J’entends encore une exclamation de mon ami Michel Hamel (propriétaire de deux Morgan des années soixante, une à quatre cylindres et l’autre à moteur V8 Rover d’origine Buick et de deux Land Rover du passé) : «Encore une autre Volvo?».
En effet, cette semaine, je devais «hériter» d’une belle berline électrique mais, le sort en a voulu qu’elle accuse trop de kilométrage et qu’elle fut rappelée. On m’a alors suggéré une voiture de remplacement toute fraîche, un tout nouveau Volvo XC60. J’ai hésité…puis je l’ai accepté. Ceux qui suivent ce blogue régulièrement ont certainement lu plus d’un reportage sur des produits Volvo depuis les derniers mois dont les XC40 et XC40 Recharge tout dernièrement. Mais, même si ces voitures se ressemblent, dans bien des cas, elles sont complètement différentes. Si vous voyez une calandre différente de celle de production sur mes photos, c’est parce que mon véhicule d’essai était une version Recharge Ultimate avec des retouches du groupe Polestar qui n’est pas seulement une marque en soi mais aussi un «préparateur» de Volvo.
Mon véhicule de la semaine dernière, un Volvo XC60 Recharge préparé par Polestar.
Prenons le XC60 que je viens de laisser. Au point de vue design, sauf pour les retouches apportées au VUS de l’année dernière (car le XC60 est considéré comme un VUS, n’est-ce pas?…), ce véhicule demeure très reconnaissable. En fait, n’est-ce pas là le modèle le plus populaire de la marque chez nous? La plus grande différence serait le nouveau centre d’infodivertissement d’origine Google qui remplace «l’autre» système de l’année passée qui a fait rager tant d’utilisateurs. Mais…le nouveau système est-il vraiment meilleur?
Une chose est sûre, il est facile d’identifier un Volvo de l’arrière!
L’intérieur de ce XC60 ressemble de près à celui des «autres» Volvo. On y reconnaîtra le tableau de bord et les sièges des plus grandes Volvo. Ce qui importe de souligner, c’est cet écran central dont la manipulation est tellement plus facile depuis que le constructeur a adopté la technologie Google…du moins, c’est ce que l’on devrait croire parce que c’est maintenant connu, certaines fonctions dont la radio et le GPS ont parfois la fâcheuse manie de…disparaître et de …revenir au moment où l’on s’y attend le moins! J’ai vécu cette expérience quelques fois mais pas sur les Polestar de même famille que j’ai conduits plus tôt ni sur ce Volvo XC60.
Le tableau de bord des Volvo est semblable sur tous les modèles.
Les places d’arrière sont à la fois dégagées, accueillantes et luxueuses.
Encore une fois, pas besoin de trop insister, le confort, la tenue de route et toutes les fonctions ergonomiques de la marque se retrouvent dans ce Volvo. Même les places d’arrière sont toujours aussi accueillantes et confortables. La plus importante différence se retrouve au niveau de l’espace de chargement qui est plus imposant que celui des XC40 mais moins, beaucoup moins que celui des XC90.
L’espace de chargement du XC60 est appréciable.
Sous le plancher du coffre du XC60 se cache un ensemble de dépannage en cas de crevaison et une batterie de 12 volts assez impressionnante.
Mais, tout cela, on le sait. Ce qui importe de savoir avec les nouveaux XC60, c’est que, dès 2024, il n’y aura plus que les mécaniques B5 à quatre cylindres turbo (mais à traction intégrale) de 247 chevaux et les T8 avec le même moteur de 2,0 litres mais turbocompressé et suralimenté (compresseur mécanique) avec moteur électrique (d’une puissance totale de 455 chevaux!) pour venir ajouter plus de puissance combinée à une boîte automatique à huit rapports et la traction intégrale. La même version T8 inclut un moteur électrique aux roues arrière (le XC60 est, de base à traction avant avec son moteur thermique). Vu que je conduisais un véhicule à préparation Polestar, j’ai aussi eu droit à la suspension pneumatique optionnelle qui, franchement, vaut chaque sous qu’elle coûte!
Avant de passer à mes impressions de conduite, mettons une chose au clair ici. TOUTES les Volvo ne sont pas faites en Suède! Lorsque j’ai examiné mon XC60, j’ai soulevé le plancher amovible du coffre pour découvrir des accessoires de dépannage. En plein centre, il y avait une batterie sur laquelle était inscrit «Made in China»! Je fus piqué par cette information et je me suis alors dirigé vers la portière du conducteur. En l’ouvrant, j’ai vu le «placard» noir d’information du véhicule collé dans l’embrasure de portière. Et c’est là que j’y ai vu l’inscription «Made in China»! J’ai donc vérifié, le XC60 de Volvo, un constructeur d’origine suédoise, est assemblé à Chengdu en Chine ! Faut dire que si la marque a survécu, c’est grâce à son rachat par le constructeur chinois Geely (Geely, Polestar, Proton, London Cab, Lotus, Lynk, Zeekr, Smart en plus de posséder des parts de l’ordre de 9,7 % chez …Daimler (qui produit les Mercedes-Benz)!
Regardez dans le cadre de porte du Volvo XC60 Recharge, c’est inscrit : «Made in China»!
Sur la route
Si plusieurs observateurs veulent comparer le XC60 à des concurrents aussi peu évidents que le Porsche Macan ou le BMW X3, je crois qu’ils devraient modérer leur attentes. Oui, le XC60 fait partie de cette catégorie de véhicules dits «presque de luxe» (!?!) mais la plupart des acheteurs y rechercheront plutôt le sentiment de sécurité qu’il dégage. D’ailleurs, à ce niveau, j’ai montré le XC60 à mon grand ami et «top mechanic» Giovanni Ucci et une de ses réactions lorsqu’il eut examiné le compartiment-moteur fut de pointer à la structure avant du châssis tout en mentionnant qu’il y voyait une belle construction solide et sécuritaire.
