radical en piste a qui j’ai présenté l’auto, le volant est de dimensions idéales (ni trop grand, ni trop petit). En ce qui me concerne, la direction répond spontanément à toute commande. Seule note négative, les larges pneus ont tendance à se chercher une trajectoire sur nos «si belles» routes surtout quand on doit composer avec des rainures causées par l’usure.

Nissan a jugé bon de ne pas donner à sa nouvelle Z des échappements bruyants et c’est tant mieux. Si les pneus peuvent émettre un peu de bruit agaçant (quand le pavé est mauvais), ce son est endurable jusqu’à une certaine limite. Après tout, nous roulons dans une sportive, n’est-ce pas?

La visibilité n’est pas toujours facile vu la ligne plus fuyante du toit. Mais on s’y attend, encore une fois, c’est une sportive, après tout! Les sièges sont confortables et surtout, ils offrent un bon support latéral. Mieux encore, ils sont nettement plus confortables que certaines autos concurrentielles japonaises que j’ai essayées plus tôt dans l’année.  Ce qui importe, c’est que je me suis senti à l’aise au volant de cette auto. Elle se prête à de longues randonnées sans être inconfortables. «On» aurait bien voulu que je compare cette Nissan Z à la Toyota Supra mais le jeu n’est pas aussi facile à jouer. En vérité, c’est qu’il est difficile de mettre la main sur une Supra comme si c’était une sorte de bête sacrée qui n’est réservée qu’à quelques personnes. Ce n’est certes pas bon pour Toyota. De toute façon, j’ai déjà roulé un peu au volant d’une Supra (à mécanique BMW, je le rappelle…pour moi, la Nissan est plus «pure»…) et, de ce que je me rappelle, je préfère la Z. Elle pourrait aussi s’avérer plus fiable…En d’autres mots, j’ai aimé mon expérience à plus ou moins long terme au volant de la nouvelle Z.

En ce qui a trait à la consommation…encore une fois, il faut se souvenir que la Nissan Z est une voiture de sport. On a donc tendance à la «brasser» un peu. Donc, une consommation moyenne de 10, 2 l./100 km alors que l’ordinateur de bord marquait 11,8 (!?!) est respectable! Faut dire que les trois-quarts de mes déplacements se sont faits sur autoroute. Toutefois, Nissan suggère de l’essence Super pour cette auto sport.

La surprise? Ce coupé Nissan Z n’est pas si cher qu’on pourrait le penser (quoiqu’il ne soit pas donné). Son prix de base est de 58 498$. Dans le cas de mon véhicule d’essai, il faut ajouter 950 $ pour la peinture à deux teintes et 1950 $ pour les frais de transport et préparation.

Mon verdict final? Je me rappelle qu’au début des années quatre-vingt, lorsque Nissan a lancé son coupé 300 ZX, je n’ai pu résister à le considérer comme ma propre «Voiture de l’année» dans certaines publications. Je crois que je serais au point d’en faire du pareil avec la nouvelle Nissan Z. Il faut aimer les voitures de sport pour ce faire. Mais je suis de cette génération qui a grandi avec des autos sportives. Et la nouvelle Z correspond à mes attentes!

D’autres Belles d’autrefois

La semaine dernière, je partageais avec vous des photos de voitures anciennes participant à une excursion organisée par le club américain Horseless Carriage (division de l’Ontario) dans la région de Saint-Jean-sur-Richelieu. Mon ami Guy Dufresne m’a si bien informé sur cet évènement que je dois lui rendre hommage vu qu’il a participé à ce même évènement avec sa Ford T 1913. Voici quelques photos qu’il nous a fait parvenir.

(Photo Guy Dufresne)

Ce trio de voitures d’avant 1916 est composé de (g. à dr.) Brush, Pierce-Arrow et Ford T.

(Photo Guy Dufresne)

Cette superbe voiture est une vénérable Buick d’avant 1915!

(Photo Guy Dufresne)

Dans le cas de celle-ci, il s’agit d’une tout aussi vénérable White, une marque disparue depuis un bon moment.

(Photo Guy Dufresne)

Il fut un temps où la marque Pierce-Arrow était une des plus luxueuses en Amérique.

(Photo Guy Dufresne)

Tiens? Quelqu’un a-t-il déjà entendu parler de la marque Russell ?

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L’été est la seule saison qui nous permet de vivre notre passion des autos anciennes. Samedi dernier, je fus invité par mon ami Marcel Boucher, lui-même propriétaire de quelques Minis, à une petite réunion du club Mainly Minis de Montréal à Laval. Voici quelques photos de véhicules inusités que j’ai pu y voir!   

Les Mini du club Mainly Minis en réunion à Laval.

De très rares Riley Elf basées sur des Mini.

Je fus invité par Marcel Boucher, propriétaire de cette familiale Mini.

De très spéciales Mini

Tiens? Ce n’est pas une Mini mais plutôt sa version italienne Innocenti!

Une très rare (au Québec) Mini Clubman de dernière génération de mon ami Pierre Bertrand.

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