Mon mécano, Giovanni, a bien aimé ce qu’il a vu sous le capot malgré la complexité des éléments techniques!
Quant à moi, j’ai utilisé le XC60 pour me déplacements urbains et autoroutier et je m’y suis senti tellement à l’aise et en…sécurité. En ville, le véhicule peut bien avoir un encombrement notable, la visibilité des glaces et l’aide à la conduite par caméras en facilitent les diverses manœuvres dont celles de stationnement.
Sur l’autoroute, la conduite est facile alors que le véhicule tient facilement le cap. La direction est très précise et même un peu ferme mais tellement rassurante. Le freinage y est très puissant aussi. Quant à la tenue de route, la simple mention de roues (optionnelles) de 22 pouces chaussées d’Imposants pneus Pirelli Scorpion devrait être suffisant pour vous convaincre que l’on peut pousser cet aussi imposant véhicule (de plus de 4730 livres) à certains exploits sur les routes les plus sinueuses. Toutefois, je mets un petit bémol sur la possibilité d’excursions hors-route qui, selon mon opinion, devraient se limiter à des chemins de chalet ou de routes de terre très praticables. Cependant, je me doute qu’en hiver, encore une fois avec les pneus appropriés, l’expérience pourrait être rassurante!
En ce qui a trait aux performances, imaginez-vous qu’avec 455 chevaux, il est facile d’atteindre le cap des 100 km/h du point mort en quelque cinq secondes. Quant aux reprises, elles sont plus que convaincantes alors que l’on peut passer de 80 à 110 km/h en environ trois secondes.
L’écusson T8 veut dire qu’il s’agit d’un Volvo performant.
Toutefois, il ne faut pas oublier que ce véhicule est du genre PHEV (Plug-in Hybrid Electric Vehicle) qui me demandait de le brancher chaque soir pour en recharger la batterie de base qui, elle servait à fournir le courant au moteur électrique pour environ 65 kilomètres (même avec une prise de 120 volts, j’ai réussi à «combler» la batterie pour obtenir quelque 70 kilomètres d’autonomie!). Une fois cette réserve épuisée, le XC60 fonctionne grâce à son moteur thermique quoiqu’il soit aidé du moteur électrique comme le ferait tout véhicule hybride-électrique courant. C’est surtout en déplacements urbains que j’ai profité de cette technologie ce qui m’a permis d’en arriver à une moyenne de consommation de 5,3 l./100 km (alors que l’ordinateur de bord indiquait 5,2 au tableau de bord). Notons que le XC60 peut tirer des remorques jusqu’à 2000 livres (4233 livres si cette remorque est équipée de freins électriques).
Néanmoins, il y a un petit «hic». Malgré que le Volvo XC60 soit considéré comme un véhicule «presque» luxueux, il affiche un prix qui pourrait faire réfléchir plus d’un acheteur potentiel. De base, un XC60 Recharge T8 AWD T8 débute à 82 200 $. Mon véhicule d’essai avait, en option, la chaîne stéréo Bowers & Wilkins de 3750 $, les sièges avant avec massage de $1,300, la suspension pneumatique aux quatre roues avec châssis approprié de 2 350 $ et les jantes en alliage de 22 pouces à cinq branches de 1475 $ ce qui nous amène à un prix total de 91 075 $ plus les frais de transport et de préparation de 2 315 $… et les taxes locales dont celle pour la climatisation de 100 $. C’est «presque luxueux» cela?
Encore un Volvo, mon cher Michel? Pourquoi pas! Rapide, luxueux, confortable, utile…des facteurs à considérer! Ouais, il y a le prix mais…Profitons des Volvo à moteur thermique. Dans quelques années, tous les produits Volvo ne seront qu’électriques…Me semble que le son d’un quatre turbo suralimenté va me manquer…
Un moteur V8 inusité
Si vous êtes un mordu de mécanique comme moi, le seul fait de voir une photo d’un moteur inusité peut vous lancer dans de longues recherches. Voici ce que mon ami Michel Pigeon, constructeur de cobras et de Ford GT40 m’a envoyé. Allez voir sur You Tube
Photo tirée de You Tube
De la belle visite
Sans que je le sache, un groupe d’amateurs de voitures (très) anciennes a organisé un petit évènement privé au Québec. Il s’agit, semble-t-il, de la faction ontarienne du Horseless Carriage Club of America que certains ont pu voir rouler dans la région de Saint-Jean-sur-Richelieu. Cette organisation n’accepte QUE des véhicules originaux datant de 1916 ou plus vieux encore. Heureusement, le conjoint de ma fille se trouvait dans la région où ces belles voitures se trouvaient et il m’a croqué ces belles images. Merci Martin!
Merveilleux petit roadster que je n’ai pu identifier. Il me faudra faire quelques recherches.
En voilà une belle paire de Ford Model T !
Gracieuse et élégante, cette grande Buick est fort possiblement de 1913.
Qui a dit que toutes les Ford T devaient être noires?
Ce petit groupe de voitures (très) anciennes s’apprête à une balade le long de la rivière Richelieu.
Le nouveau Hyundai Santa Fe
Enfin, le constructeur coréen Hyundai vient de nous dévoiler les premières images de ce que sera le VUS intermédiaire Santa Fe en 2024. Le véhicule (probablement à trois rangées de sièges) a perdu ses lignes courbes au profit de ce design très rectiligne qui n’est pas ans nous rappeler celui des Land Rover. Pour le moment, on sait que ce VUS à traction intégrale aura un quatre cylindres turbocompressé de 2,5 litres sous le capot….À suivre!
Le nouveau Hyundai Santa Fe 2024